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4,29

sur 7078 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
(Et s'il y avait une petite note discordante et une bonne dose de provoc au milieu de ce concert d'éloges, hein, qu'en dites-vous ?...)
Ne riez pas ! Je n'avais aucun Stephen King dans ma bibliothèque avant de me faire offrir Shining par JC Lattès et l'entremise de Babelio dans le cadre de Masse Critique. C'est un peu la honte, hein ?

Pourtant, j'ai toujours fait beaucoup d'efforts afin d'être fière un jour, au soir de ma misérable vie, de ma petite bibliothèque murale mais jusqu'à présent je n'avais toujours vu briller qu'un seul King, celui qui avait l'âme d'un lutteur, mon cher Martin.
Alors, grand merci donc à Jean-Claude Lattès et à Babelio d'avoir comblé ce manque.

Quand j'interroge autour de moi, je m'aperçois que je dois être une des rares ignares à n'avoir point visionné l'adaptation de Shining par Stanley Kubrick. En revanche, j'ai vu il y a quelques années un film qui s'appelait Sixième Sens, avec Bruce Willis, que j'avais vraiment bien aimé et que la lecture de Shining m'a beaucoup rappelé.

Bon, ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard si depuis toutes les années que je lis et que je rencontre des lecteurs, mon curriculum de lectures n'avait jamais encore croisé la ligne verte des bouquins de Stephen King.

C'est vrai que ce n'est pas du tout mon style et je vais essayer de décrire ce que ressent un lecteur ou une lectrice tels que moi, c'est-à-dire plutôt hermétique du bocal pour ce qui est des genres fantastique et horreur.

Je trouve ce roman mu d'une belle efficacité de narration et pour la première moitié de l'ouvrage, je l'ai trouvé plutôt agréable voire très agréable à lire.

Bien évidemment, et c'est la petite critique que je fais également aux diverses ramifications du genre policier, c'est beaucoup plus un scénario qu'une écriture véritable, mais je n'ai pas l'intention de m'embarquer une nouvelle fois sur ce terrain que j'ai déjà largement foulé avec mes critiques des bouquins de Dennis Lehane.

Dès le début, notamment par les incrustations de phrases en italique on sent que le scénario est très construit et qu'on va retomber sur nos pieds tôt ou tard et comprendre toutes ces petites allusions étranges qui tranchent avec la situation du moment.

Le côté psychologique est très présent dans une bonne partie du livre et les trois protagonistes principaux (le mari, la femme, le fils) auxquels on pourrait peut-être adjoindre le cuisinier Hallorann, sont très bien dépeints d'un point de vue psychique. Je n'irai pas jusqu'à écrire " finement dépeints ", mais avec un certain brio.

J'ai bien aimé aussi le fait que Stephen King élève un lieu, ici un grand hôtel de luxe perdu dans les Montagnes Rocheuses du Colorado, au rang de véritable personnage principal, pour ne pas dire le vrai héros de l'histoire. L'Overlook, vieil hôtel ayant vu passer pas mal de grand monde et les dépravations qui vont avec est une figure intéressante qui n'est pas sans me rappeler certaines nouvelles De Maupassant, lui aussi très sensible aux lieux " habités " par l'âme de ceux qui y ont vécu.

Si je dois résumer les points forts de l'ouvrage, ils tiennent selon moi en la bonne qualité de narration de l'auteur, en l'épaisseur psychologique de la triade familiale et en l'élévation au rang de personnage à part entière de ce vieil hôtel cossu.

Pour le reste, je suis loin d'avoir goûté les " subtilités " auxquelles Stephen King nous soumet. Mais, puisque je suis bien lunée aujourd'hui, avant d'aborder les sujets qui fâchent, je m'en vais poser quelque peu le décor, pour les quelques ignorants, dont je faisais encore partie il y a quelques jours, qui n'ont jamais ouï parler du synopsis.

Jack Torrance est un écrivaillon potentiellement prometteur, mais aussi et surtout un alcoolique doublé d'un caractériel hyperviolent qui, sur un pétage de boulon, peut s'acharner sur des membres de sa famille ou d'autres personnes qui l'auront trop contrarié. C'est d'ailleurs suite à l'une de ces bastonnades en règle que Jack a perdu son travail d'enseignant.

Sa femme Wendy a souvent été à deux doigts de le quitter, mais depuis qu'il a fait l'effort surhumain pour lui de ne plus toucher à une goutte d'alcool, elle veut encore croire à son couple et lui donne une nouvelle chance de la surprendre dans le bon sens du terme.

Leur fils, Danny, est un petit bonhomme de cinq ans, personnage capital du récit, celui-là même qui donne son titre au roman (titre original The Shining, L'Enfant Lumière, plus tard rogné simplement en Shining). Cet enfant semble doué de capacités extrasensorielles d'un type très spécial puisqu'il est capable de sonder les pensées des êtres, ainsi que de voir tant dans le passé que dans l'avenir. (Je vous avoue que c'est là que je commence à un peu décrocher quand je lis des trucs comme ça.)

Jack, donc, lamentablement remercié suite au lynchage d'un étudiant, peine à retrouver un job quand son ancien copain de beuverie, Al, lui propose un emploi honnête et peinard, être gardien d'un hôtel de montagne qui n'est ouvert qu'en saison estivale et qui doit juste être surveillé et entretenu durant le rigoureux hiver des Rocheuses.

Cet isolement et cette tranquillité devrait lui assurer suffisamment de temps libre pour se consacrer à l'écriture et terminer enfin la pièce commencée depuis trop longtemps. Jack et Wendy espèrent aussi que ceci leur permettra de resserrer les liens de leur couple, sérieusement mis à mal depuis quelques années.

À leur arrivée à l'hôtel, ils font la rencontre du cuisinier qui, de suite, remarque l'étrange talent de Danny, le fils des Torrance. Je ne vous en dis pas davantage car si vous souhaitez découvrir l'histoire, cela pourrait vous être préjudiciable.

Venons-en, selon ma propre perception, aux véritables calvaires de cette lecture, aux moments mornes et de faible intérêt pour la lectrice lambda - - - (ou mauvais public + + +) que je suis en matière de thrillers psychologiques, récits fantastiques et romans d'épouvante.

Stephen King fait dans le lourd, la bonne grosse recette classique : les morts vivants, les fantômes, les possédés du démon, la ritournelle habituelle de la maison et des objets hantés, de l'hémoglobine à gogo et des sécrétions honteuses en généreuses proportions. Bref, tout ce qui n'est pas très intéressant à mon goût.

Finalement, quand j'essaie d'analyser la mécanique d'écriture, c'est d'un monotone, c'est d'un plat ! Toujours la même démarche : perception ultra lucide par anticipation du petit Danny, histoire d'attiser chez le lecteur la possibilité d'un risque et de mettre le lecteur dans l'inconfort (c'est la définition même du suspense telle que la donne Alfred Hitchcock), puis transfert du risque sur le père et, pour boucler la boucle, déchaînement de l'hôtel lui-même sur ses trois occupants.

Et quand c'est fini ? Et bien on ré-enclenche une petite " boucle terrifiante ", exactement sur le même schéma, avec une nouvelle intuition ultra sensible du gamin, un nouveau truc gore ou flippant qu'il imagine en rêve ou en transe, etc., etc., et ça n'en fini pas et c'est reparti pour un tour, et sans cesse comme ça, avec, si possible, une surenchère de trucs dégueux à chaque rotation jusqu'à l'apothéose finale.

Ouh, là ! là ! Qu'est-ce que je m'y ennuie intellectuellement dans ses méandres bourbeux et dans ce genre de littérature. Ce n'est vraiment pas mon truc. Je comprends que cela plaise aux ados (voire aux bikers fans de Harley-Davidson qui portent des T-shirt AC-DC ou Iron Maiden avec une petite préférence pour les amoureux de Sepultura) mais je ne m'y reconnais absolument pas ; j'ai passé l'âge, sans doute (si tant est qu'il y ait un âge adéquat).

Il y a, de plus, comme pour enfoncer le clou de la médiocrité, un petit côté racoleur, celui du prolo qui découvre l'envers du monde du luxe et de la jet-set et qui se rend compte que ce n'est pas joli-joli. Cela m'évoque les meilleurs moments de la prose à scandale et du voyeurisme ordinaire, deux choses que je porte particulièrement dans mon coeur.

Oui, je vous l'avoue humblement Monsieur King, je le trouve indigeste votre mille-feuilles ; un peu de finesse, que diable !, on n'est tout de même pas obligé de faire que dans le gras, que dans le collant, que dans le gros gâteau bien lourd bourré de crème ! Et vas-y que je t'en rajoute une couche et encore une couche, toujours plus gras, toujours plus crémeux, toujours plus sucré, jusqu'à l'écoeurement.

Après les visions, les fantômes, les buissons mouvants, l'alcoolisme, l'aliénation mentale, vas-y que je t'en rajoute une louche avec les risques de catastrophe aérienne, la conduite impossible sur neige au bord d'un précipice. Allez ! On met toutes les sources de peur dans un gros sac, on bourre au maximum, on fait feu de tout bois, on secoue un bon coup et le lecteur finira bien par frémir moindrement, non ? Coup de bol, il ne nous a pas fait intervenir l'avalanche, mais c'était moins une !

Et du sang, et des glaires, et de la sueur, et du pus, et des vomissures, et des bêtes infâmes, et encore du sang, et de la bave, et de l'urine, et des bouts de cervelle gélatineuse, et du sang, du sang, toujours du sang... Oh ! que c'est lassant ce sang ! C'est ça la vision et la haute opinion que vous avez de la littérature Mr King ?

Bref, je vais m'arrêter là ; tout le reste serait superfétatoire. En somme, une très bonne qualité de narration mais des ressorts du gore et de l'épouvante que je trouve lamentables, d'où une note mitigée.

Mais, bien évidemment, tout ceci n'est que mon avis, pas brillant, pas shining pour deux sous, c'est-à-dire, vraiment pas grand-chose.

P. S. : j'assume toute la hargne que ce commentaire pourrait susciter chez certains d'entre-vous. Alors, si ça vous fait du bien, lâchez-vous, je n'en prendrai pas ombrage. J'aime bien la provoc et c'est le prix à payer.
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J'avais promis de redonner sa chance à Stephen King après le cuisant échec de notre première rencontre via le recueil de nouvelles « Juste avant le crépuscule », alors voilà, c'est chose faite.

Il semble que la meilleure méthode à appliquer pour mettre toutes les chances de mon côté ait été de puiser dans les vieux pots du « King » pour y dénicher la meilleure soupe*. Avec « Shining », j'ai en effet pu saisir avec plus d'acuité la substantifique moelle du travail d'écrivain du « roi de l'épouvante » et ainsi mieux comprendre le lien magnétique qui l'aimante à son public depuis déjà plusieurs décennies.

Comme dans un bon blockbuster, tous les ingrédients sont réunis : un héros névrosé, une héroïne gracile mais combative, et un enfant de la bouche duquel sort fatalement la vérité. Ajoutez à cela un vieux palace désert et hanté aux proportions soviétiques, complètement coupé du monde par un hiver rigoureux au coeur des Rocheuses. Pimentez d'un zeste de folie due à un alcoolisme larvé couplé à un complexe de médiocrité tout à fait justifié et vous obtenez un bon roman haletant où le suspense est omniprésent, la violence à la fois latente et fulgurante, le fantastique à portée de main, la psychologie fouillée quoiqu'assez stéréotypée et une ambiance de huis-clos oppressante qui vous fait vite préférer la lecture en journée plutôt qu'avant de vous coucher.

Une part obscure de ma personnalité a aimé ce roman d'abord parce qu'il me renvoyait à ma propre histoire. Non, je vous arrête tout de suite, je n'ai jamais été poursuivie par un maniaque au maillet dans les couloirs interminables d'un vieil hôtel moquetté du sol au plafond mais quand, il y a dix ans, jeune femme au bord de la crise de nerfs, j'ai fui Paris pour m'enterrer vivante dans la campagne bourguignonne et suis passée en quelques heures du XVème arrondissement à un bourg de 35 habitants (vaches incluses), je n'en menais pas tellement plus large que Wendy.

-- Avertissement, là, je raconte un peu ma vie --
C'était l'hiver aussi, je ne connaissais personne, j'arrivais en terrain vierge pour tout redémarrer de zéro et j'avais réussi à obtenir de loger six mois dans la maison de campagne d'un couple de Parisiens avec pour mission de chauffer la baraque et d'éviter ainsi que les tuyaux gèlent. A 23 ans, je me suis donc retrouvée seule, isolée, sur un plateau de Langres balayé par les vents et la neige et avec pour défi quotidien de chauffer 200 m² avec un poêle Godin de maison de poupée n'acceptant que des bûches de 20 cm. Avec 0° dans ma chambre, emmitouflée jusqu'au front dans un plaid et ravitaillée pendant plusieurs semaines par les pompiers qui m'avaient ordonné de déblayer une allée entre ma porte et la route, je me suis souvent fait quelques films, surtout quand la vieille maison se mettait à résonner de mille et un bruits impossibles à identifier !

Donc, c'est d'abord pour cette raison égoïste que j'ai aimé ce roman.

-- Là, je vous reparle du roman—
Je reconnais volontiers à l'auteur une belle capacité à construire une atmosphère propre à faire frissonner son lecteur même si, c'est dommage, j'ai compris le sens de TROMAL dès que j'ai lu le mot. Au début de ma lecture, je me suis étonnée qu'il faille presque 600 pages pour raconter un huis-clos et j'ai un peu redouté l'ennui mais ce ne fut pas le cas, les pages se tournant très vite. Je qualifierais le style de Stephen King de « facile et efficace », ce n'est pas de la grande littérature mais c'est parfois reposant et bienfaisant de se laisser aller à découvrir d'autres univers sans se prendre la tête. Une seule chose m'a semblé peu crédible : l'âge de Danny. 5 ans, c'est vraiment jeune ; un héros d'une dizaine d'années m'aurait peut-être davantage convaincue.

Je serais ravie de mettre la main sur l'adaptation cinématographique de Kubrick car je ne doute pas que son sens unique de l'esthétisme ait auréolé de talent un tel roman.

*Selon les us, certains diraient plutôt que « c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures » mais la version de la soupe me semble plus proche de ce que j'ai ressenti à ma lecture. Sans vouloir forcer sur la péjoration, même si ce roman m'a divertie, je ne suis pas prête à lui vouer un culte, avec tout le respect que je dois aux aficionados.
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Un livre que je voulais lire depuis de nombreuses années, mais le film de Kubrick m'avait tellement fichu la trouille que je reportais, je reportais sans arrêt !

Et puis là, je tombe nez à nez avec lui, lui qui attendait bien sagement dans l'une de mes bibliothèques que l'envie de tourner ses pages me prenne... de me dire " Allez ma grande, c'est un signe, affronte le, le film est loin, tu ne te rappelles presque plus de rien, c'est donc le bon moment ! "

2 jours pour le lire, donc vous dire que je n'ai pas aimé serait un énorme mensonge éhonté.. Mais malheureusement, et là, j'accuse mon cerveau d'être totalement anesthésié, je n'ai pas retrouvé l'ambiance oppressante du film. Par contre le film ne m'a et ce d'aucune manière influencée, laissant ainsi libre cours à ma propre interprétation personnelle à moi ! :)

Donc oui, j'ai aimé, beaucoup même pour les qualités indéniables que sont l'imaginaire et l'écriture de M. le Maître King !

Je suis d'une manière incontestable une fan de Stephen King et surtout de ses premièrs livres que je trouve moins chargés voire plus concis !

Bref, Stephen King l'auteur (qui porte bien son nom) à ne plus présenter.......
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C'est la médiatisation du passage de Stephen King à Paris pour la sortie de son dernier livre qui m'a donné envie de me plonger dans "Shining". Malheureusement, je dois reconnaître que l'auteur a perdu de l'attrait que je lui trouvais lorsque je dévorais la plupart de ses romans dans les années 80/90. "Shining" avait échappé à cette boulimie, allez donc savoir pourquoi ; je garde en mémoire principalement l'effroyable "Cujo" et l'inoubliable "Ligne verte".
Mon séjour à l'Overlook n'a pas été de tout repos, ce fut carrément une véritable descente aux enfers, d'autant plus qu'un enfant y était mêlé. Je m'explique : moi qui suis capable d'apprécier les pires thrillers où l'homme se comporte comme le plus abject des animaux, dès que fantômes, spectres et tout ce qui touche au paranormal entre en jeu, je suis terrorisée, liquéfiée, à ramasser à la petite cuillère... Allez donc empêcher un quelconque ectoplasme de franchir une porte même fermée à double tour. Ne me proposez surtout pas de visionner le film, je risquerais l'évanouissement. Voilà pour mon ressenti personnel sur le côté fantastique du livre.
Bien sûr, dans l'intrigue, l'instant que j'ai préféré c'est lorsque l'amour filial refait surface sous le masque du monstre qu'est devenu le père. L'histoire m'a paru un peu longue à se mettre en place avec au début de fréquents flashbacks, un peu comme dans la vieille chaudière de l'hôtel, la pression qui montait lentement, lentement, avant l'explosion finale.
Quant aux personnages, Danny, dont l'enfance est encombrée par ce don de vision, est simplement bouleversant. Je pense qu'à travers Jack Torrance, l'auteur a voulu exorciser ses propres démons en en faisant un écrivain noyant son manque d'inspiration dans un verre et cherchant de bonnes raisons à son alcoolisme à travers un passé familial cahotique, jusqu'à rejeter injustement la faute sur une femme incompréhensive ou un enfant désobéissant
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Lu il y a 2 ou 3 ans, comme les quelques Stephen King que j'ai lus jusqu'ici, je n'avais pas été transporté, frustré par des phénomènes inquiétants mais qui tombent du ciel sans explication. J'avais déjà ressenti ça dans Peur Bleue ou Brume pendant mon adolescence, et Shining n'a pas fait exception... L'ambiance de cet hôtel perdu est cependant pesante à souhait, de même que les étranges capacités du jeune garçon avant que son père bascule.
Je pense à faire cette critique car je lis en ce moment l'Outsider, page 500 jusqi'ici et... oh et puis je posterai mon avis complet d'ici quelques jours...
Quoiqu'il en soit, Shining m'avait quelque peu déçu.
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J'ai rajouté ce livre dans ma PAL alors même que rien que la tête de Jack Nickolson sur la couverture me fait flipper !
Mais j'ai eu un tel coup de coeur pour "La ligne verte" que je sais que Stephen King est capable du pire comme du meilleur et les deux dans le même livre !

Il a fallu la pioche dans ma PAL de 03/2021, où il m'a été pioché par mes deux piocheurs ! Plus, sélectionné pour le challenge Mauvais Genres, pour que je me décide à le sortir de ma PAL. Pas le choix et je me suis engagée à le lire jusqu'au bout, quoiqu'il m'en coute.

Bon, finalement, c'est gérable. Même pas peur.
Il faut dire qu'avec ce petit garçon de 5 ans, j'avais en tête le personnage de Cole dans le superbe film "Sixième sens" réalisé par M. Night Shyamala et avec Bruce Willis en guest star. du coup, je me demandais si Stephen King avait choisi de faire communiquer Danny avec les morts lui aussi, où plutôt, lui d'abord.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.

L'écriture est plutôt addictive mais j'ai parfois trouvé le temps long. J'avais en plus dés le départ compris pour TROMAL, ce qui m'a aussi gâché l'ambiance. J'attendais plus d'actions, plus tôt dans le roman. Et finalement, il se termine assez rapidement.

Ce n'est donc pas un coup de coeur pour celui-ci. Je suis un peu déçue mais un de moins dans ma PAL et il me reste des romans de l'auteur que je n'ai pas osé glisser dans ma PAL. Un jour peut-être, je découvrirai ma pépite supplémentaire. A moins que je ne lise Indiana Jones pour trouver le Graal...
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Shining reste gravé dans les mémoires de la plupart des gens, renforcé par l'excellent film de Stanley Kubrick. Après un démarrage assez lent, un héros un rien trop jeune pour être crédible, ce roman est tout de même efficace. le suspense est très prenant et l'auteur nous tient en haleine avec une intrigue bien ficelée. Naturellement, Shining a été tellement encensé par la critique, que je m'attendais à mieux, à des prises de risque. Même si je ne suis pas ennuyée, je ne l'ai pas trouvé si horrible que cela dans sa catégorie : horreur.

A contrario, le roman d'horreur ne fait pas partie de mes romans préférés mais Stephen King sait manipuler le lecteur afin d'être lu jusqu'au bout.

Personnellement, j'ai préféré d'autres livres du King mais je sais maintenant pourquoi ce titre est sorti du lot parmi les oeuvres du grand maître de l'horreur et du fantastique.
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Parce que j'ai l'habitude de réceptionner chez moi des livres donnés par mes amis pour les remettre en circulation dans mes propres réseaux (club de lecture, bibliothèque ou boîte à livres) je me suis trouvée dépositaire d'une pile impressionnante de romans de Stephen King.
De celui qui est qualifié de "maître de l'horreur" j'avais lu "Cujo" que je n'ai pas apprécié en raison de mon amour (immodéré) des chiens (surtout les gros).
Par contre "Dolorès Claiborne" m'avait fascinée et "la ligne verte" fut un gros coup de coeur.
L'occasion créant le larron, j'ai voulu profiter d'un moment d'immobilité forcée (ouille, ma cheville!) pour lire encore davantage que d'habitude, si possible, et surtout des histoires bien distrayantes propres à me faire oublier mes malheurs .
J'ai donc pioché dans la pile et je suis tombée sur "Shining".
N'ayant pas vu le film, je n'avais par ailleurs pratiquement aucune connaissance préalable de l'histoire, donc l'esprit totalement ouvert.
Bien que l'intrigue soit correctement construite et les rebondissements amenés avec un crescendo maîtrisé incluant des flash-backs pertinents, je n'ai pas trop apprécié ce roman qui m'a franchement mise mal à l'aise mais pas forcément pour les raisons recherchées apparemment par l'auteur.
Un écrivain raté, prof de lettres violent et alcoolique qui a vu sa carrière brisée par un pétage de plombs, doit accepter comme unique échappatoire, un boulot de gardien dans un immense hôtel perdu dans les montagnes du Colorado pour toute la saison d'hiver, période où la neige qui tombe en abondance dans la région coupe les communications.
Il va s'y trouver isolé pendant plusieurs mois avec sa femme et son fils, Danny, un enfant émotif doté de prémonitions et du don de percevoir l'irrationnel.
Bien sûr l'hôtel est hanté et des forces démoniaques vont se déchaîner contre le malheureux trio....Jusqu'à l'arrivée d'un "deux ex machina" bien utile pour sortir d'une situation désespérée.
Bien sûr j'ironise car je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire, mais ce qui m'a frappée, c'est l'analyse fine du naufrage d'un couple et des terribles conséquences sur un enfant innocent. Jack et Wendy, d'abord amoureux et proches, vont peu à peu s'éloigner, se méfier l'un de l'autre pour finir par se haïr. Leur enfance difficile auprès de parents toxiques porte en elle les prémices de leurs failles personnelles futures.
Quelle tristesse dans l'addiction de Jack, dans son incapacité à réfréner ses accès de violence, dans les renoncements de Wendy, dans leur lâcheté à tous les deux !
Stephen King livre un portrait sans concession et malheureusement très juste d'un couple bancal coincé dans un huis-clos infernal.
Qu'est-ce qui fait le plus peur ? Les esprits qui surgissent, les animaux de buis taillé menaçants , le cadavre dans la baignoire ?
Pas forcément .
Ce qui fait le plus peur, c'est le mécanisme implacable de la reproduction de la violence, l'empreinte transgénérationnelle des carences intimes, les perturbations comportementales qu'elles induisent, les individus incapables de maîtriser leurs pulsions.
Paradoxalement, les scènes finales parfaitement "gore" et destinées à susciter l'horreur et la frayeur, m'ont plutôt, je ne dirai pas amusée, mais presque. Ces personnages cassés de toutes parts, n'en parviennent pas moins à se traîner dans les couloirs interminables (et les escaliers !) avec une vélocité suffisante pour échapper au maillet fatal !
Bonjour la crédibilité ! Moi-même, avec une simple entorse, j'ai du mal à me déplacer (lentement) dans ma maison, vaste il est vrai, mais quand même pas autant que l'Overlook cet hôtel de luxe dans lequel se déroulent les faits. J'adresse une prière aux dieux qui voudraient bien m'entendre : Faîtes, ô divinités suprêmes, que mon mari ne pète pas les plombs et ne se mette pas à me pourchasser muni d'un maillet de croquet (ou du marteau de Thor, pourquoi pas ?).....
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Un très bon roman fantastique à l'angoisse montante et à l'atmosphère pesante mais au cours duquel de trop longues et trop nombreuses descriptions viennent casser le climat de terreur qui aurait pu s'installer. Une violence psychologique parfaitement maîtrisée et une histoire de famille sur le point d'éclater qui se retrouve confrontée à l'horreur avec un petit garçon doté d'un don terrifiant pour son âge. Un lieu isolé et doué d'une conscience propre installant un huis clos glacial au coeur de l'hiver à l'heure où aucune issue n'est possible.

Chronique plus complète sur mon blog
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Il y a trois ans, mon mari m'a fait découvrir Stephen King avec plusieurs romans comme Simetierre, La tempête du siècle ou Coeurs perdus en Atlantide.

Mais je pense en avoir lu trop d'un seul coup et n'étant pas particulièrement friande de romans d'horreur ou de suspense trop intense, j'avais arrêté ma découverte de cet auteur.

Mais cela faisait plusieurs mois que j'avais envie de lire Shining.

Grâce au film de Kubrick et à l'incroyable jeu d'acteur de Jack Nicholson, je pense qu'à peu près tout le monde connait l'histoire de ce roman. J'ai vu le film il y a plusieurs années, sans savoir qu'il était tiré d'un livre. La fin du film m'avait laissé avec beaucoup de questions. Je m'étais donc dit que le livre devait être plus complet.

Et j'avais raison! Ce fut une lecture très rapide (voir même express!) tellement j'étais angoissée, pas forcément agréable dans le sens propre du terme, mais je l'ai apprécié. J'étais dans tous les états (comme à chaque fois que j'ai lu un de ses ouvrages), mais j'ai apprécié.

L'écriture n'a rien d'exceptionnelle je trouve, mais n'est pas désagréable. Elle est neutre disons, elle passe inaperçue. Ce n'est pas qu'elle est mauvaise, mais je ne l'ai pas remarqué durant toute ma lecture.

Heureusement que j'avais vu le film avant, parce que même en connaissant la fin et en sachant à peu près ce qui allait se passer, j'étais morte de peur!! Etant quelqu'un qui vit ses lectures de manière…intense on va dire, j'ai lu ce roman d'une traite, incapable de m'arrêter, le coeur battant (je suis même allée jusqu'à m'enfermer à clef et vérifier les différentes pièces de mon appartement…on ne se refait pas!).

On peut donc dire que l'auteur a parfaitement rempli son contrat!
On a donc plus de détails dans ce roman, on apprend beaucoup de choses sur le passé de l'hôtel, sur ce qui rôde dans les couloirs…on suit la descente en enfer de cette famille.

Ce roman réunit tout ce qu'il faut pour réussir un roman d'horreur : un huis-clos (entouré de neige), du fantastique ( le don de Danny et des fantômes) de la folie, une ambiance terrible qui monte petit à petit…
C'est ça le plus incroyable je trouve : Cet auteur est très doué pour faire monter petit à petit le pression, pour assombrir l'ambiance et faire exploser le stress au bon moment! Parfois ce n'est pas très fin, c'est parfois du déjà-vu on va dire, mais il arrive à tourner les scènes d'une manière qu'on est complètement scotché et qu'on ne peut qu'avancer dans sa lecture. Rien que pour cela : chapeau.

J'ai aimé qu'on puisse savoir à tour de rôle ce que pensaient les trois personnages principaux. Je me suis attachée à Wendy et à Danny (moins à Jack étrangement….^^).

——————————————-

Un bon roman d'horreur, que j'ai pris plaisir à dévorer en deux jours, où j'ai bien tremblé! On peut dire que Stephen King a rempli son travail, c'est exactement ce que j'attendais de ce roman. Bref, une bonne lecture pour moi!
Je vais voir si la suite Docteur Sleep me tente.
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