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EAN : 9782351781524
224 pages
Gallmeister (03/01/2017)
3.37/5   52 notes
Résumé :
Dans le comté de Gasconade, la méthamphétamine dicte sa loi. Les paumés, les ouvriers, les banquiers y sont accros. On la fabrique dans les garages, les remises ou les chambres d’enfants. Même les flics se laissent parfois tenter. Et lorsque le shérif adjoint Dale Banks découvre 52 000 $ cachés dans le mobile-home d’un trafiquant de drogue, il ne résiste pas et s’empare de l’argent. Banks a beau avoir agi pour de bonnes raisons, il devra tout faire pour se sortir de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister...

Le comté de Gasconade, trou paumé du Missouri, semble régi par le commerce de la méthamphétamine. L'on produit et l'on revend à tout va. Les dealers ont la mainmise sur ce bled. le shérif adjoint, Dale Everett Banks, accompagné de son collègue, Bo Hastings, font une descente chez Jerry Dean Skaggs, trafiquant alors en liberté conditionnelle. Malheureusement, ils font chou blanc. Pas âme qui vive dans ce mobile home tout pourri. Hastings étant appelé sur une autre affaire, Banks reste dans les parages en attendant le retour de Jerry Dean. En refaisant le tour du propriétaire, il tombe par hasard sur une liasse de billets, pas moins de 52000$, cachée dans la litière du chat. Évidemment, l'idée est plutôt dangereuse sachant que ce fric n'appartient pas seulement à Jerry Dean mais aussi à son associé et à ce cinglé de révérend violent, Butch Pogue.

Matthew McBride nous plonge dans une ambiance à la fois noire et oppressante. Dans ce comté de Gasconade, gangréné par la meth', pas un, visiblement, pour rattraper l'autre. Consommateurs, vendeurs, fabricants, tout le monde est plus ou moins lié à ce commerce florissant qui fait couler beaucoup d'argent. Aussi, lorsque l'adjoint-shérif Banks tombe par hasard sur un paquet de fric, aucune raison qu'il n'en profite pas comme tout un chacun. D'autant qu'il veut assurer un avenir certain à ses trois enfants, dont la petite dernière qui est handicapée. Même s'il sait que le garder entrainera immanquablement des représailles. Autour de Banks gravite donc une galerie de personnages complètement barrés, loufoques ou corrompus, que ce soit Jerry Dean, une petite frappe, Butch Pogue, ce révérend illuminé ou encore Jackson qui serait prêt à vendre sa famille. D'autres, plus attachants, viennent pour un temps étinceler ce roman profondément noir, comme le vieux Olen. Un roman qui ne souffre d'aucun temps mort, l'auteur alternant descriptions et dialogues jouissifs. Un soleil rouge violent, acerbe et stupéfiant.
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Une bourgade perdue au fin fond de la campagne du Missouri, tout le monde est lié soit par le sang soit par la drogue.
Comment le vol d'une grosse somme d'argent par un flic dans la caravane d'un dealer va provoquer une suite d'événements tragiques et violents.
Un roman sans temps mort, des gentils méchants et des méchants gentils, une flopée de junkies en veux tu en voilà, un révérend plus tordu que tout le village réuni qui vit sur sa colline entouré de "sa famille".
Je n'ai jamais vu autant de drogues, de "cuisiniers" et de drogués dans un roman, un roman sombre et noir, avec peu d'espoir. Une intrigue intéressante , les personnages cleans (si si il y en a) attachants, un bon moment de lecture et une belle découverte d'un auteur américain qui explore la campagne profonde qui n'est pas exemptée des problèmes liés à la drogue, bien au contraire.
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Ça m'a rappelé plein d'autres auteurs : Franck Bouysse pour le côté rural noir, David Joy pour les white trashs gavés aux amphètes et qui n'ont plus rien à perdre pour perdre pour un dernier shoot.
Brian Panowich ou Tess Sharp pour leurs terrains conquis par des magnats de la dope complètement tapés qui sont tellement flippants qu'ils en deviennent quasi intouchables.
Chris Offutt évidemment pour la vision lucide et sans jugement de ces bons à rien perdus dans ces trous paumés dans le pays de la liberté.

Ça fait du beau monde et de belles références tout ça, après la lecture du bien déjanté Frank Sinatra dans l'mixeur, avec Nick Valentine, un addict aux amphètes qui possède un chien de trainée, cet auteur m'avait laissé un bon souvenir de ricain un peu jobar qui s'poile bien en écrivant, puis j'avais vu la note un peu plus basse de son deuxième opus que j'avais du coup remisé au fond de la PAL, enfin tout aussi mouvante qu'elle est et toujours en expansion, a-t-elle vraiment un fond ? Puis comme ça a dû vous arriver je me suis fait choper par ce bouquin sans trop savoir pourquoi ni comment.

J'y ai retrouvé une mouture assez fine avec tout le casting qu'on attend de ce type de roman noir trashy à la sauce Barbecue/métamphet' : Patriotisme, avidité, dépendance, liens familiaux plus ou moins foireux, gros paquet de magot, sexe sans tabou, obésité morbide, petit chiot, petites montagnes de canettes de bières vides.

L'écriture est fluide et vive, le format relativement condensé ce qui évite un peu de se perdre dans quelques méandres de longueur que connaissent certains oeuvres comparables, seulement ce procédé est à double tranchant, s'il permet par sa compacité un entrée en la matière vif et pour saisir d'entrée, il laisse relativement peu de place pour étayer des personnages auxquels on s'attache suffisamment pour avoir un coup de stress quand il leur arrive des bricoles ou verser la larmichette quand ils se font trouer la couenne. Mais Hey on est en terrain badass ici, alors pas de ça chez nous Mickey !!

J'ai failli mettre 4 parce que vraiment bon plaisir de lecture, cela dit j'ai trouvé un petit temps d'allumage un poil longuet et une fin un poil too much tant sur la surenchère que sur le cliché, en fin de compte ça a bien du Clint Eastwood aussi pour le coté impitoyable entremêlé de fleur-bleue.

Ce livre peut être un bon starter si vous n'avez jamais goûté à ce style, attention tout de même car comme Obélix, depuis que je suis tombé dedans… non je ne mets pas de pantalon ringard à bandes bleues et blanches, évidemment, mais j'dirais que j'ai toujours un petit creux pour ce genre de potion magique qui me fait saliver. Jamais deux sans trois, convaincu par l'efficacité de l'auteur je resterai attentif et client de ses prochaines publications,



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Viens faire un tour dans le Comté de Gasconade, dans le Missouri. Viens découvrir l'Amérique authentique, celle que tu verras jamais dans ton guide de vacances !

Ici, c'est l'Amérique des rednecks, des white trash, des loubards qui n'ont rien de flamboyant tant ils sont miséreux, des loosers finis, des prédicateurs fous et des ripoux de chez ripoux.

Ici, lorsqu'on parle de cuisine ou de cuisiniers, ça n'a rien à voir avec ceux de Top Chef ou avec la cuisine authentique de ta maman, mais plutôt avec celle de Walter White, alias Heisenberg… Tu vois de quelle « cuisine » je cause, maintenant ?

Non mais, arrête de rêver, mon pote, jamais tu ne verras chez ton dealer de vacances « Visitez Gasconade, capitale de la méthamphétamine ». Pourtant, dans cette paisible (hum) contrée, on te fabrique de la meth comme d'autre te font des babelutes.

Tout les endroits sont bons pour en fabriquer et pour la vendre, pas de soucis à se faire, on la refourgue à des dealers, à des camés paumés, ou a des banquiers plein de fric.

Dans ce roman noir, la galerie de personnages est à souligner car ils sont tous plus tarés les uns que les autres, mention spéciale au prédicateur-révérend Butch Pogue qui lui décroche la timbale…

Pourtant, il n'y a pas de la sombritude dans ces pages, on a aussi des moments émouvants entre un père et ses enfants, dont une est trisomique… Ou d'autres poignants entre un vieil homme seul et son chien, son vieux compagnon qui le suit partout.

Niveau temps mort, ils sont peu nombreux, juste le temps de souffler entre deux trucs de malade, entre les enquêtes des flics locaux ou les manigances des fabricants de meth. Et n'allez pas croire que les flics sont tous les Bons et les paumés tous des Mauvais, on peut vite glisser d'un bord à l'autre, dans ces pages.

Un paumé peut aimer ses gosses aussi, essayer de s'en occuper du mieux qui peu et un flic intègre peu aussi perdre la boule à la vue de 52.000$… Normal, leur paie n'est pas terrible et ils risquent leur peau en visitant une caravane déglinguée pour une simple dispute de ménage.

Les décors sont plantés de manière réaliste, et quand on plonge dans les caravanes miséreuses et déglinguées, on n'a pas besoin de forcer son imagination car on les « voit » en lisant les lignes (ou en les sniffant, chacun son truc).

Le pitch n'est pas neuf : un type qui pique le fric des dealers locaux et ceux-ci qui tentent de remettre la main dessus… le début ne fait pas exception à la règle et ne vaut que pour la galerie de personnages qui est haute en couleur et bien détaillée, réaliste.

L'auteur, tout en déroulant son intrigue, nous plonge la gueule la première dans les eaux boueuses et tumultueuses de la contrée de Gasconade avec des petites anecdotes/souvenirs racontées par l'un ou l'autre personnage, qu'elles soient agréables ou pas.

La seule chose qui m'a gêné dans ce roman noir et qui lui fait louper le 4 étoiles, c'est le final un peu trop « exagéré » à mon goût. Ah sûr qu'il est excité, le final, énergique, ça pulse, ça tire de partout et si on était dans un Lucky Luke, le croque-mort se frotterait les mains devant une telle hécatombe.

Dommage… Malgré tout, cela reste un roman noir vif, énervé, qui ne mâche pas ses mots, qui envoie du lourd dans la gueule de son pauvre lecteur, mais qui ne ravira sans doute pas les fans de la série Breaking Bad comme j'ai pu le lire dans une chronique d'un libraire, sur le site de Gallmeister, car ça n'a rien à voir (hormis la cuisine de la meth).

Pour les amateurs de romans noirs survoltés !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dale Banks et Bo Hastings les deux flics d'une petite ville du comté de Gasconade ont fort à faire pour essayer d'endiguer les trafics de drogues en tout genre et notamment de la méthamphétamine que Jerry Dean fabrique artisanalement dans son van, consomme et revend ; avec Jackson Brandt, ils vivotent du trafic et approvisionnent en ammoniac pour la fabrication de la drogue à grande échelle, Butch Pogue, psychopathe illuminé, autoproclamé Révérend, possesseur de chiens, plus cruels les uns que les autres et qui n'hésite pas à descendre les personnes dont la tête ne lui revient pas. Lors d'une fouille dans le mobil-home de Jerry Dean, Banks, flic pourtant intègre, ne peut résister et s'empare des cinquante deux mille dollars qu'il découvre par hasard. Commence alors une traque menée par Jerry Dean, ses deux acolytes, Jackson et Fisher, ainsi que les associés qui ont avancé l'argent pour le trafic.

Avec une intrigue simple, Matthew McBride nous plonge dans l'univers cauchemardesque des trafiquants, fabricants et consommateurs de tous horizons, des blancs déclassés, élevés dans la violence de familles éprouvées par la mort d'un enfant ou par le père violent ; la solution de facilité ce sont les trafics et tout y passe : méthamphétamine consommée dans des pipes à eau faites maison, héroïne, joints quand il n'y a plus rien d'autres...
C'est donc un récit dur, éprouvant qui nous montre une Amérique désespérante et déprimante...Seuls quelques lueurs d'espoir, lors de l'évocation des souvenirs d'enfance de certains des protagonistes ou dans la vie de famille de Dale Banks, qui tente de maintenir sa famille hors de portée de ce marasme.
Soleil rouge est un roman noir très noir, difficile, qui montre une face désespérante et sombre de cette Amérique rurale, abandonnée à elle même...
Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister pour leur confiance dans cette opération Masse critique.
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 février 2017
Matthew McBride place son roman dans le comté de Gasconade où les habitants, que des brutes et des illuminés, carburent aux méthamphétamines.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Parfois je ne reconnais même plus le monde où nous vivons. Je vois des jeunes qui se promènent avec le pantalon qui tombe sur leurs fesses et le slip qui dépasse... Et puis la drogue qu'ils prennent tous. (…) Y a pas deux jours, j'ai été appelé au lycée. Un gamin avait sur son téléphone portable des photos de sa copine à poil. Ils ont rompu, alors il les vend. Cinq dollars chaque, et il les envoie à ses potes. Mais merde ! Qu'est-ce qu'ils ont dans le crâne, ces gosses-là ? Moi je te dis, le problème, c'est les parents. On n'élève plus les enfants comme avant.
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Les biens que l'on acquiert sur cette terre n'ont plus aucun sens dès lors que l'on est seul, et les souvenirs deviennent la monnaie de prédilection.
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Beauregard était le plus gros et le plus délibérément méchant des coqs du comté de Gasconade. Un Brahma bien bâti, qui vous arrivait presque au genou et qui pesait bien cinq kilos. Olen aurait dû lui trouer les plumes à la chevrotine des années auparavant, mais il ne trouvait jamais le courage de le faire. Il n'avait pas besoin d'un coq, mais Beauregard devait à sa personnalité curieuse d'avoir été épargné. Comme sa façon autoritaire de marcher et de gratter le sol exprimait une attitude rebelle et anticonformiste, Olen en était venu à lui trouver un côté excentrique et avant-gardiste qu'il n'aurait jamais cru possible dans la basse-cour.
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Elle se détourna, marcha jusqu'à la porte, et s'arrêta.
- Dale, qu'est-ce qui est arrivé à notre ville ? C'était une ville bien, avant.
- C'est toujours une ville bien.
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T'es à peu près aussi utile que des nichons sur un poisson-chat. 
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