Si Nestor Burma débarque tard dans la soirée à l'hôtel le Littoral-Palace dans sa ville natale, Montpellier, ce n'est certes pas pour de reposer…et encore moins pour flâner. Sa première nuit, sa valise à peine posée, va être très agitée. Après avoir été reconnu par le réceptionniste, un ancien camarade de classe, leurs retrouvailles arrosées au whisky, il retrouve son client Jean Dorville, dont la fille d'un ami Dacosta, ancien membre de l'OAS ? a disparu. Mais la douce colombe semblait mener une double vie et le père porter le fardeau d'une histoire plutôt lourde…
Sur fond de règlements de comptes, de guerre d'Algérie, d'un proche passé mal digéré, des cadavres s'amoncellent, des billets s'éparpillent, des blondes séduisent, l'alcool coule à flots, et ceux qu'on croyait au-dessus de tout soupçon s'avèrent plus dangereux que prévu…
On se balade dans Montpellier, ses bars, ses quartiers plus ou moins bien famés, l'arme au poing, le verre à la main – il fait si chaud. Nostalgique, Nestor en profite pour faire la tournée des po…potes. Un bon polar, très vintage, un peu daté, pour les amateurs du genre…
Burma revient à Montpellier sa ville natale sollicité pour une affaire de disparition de jeune fille
A peine arrivé qu'il se ramasse un casse-tête dans sa chambre d'hôtel
Petite mandale de bienvenue qui lui passe le goût de faire du tourisme et lui fait passer de surcroît la nostalgie qui risquait de le submerger
Burma est alors illico confronté à des barbouzes, des gros-bras et tout le milieu pied-noir rapatrié de là-bas à Montpellier qui règle ses comptes et pas n'importe les quels : 50 millions en Bonaparte de 100 nouveaux francs nouvellement imprimés et donc difficiles à écouler
le prix d'une histoire de trahison ancienne qui allèche encore bien tout ce petit microcosme pied-noir soit pour la cagnotte soit pour l'honneur
C'est un « Bonaparte » siglé par un intrigant OAS inscrit au rouge à lèvre certainement par la jeune fille disparue qui lance Burma sur sa trace
Et sa route va se joncher de cadavres ce qui n'est pas trop agréable vue la chaleur et les mouches
Dans cet épisode pas de Hélène Chatelain ou si peu qu'il manque quelque chose d'essentiel et ce n'est pas les deux pin-up , une jeune et une, disons d'un âge avancé, devenue pochtronne qui va mettre l'indispensable touche féminine à cette histoire. Son collègue Za qui va l'aider à déblayer un peu cet écheveau d'intrigues par contre va se laisser tenter mais pour le service
Une ambiance bien du sud qui sent bon l'apéro bien que l'anisette ne soit pas de mise et la chaleur, les dauphines et la pin-up de service Une époque assez marquante avec ses ballets roses,et ses clandés et une intrigue plutôt tordue certes mais familiale mais bon c'est le climat qui veut ça
Pourtant on sent notre Nestor un peu perdu lorsqu'il virevolte ailleurs que dans son Paname Ce qui ne l'empêchera pas de mener à bien sa mission et tout compte fait on ne l'entend pas se plaindre de sa trésorerie il faut supposer que depuis 120 rue de la gare soit 23 ans auparavant elle s'est nettement améliorée
Tant mieux pour lui il le mérite bien
Nestor Burma revenu sur les lieux de son enfance montpelliéraine aura en guise d' accueil ,à défaut d'un coup de blues, un bourre-pif soigné le soir de son arrivée . Ensuite,pour le retour de l'enfant prodigue on ne tue pas le veau gras mais on trucide abondamment gonzes et donzelles , au fil d'une enquête confuse où se rejoue en 62 un remake des sinistres luttes d'Alger entre barbouzes et OAS , avec traître et vengeurs , gros sous et ballets roses . Un cocktail qui se lit avec plaisir même si le dénouement est un peu « capillotracté ».
Loin des mystères de Paris, ce livre se passe à Montpellier où Nestor Burma ( comme Léo Malet) est né.
Deux anciens clients ont demandé à Nestor Burma de retrouver une jeune fille disparue . Ce n'est pas que le père de la jeune disparue soit sympathique, mais il a ses ennuis : ses affaires vont mal et il est soupçonné d'avoir trahi ses complices de l'OAS pour 50 millions.
Il n'est pas là depuis de 24 heures que notre super détective a déjà été assommé, dragué par une blonde peu discrète et qu'il a découvert son premier cadavre : le cahier des charges est respecté !
A la poursuite de ses souvenirs d'enfance et au hasard de ses rencontres avec des personnages tous plus "fortiches" les uns que les autres, Nestor trouvera d'autres cadavres et surtout l'identité du véritable traître.
Je n'avais pas lu de Léo Malet depuis longtemps et j'ai adoré retrouver son style et son vocabulaire, si personnel.
- "Mère des jeux latins et des voluptés grecques."
Il en bave.
- Tiens ! vous connaissez Baudelaire ?
- Je connais des tas de gens. Dans mon métier, c'est indispensable.
- Vous êtes vraiment un petit marrant.
- Tout ce qu'il y a de plus. C'est pourquoi j'aimerais que vous continuiez à me parler de ce macchab.
Je suis assez vieux jeu, moi. je n'aime pas les femmes qui ne sont pas féminines. Je n'aime pas celles qui s'engoncent dans des falzars d'hommes. Je n'aime pas celles qui se dépêchent d'ôter leurs bas dès que le printemps s'annonce. Christine Crouzait est une fille selon mon coeur. Malgré la température elle a conservé ses bas. Elle en a un à chaque jambe et un troisième autour du cou. Celui-ci est accroché à la suspension.
Dépeignée comme il n'est pas permis à une coiffeuse, environnée de mouches musicales et multicolores, Christine Crouzait oscille doucement sous l'action du Mistral, bénissant de ses pieds chaussés d'escarpins à talons hauts un siège renversé et faisant s'entrechoquer, au-dessus de sa tête, les pendeloques en faux cristal du lustre bon marché.
Je suis assez vieux jeu, moi. je n'aime pas les femmes qui ne sont pas féminines. Je n'aime pas celles qui s'engoncent dans des falzars d'hommes. Je n'aime pas celles qui se dépêchent d'ôter leurs bas dès que le printemps s'annonce. Christine Crouzait est une fille selon mon coeur. Malgré la température elle a conservé ses bas. Elle en a un à chaque jambe et un troisième autour du cou. Celui-ci est accroché à la suspension.
Dépeignée comme il n'est pas permis à une coiffeuse, environnée de mouches musicales et multicolores, Christine Crouzait oscille doucement sous l'action du Mistral, bénissant de ses pieds chaussés d'escarpins à talons hauts un siège renversé et faisant s'entrechoquer, au-dessus de sa tête, les pendeloques en faux cristal du lustre bon marché.
- Hé là ! minute! Delmas. Des ballets roses, un clandé...Vous croyez que dans une ville comme ici, un clandé ou des ballets roses ne finiraient pas par être repérés?
- Une ville comme ici? Ecoutez, m'sieur Burma, la province, je la connais. Si vous changez de godasses ou d'hebdomadaire habituel, tout le monde est au courant. Mais, à coté de ça, il y a des secrets si terriblement gardés, justement parce que tout le monde surveille, que même la police ne les percera jamais. c'est ça, la province.
Au-delà de la grille et au fond d'un petit parc sauvage partagée par une allée moins bien ratissée qu'un habitué de casino, la villa Lydia m'apparaît comme un décor pour Louis Feuillade. Blanche, frappée par le soleil, ayant connu des jours meilleurs, à un étage et grenier mansardé, deux colonnes de marbre flanquant la porte d'entrée à laquelle on accède par un perron qui se fait de la mousse, c'est une construction solide, aux murs certainement épais.
Quel est le premier roman publié de Nestor Burma