Le rythme de publication de cette saga est lent, et l'attente entre chaque tome est toujours aussi longue, mais ça vaut vraiment le coup d'attendre aussi longtemps pour un récit qui est toujours aussi bienveillant, intéressant, prenant, mais surtout qui possède des couvertures très jolies, dont les couleurs sont un des plus grand atout de la saga !
Mais si j'adore cette saga, j'y vois de plus en plus un défaut, petit mais bien présent, et j'espère à chaque tome que cela change, et s'améliore mais ça ne semble pas être le cas…
Ce que j'adore avec cette saga aussi, c'est qu'on peut avoir autant d'attente entre chaque tome, l'histoire reste toujours claire, limpide, on n'a vraiment pas de mal à se replonger dans les événements et à retrouver les personnages.
De plus, et c'est le cas avec ce tome, on a une petite histoire annexe à la trame principale mais qui nous permet de nous replonger tranquillement dans l'ambiance.
En effet, on reprend notre histoire avec toujours la présence de Kotaro ce personnage qui est toujours aussi bienveillant et adorable à suivre. Ce dernier va être confronté à un problème auquel on ne pense pas forcément, notamment dans ce genre d'endroits, les personnages qui sont malvoyantes voire aveugles. En effet, nous faisons la rencontre d'un homme atteint de cécité et qui est accompagné de sa fille, pour visiter cet aquarium, mais c'est un endroit qui est surtout visuel… J'ai adoré la façon dont ça a été traité, pas de jugement sur cette situation, ou sur le manque d'installation pour remédier à ce problème. Bien au contraire, Kotaro va tout mettre en oeuvre pour palier à cette problématique en utilisant les autres sens de cet homme pour profiter de cette visite, et de ce moment de complicité avec sa fille.
Si j'ai aimé le traitement de cet homme et de son handicap, j'ai tout aussi apprécié le développement sur son histoire et sur ce qui a pu lui arriver. Mais ce sont aussi de jolis messages qui sont divulgués au travers de cette situation sur notamment les liens entre parent et enfant, ou alors profiter de chaque instant parce qu'ils sont précieux et que l'on ne sait pas de quoi sera fait demain. C'est ce que j'apprécie beaucoup avec ce titre, les messages qui sont passés sont vraiment intéressants et percutants ! Mais ce n'est pas que ça que l'on va découvrir dans ce huitième tome !
Le trois quart restant de ce tome est consacré au personnage de Ryô qui est une jeune femme, mais qui ne se sent pas bien dans sa peau, elle ne se sent pas femme, et ne veut pas se confirmer à l'idée de la femme.
Vous l'avez sûrement compris, mais Ryô est dans un corps de femme alors qu'il se sent homme, et veut s'habiller comme tel, Ryô est un homme transgenre. J'ai été agréablement surprise par cette diversité parce que je ne m'y attendais pas du tout. Je trouve que ça ajoute une vraie dimension réelle au récit, et une vraie profondeur (sans jeu de mots avec les créatures de l'aquarium), surtout que la façon dont s'est traité c'est toujours avec douceur, bienveillance, et aussi réalité.
En effet, je pense que j'ai dévoilé quelque chose d'important mais qui se devine aisément au cours de la lecture, et même au cours du tome précédent, mais la mangaka a encore une fois, très bien travaillée sur ce personnage et sur son entourage.
Il a sa seule parente très attachée à certaines traditions, et qui la voit comme une belle jeune femme, donc il ne peut pas clairement s'exprimer, mais cela crée aussi un blocage pour lui pour pouvoir se révéler aux autres. Alors que toute autre personne sera sûrement plus encline à le comprendre, et à le traiter comme il se sent.
Sans forcément aller trop loin dans la démarche, et sans pousser la transformation, la mangaka s'attaque tout de même à une bonne partie psychologique de Ryô, à ses réflexions, ses doutes, et elle nous développe toute son histoire pour s'attacher à lui, et à bien le comprendre. Si au début, je n'accrochais pas avec lui, je dois avouer avoir été sous le charme de tant de fragilité et de force en même temps ! Toute cette histoire qui peut être taboue pour certains, est accueillie avec beaucoup de facilité au sein de l'aquarium, et c'est ça que l'on veut, pas de jugement, mais que de l'acceptation et de bonnes ondes.
Une bonne énergie positive qui se diffuse et se transmet à travers tous les personnages et dans leur métier, j'adore les suivre et les retrouver. Toujours à la découverte des créatures sous-marines pour plus d'immersion et d'informations ! Mais aujourd'hui, j'ai beaucoup de questions qui restent en suspens comme le père de Kotaro. Ce personnage est une vraie énigme dont je ne vois jamais de résolution, ou même d'avancée, et je dois avouer que ça commence tout doucement à me lasser, j'aimerai avoir une vraie avancée dans ce travail, j'espère toujours pour le prochain tome !
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Ce tome est dans la continuité du suivant, une grande partie de l'intrigue repose sur le dernier personnage arrivé dans l'intrigue, le personnage qu'on qualifierait de "trans". Je suis toujours un peu mitigée sur ce le fait d'avoir intégrer cette dimension avec un sujet aussi controversé à cause des intérêts économiques et des fonds d'investissements qui soutiennent ces mouvements et dont on commence à voir des effets négatifs aux États-Unis pour l'instant. Mais bon, mis à part cet aspect, je conviens que cela permet de faire un parallèle avec les espèces des abysses observées - même si, ce même argument est aussi remis en cause , mais passons - et surtout, qu'elle prend tout son sens dans une société aussi foncièrement conformiste que la société japonaise.
Mis à part cet aspect, le graphisme est toujours aussi magnifique et c'est toujours là le principal attrait de cette série. Finalement, la vie dans cet aquarium est bien plus qu'un lieu de travail : c'est un espace quasi utopiste comme on pouvait le trouver dans la littérature du XVIIIème siècle. de quoi amener le lecteur à réfléchir sur les valeurs de la société auxquelles ils se conforment et celles qui mériteraient d'être "assouplies".
Le travail et la place qu'on lui donne - au détriment de nos vies personnelles - est d'ailleurs un des thèmes principaux de ce tome développé à travers la présence d'un visiteur aveugle à l'aquarium.
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Quel plaisir de se retrouver au milieu des abysses et dans l'aquarium MagMell qui est un lieu que nous commençons à bien connaître.
Au fil des tomes, le nombre de personnages secondaires s'est étoffé et si Kotaro est le fil d'Ariane de cette série, c'est aujourd'hui Ryo qui est mis à l'honneur.
Ce huitième tome pourrait presque se lire indépendamment des autres, tant la personnalité de Ryo - ou plutôt de "Suzuka" - est décortiquée. En effet, nous découvrons que Ryo a dissimulé son nom et son sexe à son employeur. Les raisons de ce mensonge sont très intéressantes à découvrir car cela est révélé subtilement et avec beaucoup de douceur. Pour Susuka, l'acceptation de son identité va de pair avec la découverte de l'amour. Et finalement, ce seinen présente d'étonnantes nuances de shojo et cela n'est pas pour me déplaire.
Outre le développement des histoires de chacun, c'est principalement l'ambiance de ce manga qui m'envoute à chaque page. Un rythme qui s'accorde avec la faune et la flore aquatique, qui sont apaisantes et flottantes. Kotaro et son altruisme transportent le lecteur sur des thématiques toujours belles et humaines.
Nullement déçue par ce huitième tome, je lui décerne même un coup de coeur d'or !
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Un des tomes que j'ai préféré de la série !
D'abord car les espèces qui sont citées interpellent! Cette méduse considérée à ce jour comme l'un des êtres vivants les plus longs du monde vs la baleine ! Incroyable ! Comme cette pieuvre qu'on croirait sorti d'un mythe tellement elle est chou !
Et puis c'était aussi l'occasion ici d'aborder des thèmes importants comme la transidentité.
Dans ce tome Ryo ne se sent pas femme mais homme. Son apparence n'est pas celle qu'il espère surtout que sa mère ne lui permet pas de s'habiller comme il le souhaiterait. Mais grâce au Magmell et à ses collègues, Ryo va pouvoir enfin se libérer de ce secret.
Chaque tome est un émerveillement supplémentaire. On ne peut se lasser de l'atmosphère qui règne au Magmell. Vraiment un manga addictif !
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Que ce soit pour aider un père aveugle, en compagnie de sa fille, à ressentir la beauté des abysses au-delà de la vue, ou pour épauler Shizuka qui se questionne sur sa place après avoir été blessée au visage par la toxicité d'une méduse, il se passe toujours quelque chose dans le fascinant univers de l'aquarium abyssal Magmell, autant côté visiteurs que côté employés. Et cela permet à la mangaka Kiyomi Sugishita d'évoquer bien des choses à ses humaines, en tête desquelles ici le besoin de savoir se reposer quand nécessaire, de tirer parti de ses erreurs, de savoir reconnaître ses limites pour mieux plancher sur ses qualités propres.
Lire la critique sur le site : MangaNews
On est tous minoritaire à un moment, dans un domaine, mais, être différent n'est pas un défaut.
Chacun a sa particularité. C'est pourquoi le monde a besoin de nous tous.
La mer occupe 70% de la surface de la Terre.
Dont 95% représente une zone inconnue, appellée "les abysses".
Ça veut dire que, même ceux qui se croient les plus intelligents, n'ont encore rien compris à ce qui se passe dans le monde.
You can't chose how you are born, but... you can decide... how you want to live.