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EAN : 9782917628294
2088 pages
Editions la Bibliothèque Digitale (25/04/2012)
3.64/5   42 notes
Résumé :
Qu'est-ce qui fait la valeur marchande d'une chose ? Son usage ? Sa rareté ? Les premiers représentants de l'économie classique (Smith, Ricardo...) avaient répondu en mettant en avant le rôle déterminant du travail. Marx, dans le premier livre de son célèbreCapital, publié en 1867, s'engage dans la même direction. Il montre, par une analyse dont la rigueur est autant philosophique qu'économique, que derrière le prix d'une chose se cache une valeur moins apparente, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voilà un jeune auteur allemand complètement inconnu qui mérite une attention particulière. Ses théories économiques audacieuses nous interpellent à un moment où les plus-values financières délirantes que s'accordent fonds de pension et autres possédants étranglent l'économie réelle. Bien que dense et dur à la lecture, c'est un livre qui, à n'en pas douter, devrait rapidement faire le buzz...
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Une analyse brillante (ou au moins qui le semble à mon oeil de néophyte 😉 ) de l'économie du 19e siècle. Marx y alterne les chapitres purement scientifiques et les réflexions plus politiques et idéologiques. Les raisonnements scientifiques sont parfois difficiles à suivre, car exprimés "à l'ancienne" : l'auteur perd parfois du temps à donner des exemples pour expliquer un pourcentage ! Et les réflexions politiques sont souvent ironiques voire carrément violentes, ce qui entre en contradiction évidente avec une analyse scientifique. Les descriptions des conditions de travail de l'époque sont littéralement effrayantes.

A titre plus personnel, j'ai trouvé frappant de voir à quel point tout a changé depuis l'époque Marx, et de voir qu'en même temps rien n'a vraiment changé. Si les "détails" ont certes énormément évolué (la durée légale du travail, l'âge minimal légal, les conditions de travail, etc.), les principes généraux de l'économie semblent, eux, être restés les mêmes (pression sur les travailleurs, mise en concurrence de la main d'oeuvre, chômage de masse, enrichissement de la minorité au détriment de la majorité, appropriation du sol, financiarisation, mondialisation, etc.).

C'est une lecture difficile, qui se mérite, mais réellement passionnante !
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J'ai voulu lire ce livre parce qu'il fait partie du patrimoine culturel littéraire mondial.. C'est très rébarbatif, on s'y ennuie mais cet ouvrage a le mérite de nous faire réfléchir sur la répartition des richesses au niveau planétaire. Et si la révolution et l'anéantissement du système monétaire et commercial mondial était la solution?
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Marx critique rapidement, utilise des références philosophiques de manière idiosyncratique (ce que font tous les grands philosophes après tout). Mais il ne propose pas vraiment de solutions. Il faut dire que la venue du communisme est déterminé, à l'avance gravée dans le marbre, pour lui. Marx n'est pas à lire pour sa méthode contrairement à ce qu'on peut penser (la dialectique peut-elle supporter sa "matérialisation" ?). Marx est trop énergique. Il est à lire pour ses principes... et leurs résultats.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'agriculture moderne, de même que dans l'industrie des villes, l'accroissement de productivité et le rendement supérieur du travail s'achètent au prix de la destruction et du tarissement de la force de travail. En outre, chaque progrès de l'agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l'art d'exploiter le travailleur, mais encore dans l'art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l'art d'accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité.

(Section IV, Chapitre 15 « Le machinisme et la grande industrie », p. 209)
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La facilité même du [travail aidé par la machine] devient une torture en ce sens que la machine ne délivre pas l'ouvrier du travail, mais dépouille le travail de son intérêt.

(Section IV, Chapitre 15 « Le machinisme et la grande industrie », p. 114)
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[…] La nature spéciale de la marchandise vendue exige que sa consommation par l'acheteur ne soit pas illimitée, et le travailleur soutient son droit comme vendeur quand il veut restreindre la journée de travail à une durée normalement déterminée. Il y a donc ici une antinomie, droit contre droit, tous deux portent le sceau de la loi qui règle l'échange des marchandises. Entre deux droits égaux qui décide ? La Force. Voilà pourquoi la réglementation de la journée de travail se présente dans l'histoire de la production capitaliste comme une lutte séculaire pour les limites de la journée de travail, lutte entre le capitaliste, c'est-à-dire la classe capitaliste, et le travailleur, c'est-à-dire la classe ouvrière.

(Section III, Chapitre 10 « La journée de travail », p. 215)
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[L'auteur dénonce la déclaration d'un membre du Parlement parue dans le journal Times.]

Il ne s'agit plus seulement de réduire les salaires anglais au niveaux de ceux de l'Europe continentale, mais de faire descendre, dans un avenir plus ou moins prochain, le niveau européen au niveau chinois.

(Section VII, Chapitre 24 « La transformation de la plus-value en capital », p. 44)
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Le capital ne s'inquiète point de la durée de la force de travail. Ce qui l'intéresse uniquement, c'est le maximum qui peut en être dépensé dans une journée. Et il atteint son but en abrégeant la vie du travailleur, de même qu'un agriculteur avide obtient de son sol un plus fort rendement en épuisant sa fertilité.

(Section III, Chapitre 10 « La journée de travail », p. 249)
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Videos de Karl Marx (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karl Marx
Le 19 mai 2012, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, évoquait la figure et l'oeuvre de Karl Marx. “Marx, l'horizon du monde” : Sur les traces de l'auteur du “Capital”, juriste et philosophe, mais aussi économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Par Thibault Henneton - Réalisation : Lionel Quantin. 1841, Karl Heinrich Marx [1818-1883] devient docteur en philosophie après une thèse sur Démocrite et Épicure. Le 2 septembre, Moses Hess écrit à un ami écrivain (Berthold Auerbach) : « C’est un homme qui a fait sur moi une impression extraordinaire, bien que nous ayons le même champ d’études ; tu peux t’attendre à faire la connaissance du plus grand et peut-être même du seul vrai philosophe actuellement vivant. Bientôt, lorsqu’il se manifestera publiquement par ses ouvrages et ses cours, tous les yeux d’Allemagne seront tournés vers lui […] Le Dr Marx, c’est ainsi que s’appelle mon idole, est un tout jeune homme, âgé tout au plus de 24 ans, qui donnera le coup de grâce à la religion et à la politique médiévales. Il joint à l’esprit philosophique le plus profond et le plus sérieux l’ironie la plus mordante ; représente-toi Rousseau, Voltaire, Holbach, Lessing, Heine et Hegel, je ne dis pas rassemblés, mais confondus en une seule personne ». En réalité le docteur Marx sera conduit bien au-delà des frontières de l’Allemagne, à Paris, Bruxelles, Londres où il passe la majeure partie de sa vie d’exilé, avant qu’un dernier voyage ne le conduise à Alger. Non seulement juriste et philosophe, mais économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Quelques mois avant que ne se noue leur amitié, Engels écrit déjà, en 1842 (dans “Le triomphe de la foi”) : « Mais qui s'avance ainsi plein de fougueuse impétuosité ? C'est un noir gaillard de Trèves, un monstre déchaîné. D'un pas bien assuré, il martèle le sol de ses talons et dresse plein de fureur les bras vers les cieux, comme s'il voulait saisir la voûte céleste pour l'abaisser vers la terre. Il frappe avec rage et sans arrêt de son poing redoutable, comme si mille démons l'empoignaient aux cheveux. »
Avec : Isabelle Garo, philosophe, professeur au lycée Chaptal (Paris), présidente de la GEME (Grande édition des œuvres de Marx et d’Engels en français) Jean-Pierre Lefebvre, germaniste et traducteur, professeur de littérature allemande à l’ENS Ulm, traducteur du livre 1 du “Capital” (PUF) et producteur avec Yves Duroux d’un Atelier de Création radiophonique en 1983 « Marx, dernier voyage, dernier retour » (France Culture) Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris-Ouest, directeur honoraire d'Actuel Marx, président du Congrès Marx International Frédéric Monferrand, doctorant à l’Université Paris-Ouest, prépare une thèse sur Marx sous la direction de S. Haber. Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, auteurs de “Marx, prénom : Karl” (Gallimard, mars 2012) Ainsi que des lectures de la correspondance de Marx (Ivan Cori et Lucile Commeaux)
Références :
SONS (entre autres) - Auber : “La Muette” de Portici - Schubert : “Marguerite au rouet” - Immortal Technique : “Poverty of Philosophy” FILMS - “La Commune”, P. Watkins (2003) - Charlie Chaplin, “Modern Times” Hors Série Le Monde : “Marx, l'irréductible”, décembre 2011 http://boutique.lemonde.fr/hos-serie-...
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Economie| Philosophie| Karl Marx| Thibault Henneton
Source : France Culture
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