Un garçon de 14 ans obligé d'arrêté l'école pour vivre avec son grand-père découvre l'amitié d'une jeune parisienne et la poossibilité de poursuivre ses études grâce au père de de celle-ci.
Sur fond de Bretagne, d'archéologie et de légendes liées aux menhirs...
Beaucoup de mots de bretons, du vocabulaire de marins (bateaux, courants...) et du vocabulaire archéologique pré-celtique...
Agréable à lire.
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La presqu'île de Rhuys, le golfe du Morbihan. C'est là que vit Ronan, jeune garçon de 14 ans qui doit arrêter ses études pour s'occuper de son grand-père vieillissant et parce que l'argent fait défaut. Mais une tempête en décidera autrement. le vieux chêne est déraciné et, sous le menhir qu'il a déchaussé dans sa chute, Ronan découvre une merveilleuse pierre polie. Il ne croit plus aux histoires de trésors des Korrigans cachés au pied des menhirs, pourtant il ne peut s'empêcher d'espérer que cette pierre lui portera bonheur, comme dans les vieilles légendes…
Une histoire toute simple, très joliment écrite, avec un petit goût de terroir distillé comme sans y penser (j'ai par exemple appris comment s'écrivait « tacaud », nom de ces poissons que mon grand-père pêchait régulièrement, ainsi que pleins de mots de navigation). Si l'histoire des parents brouillés qui se réconcilient me paraît un peu datée et fait mal vieillir le livre pour des lecteurs d'aujourd'hui, j'ai bien aimé cette histoire toute simple qui allie de belles descriptions à une histoire simple pleine de jolis sentiments.
Un bon livre pour des enfants du coin ou pour accompagner des vacances dans la région. Les enfants qui le liront seront peut-être plus attentifs pendant la visite de l'énigmatique Gavrinis qui n'est pas loin de la maison de Ronan et qu'il va d'ailleurs visiter avec ses nouveaux amis. de quoi susciter des vocations peut-être…
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Ronan est un jeune marin de quatorze ans qui a vécu toute sa vie près du Golfe du Morbihan avec son grand-père. Parce que ce dernier ne peut vivre seul, Ronan est dans l'impossibilité de poursuivre ses études au lycée de Vannes, alors que l'école le passionne. C'est grâce à Domitilla, qu'il aura la chance de suivre des cours supplémentaires. A côté de cette histoire sont évoqués la découverte d'un menhir et d'une mystérieuse pierre. Ronan va alors devenir un passionné d'archéologie.
Un bon roman jeunesse qui permet de de découvrir ou redécouvrir le golfe du Morbihan, l'univers marin, l'archéologie et la géologie. Une belle excursion en Bretagne !
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Tu sais, mon gars, lorsque autrefois nous étions pris dans les grands calmes plats de l’équateur, le bateau demeurait des jours et des jours, des semaines parfois, sans avancer ! Le coq jetait des déchets à la mer le matin et, le soir, il les retrouvait à la même place. Les voiles pendaient lamentablement le long des vergues. C’était terrible ! Bien plus débilitant qu’un coup de tabac ! On avait l’impression d’être prisonniers de l’infini. On se disait : « Jamais plus il n’y aura de vent sur l’océan ! » On le disait, mais dans le fond on savait bien qu’un jour ou l’autre, le lendemain, la semaine prochaine, il finirait par revenir, le vieux brigand ! Le capitaine passait ses journées sur la dunette en sifflotant doucement d’une manière très particulière. Il appelait le vent, Ronan, et le vent effectivement se décidait à souffler à nouveau. Les voiles se gonflaient miraculeusement, le bateau reprenait sa gîte et l’équipage retrouvait son moral… Le vent était revenu.
Ce pays lui tient à cœur par des milliers de petits riens, par la couleur de son ciel, par ce chemin creux conduisant à une fontaine, par cette pointe de rochers où se dresse un dolmen, par ce moulin en ruine, par cette carcasse de bateau pourrissant depuis des années dans la vasière.
(p. 147-148, Chapitre 9).
Lorsque, parfois, le garçon était enclin à se laisser aller au découragement, il lui suffisait d’évoquer un instant comme celui-là pour retrouver la joie de vivre. Qu’y a-t-il en effet de comparable au plaisir d’être seul à bord du bateau qu’on aime et, les écoutes dans une main, la barre dans l’autre, d’appareiller par une journée claire ?
(p. 22, Chapitre 2).