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Abraham Isaac Katsh (Éditeur scientifique)Jean Bloch-Michel (Traducteur)Pierre-Emmanuel Dauzat (Traducteur)Georges Bensoussan (Préfacier, etc.)
EAN : 9782702140031
472 pages
Mémorial de la Shoah (14/10/2009)
4.12/5   4 notes
Résumé :

de tous les témoignages qu'a suscités le drame du ghetto de Varsovie, Chronique d'une agonie est sans doute le plus bouleversant. Chaim A Kaplan prend chaque jour le risque de relater les événements dans son Journal. " Registre des larmes et du sang ", il devient une véritable " mission historique " et un témoignage que Kaplan souhaite transmettre aux générations futures. Chaim A Kaplan écrit jusqu'à la veil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les allemands occupent la Pologne en 1939 et commence alors la néantisation des communautés juives de ce pays .
Les ghettos raffermissent leur murs , la densité de population y explose , c'est une sorte de shoah artisanale qui se met en place ( du genre de celle qui détruisit une grande partie de la communauté juive roumaine ) . le Reich compte sur le typhus , la malnutrition , l'épuisement et les populations elles-mêmes , pour détruire les 11 millions de juifs européens .

Alors que les camps de déportation commencent leur oeuvre industrielle de mort en 1942 , les ghettos fonctionnent comme de véritables stations de transit et d'écrémage .

Emanuel Ringelblum , « Emmanuel Ringelblum a alors trente-neuf ans. Historien, sociologue, économiste, cet homme de science est aussi un homme d'action : leader social et militant politique, il est encore l'un des animateurs de l'American Joint Distribution Committee « ( présentation de l'Edition Payot ) , est le témoin de la conscientisation progressive par les populations du yddishland , des effets , de la mise en oeuvre de ce projet de destruction systématique .

Ce texte est une sorte d'arlésienne car il disparaît régulièrement , et il réapparait chez un autre éditeur assez rapidement .
C'est un des témoignages les plus éloquents sur la shoah .
Comme son titre l'indique , c'est une chronique , jour après jours de la destruction des populations du ghetto de Varsovie .
Le récit est très factuel et il est conforme à la hauteur de vue de l'auteur . Une capacité qui lui permet de consigner des notes qui concernent quasiment tous les aspects de la question et du quotidien .

Lire ce document , c'est plonger dans le quotidien de la néantisation de la vie et c'est aller au rythme du naufrage de cette société , pour suivre ces gens jusqu'à la mort .
En fait c'est un document de premières mains qui serrait simplement passionnant , si le sujet n'était aussi grave , tragique et sordide .

Il s'agit d'un texte qui devrait avoir la notoriété de ceux d'Anne Franck ou de Primo Lévi .

C'est aussi l'occasion de voir les victimes se lever , à pessah , en 1943 , les combattants du ghetto principalement des membres du Bund mais aussi les membres de plusieurs courants du sionisme et de la mouvance du Bétar . Les combats dureront un mois et à eux seuls . Ils témoigneront éloquemment contre le mythe de la soi-disant passivité des victimes de la shoah , qui partout furent acharnées à vivre jusqu'à la mort .

Sous d'autres cieux et avec la même détermination , 5 ans plus tard , des gens de ces mêmes mouvances politiques et animés de la même énergie , se lèveront pour conquérir et restaurer la dignité nationale du peuple juif et leur combat , cette fois sera victorieux .

Enfin je dirais de ce témoignage poignant et exhaustif , que c'est une bouteille à la mer , car ces textes furent enterrés au hasard pour survivre aux victimes , et la providence a voulu qu'il sortent du sol par étapes , pour accomplir leur oeuvre de témoignage sur le destin de tous ceux qui sont restés vivants jusque la mort .
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Une ordonnance publiée à Lublin en décembre 1940 interdisait aux Juifs de saluer les Autres en enlevant leurs chapeaux . Des affiches correspondantes ont été collées sur les murs . En fait, ceux qui ne saluent pas les Autres reçoivent souvent des coups . Quant à ceux qui saluent , on les conduit devant l’écriteau le plus proche et on leur explique qu’ils n’ont pas à le faire. «
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