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EAN : 9782492300004
176 pages
La Deferlante (04/03/2021)
4.71/5   28 notes
Résumé :
Une revue qui se donne pour mission de démocratiser les savoirs universitaires et militants pour déconstruire le patriarcat et donner à chacun des moyens d'émancipation au quotidien. Le premier numéro est consacré à la question du genre, sur la manière dont on devient un garçon ou une fille, sur la transition de genre ou encore l'aspect politique de la naissance.
Que lire après La déferlante, n°1 : Naître, aux origines du genre ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je n'en suis qu'au début mais je peux déjà dire que je suis fan du travail qui a été effectué. J'ai, d'autorité, abonné ma médiathèque à la déferlante et je compte faire de même pour les soutenir.

Non seulement c'est passionnant de se retrouver confronté à ce travail, à ces opinions, à ces références mais il y a aussi des pépites : la chronique de Martin Page est à lire et à partager absolument ! Quel bonheur de voir que certains hommes s'éveillent pleinement au sujet !

Il y a toutefois une interview qui m'a perturbée c'est celle sur le viol et sur la meilleure façon d'agir face à ceux qui les commettent. J'ai viscéralement détesté la position de Véronique le Goaziou qui semble féliciter la justice pour ce qu'elle arrive à faire, à croire que je système pénal fonctionne au mieux. Elle n'arrive pas à aller mais loin que le système actuel, à envisager qu'on puisse le modifier. À aucun moment l'État n'est remis en cause dans les faibles moyens qu'il apporte. Elle est notamment contre le rallongement des délais prescriptions sous prétexte que ça va encore plus engorger mais c'est prendre le problème à l'envers. Il faut donner plus de moyens pas éviter de donner encore plus la parole aux victimes.

De même, la question se pose de savoir comment les punir mais on a à peine évoqué la responsabilité du système, le mot patriarcat a été évoqué une petite fois, pourtant tout le problème vient de là.

C'est le seul passage de la revue où j'ai eu le sentiment que le problème de fond n'a pas été abordé, ou plutôt survolé. Mais bon, n'en reste pas moins que c'est intéressant d'être confronté à d'autres réflexions, de voir où en sont les idées sur la question, même si on est foncièrement pas d'accord. (Enfin, coeur sur Valérie Rey-Robert quand même 😁)
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Cette nouvelle revue m'a absolument enchantée. Parlons de la forme : exit les pubs sur papier glacé, on est presque ici sur un format de livre, car toutes les pages ou presque sont dédiées à l'information. le parti pris est féministe et inclusif. Allergiques aux signes de ponctuation, passez votre chemin : des mots épicènes et des points médiants là où il faut, voire des astérisques qui suppriment les marques de genre lorsque les autrices l'ont jugé nécessaire (au passage c'est une pratique que je ne connaissais pas et qui donne matière à réflexion).
Passons au fond : la parole est donnée aux femmes dans toute leur diversité. Femmes dans un corps de femme dès la naissance ou femmes trans, toutes y sont représentées. On apprécie la mise en avant d'autres modèles que les femmes blanches avec un reportage photo assorti de courtes interviews de femmes noires ou racisées. Quid des thèmes abordés ? L'apprentissage du féminisme, l'éducation, l'adoption, le viol, la misandrie... Cette revue est une source phénoménale d'apprentissage, avec des éléments toujours sourcés et assortis de références qui permettent d'aller plus loin dans la réflexion, dans des proportions savamment dosées pour ne pas s'y noyer. Vous l'aurez compris, je suis conquise, et j'ai hâte de lire le prochain numéro.
Abordons la question du prix : 19 €. "C'est cher !" ai-je lu sur le net. C'est certes plus élevé que pour une autre revue. Mais nous sommes ici sur un format trimestriel, ce qui fait descendre le prix à 6 € par mois, et sans pub : on paye donc vraiment un produit et pas de la pub ou des échantillons bidons. Je vois finalement cette revue comme un livre, et pour un peu plus de 150 pages grand format, c'est un prix très raisonnable, tant en termes de quantité que de qualité.
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J'avais beaucoup entendu parler du lancement de cette revue féministe et les annonces des personnes qui participaient à ce premier numéro était toutes plus séduisantes les unes que les autres : Céline Sciamma, Annie Ernaux, Amandine Gay, Kaoutar Harchi, Audre Lorde… J'étais un peu craintive de me lancer dans une nouvelle revue, étant donné que j'ai du mal à suivre le peu que je lis déjà entre Tempura, Soeurs, Women who do stuff (et mon envie d'en découvrir d'autres comme BALLAST ou Z). Mais une fois que j'ai terminé ma lecture, j'ai jeté mes craintes par la fenêtre pour m'abonner directement à La Déferlante et je ne peux que vous encourager à en faire de même.

La revue commence par un manifeste qu'on peut retrouver sur le site de la revue, qui précise que La Déferlante est une revue trimestrielle engagée, le fruit d'un projet collectif où la pluralité des voix est importante, le tout en restant un média indépendant et sans pub. On n'en attendait pas moins d'une revue féministe, mais c'est toujours bien de le préciser : l'écriture inclusive est utilisée, soit par les doubles flexions, la réappropriation de mots tels que chercheuses et autrices, ou encore l'utilisation du point médian et de l'accord de proximité.

J'ai trouvé tous les articles intéressants et la diversité des sujets de ces derniers précieuse (même si, bien sûr, tous tournent autour du féminisme ou abordent un événement d'un point de vue féministe). Voici quelques exemples de sujets en vrac : la lutte à travers des oeuvres littéraires ou cinématographiques, la position des hommes dans cette révolution féministe, les performances artistiques des Chiliennes Las Tesis, la place des personnes noires dans la lutte féministe ou le superbe dossier « Naître : aux origines du genre » qui fait merveilleusement le point sur la question. Les contributions sont également diverses sur la forme avec des entretiens, bande dessinée, articles, poèmes et témoignages. J'ai particulièrement apprécié les encarts « Pour aller + loin » à la suite de certains articles qui recommandent des livres, sites, films et autres sur un sujet particulier afin de pouvoir le creuser.

Enfin, d'un point de vue graphique, La Déferlante est superbe, avec un thème coloré différent pour chaque article ou entretien, une composition graphique qui la rend à la fois aérée, et donc facile à lire, mais aussi très agréable à regarder. le tout imprimé en France, quelque chose auquel je commence à faire attention également, sur un papier assez épais pour qu'il soit sympathique à manipuler sans risquer de le déchirer à chaque changement de page.

Je vous invite à jeter un oeil à la revue La Déferlante et, si elle vous plaît et que vous le pouvez, à vous abonner pour soutenir ce chouette média féministe.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Bonjour à toutes et tous!
Cela a été une première claque quand j'ai découvert Causette il y a plus de 10 ans et je m'en souviendrais toujours. Et bien là, j'ai reçu une seconde claque en lisant La déferlante trouvé à ma librairie bordelaise préférée "la zone du dehors". Je l'attendais depuis plusieurs mois car les réseaux sociaux féministes en parlaient déjà avant sa sortie. C'est donc avec une certaine émotion que j'ai feuilleté les premières pages.

Eh bien c'est une revue de grande qualité! Tout d'abord, c'est un bel objet (les illustrations sont variées et top!) et en plus il sent bon ;) (oui c'est un critère important pour moi).

Ensuite, l' équipe éditoriale est riche (il y a 4 co éditrices mais de nombreuses personnalités chercheuses, journalistes, écrivain-e-s et militant-e-s collaborent aussi telles qu' Alice Zeniter ou Martin Page, deux auteurs que je recommande vivement) et les sujets bien documentés et variés. 

Ca commence par une interview croisée avec Annie Ernaux et Céline Sciamma donc pour moi qui suis fan de la première c'est un vrai cadeau! 

On y trouve aussi le portrait de Francoise d'EAubonne qui m'a paru bien instructif. 

J'ai beaucoup aimé l'article qui revient sur le traitement médiatique de l'affaire DSK et le dossier sur le genre à la naissance. 

J'ai aussi trouvé génial qu'il y ait une chronique réservée aux anciennes détenues. C'est si rare qu'on leur laisse de la place et ca permet de déconstruire pas mal de préjugés sur ces femmes.

Bref, un bel objet sans pub! Certes, un peu cher diront certaines mais qui vaut vraiment le coup. Toutefois, l'abonnement permet de les soutenir et d'avoir un tarif plus intéressant. Une belle idée cadeau pour Noel ;)

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette revue, je vous recommande le podcast GIRLS Power de ma libraire parisienne préférée (le comptoir des mots) consacré à la revue. Marion Pillas et iris Deroeux de l'équipe éditorial reviennent sur l'origine et la conception de la déferlante.
Lien : http://libriealtrecuriosita...
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Il faut absolument que je vous parle de cette revue féministe et engagée!

Je suis tombée dessus un peu par hasard chez mon libraire. Je l'ai boudée tout d'abord à cause du prix. Je préférais m'acheter 2 poches ou 1 broché.
Puis le mois dernier, j'ai cédé à la tentation en regardant le sommaire.

Et bien je ne regrette pas mon achat. J'ai appris beaucoup de choses, découvert des combats, des plumes de militantes admirables, du journalisme pro.

Les textes sont de qualité, les dossiers et articles sont tous très abordables.

Gros coup de coeur pour ma part pour l'article sur Françoise d'Eaubonne et l'ecofeminisme, le dossier sur le genre, l'article sur la prise en charge des violeurs et celui de @preparez_vous_pour_la_bagarre (compte Instagram) sur DSK.

Je me nourris de toutes ces recherches qui me permettent de parler plus efficacement du sexisme quotidien autour de moi.
J'ai été longtemps complètement indifférente à toute forme de luttes, élevée dans un milieu très docile et très embourgeoisé, où la politesse était au-dessus de tout.
Mais appartenir à la partie de l'humanité qui se prend des pains dans la gueule, des mains au cul et flippe dès qu'il fait nuit et qu'elle est seule dehors, éveille la conscience et donne envie d'en savoir plus, d'en faire plus et d'en partager plus.

J'ai noté plusieurs livres à lire absolument!

Bravo aux rédactrices et différentes autrices! Je serai au rendez-vous le 2 juin pour le second numéro!

Je vous conseille très vivement ce premier numéro!
Lien : https://carpentersracontent...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui m'intéresse dans l'égalité : Que se passe-t-il si deux personnes sont d'accord ? Qu'est-ce qu'on raconte ? Souvent, à la fin d'une comédie romantique, après toute une série de conflits, les deux personnages se mettent d'accord pour signer un contrat. Mais qu'est-ce qu'on raconte si elles sont d'accord dès le départ ? Quelle fiction on tisse ? (Céline Sciamma)
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(...) On demande encore aux femmes d'aujourd'hui de combler le fossé de l'ignorance masculine, et d'expliquer aux hommes nos vies et nous besoins. Accaparer les opprimés avec les préoccupations de leur maître, c'est une arme bien rodée des oppresseurs. (Audre Lorde)
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Quel sont les mots qui vous manquent encore ? Qu'avez-vous besoin de dire ? Quelles sont les tyrannies que vous avalez jour après jour et que vous essayez de faire vôtres, jusqu'à vous en rendre malade et à en crever, en silence encore ? (Audre Lorde)
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Je ne les aime ni les déteste [...] Je leur en veux d'avoir fait beaucoup de mal aux femmes. Ce sont des adversaires politiques que je me plais à injurier pour les besoins de la cause. Hors du champ de bataille des idées, ils me sont inconnus et indifférents. (Renée Vivien - en parlant des hommes)
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Ce qu'elle découvre lors de cette première union, c'est que l'amour et le désir n'ont qu'un sens : c'est l'homme qui veut la femme, jamais l'inverse. Mais Janie est incapable de s'en satisfaire : (...) Cette dynamique à sens unique permet à l'homme de ne jamais s'efforcer d'être désirable.
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