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Raquel Tibol (Éditeur scientifique)Christilla Vasserot (Traducteur)
EAN : 9782757811825
456 pages
Points (19/02/2009)
3.95/5   61 notes
Résumé :

Frida Kahlo ne s'est pas contentée de peindre, elle s'est aussi confiée par écrit. Artiste de génie, femme engagée, muse tragique et amante passionnée, la figure dominante du surréalisme mexicain écrit à ceux qu'elle aime, à ses camarades de combat. Ses lettres offrent un regard inédit sur l'ensemble de son œuvre.

Souvenir :

J'avais souri. Rien d'autre. Mais la clarté fut en moi, et dans les profondeurs de mon silence.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Recueil de lettres à une voix, celle de la peintre Mexicaine Frida Kahlo. le choix éditorial de cette autobiographie originale est simple : seules les lettres de Frida Kahlo sont publiées, indépendamment de leur réponse et de ce qui les a motivées.
Ce qui se dégage de cette correspondance unilatérale est la voix d'une femme engagée, politiquement et socialement pour son pays. La voix d'une femme qui souffre physiquement des conséquences d'un accident de bus, qui souffre par amour, de voir son art et celui de son mari plus ou moins rejeté par son pays. Mais aussi une femme amoureuse de son pays, de son mari, de ses amants. Fidèle en amitié, même si parfois elle néglige d'écrire.
Une personnalité forte, entière. Une grande et belle femme.
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Par le biais de ce recueil de textes, rassemblés et ordonnés chronologiquement par Raquel Tibol, pénétrez dans l'intimité de l'illustre et singulière femme peintre que fut Frida Kahlo. Essentiellement composé de lettres rédigées par l'artiste, cet ouvrage nous dévoile les multiples facettes qui composaient la fascinante personnalité de l'éminente Mexicaine.

Découvrez la femme dévorée au quotidien par les séquelles d'un accident d'autobus, survenu en 1925, alors qu'elle rentrait de la prestigieuse École Nationale Préparatoire, intégrée trois ans plus tôt dans le but de suivre des études de médecine.
Déjà cruellement frappée par la vie durant sa petite enfance par une poliomyélite, Frida fut, dans cette tragédie, grièvement blessée. Sa colonne vertébrale, son bassin, sa jambe et son pieds droits comptèrent de nombreuses fractures et une barre de fer traversa son abdomen et sa cavité pelvienne. Contrainte à l'immobilité pendant des mois, pour briser l'ennui qui la rongeait, initiée par son père, elle se mit à peindre. Elle commença par réaliser des natures mortes et des portraits mais se focalisa assez rapidement sur des autoportraits. Ces derniers lui servirent d'exutoire et elle en peignit un nombre considérable tout au long de sa vie. Ce fut pour elle une manière d'exorciser ses souffrances.
Ce terrible événement la priva du bonheur d'enfanter, elle dut subir plusieurs interruptions de grossesse, et fut à l'origine de douleurs physiques chroniques nécessitant des soins permanents, il s'avéra même nécessaire d'amputer sa jambe droite jusqu'au genou quelques temps avant sa mort.

Faites, par ailleurs, connaissance avec la femme tout feu tout flamme et passionnée.
Fortement attachée au pays qui l'a vue naître, l'artiste s'impliqua dans la vie politique, sociale et culturelle du Mexique. Elle intégra le Parti Communiste, milita pour l'émancipation des femmes mexicaines et n'hésita pas à écrire une lettre au Président de la République Miguel Alemán Valdés pour sauver de la destruction une création murale de Diego Rivera, son époux.
Ses amours avec ce dernier furent tumultueuses et tourmentées. Ils multiplièrent l'un et l'autre les liaisons extraconjugales. Âgé de 21 printemps de plus qu'elle, le peintre n'hésita pas à la tromper avec sa propre soeur. Frida, quant à elle, afficha sa bisexualité. Ils finirent par divorcer mais l'intensité de l'amour qu'ils se portaient les amena à se remarier.

Les oeuvres de cette femme hors du commun témoignent à la fois de sa force et sa fragilité. Elles peuvent surprendre, déstabiliser, déranger parfois mais, aucunement laisser de marbre une fois qu'on en a les clés.
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On peut juger mon appréciation d'une lecture, au fait que lorsque je la termine ses personnages en viennent à me manquer, et même s'il ne s'agit pas d'un roman, et peut être d'ailleurs parce qu'il s'agit de ses lettres, Frida Kahlo me manque énormément à la fermeture de ce recueil.
Frida Kahlo par Frida Kahlo rassemble donc les lettres que cette artiste merveilleuse a écrit à ceux qu'elle aimait et à d'autres, depuis ses seize ans jusqu'à la dernière année de sa vie.
Bien entendu, c'est une correspondance riche dans la mesure où elle implique de nombreuses figures artistiques et historiques, et la qualité de son écriture est exceptionnelle. Mais on entre surtout dans l'intimité d'une femme d'exception. On souffre avec Frida, on aime avec Frida, et il est extrêmement impressionnant et encourageant de voir malgré ses souffrances, la foi qu'elle avait, la joie de vivre qui l'animait, la créativité qu'elle manifestait, le réalisme avec lequel elle percevait sa situation.
Je connaissais déjà un peu la vie de Frida Kahlo, je connais aussi un peu son oeuvre et je l'apprécie beaucoup. Aujourd'hui cette artiste est devenu pour moi un modèle: je l'admire pour son talent artistique, mais j'aurais surtout aimé à un quart de son courage et de sa foi. Je sais que je penserais maintenant à elle chaque fois que le courage et la foi me manqueront.
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Une femme magnifique par sa beauté et son courage. Elle a fait d'elle- même et de la souffrance extrême qui a accompagnée sa vie une oeuvre d'art et elle criait "Viva la vida !" envers et contre tout.
"Pourquoi voudrais-je des pieds puisque j'ai des ailes pour voler" écrivait-elle dans son journal après l'amputation de sa jambe droite.
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Déçue. Je crois que je m'attendais à un recueil poétique, en parcourant la correspondance d'une artiste comme Frida Kahlo. Ses portraits nous laissent ressentir sa personnalité, elles véhiculent la souffrance de son corps et de son âme, mais aussi sa vision colorée de la vie. Or, je découvre une Frida qui écrit assez souvent pour demander de l'argent à ses amis. Toutes ces considérations économiques m'ont lassée, à force. On idéalise peut-être trop les artistes, après tout. D'ailleurs, elle m'a bien amusée quand elle critique dans ses lettres les artistes parisiens, notamment les surréalistes, dont André Breton. Je cite : "Je préférerais m'asseoir par terre pour vendre des tortillas au marché de Toluca plutôt que de devoir m'associer à ces putains d' "artistes" parisiens. Ils passent des heures à réchauffer leurs précieuses fesses aux tables des "cafés", parlent sans discontinuer de la "culture", de l' "art", de la "révolution" et ainsi de suite, en se prenant pour les dieux du monde, en rêvant de choses plus absurdes les unes que les autres et en infectant l'atmosphère avec des théories et encore des théories qui ne deviennent jamais réalité. " Je rappelle qu'elle ne se considère pas surréaliste. Il suffit de lire son Journal : "On me prenait pour une surréaliste. Ce n'est pas juste. Je n'ai jamais peint de rêves. Ce que j'ai représenté était ma réalité."
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Tu mérites un amour qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.

Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lorsqu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.

Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.

Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutient lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.

Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.


Mereces un amor que te quiera despeinada,
incluso con las razones que te levantan de prisa
y con todo y los demonios que no te dejan dormir.

Mereces un amor que te haga sentir segura,
que pueda comerse al mundo si camina de tu mano,
que sienta que tus abrazos van perfectos con su piel.

Mereces un amor que quiera bailar contigo,
que visite el paraíso cada vez que ve tus ojos
y que no se aburra nunca de leer tus expresiones.

Mereces un amor que te escuche cuando cantas,
que te apoye en tus ridículos,
que respete que eres libre,
que te acompañe en tu vuelo,
que no le asuste caer.

Mereces un amor que se lleve las mentiras,
que te traiga la ilusión,
el café
y la poesía.
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Certains critiques ont tenté de me classer parmi les surréalistes, mais je ne me considère pas comme telle (...) En fait, j'ignore si mes tableaux sont surréalistes ou pas, mais je sais qu'ils sont l'expression la plus franche de moi-même (...) Je déteste le surréalisme. Il m'apparaît comme une manifestation décadente de l'art bourgeois. Une déviation de l'art véritable que les gens espèrent recevoir de l'artiste (...) J'aimerais que ma peinture et moi-même nous soyons dignes des gens auxquels j'appartiens et des idées qui me donnent de la force (...) J'aimerais que mon œuvre contribue à la lutte pour la paix et la liberté ...
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Coyoacan, vendredi 3 mai 1946

Tout seul allait le petit Cerf
triste, à l’abandon, blessé
mais chez Arcady et Lina
il put enfin se réfugier

Quand le Cerf s’en reviendra
requinqué, joyeux, soulagé,
les blessures de son corps meurtri
enfin auront été gommées

Merci, mes enfants bien-aimés,
de tout cœur, pour votre appui
Dans la forêt qu’habite le Cerf
enfin le ciel s’est éclairci

Acceptez ci-joint mon portrait
pour que toujours je sois présente,
tous les jours et toutes les nuits,
même quand je serai absente.

La tristesse est reflétée
dans chaque recoin de mes tableaux,
je ne vois pas la moindre issue
car c’est bel et bien mon lot.

Inversement, le bonheur
est dedans mon cœur enfoui
grâce à Arcady et Lina
parce qu’ils m’aiment telle que je suis.

Je vous offre cette peinture
réalisée avec tendresse
en échange de votre amour
et de votre gentillesse.

Frida
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Sentir dans ma propre douleur
la douleur de tous ceux qui
souffrent et puiser mon courage
dans la nécessité de
vivre pour me battre
pour eux.
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J'ai commencé à peindre... par ennui, car j'étais alitée depuis un an suite à un accident au cours duquel je m'étais fracturé l'épine dorsale, un pied et d'autres os. J'avais seize ans à l'époque et j'étais pleine d'enthousiasme à l'idée de faire des études de médecine. Mais tout s'est arrêté dans le choc entre un bus de Coyoacán et un tramway de Tlalpan...
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