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EAN : 9782203059207
162 pages
Casterman (25/09/2013)
3.91/5   140 notes
Résumé :
« Nous avions si vite perdu la guerre… De Londres un général lançait un appel à la résistance, tandis que Pétain signait la reddition de tous nos espoirs. Ce 21 mars 1943, j’ai dix-huit ans et j’ai enfin un tuyau pour entrer en contact avec la résistance. Il n’y a pas dix minutes, je m’appelais encore Raymond. À présent, je m’appelle Jeannot. Jeannot sans nom. »

Ils s’appelaient Raymond, Claude, Charles, Émile, Boris, Jan, Catherine, Damira, Sophie ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu le roman original de Marc Lévy, Les enfants de la liberté, il y a quelques années, c'est avec un réel plaisir que je me replonge dans cette poignante histoire.
Je n'avais que très peu de souvenirs du récit décrit dans le roman, mais en débutant cette incroyable BD, je me suis immédiatement rappelé des événements bouleversants qui s'y passaient.

L'histoire se déroule dans les années 40, en pleine Guerre Mondiale, à la veille des déportations juives. On y découvre de jeunes adultes, des enfants encore pour certains, qui ont du se résoudre à s'engager dans la Résistance. Ils se sont regroupés au sein de la 35ème brigade, et ensemble, ils vont essayer de combattre les troupes nazis, pour enfin tenter de récupérer leur liberté.

Le livre, tout comme cette BD, se découpe en trois parties bien distinctes. La première concerne la brigade en elle-même ; on y découvre les différents personnages, et on les suit dans les actions de résistance qu'ils entreprennent. La seconde partie commence à se dégrader, quand on se rend compte que le réseau Résistant a été démantelé, et que la quasi-totalité de ses membres se retrouvent emprisonnés, ou pire, tués. Et pour couronner le tout, l'ultime partie, la plus horrible, concerne le transport des prisonniers juifs dans le "train fantôme" et les conditions dans lesquelles ils ont du survivre.

Ce dont vous n'avez pas connaissance, c'est que l'histoire racontée telle qu'elle, s'est réellement déroulée. Et le plus monstrueux, c'est que deux des personnages qui y sont décrits, ne sont autre que le père de l'auteur, ainsi que son oncle, qui, tous deux, étaient des juifs, qui ont intégrés la 35ème brigade puis ont été arrêtés pour finir par être déportés, comme nous l'explique si bien Marc Lévy.
De nos jours, il existe tellement de livres qui traitent de la Seconde Guerre Mondiale, que ça en devient lassant. Mais celui-ci, de part le fait qu'il soit écrit par le fils d'un des rescapés juifs, un écrivain mondialement connu de surcroît, rend ce roman beaucoup plus émouvant.

Dans cette BD, tout le roman de Marc Lévy y est parfaitement retranscrit, abrégé, si je puis dire. L'avantage, c'est que l'on peut enfin mettre un pseudo-visage sur ces vaillants personnages. Ils nous deviennent rapidement sympathiques et attachants, et c'est pour cette raison que leur cruelle destinée ne peut nous laisser indifférent.
Alain Grand a accordé les années du récit au style de ses planches. Il n'use pas d'innombrables couleurs, mais utilise plutôt des teintes neutres, pour bien marquer la différence de siècle et les atrocités qui s'y passaient.

On dit que les mots sont forts, mais les dessins le sont tout autant. A travers ses succulentes représentations, l'histoire ne peut que toucher davantage le lecteur. On se rend véritablement compte de la teneur des événements, des atrocités et des conséquences de cette épouvantable guerre.
Pour ajouter à la véracité de l'histoire contée, de nombreux documents datant des années noires se situent à la fin de cette BD. Entre témoignages, pièces ayant appartenu à des déportés juifs ou à des résistants, toutes ces archives ne sont plus que des survivances des victimes tragiques de la Seconde Guerre mondiale.

Ces deux grands hommes ont su retracer une triste réalité, qui date maintenant de plus de 70 ans. Ils perpétuent le souvenir des Résistants, qui ont combattus pour la France, pour la libération de la France, et pour leur propre liberté individuelle. Ils ont fait preuve d'un immense courage, et quantités de sacrifices.

Le roman de Marc Lévy ou la BD d'Alain Grand retrace la même histoire, aussi bouleversante l'une que l'autre. Seulement, la vision n'est pas la même, et les détails diffèrent. Dans tous les cas, je vous conseille ces deux ouvrages, qui traitent admirablement bien des conditions de Résistants des français durant l'Occupation.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Marc Levy, en général, c'est un nom qui me fait fuir (désolé pour mes lecteurs qui aiment bien l'auteur) et j'avoue que j'avais l'impasse, comme d'ailleurs je le fais pour tous ses derniers romans, sur le roman qu'il avait publié ily a quelques années, Les Enfants de la liberté, le septième roman de Marc Lévy, paru en mai 2007.

L'auteur y allait pourtant sur des rives bien plus intimes que d'habitude raconte l'histoire de son père et de son oncle, juifs-résistants, membres de la brigade Marcel Langer, des MOI (main-d'oeuvre immigrée) toulousains, mais je m'étais dit que son (absence de) style littéraire allait trop me rebuter pour que j'arrive à me plonger dans ce roman.

Mais comme depuis la rentrée, Les enfants de la liberté, c'est également une BD mis en image par Alain Grand ( Opération Comics», «Vilaine)», j'ai décidé de vaincre mes a priori et de me plonger dans cette histoire illustrée.

Cette BD est d'un volume imposante, et elle a nécessité beaucoup de travail au dessinateur Alain Grand, qui offre ainsi une mise en image très soignée de l'histoire de Marc Levy. L'illustration est plutot classique, mais elle sert bien cette histoire, qui traite des sujets importants, tels que la tolérance, la résistance, la solidarité, l'humanisme. L'histoire de Raymond et Claude Levy mais aussi d'autres héros résistants anonymes toulousains prénommés Charles, Emile, Boris luttant à armes inégales contre l'occupation nazie et les collaborateurs.

L'angle d'approche est plutot original -Toulouse pendant l'occupation a été assez peu traitée dans les différentes oeuvres- et au delà de l'aspect géographique, on apprend également pas mal de choses sur la vie sous l'occupation (règles à suivre pour ne pas se faire prendre, changements d'identité...), même si parfois cela vire un peu trop au scolaire, voire au didactisme (le revers de la médaille)

Mais reconnaissons cependant à ces "enfants de la liberté" son aspect très documenté, nous présentant la résistance française sous l'angle des émigrés, une histoire peu connue et souvent peu mise en valeur, intéressante dans le contexte actuel de montée du populisme.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après Sept jours pour une éternité..., Marc Levy nous livre en bd une histoire plus intime puisqu'elle concerne le passé de son propre père qui a fait partie de la 35ème brigade à savoir des résistants pour la plupart étrangers afin de libérer la France de l'occupant nazi. Oui, on est tous l'étranger de quelqu'un. Et pourtant...

Marc Levy (auteur francophone le plus vendu au monde) adapte son 7ème roman paru en 2007 de manière assez poignante. On apprend ainsi que son père encore enfant a été un résistant de la première heure et qu'il n'a pas hésité à prendre les armes. La cause s'est révélée juste malgré le fait qu'ils étaient surnommés des terroristes dans un état militairement occupé.

Les auteurs nous présentent un portrait de la France de cette époque et de la résistance loin des clichés manichéens. Tous les Allemands n'étaient pas des monstres et parmi les français, il y en a eu des lâches et des crapuleux qui ont pourtant été décorés ou promus à la fin de la guerre (notamment le personnel de l'administration pénitentiaire).

C'est un bel hommage qui est rendu par les auteurs pour montrer que des gens se sont battus et ont été tués afin que nous puissions aujourd'hui exprimer des idées dans un monde libre. Bientôt et on espère le plus tard possible mais inévitablement, on connaîtra encore de sombres périodes où la liberté sera mise à mal. Aurons-nous alors le courage ainsi que le comportement exemplaire de ces jeunes résistants ? A méditer.

En tout cas, cette bd est prenante et se lit facilement. le talent des auteurs est manifeste. Certes, le sujet a maintes fois été évoqué notamment sur le format de la bande dessinée. Cependant, en l'occurrence, cela tient le lecteur en haleine jusqu'à la toute dernière page.

J'ai beaucoup aimé ce passage narratif: "C'est l'histoire d'un curé qui sacrifie ses tickets de rationnement, se prive pour sauver un arabe, d'un arabe qui sauve un juif en lui donnant une raison d'espérer, d'un juif qui tient l'arabe entre ses bras tandis qu'il va mourir. C'est l'histoire du monde des hommes avec des moments de merveilles insoupçonnées". Que dire de plus après cela ?
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Marc Lévy provoque en moi pas mal d'ondes négatives. Je dois bien l'avouer. J'ai lu deux de ses romans et ils m'ont laissé assez dubitatif. Je n'ai pas lu le roman qui sous-tend cette BD, par contre.

Donc je ne peux juger que la BD en tant que telle.

Les auteurs ont un privilège incroyable: celui de parler de leur histoire familiale et de leur donner une portée uiverselle. Car l'histoire que nous conte Marc Lévy, c'est celle de milliers de gens. Des résistants, de braves gens qui n'ont pas admis l'invasion allemande, qui n'ont pas admis la reddition de Pétain, qui ont vomi à l'idée des rafles, qui n'ont pas imaginé que l'on pouvait faire une différence entre un enfant juif et un autre...

Marc Lévy nous raconte le destin de deux frères, son père et son oncle, qui s'engagent dans la résistance, dès le début. Ils oeuvreront à leur niveau pour freiner les Allemands, détruire les infrastructures, assassiner des collaborateurs... Marc Lévy raconte et le plus souvent il ne juge pas. Les tempssont durs, il faut faire ce que l'on doit. Et tant pis pour les états d'âme. C'est ça la guerre. Ce n'est pas glorieux. C'est un combat quotidien.

Là où Marc Lév prend positionn, c'est sur l'après, quand les matons collabos sont promus. Quand les résistants de la 25è heure décident de sacrifier ces résistants non français... C'est odieux, abject... Mais Marc Lévy redevient vite l'auteur consensuel, fidèle à sa réputation, et évacue tout grief, toute once de critique acide... Dommage.

Puis c'est l'arrestation, la torture, lla déportation en 1944, alors que les alliés ont débarqué et avancent partout. le train qui emmène les deux frères est détourné, stoppé, mitraillé... mais il continue sa progression vers l'Allemagne et Dachau. C'est bien rendu.

Puis la BD s'arrête sur une colonne de tanks américains... et j'aurais vraiment voulu en savoir plus sur l'après-guerre.

Au final, une BD intéressante, plutôt bien dessinée, où on découvre une face plus sombre de Marc Lévy. Mais la BD se perd parfois dans des détails (pour moi) et se termine abruptement.
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Ce livre Les enfants de la liberté est une adaptation par Alain Grand en bande dessinée du roman de Marc Lévy. Ce livre est une histoire vrai car le personnage principal Jeannot fait partie de la famille de Marc Lévy.
Ce livre parle de 2 frères, Jeannot qui s'appelait Robert avant d'entrer dans la résistance, il a 18 ans et de son petit frère Claude qui lui a 17 ans. Pendant plus d'un an ils réalisent avec les résistants de leurs maquis plusieurs missions comme faire sauter des ponts ou des trains de nazis, mais un jour ils se font capturer et sont emmenés dans une prison où ils y passent de long mois. Puis après plusieurs mois d'emprisonnement ils sont emmenés dans un train pour aller dans un camp de déportés à Bordeaux mais comme plusieurs ponts sont détruits ils y passent plusieurs semaines et sont rationner en eau et en nourriture par la croix rouge française que très peu de fois. Ils réussissent néanmoins à s'évader lorsque le train était en marche et se dirigeait vers le camp de Bordeaux, ils seront recueillis par une famille de fermiers.
J'ai bien aimé ce livre car comme c'est une histoire vraie cela le rends très intéressant et le fait qu'Alain Grand est adapté le roman de Marc Lévy en bande dessinée nous apporte des chose, comme des images que l'on n'aurait pas imaginé en lisant le roman, c'est pour cela que je le recommande à d'autres personnes.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ai subi le même traitement que mon frère....
Dix huit jours d'interrogatoires, de coups de poing, de matraquages. Dix huit nuits où se succédèrent brulures de cigarettes et toutes sortes d'autres tortures.
Je n'ai pas parlé.
Au terme d'une ultime journée de tabassage en règle, Fourna, fou de rage signa notre mandat de dépôt à la prison Saint Michel.
Dans le fourgon qui nous emmenait j'ignorais que bientôt des cours martiales viendraient juger dans les prisons : la garantie pour le pouvoir d’exécutions discrètes et expéditives.
c'était le sort promis à tous les résistants arrêtés
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les enfants de la liberté nous parle d'une
histoire âpre,cruelle,impitoyable.ou les
coups bas,torture,massacre de prisonniers,tout était bon pour assouvir
la haine féroce que la Gestapo vouent
au juifs et aux hommes qui pensait pas
comme eux.
c était une époque où la vie d'un homme
ne pesait pas lourd dans la balance..
ni même celle d une femme 👩.
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En s'alignant sur le quai, chacun de nous devine que ce train fait partie de ceux dont les passagers ne reviennent jamais, ceux qui depuis des mois traversent l'Europe, direction Dachau, Ravensbrück, Auschwitz, Birkenau... Nous nous apprêtons à monter dans ce qui sera le tout dernier convoi de déportation et qu'on baptisera "Le train fantôme. (p.19)
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Tu vois, c'est l'histoire d'un curé qui se prive de manger pour sauver un Arabe, d'un Arabe qui sauve un juif en lui donnant encore raison de croire, d'un Juif qui tient l'Arabe au creux de ses bras, tandis qu'il va mourir, en attendant son tour; tu vois, c'est l'histoire du monde des hommes avec ses moments de merveilles insoupçonnées.
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« On est tous l'étranger de quelqu'un. »
Nous rêvions d'un monde où les hommes seraient libres d'exister.
Un jour le printemps reviendra.
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