En l'absence du capitaine Yokoi, ce cinquième volet démarre en compagnie du lieutenant Onoda. N'ayant aucune piste tangible pour résoudre son enquête sur la disparition de la famille Suzushiro et du policer Ichinose dans cette petite ville isolée de tout, elle se rend dans la prison de Hokkaido, où elle semble bien décidée à retrouver le mystérieux homme au bandeau noir. L'assassin qui tua tous les habitants du village il y a plusieurs années, à l'exception de la vieille Sayuri, est en effet prisonnier d'une cellule pleine d'excréments, mais semble toujours aussi déterminé à poursuivre sa mission car... "il en reste une...!"
Si
Atsushi Kaneko ("Bambi" aux éditions IMHO) met fin à cette ancienne histoire qui hantait surtout la vieille Sayuri, il s'intéresse ensuite à Kosaka, la psychologue scolaire, ainsi qu'aux méfaits perpétrés par les enfants du village. Si certains évènements trouvent une explication loin de toute considération surnaturelle, les étranges phénomènes de distortion semblent s'amplifier et vouloir diriger le lecteur vers une piste surnaturelle.
En multipliant les phénomènes étranges et en explorant les dessous peu reluisants de ce bled tordu, notamment en levant le voile sur les secrets de la psychologue scolaire, cette série se distingue par l'ambiance étrange qui y règne et parvient à distiller une atmosphère malsaine et oppressante tout au long du récit. Que ce soit dans la prison de Hokkaido ou dans la ville de Soil Newtown, l'ambiance glauque et horrifique est de rigueur.
Et alors qu'on croyait vivre un tome sans le capitaine Yokoi, l'auteur le fait réapparaître de manière surprenante et nous sert un cliffhanger de format au passage. Vivement la suite!