Sophie Lemp sort son nouveau livre demain. Enfin.
Un roman.
Je l'ouvre fébrilement, vais-je aimer ? Moi qui ai rangé
LE FIL comme un trésor précieux sur mes étagères. Vais-je retrouver l'étincelle ?
Fin du suspense.
Je suis sorti tout ému de cette lecture. de cette façon de raconter les gens ordinaires et de les rendre magnifiques. de cette délicatesse, de cette bienveillance. de cette vérité vraie.
Après un cambriolage, Suzanne perd les cahiers, journaux intimes de son adolescence.
Martin, un être solitaire fabriqué par notre époque va les trouver dans la rue et va se mettre à lire.
Portraits croisés de deux sortes de solitude.
Ce roman est un joli objet précieux. Un collier qu'il faut mettre à son cou. Car il embellit celui qui le lit. Il en raconte oui de jolies choses. Sur le temps qui passe. Sur le pouvoir de l'écriture, celui de la lecture. A travers le portrait intime et doux de deux abimés de la vie qui émeuvent au creux d'une page.
La plume de
Sophie Lemp est une caresse sur l'âme. Un baume. Une pudeur. Une délicatesse infinie.
Sophie Lemp garde cette élégance rare, celle de toujours rester sur
le fil (justement) des émotions. Sans jamais les dénaturer, jamais exagérer.
Sophie Lemp peint une certaine idée de la nostalgie. Ses références me parlent, me bouleversent un peu. Elle donne vie à des personnages qui en deviennent réels tant elle n'use pas d'artifices.
Comme ces chansons qui traversent le roman et appuient là où ça palpite. Barbara, Souchon, Higelin. Et ce titre d'
Anne Sylvestre, LES GENS QUI DOUTENT, qui à lui seul résume le livre… Cette chanson que j'écoute en boucle, souvent, lorsque je suis seul.
J'ai aimé ce roman.
Follement.
J'ai aimé sa petite chanson.
Passionnément.
Lien :
https://labibliothequedejuju..