AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782732482712
256 pages
Editions de la Martinière (11/05/2017)
3.82/5   258 notes
Résumé :
Maryse est une éminente neuropédiatre, une femme belle et intelligente, affreusement narcissique et persuadée d'avoir toujours raison. Elle est aussi la mère de Charlot, fils singulier, qui l'émerveille et l'exaspère à la fois. C'est que Charlot, Petit Prince désarmant de vérité, la confronte à des questions philosophiques. Quel sens donner à sa vie lorsqu'on traverse des épreuves ? Où se cache l'amour lorsqu'on fait face à l'intimidation, la bêtise, la peur de l'au... >Voir plus
Que lire après Le jour où je me suis aimé pour de vraiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 258 notes
Pour innover, je décide de débuter ma critique en poussant trois (petits) cris (féminins) d'indignation. Ça fait du bien.

Premier petit cri d'indignation : je veux souligner le fait que « le jour où je me suis aimé pour de vrai » ne correspond pas du tout à la catégorie « développement personnel » dans laquelle on le classe bien trop souvent. C'est, selon moi, un roman, un beau roman, qui certes, fait grandir, mais comme dans toute littérature quand on sait bien la choisir, et surtout, quand on désire réellement qu'un texte nous fasse évoluer, positivement cela va de soi. (Quoi que parfois on en fait le voeu mais ça ne suffit pas).

Deuxième petit cri d'indignation : le résumé sur la quatrième de couverture synthétise fort mal le contenu de cet incroyable histoire. Heureusement, je me suis laissé guider par les commentaires émus et élogieux glanés sur Babelio, car jamais le texte de l'éditeur ne m'aurait donné le goût d'aller voir par là-bas. Il est trop restrictif en nous assénant, certes, des points abordés dans le récit, mais sans laisser entrevoir ce qui en fait le charme : les nuances, la tendresse, la subtilité des personnages.

Troisième petit cri d'indignation : le titre n'est-il pas là pour attirer celles et ceux qui manquent de confiance en eux ? Il y a foule, c'est certain (j'en fais partie hélas). Ce titre est donc facile, mal trouvé, trop marketing, car, enfin, ce texte méritait un autre titre et le choix était pourtant large. Ce n'est pas le fait de « s'aimer pour de vrai » qui fait le lit de ce livre, c'est bien autre chose.
En partant du thème de l'égo, le roman de Serge Marquis part dans de nombreuses directions, pourtant bien reliées entre elles : l'amour, l'attachement, la vie, le respect de soi et du vivant, le détachement et le sens qu'on peut mettre à son existence. C'est plus profond que la notion de confiance en soi.

J'ai eu le sentiment agréable de lire un petit précis de philosophie pour les nulles avec des personnages qui m'ont emportée sur leur passage. Dès les premières pages, la jolie écriture, directe mais travaillée de l'auteur, m'a hypnotisée. Et avec elle, les héros ordinaires, tous malgré tout plus originaux les uns que les autres, et en même temps assez banals pour qu'on reconnaisse en eux un peu de soi.

Serge Marquis sait indéniablement raconter les histoires et en faire quelque chose d'intimiste et d'instructif sans qu'aucune lassitude ne nous guette.
Jamais plus, je n'oublierai « EGOMAN » (EGOWOMAN en ce qui me concerne), je l'entends qui me parle maintenant parfois, et je le/la repère parfaitement chez les autres. Ainsi, ce roman raconte « le défi d'une vie », celui qui « consiste à découvrir la différence entre l'activité de l'égo et celle de la présence ». Et avec, le désenchantement des certitudes qui ont fait dire à Friedrich Nietzsche : « Ce n'est pas le doute qui rend fou : c'est la certitude. »

Ce roman est dur, très dur, aucun pathos, pas de guimauve (comme on pourrait en trouver en « développement personnel »), les évènements ne sont pas drôles, les personnages en prennent plein le coeur, plein la tête. Comme dans nos vies quoi !
Compassion, épanouissement des talents, médecine déshumanisée, j'ai lu la critique d'une modernité affolante où les têtes ont terriblement enflé en raison d'«un illustre nombril en guise de coeur ». En éloge du discernement, l'histoire de Charlot avec ses si nombreuses interconnexions humaines n'est pas près de nous quitter.

Ce livre coup de coeur devrait être étudié à l'école, mais pas en philo, pas en littérature. Non, dans les domaines de « l'hygiène mentale » et du « vivre ensemble », parce que « quand le coeur est limpide, tout est beauté » In "Une beauté zen" Paroles de moines Editions Philippe Picquier.

Vaste programme difficile pour SAPIENS sans éducation digne de ce nom !




Lien : http://justelire.fr/le-jour-..
Commenter  J’apprécie          644
Je connaissais Serge Marquis, spécialiste de la santé mentale au travail, à travers son ouvrage On est foutu, on pense trop ! dont j'avais eu un avis mitigé. Curieuse de découvrir un autre de ses livres, j'ai néanmoins accepté avec plaisir la proposition d'Aurore de recevoir le jour où je me suis aimé pour de vrai. Et je peux d'ores et déjà vous dire que je suis contente de l'avoir fait.

L'histoire et les personnages…

J'ai, en effet, été séduite par l'idée du Docteur Marquis de nous parler de l'ego et de ses différentes facettes sous la forme d'un roman mettant en scène, entre autres, Maryse. Neuropédiatre spécialisée dans le traitement du cancer, cette femme belle et intelligente possède, en plus de son expertise médicale, un ego démesuré l'empêchant d'être vraiment à l'écoute de ses patients, et pire, de son fils Charlot. Cherchant à tout prix à être la meilleure et à briller de mille feux, elle se trouve néanmoins désarçonnée voire en colère devant les questions philosophiques de ce dernier. Âgé seulement de 9 ans, il s'interroge déjà sur ce qu'est l'ego…

La narration sous forme de roman est, pour moi, le gros point fort de ce livre puisqu'elle m'a permis de m'immerger rapidement et totalement dans l'histoire. Je n'ai ainsi pas eu le sentiment de lire un cours sur l'ego, ce qui honnêtement aurait pu m'ennuyer, mais plutôt de lire un récit dans lequel l'ego est un personnage à part entière. D'ailleurs, c'en est bien un puisqu'il est même nommé Egoman par Charlot. Et cet Egoman, qui n'existe pas vraiment, mais qui est pourtant de partout, constitue une source de souffrance partagée par tous les hommes. C'est d'ailleurs surprenant de voir comme un concept qui divise les hommes peut se targuer d'universalité…

Comme dans un roman classique, certains personnages sont plus attachants que d'autres à moins que ce ne soit ici que l'expression de mon ego qui a réussi à s'identifier plus facilement à certaines personnalités… Quoi qu'il en soit, Maryse s'est révélée à maintes reprises agaçante par sa propension à tout ramener à elle, à son intelligence, à son besoin d'être la meilleure, à son « moi, moi, moi » permanent… Elle a même réussi à me choquer par son égocentrisme notamment lors de l'annonce de la maladie de son fils. Alors que toute son attention aurait dû être dirigée sur Charlot afin de l'aider à accueillir la nouvelle, elle ne peut s'empêcher de penser à sa carrière et à l'éventuel frein que la maladie de son fils pourrait constituer. Néanmoins, Maryse, bien que ce soit de manière assez lente, évolue au gré des questions de Charlot, de ses conversations avec son ami psychiatre Georges et des épreuves de la vie. de personne autocentrée, elle s'ouvre progressivement à son fils, puis aux autres. Alors bien sûr, son ego n'est jamais loin, mais on ne peut qu'apprécier ses efforts et tout le chemin parcouru entre la femme du début et celle de la fin.

Mais, c'est à un personnage secondaire que je me suis le plus attachée : Georges, l'ami psychiatre de Maryse. J'attendais d'ailleurs avec impatience ses interventions puisque l'auteur lui donne régulièrement la parole. Je l'ai trouvé extrêmement touchant d'autant que c'est pour moi, le personnage le plus « réaliste ». Bien que psychiatre, il ne prétend pas avoir toutes les réponses et fait de son mieux pour être dans la Présence afin d'aider au mieux ses patients. Il conseille également Maryse tout en l'encourageant à trouver ses propres réponses à ses questions… Mais comme le cordonnier est souvent le plus mal chaussé, Georges a aussi ses failles notamment au niveau de sa relation avec cette femme qu'il admire et aime tant. C'est donc au contact de Charlot et de ses amis qu'il va finir par comprendre que lui aussi a besoin de lâcher prise. Et c'est seulement de cette manière qu'il trouvera enfin ce bonheur tant espéré…

Si Charlot a 9 ans m'a émue notamment dans sa manière de poser des questions difficiles en toute innocence et son envie de faire taire son ego pour arriver à vraiment aimer les autres, j'ai trouvé le personnage trop irréel pour vraiment m'attacher. le décalage entre ses paroles et son âge m'a, en outre, mise mal à l'aise… Sa sagesse et sa manière d'être dans la Présence lui permettent, petit à petit, de se distancier de l'ego, mais je l'ai trouvé parfois assez froid avec sa mère notamment dans sa phase d'adolescence. À l'inverse, sa relation avec sa petite-amie Marie-Lou est belle, bien qu'elle m'ait parfois indisposée, son intensité ne reflétant pas ce que l'on peut attendre du comportement de deux adolescents. Mais là, je reconnais que ce sont mes préjugés qui parlent, préjugés qui rejoignent d'ailleurs ceux de Maryse. Il faut dire que l'on découvre l'histoire principalement de son point de vue et que cette dernière tend à souffrir de la relation fusionnelle de son fils avec Marie-Lou. Il est donc possible que mon ressenti vis-à-vis de Charlot s'explique par le fait que je me sois identifiée à la mère plutôt qu'au fils… J'ai d'ailleurs compris sa peine à l'idée d'être exclue de la vie de son fils et d'avoir le sentiment d'avoir perdu le rôle de mère pour celui de tiroir-caisse.

Ce sentiment d'aimer et de ne pas être aimé en retour est d'ailleurs abordé par l'auteur à travers un autre personnage que l'on voit peu, mais qui aura une grande influence sur la vie des protagonistes du livre. Hamid, qui donne toutes ses lettres de noblesse au terme d'amitié, nous apprend ainsi que le plus important n'est pas d'être aimé, mais de savoir qu'on a la capacité d'aimer sans rien attendre en retour. Une idée très belle qui, pour ma part, m'a fait réfléchir. Il est vrai qu'en donnant des marques d'attention et d'affection, on a naturellement tendance à en attendre en retour, ce qui peut créer des déceptions et des blessures d'ego quand ce n'est pas le cas… Apprendre à aimer sans contrepartie semble donc être un enjeu important pour chacun d'entre nous, ce que l'auteur nous montre de manière assez délicate pour que chacun puisse en saisir l'importance sans se sentir jugé.

Un roman qui divertit tout en nous permettant de réfléchir à la notion d'ego et son impact sur nos vies…

Même si l'histoire de Maryse, de son fils, de Marie-Lou et de Georges est intéressante en soi, son principal intérêt réside dans le fait qu'elle permet de mieux comprendre la notion d'ego, ses différentes facettes et la manière dont ce concept, pure création de l'esprit humain, réussi à diriger nos vies, souvent pour le pire. Alors bien sûr, d'aucuns pourraient regretter des personnages caricaturaux et extrêmes (la femme carriériste, froide et imbue d'elle-même, le fils de 9 ans qui pose des questions philosophiques, l'ex-mari qui part avec une jeunette, l'amoureux transi…), mais contrairement à un roman classique, ce n'est pas gênant puisque ça permet de faciliter la compréhension d'une notion assez abstraite.

D'une plume simple, mais fluide, l'auteur nous montre, à travers des situations parfois difficiles et des personnages hauts en couleur, à quel point l'ego peut diriger nos vies et nous pousser dans nos retranchements. On comprend ainsi comment l'ego peut conduire:

des enfants à en harceler d'autres quand ceux-ci sont différents de peur leur différence attire cette attention qu'ils désirent tant,
des hommes à tuer quand ils s'identifient à leurs croyances et que celles-ci sont remises en cause de peur que leur disparition signifie l'annihilation pure et simple de leur personne,
des malades à refuser de guérir de peur de perdre l'attention obtenue grâce à la maladie…

On apprend également à différencier l'amour de l'attachement à travers notamment le comportement courageux et exemplaire de Marie-Lou face à la maladie, la nécessité de vivre l'instant présent et de « revenir ici » quand l'ego prend le contrôle de ses pensées, la différence entre aider son prochain et l'envie d'être admiré…

Le jour où est j'ai appris à m'aimer pour de vrai fait donc partie de ces livres que je qualifierais d'inspirants. Sous couvert de nous raconter une histoire, l'auteur nous pousse ainsi à réfléchir, à nous interroger sur nos propres comportements et à, d'une certaine manière, grandir. Une fois la dernière page tournée, j'ai un peu eu le sentiment d'avoir parcouru un livre feel-good. Si certains passages sont, en effet, assez durs, la maladie n'épargnant pas nos personnages, il en ressort un joli message d'espoir, et l'envie d'enfin apprendre à s'aimer et à aimer les autres pour de vrai.

Un livre qui permet un certain travail d'introspection

Difficile durant la lecture de ne pas faire de multiples pauses pour prendre des notes, certaines phrases étant particulièrement sujettes à réflexion en fonction de son propre vécu…

J'ai ainsi été particulièrement touchée par un passage bref évoquant la maladie d'Alzheimer, la meilleure amie de Maryse mettant exactement les mots sur mon ressenti. Cette peine d'avoir perdu la personne que l'on connaissait et d'avoir le sentiment de ne plus être spécial pour elle alors que l'on avait une relation quasi fusionnelle avec cette dernière. Ainsi, si je tiens la main et souris même quand de petite-fille, je passe à collègue de travail dans la même phrase, je dois reconnaître que je sors toujours de la maison de retraite le coeur lourd. Mais de ce livre, j'ai retenu que c'est avant tout mon ego qui parle et qu'il me revient d'apprendre à aimer sans rien attendre en retour, à juste être là et à tenir la main de cette grand-mère qui, bien qu'elle ne sache plus forcément qui je suis, répond toujours par un grand sourire à ma présence à ses côtés.

J'ai fini le livre il y a quelques jours, il m'est donc difficile d'en évaluer l'impact sur ma vie, mais ce qui est certain, c'est que depuis que j'ai découvert Maryse et Charlot, je me suis posé un certain nombre de questions sur mes schémas de pensée ou mes (ré)actions. Et je ne doute pas que ce soit la même chose pour les autres lecteurs… Il y a néanmoins une chose que j'ai encore beaucoup de mal à faire malgré la lecture de ce livre : être dans la Présence. J'ai une tendance naturelle à refaire le passé, à prévoir ce que je dois faire et à faire plusieurs choses à la foi, mais je ne sais pas vivre l'instant présent. Et c'est un point que Serge Marquis m'a donné envie de travailler. J'espère donc un jour réussir à faire taire suffisamment mon ego et à « revenir ici » quand mon esprit s'égare afin d'être dans la Présence plutôt que dans les méandres de mon cerveau.

En conclusion, le jour où j'ai appris à m'aimer pour de vrai fut une très bonne surprise. À travers l'histoire d'une femme narcissique et de son fils, on découvre la notion d'ego, ses différentes facettes et l'impact que ce concept peut avoir dans la vie de chacun. Plein d'humanité, d'amour, d'amitié, de joie, mais aussi de moments plus tristes, Serge Marquis nous offre ici une histoire qui, en nous faisant passer par mille émotions, nous pousse à réfléchir à notre propre vie. Reste alors en suspens une seule question : et vous, avez-vous appris à vous aimer pour de vrai ?
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          110
Pour être totalement franche avec vous, j'ai choisi de découvrir ce livre, non pas parce que le résumé m'intriguait, mais seulement pour lire un livre de développement personnel. J'ai fait le choix de prendre celui-ci, parce qu'il donnait l'opportunité d'aborder l'aspect développement personnel à travers une histoire fictive. Je n'ai donc pas été dépaysée outre mesure, en restant partiellement dans une zone de confort narrative.

Ce livre met en avant Maryse, grande neuropédiatre reconnue dans son milieu, qui soigne des enfants atteints du cancer. Seulement voilà, Maryse est une femme égocentrique et narcissique, qui ne fait preuve que de peu d'empathie, que ce soit envers ses patients, ou envers son propre fils, Charlot. Ce dernier, âgé d'une dizaine d'années, va montrer une grande maturité face au comportement de sa mère : patient et respectueux, il va lui apprendre progressivement à changer de comportement et à s'ouvrir aux autres.

Cette lecture donne à réfléchir, notamment sur la définition que l'on peut fixer au mot « ego ». Qu'est-ce que l'ego ? Comment se manifeste-t-il ? Comment s'en dépêtrer ? Ce que j'ai retenu de toutes ces informations sur l'ego, c'est que l'ego est une chose mauvaise, qui nous pourrit de l'intérieur, et qui nous empêche de vivre pleinement notre vie. A trop vouloir la célébrité, à trop vouloir la puissance ou l'argent, on en oublie les moments simples de la vie.

Je ne pensais pas écrire ceci après ma lecture, mais oui, ce livre et ses conseils m'ont servis. Maintenant, à chaque fois que mon esprit divague dans le passé ou qu'il se met à imaginer le futur, me reviennent ses quelques mots émit par Mary-Lou, mourante, à son copain Charlot : « N'oublie jamais de revenir ici, Charlot, à chaque instant. Dans tes mains, tes oreilles, tes lèvres. Dans chacun de tes pas, de tes gestes, dans chaque inspiration, expiration. Fais-le vraiment ! ». J'applique alors ses conseils, et je reviens profiter de chaque instant présents que m'offre la vie. Une bonne manière de profiter plus intensément de chaque moments.

Finalement, la seule chose qui m'a déplût dans cette lecture, c'est l'aspect fictif. Pour propager ses conseils, il a décidé de mettre en scène une histoire fictionnelle, dans laquelle le lecteur pourrait s'insérer et ainsi mieux ressentir tous les sentiments des personnages. Via les sentiments et le vécu des personnages, l'auteur dispense ses recommandations et entame la partie développement personnelle. Mais hélas, j'ai trouvé la narration un peu trop grossière, avec des personnages caricaturés au maximum – Maryse, la méchante mère, repliée sur elle-même, qui ne ressent aucune émotion ; Charlot, le fils prodige, intelligent, attendrissant et sociable… Les écarts de comportements étaient un peu poussés à l'extrême ; sans doute pour nous faire faire prendre conscience des problèmes de chacun, et nous faire ressentir plus profondément les conseils dispensés pour réduire ses problèmes… Mais ce n'était pas, à mon sens, nécessaire.

Même si au jour d'aujourd'hui mon ego prend encore le pas sur l'instant présent, les bons conseils prodigués dans ce livre, mis en application, devraient permettre d'améliorer les choses. Un bon livre de développement personnel, qui incite à la réflexion et à la remise en question. Dommage que l'aspect fictionnel ait été moins bien travaillé.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          140
Ayant déjà toute une pile de livres en attente, j'avais ouvert "Le jour où je me suis aimé pour de vrai" juste pour lire la préface. Deux heures après, mon nez était toujours plongé dans ce même livre, mes yeux parcourant les pages, chapitre après chapitre.
Cette lecture m'a fait énormément du bien et beaucoup réfléchir. Qu'est-ce que l'ego ? Une marque de jouets pour enfants, me direz-vous. Comment l'ego se manifeste-t-il ? En assemblant des briques de "pelures identitaires" (« je suis + attribut »), il créé une construction d'appartenance pleine d'émotions. Pourquoi l'ego a-t-il tant besoin de reconnaissance ? Parce qu'il veut être "quelqu'un" dans cette société qui a, elle-même, un besoin maladif d'étiqueter les éléments pour pouvoir les regrouper (et les généraliser). L'ego nous définit, certes, mais ce que j'ai retenu de ce livre, c'est qu'il faut réapprendre à "être". Simplement "être". Sans cet ego (je, moi, mon) qui nous différencie ou nous rapproche des autres. Sans cet ego qui veut être spécial, le meilleur et qui fera tout pour être aimé, flatté. "Être ici", dans l'instant présent. Comme le dirait un certain membre du Cercle des poètes disparus : « Carpe diem ».
Commenter  J’apprécie          120
🎈 « On viendra à bout des cellules malignes un jour. le génie humain y parviendra. On n'en est pas encore là, mais on ne mourra plus du cancer. On mourra de ne pas avoir vécu. On mourra d'amertume, de mépris et d'indifférence. On mourra de ce qui a tué Hamid. Les cailloux et les injures lancés pour sentir qu'on est quelqu'un et la déception de ne pas l'avoir été. On mourra de regrets et de remords. On mourra d'avoir trop voulu, ou d'avoir voulu trop. On mourra de se rendre compte qu'on n'a pas suffisamment aimé pendant qu'on passait sa vie à chercher l'amour. »
(P.159)

🎈 L'être humain poursuit une quête qui semble impossible : celle du Bonheur. La définition que chacun lui donne est évidemment variable, fondée sur des besoins subjectifs et des désirs personnels : l'amour, la reconnaissance, la gloire ou autres aspirations. Toutes ont ce même point commun : l'attente. Rien de tout cela n'existe réellement sans la présence de l'autre, sans son « accord » par la parole, par le regard ou par le toucher. Notre ego se nourrit de l'autre pour qu'il valide notre existence : l'auteur définit d'ailleurs l'égo comme un oignon dont on accumule les pelures comme autant de moyens de se définir pour être aimé.

🎈 Maryse est une neuropédiatre renommée, une femme belle et désirable, que le succès a rendu narcissique et autoritaire. Mais elle est là maman d'un petit garçon, Charlot, un être aussi imprévisible qu'intelligent. Doué d'une sensibilité extrême, il est désarçonné par la rigueur de sa mère, son imperméabilité à toute émotion et l'assène de questions philosophiques parmi la suivante : qu'est-ce que l'égo et pourquoi est-il une prison, pourquoi nous empêche-t-il d'accéder au vrai bonheur ? A mesure qu'il tente de le définir, Charlot surprend, dérange, creuse et met mal à l'aise. Il faut dire qu'avec son courage à toute épreuve, il désarçonne les croyances de sa mère et des personnes qui l'entourent, il gratte l'écorce, il brise la glace, il fend l'armure : il atteint le coeur et avec lui, la vérité. Il révèle le secret du véritable bonheur : celui de s'aimer pour qui l'on est.

🎈 « Le jour où je me suis aimé pour de vrai » n'est pas un roman ; c'est à la fois une leçon de vie, un coup de pouce, une prise de conscience. Dans une période de ma vie où tout devient sujet au questionnement, il apparaît comme la Pierre angulaire d'une vie différente, sans doute pas meilleure mais peut-être plus authentique et plus proche de qui je suis. L'erreur commise par tant de personnes est de vouloir devenir quelqu'un. Un autre ou personne, tel est le risque. Pourquoi « devenir » alors qu'on « est » déjà ?
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais pas vu que l'ego est encore une invention des hommes pour apaiser la peur du vide, du néant, du sentiment de ne pas exister. De l'absurdité. Je ne savais pas qu'on pouvait exister, à chaque instant, en laissant l'ego céder sa place à la Présence. Et qu'il suffit d'une seconde de Présence, pas plus, pour que le simple bain d'un oiseau dans une flaque d'eau fasse disparaître l'absurdité du monde.
Commenter  J’apprécie          250
Hamid a appris comment sortir de la plus grande des dépendances, celle dont proviennent toutes les autres : la tentation permanente d’être quelqu’un. Il a révélé à Charlot le moyen de s’en libérer : « Il ne faut pas que tu aies tout le temps envie d’être aimé. Il faut juste que tu saches que tu es tout le temps capable d’aimer. Et que tu t’en souviennes toujours. »
Commenter  J’apprécie          260
Ne laissez personne prendre possession de vous et envahir votre tête avec des questions qui n'ont pas de réponse, avec des pensées qui ne conduisent nulle part. Revenez ici... tout de suite ! Ici, dans ce que vous avez à vivre.
Commenter  J’apprécie          410
- Tu as la possibilité d'explorer l'envie et la jalousie, chère docteur ! Ça pourrait t'être tellement utile. Ces deux émotions sont issues de la peur. Il faut apprendre à les distinguer l'une de l'autre...
(...)
La jalousie, c'est la peur de perdre ce que tu as l'illusion de posséder. Quelque chose ou quelqu'un que personne d'autre ne possède et qui, par conséquent, te procure un sentiment d'unicité. Ton fils, par exemple. Lorsque tu es remplacée par une adolescente de quinze ans capable de le soigner elle aussi, cela ébranle ton sentiment d'être unique et l'Egowoman tapie en toi ! Surtout si, à quinze ans, cette ado est capable de l'aimer vraiment...
(...)
L'envie, c'est la peur de ne pas avoir ce que quelqu'un d'autre semble posséder, Maryse ; quelque chose qui le rend unique à tes yeux et qui te laisse, toi, dans la masse grise des êtres ordinaires.
(...)
Dans le cas de la jalousie, c'est la peur de perdre. Tandis que dans le cas de l'envie, c'est la peur de ne pas avoir. Dans les deux cas, cela t'aliène et t'empêche d'aimer.
Commenter  J’apprécie          50
Et malgré les centaines d'appuis et de félicitations, mon ego piqué au vif ne voit que la critique, le blâme. Le cerveau privilégie ce qu'il perçoit comme une menace - un vieux réflexe, quelques millions d'années de conditionnement.
Commenter  J’apprécie          180

Videos de Serge Marquis (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Marquis
En cette ère pandémique où les dis­cus­sions autour de la san­té men­tale sont plus présentes dans la société, le Salon pro­pose d'explorer les mul­ti­ples vis­ages du tra­vail sur soi. Peu importe la méth­ode préférée pour se retrou­ver, les ques­tions exis­ten­tielles nous per­me­t­tent d'avancer vers des révéla­tions cru­ciales. Les auteur·rice·s Serge Mar­quis, Sophie Des­marais et Iris se retrou­veront autour de l'animatrice Chris­tine Michaud pour une dis­cus­sion à ce sujet.
Avec: Serge Marquis, Auteur·rice Sophie Desmarais, Auteur·rice Iris, Auteur·rice Christine Michaud, Animateurrice
Livres: JE : « Connais-toi toi-même » : oui, mais comment faire ? TOUT POUR ÊTRE HEUREUSE Occupez-vous des chats, j'pars
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux
INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/
#slm2021
+ Lire la suite
autres livres classés : developpement personnelVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (895) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
439 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}