Jean Louis Beaujour, un couturier parisien très célèbre, qui pourrait être Lagerfeld, Givenchy, Pierre Cardin, Galliano, ou Saint-Laurent, décide de se livrer à coeur ouvert dans une longue interview avec une chroniqueuse de mode, à condition que cet entretien ne soit publié qu'après sa mort.
Il n'est pas tendre alors avec les coulisses de son métier où tout ce qui brille n'est pas or. Par petites phrases bien acérées et caustiques, il dénonce les petitesses de tout ce beau monde, mannequins, journalistes, acheteuses, confrères, tout le monde y passe. le brillant s'écaille vite.
Il n'épargne rien ni personne. Sa lucidité fascine, ses bons mots réjouissent et ce roman qui traite de légèreté avec sérieux et de vérités premières avec cynisme et férocité m'a émerveillée.
Peu à peu, des secrets se dévoilent, l'ambivalence de l'artiste prend toute son ampleur ainsi que sa dépendance au métier qu'il aime, à la beauté, aux femmes et à leurs confidences. C'est bien enlevé , ça se lit facilement. Sans être fashionista, on se laisse emporter par ce monde de la futilité écrasante et sa condamnation.
Ce livre est une belle surprise, drôle, incisif, mordant, au style impeccable. Une lecture inattendue, surprenante, délicieuse
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