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Lovecraft : Intégrale - Mnémos tome 2 sur 7
EAN : 9782354081485
300 pages
Mnémos (14/03/2013)
4.26/5   56 notes
Résumé :
En quelques nouvelles d’une belle densité, H.P. Lovecraft (1890- 1937) a posé les fondations d’une grande partie littérature fantastique et horrifique contemporaine.
C’est avec L’Appel de Cthulhu que l’écrivain atteignit la célébrité posthume et créa la seule mythologie littéraire moderne que l'Amérique apporte au monde.
Avec la traduction fidèle et novatrice de David Camus, notre premier recueil Les Contrées du rêve révéla pleinement le génie li... >Voir plus
Que lire après Oeuvres - Intégrale, tome 2 : Les montagnes hallucinées et autres récits d'explorationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lovecraft et moi c'est une histoire compliquée constituée d'admiration autant que de déception. Je ne me précipite jamais sur ses oeuvres mais je tente le coup de temps en temps. Parfois j'accroche, parfois je laisse tomber. Cette nouvelle traduction de David Camus reste dans le même ton, comme quoi le passage au français n'est pas en cause.

J'admire sa créativité lorsqu'il s'agit d'inventer un panthéon mythologique original. Son univers hanté par des créatures à nulle autre pareilles, existant depuis des millions voire des milliards d'années et dont les ombres viennent encore faire frémir les pauvres humains, est fascinant. L'impression de petitesse de l'humanité qui en ressort est à la mesure de la sensation de vertige qui naît lorsqu'on essaie de réaliser pour de bon sa position dans l'immensité de l'espace et du temps. L'expression « nous ne sommes que poussière » prend tout son sens dans l'univers lovecraftien. C'est une constante.

En revanche sa façon de raconter les histoires manque d'imagination. C'est toujours la même chose : un type raconte les horreurs qu'il a rencontrées lors d'aventures passées et l'on a droit à d'interminables description que jamais ne vient distraire le moindre dialogue. C'est rugueux et souvent ennuyeux à la longue (en tout cas pour moi). Je vous l'accorde, les descriptions des cités anciennes ou cachées sont d'une précision atomique et toujours d'une grande originalité non dépourvue de beauté. Lovecraft a aussi le chic pour se renseigner à mort sur les sujets historiques ou scientifiques dont il a besoin pour ses récits ; il fait parfois acte de Hard science.
Autre chose qui m'agace profondément, c'est l'abus de qualificatifs horrifiques, utilisés à tort et à travers, et qui décrédibilisent la sensation d'angoisse absolue qu'éprouvent les personnages humains. Je secoue la tête quand je lis « temple hypostyle avec piliers à l'horreur inhumaine » ou « inquiétant fragment de poterie ». C'est plus risible qu'effrayant. J'ai l'impression que ces gars prendraient leurs jambes à leur cou à la vue d'une peinture cubiste.

Ce recueil – nouvelle traduction de David Camus – contient six nouvelles classées par ordre chronologique de création et de publication. « Dagon », « La Cité sans Nom », « Prisonnier des Pharaons », « L'Appel de Chtulhu », « Les Montagnes Hallucinées » et « Dans l'Abîme du Temps ». Ma préférence va aux trois dernières, alors que Lovecraft avait bien développé son univers. « L'Appel de Chtulhu » est ma préférée car elle contient une espèce d'enquête qui maintient l'attention. « Les Montagnes Hallucinées » est intéressante, ne serait-ce que pour la préparation de l'expédition antarctique et la vision des Grands Anciens, mais elle est beaucoup trop longue et ses descriptions interminables. « Dans l'Abîme du Temps » exploite de manière très originale l'idée du voyage dans le temps. La Grande Race qui y est dépeinte n'a rien d'horrible, au contraire (et pourtant les qualificatifs effrayants abondent). Dommage que là aussi j'aie fini par me perdre d'ennui dans les couloirs effondrés de la cité enfouie sous les sables d'Australie.

Une lecture en demi-teinte donc, comme à chaque fois. Peut-être devrais-je lire des nouvelles reprenant le même univers sous la plume d'autres auteurs comme Robert Bloch ou Clark Ashton Smith, histoire d'ajouter un autre angle à ma vision.
De fait, l'héritage de Lovecraft continue d'inspirer bon nombre d'écrivains, de dessinateurs et de cinéastes. La culture lui en est redevable, c'est certain.

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Je continue ma lecture de l'intégrale aux éditions Memnos et on rentre dans le gras du sujet avec plusieurs romans qui posent les bases de la mythologie lovecraftienne : L'appel de Cthulu et Les montagnes hallucinées.

La traduction est de bonne qualité et j'ai trouvé l'écriture moins lourde et moins redondante que dans le premier tome. Il est possible que ce soit du travail postérieur et que l'auteur se soit amélioré entre temps.
Il est assez amusant de voir les romans et nouvelles se renvoyer la balle entre les personnages, les lieux et les mythes formant un tout cohérent dans un univers qui n'a rien de cohérent.

Il me semble que je n'avais pas lu la nouvelle qui se passe en Egypte et celle qui se passe dans un sous marin si bien que j'ai découvert de nouveaux textes une fois encore. Par contre le reste je m'en souvenais relativement bien. J'ai tendance à trouver qu'il manque un petit quelque chose dans Les montagnes hallucinées à la fin du récit. Tout est bien mené mais la fin semble un peu bâclé ( c'est un sentiment qui ne s'appuie sur rien de concret ). J'ai moins eu cette sensation dans l'appel de Cthulu.

Ce deuxième tome valait clairement la lecture et l'édition de qualité ne démérite pas. L'écriture de Lovecraft est un peu particulière si bien que l'on ne peut pas vraiment enchainer ses livres sans ressentir une certaine forme de lassitude ( ça demande un peu d'investissement donc ) mais jusque là ca reste agréable à lire.
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Des années que j'essaie de lire la longue nouvelle (ou mini-roman ?) "Les montagnes hallucinées", sans jamais arriver au bout... Alors quand j'ai vu qu'une nouvelle traduction avait été publiée, je n'ai pas hésité !
Cette fois-ci, je suis arrivé au terme de cette nouvelle... Mais je dois avouer que cela s'est fait au prix d'un agacement croissant et à grands renforts de sauts de paragraphes car Lovecraft s'est lâché sur les détails de toute sorte (et à mon humble avis, pas les plus pertinents !...)
En tant que lecteur, je trouve inintéressant au possible cette foultitude de détails au sujet de la taille d'une falaise, d'une montagne, d'un piton rocheux, de la profondeur d'une caverne ou d'un gouffre, de l'épaisseur de la glace, etc... Qu'est-ce-qu'un auteur peut trouver d'utile à entrer dans ce genre de détails qui ralentissent et alourdissent le rythme d'un récit ??...
Je comprends désormais pourquoi depuis mon adolescence, je n'étais jamais parvenu à terminer cette nouvelle ; ce n'est pas la traduction qui était en cause.
Alors oui, j'ai fait jouer mon droit souverain de lecteur à sauter les passages qui m'ennuyaient comme si j'avais une télécommande en main et que je passais un film en accéléré parce que Lovecraft m'a littéralement fait ch... !
Bien qu'étant un fan de longue date de son mythe des Grands Anciens, je ne suis pas certain que ce mythe avait besoin d'un texte que je qualifierais de "fondateur" ; on nous détaille l'origine et la provenance de ces créatures d'origine extraterrestres, les luttes intestines qui ont eu lieu entre les Shoggoths et Cthulhu, bien avant l'apparition de l'Homme sur Terre.
A quoi bon vouloir tout éclaircir et tout expliquer ? Je trouve pour ma part que ce qui fait la force évocatrice et la réussite de la plupart des nouvelles de Lovecraft réside principalement dans ce côté allusif, dans cet indicible si particulier qui font sa marque de fabrique.
Lorsque tout est expliqué, mis au grand jour, comme c'est le cas dans "Les montagnes hallucinées", c'est le mythe qui prend une grande claque et perd - à mon sens - 95% de sa crédibilité (sans parler de ces créatures à tête d'étoile de mer que mon esprit a eu du mal à imaginer autrement que comme un copain de Bob l'éponge...).
Je sors donc bien déçu de cette lecture qui m'a toutefois fait traverser quelques bons moments (j'ai notamment aimé la présentation de ces inquiétantes montagnes titanesques situées dans un Antarctique d'épouvante bien restitué).
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Comme il est dit dans la préface rédigée par le traducteur lui-même et qui commence comme une sorte d'avertissement, on peut souvent se demander si c'est bien le lecteur qui choisit de lire un livre, ou si c'est ce dernier qui choisit son lecteur. Bon, au-delà de la formule, histoire de donner une sorte d'aura fantastique au présent ouvrage (avec Lovecraft, le Necronomicon, le livre "qui rend fou", n'est jamais très loin), dans cette préface fort pertinente, David Camus nous parle de son métier de traducteur mis en perspective avec l'oeuvre de l'auteur de Providence, qu'il découvrait à l'âge de douze ans mais qu'il appréhendait vraiment, presque trente ans plus tard, en la traduisant. Car, bien évidemment, ce dont il est question avec ces Montagnes hallucinées et autre récits d'exploration proposées en 2013 par Mnémos, c'est de proposer au lecteur une traduction qui tienne la route (sans parler d'une version définitive car sur ce point seul l'avenir nous le dira...), contrairement à toutes celles qui, jusque-là, n'ont jamais su, semble-t-il, transcender vraiment l'oeuvre de Lovecraft.

En conclusion, avec ce recueil, les éditions Mnémos semblent avoir mis tout le monde d'accord. Les amateurs de Lovecraft qui, malgré les textes mineurs, trouvent ici leur bonheur avec cette nouvelle traduction, et les néophytes, pour qui Les Montagnes hallucinées et autres récits d'exploration pourrait être une excellente porte d'entrée dans l'univers foisonnant de l'écrivain de Providence.

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Une impression globalement positive sur ce recueil bien qu'un peu mitigée, et je vais tenter d'expliquer pourquoi.

Ce recueil est composé de six nouvelles: Dagon, La Cité sans Nom, Prisonnier des pharaons, L'appel de Cthulhu, Les Montagnes Hallucinées et Dans l'abîme du temps.

Pour moi les quatre textes forts du recueil sont la Cité Sans Nom, Cthulhu, Les montagnes hallucinées et Dans l'abîme du temps.

Parlons alors des points "faibles" (si on peut dire): Dagon, qui est la première du recueil, m'a un peu surpris par sa brièveté (8 pages). Dans le même temps, il s'agit si je me souviens bien d'un des textes fondateurs de Lovecraft (un des premiers sinon le premier à mettre en scène une créature type "Grand Ancien"). le choix de l'avoir inclus dans cette édition peut alors se comprendre, même si le niveau du texte est bien sûr inférieur à la qualité globale des autres nouvelles du recueil.

Pour Prisonnier des pharaons, j'ai déjà trouvé le choix un peu plus étrange. Il ne s'agit pas d'une des meilleures histoires de Lovecraft, qui l'avait écrite sur commande de Harry Houdini (que Lovecraft trouvait prétentieux et ridicule, par ailleurs). Ecrite après "La Cité sans nom", le fait de l'avoir placée, dans le livre, après cette dernière permet de se rendre compte d'à quel point Lovecraft s'est auto-plagié pour cette nouvelle et n'a absolument pas cherché à innover, probablement car il s'agissait d'un travail de commande, pour quelqu'un qu'il ne tenait par ailleurs pas en grand respect.
En faisant ce choix, l'éditeur a probablement tenu à nous montrer une autre face de l'oeuvre de Lovecraft, mais il s'agit pour moi du texte le plus faible du recueil, que vous pourriez presque sauter sans remords.

Pour le reste, il s'agit bien là de très bons textes de l'auteur ! Et oui, les descriptions des Montagnes Hallucinées sont parfois très compliquées... Mais contrairement à d'autres critiques, que cette nouvelle apporte une sorte d'histoire aux différentes races extraterrestres est pour moi un gros point fort qui a probablement contribué au rang culte du "Mythe de Cthulhu". Chacun son point de vue :)

Autre point négatif plus de l'ordre technique: alors que je ne cherche pas les fautes dans les livres, j'ai remarqué une petite dizaines d'erreurs qui sautent plus ou moins aux yeux dans cette édition: coquilles, fautes d'accord, de conjugaison... Dommage car pourtant le livre n'est pas spécialement gros (moins de 400 pages) !

Je pense donc que le livre aurait pu bénéficier d'une relecture de plus et, peut-être, d'un mot sur la sélection des textes proposés. En revanche, cette nouvelle traduction ne m'a pas particulièrement choqué, mais à part l'Appel de Cthulhu, je n'ai pas lu les autres textes dans d'autres éditions. Mon avis ne sera donc peut-être pas pertinent.

Pour finir, je dirais que malgré ces petits défauts, les quatre "textes forts" valent le détour, donc vous pouvez y aller !
Lien : http://www.scylardor.fr
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mais la plupart des légendes et des impressions rapportées avaient trait à une race relativement récente, que son apparence bizarre et compliquée distinguait de toutes les formes de vie connues de la science et qui s'était éteinte cinquante millions d'années à peine avant l'avènement de l'homme. C'était, précisaient ces légendes, la plus importante de toutes les races; car elle seule avait conquis le secret du temps. La faculté qu'avait ses esprits les plus affûtés de se projeter dans le passé ou l'avenir - fut-ce à travers des gouffres de plusieurs millions d'années - afin d'étudier les cultures de chaque époque lui avait permis d'apprendre tout ce qui avait un jour été ou serait un jour connu sur Terre.
("Dans l'abîme du temps")
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J'ai déjà dit que la monotonie ininterrompue de ce paysage de collines basses était pour moi la source d'une horreur diffuse; mais je crois pouvoir ajouter que celle-ci n'était rien à côté de celle que je ressentis lorsque j'atteignis le sommet du monticule et que je baissai les yeux vers une fosse, ou un canyon, si profond que la lune ne s'était pas encore suffisamment élevée dans le ciel pour en éclairer tous les sombres replis.
("Dagon")
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C'est alors que le sourire du Sphinx nous mit vaguement mal à l'aise, et nous incita à nous demander si ces légendes au sujet de passages souterrains creusés sous la monstrueuse créature avaient quelque fondement; on racontait qu'ils plongeaient profondément sous terre, si profondément en fait que personne n'osait dire à quel point - seulement s'il s'agissait de profondeurs reliées à des mystères plus anciens encore que ceux de l’Égypte dynastique que nous mettons au jour, et sinistrement reliés à la présence persistante de dieux anormaux, à tête d'animaux, dans l'ancien panthéon de la vallée du Nil.

("Prisonnier des pharaons")
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Au fin fond du désert d'Arabie gît la Cité sans nom, silencieuse et délabrée, ses murailles basses à moitié cachées par une éternité de sable. Il devait déjà en être ainsi avant que les premières pierres de Memphis ne fussent posées, et alors que les briques de Babylone n'étaient pas encore cuites. Aucune légende n'est assez ancienne pour nous apprendre son nom, ou simplement rappeler qu'elle exista.
("La Cité sans Nom")
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Certaines qualités vocales sont le propre des hommes, d'autres le propre des bêtes; et rien n'est plus terrifiant que d'entendre les unes jaillir de la gorge des autres.
("L'Appel de Cthulhu")
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