AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les chroniques d'Ataraxia tome 1 sur 2
EAN : 9782376220299
320 pages
Tohu-Bohu (09/02/2018)
4.42/5   13 notes
Résumé :
Tout pourrait aller pour le mieux sur Ataraxia, où les clans vivent en paix au milieu de paysages préservés. Mais Amos de Slima, hanté par un souvenir étrange, prévient ses pairs d'un danger qui menace la planète. En vain. Rejeté, poursuivi, Amos se rend aux confins du monde habité, sur l'île des Proscrits et délivre une jeune femme. Ensemble, ils vont lutter contre l'organisation souterraine qui veut établir un ordre nouveau.
L'Odyssée d'Amos est un roman d... >Voir plus
Que lire après Les chroniques d'Ataraxia, tome 1 : L'odyssée d'AmosVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 13 notes
5
8 avis
4
1 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Sur Ataraxia, il fleure un air de liberté et de bien-être. Les hommes ont colonisé cette planète en se promettant d'y établir une société plus juste.
Ils produisent et consomment que ce dont ils ont besoin. Leur société repose sur l'entraide et le respect. Nul ne pense à l'avenir, chaque jour est le recommencement du précédent. Pourtant, ils ne s'ennuient pas car chacun est libre de voyager dans ce monde sans frontières. À chacun de ses pas le voyageur sera accueilli pourvu qu'il participe aux tâches quotidiennes.
Une vie simple sans soucis du lendemain. Une vie de nomade et d'apprentissage continuel.
Mais l'ombre de l'homme avide de progrès et de domination plane sur Ataraxia.
Pour ne pas qu'elle recouvre cette vie hedoniste, Amos de Slima devra ruser et modifier quelques principes ataraxiens qui l'ont formaté. La non violence a quelques fois ses limites quand la planète est en danger.

Un roman qui nous fait découvrir la planète Ataraxia sous toutes ses couleurs, avec sa faune et sa flore étonnantes et des hommes devenus tellement sages qu'on a bien du mal à les reconnaître. Une utopie, un monde serein, où tout geste de violence est impensable, où le savoir est utile et où les légendes pour effrayer les enfants viennent du monde d'en bas ; la Terre.

Il y a un glossaire à la fin pour se familiariser avec tous les termes nouveaux. Mais finalement je ne l'ai pas utilisé. J'ai préféré imaginer ce nouveau monde à travers les mots. D'ailleurs quelques illustrations sont insérées au fil des pages.
Une fois le roman terminé, j'ai pris mon temps pour feuilleter le glossaire, afin de continuer l'aventure.
Ce monde créé par François Bournaud, devenu ataraxien pour l'écrire, est un enchantement. J'ai hâte de connaître la suite de cette Odyssée sous la plume de l'auteur.

le démon de l'homme va-t-il se réveiller et étouffer cette paix si précieuse qui règne sur Ataraxia ?


Commenter  J’apprécie          340
Sur la planète Ataraxia les hommes vivent en paix en respectant les cinq principes sacrés : la solidarité, la connaissance, la parcimonie, la mémoire et le respect.
Ils rejettent ce qui a poussé les Terriens, il y a mille ans à se détruire et à appauvrir la Terre.
Ils vivent libres et égaux, solidaires et avec beaucoup de respect pour la nature.
Sur Ataraxia il n'y a pas de monnaie, le troc l'a remplacée. Personne ne possède de terrains ou de maisons. Les frontières n'existent pas. Chacun peut s'installer où il veut du moment qu'il apporte une contribution par son travail.
Les métiers sont simples et les gens sont curieux de découvrir le monde d'Ataraxia et les autres cultures. Il y a les botanistes, les géographes, les musiciens, les sages et les métiers pour s'alimenter, se vêtir et s'abriter.… Chacun peut changer d'activité à tout moment.
Les gens vivent dans le présent sans penser au progrès ou à dominer son voisin. Ils ne prélèvent que ce dont ils ont besoin et ne produisent pas d'objets à l'identique.
Les liaisons entre hommes et femmes sont libres. Si un enfant naît d'une aventure, on dit que c'est un enfant né de la galanterie, et il trouvera de nombreux pères pour l'éduquer.

Mais pourtant, cette vie ne plaît pas à tout le monde. Un homme est trop curieux de la vie des ancêtres Terriens.

On suit les aventures d'Amos de Slima et Ezéa qui vont essayer d'empêcher la destruction de l'harmonie qui règne sur Ataraxia. Amos a été formaté dès son plus jeune âge aux Principes sacrés, bien qu'il se soit rebellé parfois. Ezéa a vécu exclue de tous principes, mais elle est honnête et intelligente.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'aventures car l'auteur a créé tout un monde nouveau avec plein de détails. Les dessins sont très beaux. Les personnages attachants et les paysages bien décrits. Dans les dernières pages on trouve un glossaire pour expliquer tous les termes nouveaux qui nomment la flore, la faune, les communautés, les métiers…
J'ai hâte de lire la suite de cette histoire qui nous fait réfléchir à un monde meilleur et à la nature de l'homme.

Je remercie les Éditions Tohubohu pour ce chouette roman (le petit mot et le préambule avec les dessins et la carte) plein d'imaginaire, et ses belles illustrations. Merci aussi à Babelio.


Commenter  J’apprécie          120
Coup de coeur !!

Amos de Slima assiste à une réunion où il doit être promu au rang de maître. Un oiseau arrive à ce moment avec un message, et l'un des hommes explique qu'Amos ne peut recevoir le titre avec ce qu'il y a d'écrit. Ce dernier, faisant fi des préceptes d'Ataraxia, perd son sang-froid et exprime fort ses inquiétudes quant au futur de la planète : il ressent le mal s'insinuer dans la population sans avoir de preuve tangible à proposer pour l'instant. On lui retire son titre, on lui refuse la promotion attendue. Amos de Slima décide alors de partir faire son enquête.

Les premières pages, voire même les premiers chapitres, ont été extrêmement laborieux à lire. Et j'ai beaucoup aimé cela ! Un nouveau monde, un nouveau peuple issus d'une humanité qui a pu coloniser une exoplanète. Les premiers humains ont fait fi de la connaissance et des enseignements de la Terre. Il est possible de tout recommencer à zéro : pas de possession, pas de monnaie. Tout se troque, du travail aux vêtements en passant par les animaux ou les bateaux. Ce monde est un renouveau pour cette humanité. Et cela fait du bien !

Je ne vais pas mentir, je ne comprenais pas tout ce que je lisais : tout ce vocabulaire si complexe et recherché. Et pourtant, j'ai eu l'impression d'être arrivée dans un monde où je devais tout apprendre, tout comprendre et accepter les nouvelles règles de vie. Il y a de la beauté en Ataraxia, et à force de voyager avec les personnages, j'ai appris à tisser les végétaux, à troquer des pierres précieuses pour une bouchée de pain, à comprendre que les possessions ne font pas la personne.

C'est un monde parfaitement utopique, en ce sens où l'ensemble des règles et des préceptes établis sont extrêmement compliqué à imaginer : les relations homme/femme, les piliers comme le Respect et surtout la liberté. Aller où on veut, comme on veut, car la planète n'appartient à personne tout en appartenant à tout le monde. Pas de territoire, pas de division, chacun est libre de circuler. Il y a des peuples qui se sont installés à certains endroits, développant des aptitudes diverses. Ces dernières peuvent également se troquer.

Les personnages sont autant agréables à suivre et néfaste à l'intrigue. le lecteur se les représentera facilement, avec précision comme si on partageait un feu de camp. Chacun ses aptitudes, ses connaissances. J'ai apprécié la spiritualité et le chamanisme de certains, ce profond respect en vers la nature. J'ai aimé être perdue dans ce monde, me raccrocher aux personnages pour mieux comprendre les enjeux de l'intrigue. Car l'enjeu principal n'est rien d'autre que le futur de la planète. Dans ce monde où la technologie n'existe plus, le monde vit en liberté et en sécurité.

Au début de ma lecture, je reprochais intérieurement à l'auteur de ne pas avoir décrit tous ces nouveaux mots. Au final, je l'en remercie car le fait de me perdre dans ce monde m'a permis de rester bien concentrer sur l'intrigue, l'humanisme d'Amos de Slima, la découverte du monde par Ezéa, les pensées retords de Naxès. L'écriture est agréable, la lecture facile malgré la longueur du tome. On plonge dans l'inconnu avec plaisir en imaginant simplement si cela serait possible… Bien au contraire, j'en veux encore !

En bref :

Une plongée dans un monde incroyable, fantastique et totalement nouveaux où on prend plaisir à se perdre et à se raccrocher à des personnages fort face à des enjeux qui les dépassent. Une odyssée des plus passionnante.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
Commenter  J’apprécie          110

L'odyssée d'Amos a été une excellente découverte bien que le format n'ait pas joué en sa faveur.
Si je lis en numérique depuis des années, je suis une lectrice qui a besoin d'un minimum de confort pour entrer dans une lecture numérique : chapitrage pour accéder facilement au glossaire voire lien direct vers le glossaire, police d'écriture assez grande… Ici, l'ebook reçu ayant eu un soucis (mauvaise prise en compte de la présence de deux colonnes), j'ai du switcher et passer au pdf. du coup c'était écrit un peu petit pour moi et j'ai du chercher page par page pour accéder au glossaire.
Pourquoi parler de ça? Parce que c'est le type de situation qui peut me faire arrêter une lecture. Un mauvais confort de lecture m'avait par exemple fait arrêter le Château des Millions d'Années le temps d'avoir la version papier. Ici je me suis accrochée, preuve que la lecture valait la peine.
Ataraxia est un univers de dingue avec un travail sur la faune et la flore super poussé et crédible. L'univers est vraiment le point fort de cette lecture mais il est talonné par la philosophie de vie.
Dans ce monde, l'homme vit en harmonie avec la nature, la paie et l'absence de possession et de monnaie permet à l'insouciance d'être l'état normal de penser/vivre. Dans ce monde utopique, Amos a vécu quelque chose enfant qui le rend méfiant. Cet état d'esprit le rend anormal donc à bannir voire tuer et pourtant c'est ce qui risque de sauver son monde.
La quête d'Amos pour comprendre ce qui cloche et survivre est passionnante. Ce héros bourré de principes auxquels il tient plus qu'à sa vie peut le mettre dans des situations qui nous paraissent ubuesque. Il n'y a que sur Ataraxia qu'en pleine fuite pour sauver sa vie on s'arrête pour aider à reconstruire un pont. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils sont très bien construits, ont des comportements en adéquation avec leur caractère et leurs opinions. Même le « méchant » de l'histoire a une raison d'agir qu'on comprend et accepte.
Je mets juste un petit bémol sur certains titres de chapitres qui annoncent trop clairement ce qui va se passer et gâchent la découverte mais c'est vraiment pour chipoter.
Si ce roman est un roman d'anticipation/une utopie, il peut aussi être pris comme un roman de fantasy (il est facile d'oublier le côté anciens habitants de la Terre). du coup, il peut parler aussi bien aux amateurs de SF que de fantasy.
Merci netgalley et les éditions tohu bohu pour cette belle découverte, hâte de retrouver Ataraxia
Commenter  J’apprécie          40
Une superbe découverte que celle de la planète Ataraxia. La recherche qu'il y a derrière, la profondeur de ce monde. Toutes les plantes sont typiques, tout les animaux, la géographie, on découvre un monde nouveau et imaginaire mais tellement recherché qu'on pourrait aussi bien découvrir notre propre planète dans une encyclopédie.

Et puis là société d'ataraxia. C'est une vraie utopie, ce serait mon idéal (bon, je me ferais souvent réprimander pour mon caractère emporté mais...).
Le respect de la nature, des autres, les principes fondamentaux sont bien trouvé et ça fonctionne. Dans la mesure où tout le monde est partant. Ce qui pose donc problème à un moment (mais avouons que si tout était parfait, ce serait moins intéressant à lire).

L'auteur nous intègre si bien dans ce monde que lorsqu'on nous explique le concept de monnaie, on est tout autant scandalisé que les personnages de découvrir cette perversion qu'est la possession.

Dans ce monde idyllique régit par le respect des autres, de la nature, le don de soi, quand le bonheur tranquille nécessite de ne pas penser ni au futur ni au passé, de ne pas poser de question, on pourrait s'attendre à des personnages un peu fades mais on a la chance de suivre quelques être convaincu par leur principes mais prêt à se battre pour eux, chose inédite dans ce monde. Je ne peux pas dire que j'ai eu un attachement émotionnel fort pour aucun des personnages, mais on les comprend, on est passionnés par leurs aventures, impatient de voir leur solidarité et leur ingéniosité.

Une aventure épique, magnifique, qui nous emporte loin et nous fait réfléchir sur le sens de notre vie et de notre relation avec la nature. Peut-être devrions nous nous inspirer plus des ataraxiens.

Et nous battre pour nos idéaux, même si les problèmes qui s'annoncent semblent devenir de plus en plus difficiles à affronter.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
À l'heure où Yksella de Vries ordonnait de larguer les amarres, nul à bord n'eut de mauvais pressentiments. Les passagers n'ignoraient pas que la mauvaise fortune pouvait surgir en mer comme sur terre, mais l'âme des Ataraxiens était d'un naturel serein et l'insouciance régnait le plus souvent parmi eux. Peu enclins à la nostalgie, une émotion jugée à la limité de la pathologie, ils avaient appris à ne jamais imaginer le pire concernant l'avenir.
Commenter  J’apprécie          240
- La monnaie vous permettra de réaliser vos rêves. Grâce à elle, vous ne serez plus jamais esclaves de vos devoirs. Certains êtres sont faits pour obéir, d'autres pour commander. La monnaie vous aidera à asseoir votre domination. Contre un nombre de pièces convenu, des hommes et des femmes seront disposés à se mettre à votre service. Vous ferez d'eux ce que vous voudrez. Ils travailleront pour vous et, si vous êtes assez habiles, le produit de leur labeur vous permettra de posséder plus de pièces encore, pour obtenir davantage de pouvoir. Vous jouerez tous avec le mêmes règles, mais seuls quelques-uns l'emporteront. À vous de saisir votre chance.
La foule ne formait plus désormais un espace soudé, mais un ensemble d'individualités. Les visages s'étaient durcis, les regards s'étaient chargés de défiance. Chacun caressait le projet de triompher de ses voisins. Sous les yeux de tous se dessinait le contour d'un nouveau monde, dans lequel il leur faudrait bientôt siéger à la meilleur place.
Commenter  J’apprécie          80
- Tu te mens à toi-même. Tu n'as jamais réellement souhaité te ranger derrière les lois d'Ataraxia.
- Si, car elles sont justes ! Elles nous permettent de vivre en paix.
- À quoi sert la paix si elle n'est au service d'aucun rêve ?
- Tes rêves ne sont qu'illusions. Tu ne penses qu'avec ton impatience. Si tu acceptais les Principes sacrés, tu vivrais enfin au présent et tu cesserais de te projeter dans le futur. Croire à un quelconque progrès de l'humanité n'est qu'une fuite en avant insensée.
- Vivre sans d'autres projets que de recommencer sans fin ce que d'autres ont fait avant nous est plus absurde encore. Quel crime l'humanité doit-elle expier pour devoir revivre la même existence pendant des siècles ?
- Tel est le prix du bonheur. Les hommes heureux n'ont pas d'histoire.
Commenter  J’apprécie          70
Il existait bel et bien parmi eux une divinité, omniprésente et bienveillante : c'étaient les arbres, les vents, les fleuves, ces terres et ces mers qui les avaient accueillis, qui les nourrissaient et qu'ils respectaient suivant le quatrième Principe sacré, celui de la Parcimonie. S'ils ne priaient pas la nature, s'ils ne s'agenouillaient ni ne s'inclinaient devant elle, les hommes et les femmes de cette immense communauté l'aimaient en silence d'un amour presque mystique, comme aucune civilisation n'avait jamais aimé ses dieux, avec un respect profond, certes, mais sans crainte d'un jugement ni d'une quelconque colère divine.
Commenter  J’apprécie          80
À quoi lui servait-il de vivre éternellement les mêmes journées ? L'idée de savoir exactement à quoi ressemblerait son existence avant même de l'avoir vécue lui était insupportable. Naxès refusait d'agir comme l'avaient fait ses ancêtres et comme le feraient ses descendants. Il cherchait un sens à sa vie, il avait besoin de livrer bataille pour aller vers l'inconnu, vers ce qu'il considérait comme l'essence même de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Thierry Maugenest (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Maugenest
L'Évangile selon Tinder - Thierry MAUGENEST & Luce MICHEL - Booktrailer
autres livres classés : utopieVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (39) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Venise.net" de Thierry Maugenest.

Comment Alexandro Baldi et le professeur Jeffers correspondent-ils ?

par lettres
par mails
par téléphone

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Venise.net de Thierry MaugenestCréer un quiz sur ce livre

{* *}