J'avais découvert le "cosy mystery" britannique avec le tome 1 des enquêtes d'Agatha Raisin de
M.C. Beaton. Malgré le manque d'enthousiasme ressenti après cette lecture, j'ai décidé de tester sa version française à travers la plume de
Frédéric Lenormand, la série "Au service secret de
Marie-Antoinette" ayant le mérite d'y ajouter un contexte historique, et de nous transporter sous le règne de Louis XVI.
Une facétie du destin va réunir à Versailles
Rose Bertin, marchande de modes, et Léonard Autier, artiste capillaire. Pour faire leurs preuves auprès de
Marie-Antoinette, ils doivent, ensemble, élucider un vol de diamants commis 4 ans plus tôt à la grande époque de la Comtesse du Barry. Espérant devenir ainsi le fournisseur officiel de Sa Majesté dans sa propre spécialité, ils acceptent le défi d'unir leur talent (inexistant) d'enquêteurs. de caractère totalement opposé, chacun, persuadé de son propre génie, ne voit dans l'autre qu'un boulet à traîner. Il est facile de deviner que leur association va faire des étincelles.
Je dois avouer que l'humour et l'écriture de
Frédéric Lenormand font leur petit effet, que ce soit dans sa façon croustillante de décrire la cour de Versailles, d'y mêler des clins d'oeil à notre époque ou de dépeindre une
Marie-Antoinette impertinente et sensée et un Louis XVI benêt et passionné de serrures. J'ai aimé également découvrir les petits métiers exercé par le peuple, ceux qui, à défaut de "nourrir leur homme" le font mourir prématurément à petit feu, comme porteur d'eau, marchand de bains ou loueuse de sangsues. Malheureusement, au niveau de l'enquête menée par nos deux apprentis, je me suis totalement perdue à la recherche de ces bouts de tableaux dispersés entre les mains d'une multitude de personnages reliés entre eux par des liens familiaux ou régionaux qui m'ont échappé. de chausse-trappe en tours de passe-passe, les chamailleries entre les deux personnages principaux deviennent redondantes et finissent par lasser.
Je n'accorde qu'un 11/20 au premier tome de cette série en attendant de lire le deuxième qui confirmera, ou non, mon adhésion au "cosy mystery" français.