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EAN : 9782021170566
192 pages
Seuil (03/09/2015)
3/5   1 notes
Résumé :
Le rapport KhrouchtchevPremière traduction intégrale du texte russe en françaisLe 25 février 1956 devant les 1430 délégués réunis pour le XXe Congrès du Parti communiste d'Union soviétique, Khrouchtchev lit son fameux rapport et assène ainsi un coup sans précédent à la foi souvent aveugle de millions de communistes du monde entier.Après 25 années passées sous la coupe du « Petit Père des peuples », c'est la première fois que l'appareil soviétique condamne explicitem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le rapport Khrouchtchev (1956)

Je plains rétrospectivement les 1430 délégués communistes du monde entier (*) qui se sont vus infliger pendant quatre heures l'audition du rapport Khrouchtchev au XXe congrès. le rapport comportait 100 pages, on imagine qu'il avait des choses à dire le père Khrouchtchev à tout cet aréopage, ce gratin de communistes scélérats censé représenter la classe ouvrière internationale . Je l'écris quatre fois comme ça on se souviendra de la bonne orthographe et de sa sinistre mémoire ! En gros on leur demandait à la russe de boire un bol de crapauds ou mieux : ils étaient assis sur un nid de vipères se demandant quelle couleuvre on allait bien leur faire avaler, dans un silence de marbre (de Sibérie).

C'est ainsi ce jour là que Khrouchtchev inventa la langue de bois. Il n'a rien déboulonné du tout. Il fallut attendre quelques années plus tard l'édition d'un petit livre qui fit un tabac, celui d'un écrivain qui devint grand à cause de ça, pour que le procès du stalinisme eut lieu non pas en bonne et due forme, car on attend toujours, mais en tout cas de manière édifiante et rédhibitoire..

C'est drôle, je n'ai même pas envie de citer le nom du grand Soljenitsyne (*) craignant peut-être de mélanger le grain et l'ivraie, d'associer le courage pour une cause juste à cette noirceur de débilités humaines qui se gavaient à demi-mot de lavages de cerveau et de procès de Moscou tous plus minables les uns que les autres ; et quand bien même cette sombre aventure soviétique marqua-t-elle un temps d'arrêt aux arrestations sommaires, arbitraires pour les camps et aux millions de morts qui en résultèrent, ce n'était qu'une respiration de la bête qui avait besoin de se refaire une santé après la mort de Staline.

Non dans mon esprit tout est clair pour m'intéresser un peu à tous ces vents qui tournent dans la conscience des hommes, russes en particulier, Un des regrets du grand homme Alexandre Soljenitsyne puisque nous sommes ici sur un site littéraire fut celui de n'avoir pu associer à sa cause celle du grand écrivain Chalamov (*) qui paya durement le prix de son courage de n'avoir jamais baissé les yeux devant ces horreurs totalitaires en passant autant de temps dans les camps que de vie dehors. Certainement que Chalamov -ce russe très dur au mal, c'est presque un pléonasme - avait la tête plus fêlée que celle de Soljenitsyne, mais Chalamov fut un rescapé miraculeux qui aurait très bien pu mourir et son pavé de brûlot avec, qui ne fut publié d'ailleurs qu'après sa mort, mais Chalamof était aussi un poète : ils sont toujours plus fous les poètes allant même jusqu'à dégoiser sur leurs aînés russes : Je crois que pour Soljenitsyne, s'il n' avait pas eu au contraire d'aînés comme Tolstoï et Dostoïevski qu'il vénérait, il n'y eût pas de Soljenitsyne et le monde fût-il changé. Peut-être qu'on s'assiérait sur les millions de victimes de Staline ? On ne dira jamais assez ce que les grandes consciences du monde laissent à leurs enfants. C'est pourquoi, il ne faut jamais oublier cela ! PG

(*) de 55 partis frères. Ils furent moins frères après le discours ..
(*) Alexandre Soljenitsyne , Une Journée d'Ivan Denissovitch
(*) Varlam Chalamov, Récits de la Kolyma
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critiques presse (1)
Lexpress
28 septembre 2015
Première traduction intégrale du rapport Khrouchtchev, ou comment déboulonner le Petit Père des peuples pour mieux sauver le régime.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Jean-Jacques Marie revient sur le rapport Khrouchtchev, première traduction intégrale du texte russe en français.
Le 25 février 1956, devant les 1430 délégués réunis pour le XXe congrès du Parti communiste d'Union soviétique, Khrouchtchev lit son fameux rapport et assène ainsi un coup sans précédent à la foi, souvent aveugle, de millions de communistes du monde entier.
Rapport qui fait une centaine de pages (les toilettes n'étaient pas confinées ce jour là).
En voici un extrait :
"Le présent rapport ne se fixe pas pour tâche de donner une appréciation de tous les aspects de la vie et de l'activité de Staline (mort il y a trois ans). De son vivant même, on a écrit une quantité tout à fait suffisante de livres, de brochures et d'études sur ses mérites. Le rôle de Staline dans la préparation et la réalisation de la révolution socialiste, dans la guerre civile, dans la lutte pour l'édification du socialisme dans notre pays est universellement connu. C'est bien connu de tous.
Il s'agit aujourd'hui d'une question d'une énorme importance pour le présent et pour le futur du parti, il 'agit uniquement d'examiner comment s'est progressivement formé le culte de la personne de Staline, qui est devenu à un moment donné la source de toute une série de dénaturations très graves et très lourdes des principes du parti, de la démocratie du parti, de la légalité révolutionnaire.."

Lesquels principes fondateurs du marxisme-léninisme condamnaient pourtant toute manifestation du culte de la personne. Lequel parti s'est donc fourvoyé aveuglément, et la machine systémique n'a pu l'enrayer, il y avait bien une faille au point que seule cette machine a pu permettre cette déviance à grande échelle. La défiance a grandi dès lors alors que la machine continuait de tourner encore.. le nombre d'encartés baissa sensiblement, on serait étonné de savoir avec combien d'adhérents tournait le parti après Staline ..
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Video de Jean-Jacques Marie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Jacques Marie
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