Soupçonné d'avoir assassiné son épouse en février 2000, le professeur de droit Jacques Viguier a été définitivement acquitté avec l'aide précieuse d'
Eric Dupond-Moretti en mars 2010.
Cet ouvrage a été écrit trois ans après la disparition de Suzanne Viguier et se présente comme étant le plus objectif possible face aux seuls faits.
Il est de bon ton dans la presse après de nombreuses bourdes de faire son mea-culpa. Les médias ont en effet trop souvent hurlé avec les loups ou les chiens pour reprendre l'expression d'un ancien président à la morale pourtant plus que douteuse.
Ici donc, on assiste clairement à un renversement des rôles entre le mari, Jacques et l'amant, Olivier taxé de beaucoup trop d'attention médiatique au détriment de la vérité.
Cette posture fait complaisamment l'impasse sur des éléments plus que troublants : traces répétées de sang dans la maison de l'universitaire, sur la housse du matelas où dormait son épouse (jeté aux ordures et brûlé, comme par hasard) , sur ses baskets, dans un chiffon de sa voiture … Toutes explicables selon l'auteur, choses communes dans tous les foyers !!
Insistance à vouloir que le supposé crime ce soit produit en matinée et non dans la nuit. Bref, une série de ré-écritures orientées cette fois dans la volonté d'induire le doute chez le lecteur au bénéfice du juriste.