L'apothicaire de londres

Premier tome d'une série policière historique qui se passe à Londres dans les années 1750, ce premier volume nous permet de découvrir le personnage principal, un jeune apothicaire qui vient de terminer sa formation et qui va aider les forces de l'ordre à résoudre des crimes.
Le résumé du livre est erroné, il ne sera absolument pas question pour notre héros de déposer le brevet de l'eau gazeuse, mais il devra tenter de comprendre pourquoi une jeune femme s'est fait assassiner dans un jardin lors d'une belle soirée.
Ce premier volume brosse un portrait de la vie des gens aisés à cette époque, “le beau monde”, comme on les appelle, on découvre leurs belles tenues, leurs loisirs, leurs demeures cossues et leurs moeurs parfois un peu légères.
Une série vraiment passionnante, avec un héros qui n'a pas que des qualités, et de belles descriptions de Londres à cette époque.

Quel dommage que la collection Labyrinthes des Editions Hachette ait cessé de publier car les titres choisis étaient largement à hauteur de ceux de l'excellente collection 10/18 qui a d'ailleurs repris si je ne m'abuse une partie du catalogue.
Cette série de Deryn Lake (pseudo de la britannique Dinah Lampitt) met en scène un jeune homme John Rawlings, apothicaire de profession dans la Londres du 18ème siècle, esprit avisé et sagace qui ne refuse jamais de donner un coup de main au célèbre juge Fielding (le frère de l'auteur de Tom Jones) magistrat que sa cécité n'empêche pas d'exercer sa charge avec une grande lucidité.
Dans ce premier volume de la série, John Rawlings qui vient de finir son apprentissage se rend pour faire la fête avec son ami Sam dans les Jardins de Vaux Hall où abondent les divertissements de toutes sortes et où l'on peut admirer les plus belles femmes de Londres.
Malheureusement l'une d'entre elles se fait assassiner quasiment sous les yeux de notre jeune apothicaire qui voit une ombre s'enfuir avant de constater le décès de l'infortunée jeune femme.
Interrogé par le juge Fielding comme témoin, le voici chargé de l'enquête dans le milieu de la prostitution de haut vol auquel appartenait la victime .
Si le début de cette histoire ne vous rappelle rien, c'est incontestablement que vous n'avez pas lu "Vies et Mort de Lucy Loveless" de Laura Shepherd-Robinson, roman qui a été publié en 2022 . Que de similitudes dans le début de ces deux histoires qui bien sûr ensuite prennent des chemins différents mais quand même ....On retrouve le même type de personnages, des enquêtes menées par les découvreurs de cadavre, des lieux et des circonstances similaires ... Bien sûr les jardins de Vaux Hall comme d'autres "pleasures gardens" constituaient une attraction phare de la ville à l'époque et que deux auteurs aient choisi l'endroit comme lieu du crime peut se concevoir pour placer le lecteur dans l'ambiance . Sans spoiler, je peux aussi affirmer que les coupables sont différents ainsi que les mobiles du crime (OUF!!!)
L'inconvénient d'être une lectrice boulimique qui ne dédaigne pas les publications datées, c'est de tomber par le plus grand des hasards sur des intrigues qui en rappellent d'autres et de se demander si la plus ancienne publiée n'a pas été source d'inspiration pour la plus récente...Et pourtant, cela en soit n'a rien de bien grave car chacun sait qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil et que la même histoire peut être racontée des milliers de fois de façon différente...et susciter un plaisir de lecture renouvelé.

Londres, milieu du XVIIIème siècle : John Rawlings a été légalement adopté par le très aisé Sir Gabriel Kent qui a épousé sa mère, très modeste jeune fille célibataire rencontrée par hasard dans la rue. Cette dernière est morte en mettant au monde leur premier enfant. John a récemment terminé ses études d'apothicaire et vient de recevoir en cadeau de son père une officine. C'est pourquoi il décide de fêter l'évènement et se rend avec son ami Samuel dans les célèbres Jardins de Vaux Hall, où des divertissements sont organisés autour d'un pavillon de concert et d'un bal en plein air. Bien loin de s'y amuser John est témoin du meurtre d'une jeune femme… Comme les autres témoins, il est alors convoqué par le juge Fielding, demi-frère du romancier Henry Fielding, et fondateur de la première brigade professionnelle de police, les Bow Street Runners dont il est un des magistrats. S'il souffre de cécité, Fielding n'en est pas moins doté d'une grande perspicacité due vraissemblablement au développement d'autres sens. On l'appelle d'ailleurs «The blind Beak». La grande originalité de cette enquête est que Fielding charge John, pourtant coupable potentiel, de mener l'enquête et de trouver le coupable. Ses recherches le conduisent à la campagne comme dans la capitale britannique et le confrontent aussi bien aux milieux de la prostitution qu'à ceux de la haute société londonienne. En plus d'un excellent apothicaire, John s'avère aussi un fin limier… Premier volet d'une série sympathique que nous devons à Deryn Lake alias Dinah Lampitt.

Un polar historique, dans l'Angleterre du XVIIIe siècle. Agréable à lire et bonne surprise, lorsque je l'ai découvert, il y a quelques années déjà...