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EAN : 9782710383352
336 pages
La Table ronde (22/08/2019)
3.79/5   43 notes
Résumé :
2012. Une gynécologue hésite à accepter un emploi à Londres qui lui permettrait d'échapper à l'atmosphère de plus en plus tendue qui règne à l'hôpital dublinois où elle exerce. Mais qu'adviendra-t-il de sa mère, coincée dans une maison de retraite ?
1982. Jasmine veut faire de la boxe, mais dans l'Irlande des années 1980, c'est un sport interdit aux filles.
2012. Dans le Maryland, Ali dont la mère vient de mourir, traîne avec un gang de bikers pour éch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Trois voix : la première, longtemps anonyme ; la deuxième, celle de Jasmine ; la troisième, celle d'Ali. Deux époques : 1982 ; 2012. Trois lieux : Dublin ; Londres ; États-Unis. Quatre histoires racontées en parallèle qui finissent par se rejoindre pour décrire avec force une part sombre de l'histoire de l'Irlande, celle de l'interdiction de l'avortement, et les conséquences tragiques qui en incombent au fil des années – interdiction désormais de l'histoire ancienne, depuis 2018 plus précisément -.

Moi qui fulmine contre la multiplication des romans polyphoniques qui n'existent que par effet de mode, et qui n'ont de fait aucun véritable intérêt narratif, je retrouve ici toute l'essence de cette construction, puisque la conclusion du roman amène à la réunion, plutôt subtile, des divers fils narratifs de l'histoire, même si finalement assez convenue. Les histoires de ces femmes, toutes en perdition, toutes pour diverses raisons, même si elles mèneront à la même conclusion, sont révoltantes, et pointent du doigt avec franchise, parfois avec brutalité, les violences, physiques, psychologiques, faites aux femmes du simple fait de leur genre. Ces histoires expliquent, avec une grande réussite, comment ces violences, parce qu'elles sont ancestrales, se transmettent inconsciemment de femme à femme, et sont de fait considérées comme des passages obligés pour chacune d'entre elles. Ainsi, le fond de ce roman met intelligemment les pieds dans le plat pour mieux dénoncer ces violences faites aux femmes, ce qui est malheureusement, à mon sens, parfois desservi par la forme : j'ai trouvé les dialogues assez artificiels, de même que l'enchaînement des actions de certaines passages, principalement concernant l'histoire de Jasmine. Qui dit artificialité stylistique dit perte de conviction du propos ; or ici, certes, le propos est fort, mais il aurait pu l'être encore davantage via un souffle romanesque plus naturel et vraisemblable.

La fuite en héritage est en somme une découverte appréciable, faite le 17 mars à l'occasion de la Saint-Patrick – à défaut d'aller dans un pub pour m'offrir une bière irlandaise, j'ai lu une autrice -, malgré quelques effets de style que je n'ai pas toujours trouvé bienvenus.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Une auteur irlandaise que je ne connaissais pas mais j'ai très envie de lire son premier roman "Génération".
C'est un roman choral qui a pour toile de fond l'Irlande avec Dublin, un peu Londres également.
Trois femmes qui fuient leur famille et leur mère en particulier.
On suit plus particulièrement Jasmine dont la mère est alcoolique et ne s'occupe pas d'elle. Elle va se trouver une passion pour la boxe et essayer de percer dans ce milieu alors interdit aux femmes. Elle sera aidée par sa rencontre avec 2 hommes généreux, Deano et George.
Une autre histoire est consacrée à Alison, élevée par sa mère, celle-ci vient de mourir et Ali étant mineure, elle devrait être élevée par ses grands-parents, qu'elle ne connait pas, mais étant assez indépendante, elle part avec des bikers. Son aventure se terminera mal.
Une autre femme, dont on ne connait pas le prénom vit à Dublin où elle est gynécologue et se pose des questions sur son avenir professionnel et amoureux.
Ces histoires semblent parallèles mais vont converger de façon très habile.
J'ai aimé ces personnages de femmes fortes, j'ai trouvé ce roman beau et émouvant et je le recommande.
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Traduit par Cécile Arnaud

Dublin 2012 : une femme, dont on ignore le nom, s'interroge : doit-elle quitter son poste, qu'on devine être situé dans un hôpital dublinois, pour accepter un travail à Londres ? La pression et la fatigue se font sentir suite au scandale de cette jeune femme décédée parce que les médecins ont refusé de l'avorter. "La loi est la loi, et tant qu'elle ne changera pas, ils feront ce qu'ils ont toujours fait, c'est-à-dire de leur mieux", mais "ce dernier scandale médical est un sujet de préoccupation réel, qui la stresse autant que ses collègues". La femme entretient une relation à distance avec un certain Jeffrey qui vit à Londres et l'exhorte de le rejoindre, d'accepter le poste. Seulement, rien n'est si simple : il y a sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, en maison de retraite. Elle ne se sent pas de l'abandonner. Ses relations avec celle-ci furent compliquées. Après l'alcoolisme, la voici démente. le sentiment de culpabilité la ronge quand elle songe à quitter le pays. Pourtant sa mère ne la reconnaît plus depuis longtemps. Ne prononce rien de cohérent, depuis longtemps. Pourtant, lors d'une visite, elle lâche cette phrase : "Ca y est, tu repars courir dès qu'on a besoin de toi." "Partir courir, est-ce la même chose que partir en courant ?" se demande la femme. On apprend que cette femme est quarantenaire, qu'elle est le docteur McCarthey. Que sa relation à distance a 72 ans, divorcé plusieurs fois, père de plusieurs enfants.

Maryland 2012 : Ali vient de perdre sa mère. C'est ce qu'on apprend dans ce récit à la première personne. Elle a encore l'urne de ses cendres à la main quand deux personnes âgées surgissent dans sa vie, se présentant comme ses grands-parents paternels. Elles lui annoncent qu'elle est maintenant sous leur tutelle. Ali refuse cette décision et s'enfuit avec un ami biker, pour tomber dans un traquenard, qui sera l'objet d'une nouvelle fuite. (Un petit côté Thelma & Louise version solo et à moto mais attention aux virages quand on n'a pas l'habitude de faire de la moto...).

Rathlowney, Londres, Dublin 1982 : Jasmine laisse un mot à sa mère dépressive, qui ne se lève plus et s'occupe encore moins d'elle, qu'elle part à Londres chez une amie. L'adolescente prend le ferry, rejoint la capitale britannique pour connaître la "glauquitude" dans tous ses états, d'auberge de jeunesse louche, en squat. Son parcours va être semé d'embûches et de mauvaises rencontres, pavés de lieux libidineux, hantés par de gros dégueulasses. Elle s'arrachera elle-même des griffes des parrains du proxénétisme d'une manière forte pour retourner en Irlande. A Dublin, elle travaille chez un bookmaker et sympathise avec un Noir, prénommé George, étudiant en médecine. A ses heures perdues, George pratique la boxe. Apprendre la boxe est le rêve de Jasmine. Seulement ce sport est interdit aux femmes dans l'Irlande des années 80 ! (n'est-ce pas dingue ?) "Si elle apprenait à boxer comme eux, elle pourrait développer la même assurance, et puis elle saurait se protéger." George accepte de l'entraîner à condition qu'elle retourne à l'école, qu'elle étudie. Si Jasmine voudrait faire table rase de son expérience londonienne, c'est sans compter sur son cousin Adrian collé à ses basques dans les rues de Dublin, lui rappelant qu'elle a un jour disparue et que même sa mère ne sait même pas qu'elle est revenue. Ce cousin Adrian est un vrai boulet : pas de fric, pas de toit, des plans foireux et des gens à qui il doit de l'argent. A force de le voir la suivre comme son ombre, Jasmine accepte de l'héberger temporairement et lui trouve un job. Malgré cela, il est toujours dans des embrouilles pas possible. Jasmine entame une relation avec son voisin, Deano, une histoire d'amour-amitié. Comme George, c'est un type bien. Un gars qui a perdu ses parents jeunes, qui est seul au monde. Ils s'épaulent mutuellement.

Dans ce roman à trois voix, c'est Jasmine qui occupe le texte pendant la majeure partie du livre. Son histoire est une épopée à elle seule. Une lutte, un roman d'apprentissage version hard. Les deux autres voix narratives reviennent sporadiquement dans le récit. Cette polyphonie entretient une forme de suspense puisqu'on se doute que ces trois femmes sont liées. J'ai commencé à comprendre un lien au bout de la page 105 - mais je ne peux pas dire pourquoi sous peine de vous donner trop d'indices!
Cependant, c'est plus compliqué que ça... et je dirai même qu'une quatrième voix émerge du récit vers la fin. :)

Bien entendu ce roman parle de la fuite, (le titre original est An History of run away), celle des femmes obligées de prendre la tangente afin de pouvoir vivre libres, échapper à un destin sordide, se faire respecter, décider elle-même ce qui leur convient, quitte à se tromper de route pour mieux rebondir, évoluer et grandir. Des parcours semés d'embûches. Des fuites qui sont comme des échos diffractés.

Paula McGrath brosse des portraits de femmes fortes, mais aussi fragilisées, proies d'autant plus faciles pour des hommes à l'esprit dérangé (soyons franche !).
La majorité d'entre eux, dans le livre, sont des prédateurs : des traitres, des proxénètes ou assimilés, des incestueux, bref, des porcs libidineux considérant les femmes comme des jouets sexuels et non des êtres humains. Pour les décrire, l'auteure n'y va pas par quatre chemins. Il y a quelques scènes vraiment fortes et crues !

Malgré tout, Paula McGrath a la finesse d'esprit de ne pas mettre pas toute la gente masculine dans le même panier. Il y a deux personnages masculins lumineux, des anges gardiens qui savent insuffler bonheur et espoir, seront des moteurs pour avancer dans la bonne voie : George et Deano.

Une petite allusion au racisme aussi dans l'Irlande des années 80, avec un drame. C'est pas bien facile d'être une femme, mais c'est pas bien vu d'être un homme noir et encore moins un homme noir en compagnie d'une femme blanche dans les rues de Dublin. :(

Paula McGrath montre du doigt l'Irlande et la société britannique des années 80, celle d'une société sclérosée en ce qui concerne les femmes. Elles sont dépossédées de leur corps, elles sont violentées. Mais paradoxalement, la boxe est un sport qui leur est interdit !
(J'ai aimé les clins d'oeil sur les bleus de Jasmine suite à son entrainement clandestin à la boxe : George s'inquiète de ses hématomes, pendant que tout les autres hommes pensent qu'elle était ivre ou que sais-je quoi.... Gêné, il lui dit qu'il ne veut pas faire de mal à une fille. Jasmine lui répond que ça la regarde, elle, parce que c'est son corps... :) )

L'auteure n'hésite pas à faire référence, en filigrane, au scandale qui a éclaboussé l'Irlande en 2012, avec le décès d'une jeune femme que les médecins ont refusé d'avorter alors que sa vie était en danger.
Depuis, on connaît le chemin parcouru par le pays en la matière avec la victoire du Oui l'an dernier, enfin ! Des millions de femmes n'auront plus à fuir pour cela.

Le récit partagé entre les années 80 et 2012 permet de voir certains progrès accomplis, - en tout cas pour la boxe féminine qui est devenu un sport olympique à l'instar de sa version masculine - et le chemin qui reste à parcourir.

Paula McGrath aborde aussi des thèmes comme la solitude, l'isolement, la culpabilité, la trahison.

La fuite en héritage nécessite toute l'attention du lecteur. Il est dense, intense, on ne s'ennuie pas, mais on croise une foule de personnages, surtout dans l'histoire de Jasmine. le seul reproche que je peux faire est que le récit est presque trop dense et complexe : on se perd par instants. On comprend très tardivement le rapport entre ces femmes (même si j'ai deviné page 105 une partie du "mystère" entre ces trois histoires) et vraiment à la toute fin le rapport du personnage d'Ali avec le reste du récit.

Un roman fouillé, très fin, et féministe, bien sûr !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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La fuite en héritage est le second roman de l'irlandaise Paula McGrath (le premier, Génération, a été un gros coup de coeur).

Trois destins de femmes, trois êtres en devenir. 2012, 1982. le Tennessee, l'Irlande, Londres. Alison, Jasmine, et une autre dont on ne découvrira que plus tard le prénom. Habile manière de mettre en scène le jeu de piste des vies dans cette histoire.

Ce qui frappe au départ dans ce roman, c'est un monde où la relation mère-fille prend toute la place, et qui soudain explose. Une mère meurt noyée, une autre est engloutie par Alzheimer, une troisième a sombré dans l'alcool. Des relations symbiotiques, dysfonctionnelles, essentielles chacune à leur manière. La mère disparue, sa figure diluée dans l'absence, et c'est la débandade, le monde ne sera plus jamais le même. Une mise en mouvement qui ne cessera de tout le roman, même quand la fuite sera celle des souvenirs dévoilés, la route à rebours vers l'enfant disparu.

Paula McGrath raconte des femmes fortes, qui savent ce qu'elles veulent. Des femmes que la vie va abîmer, la société, leur famille. Parce qu'à toutes les époques, même si les choses progressent et varient selon les milieux et les pays, dans le monde, tout est toujours plus difficile quand on est né fille. Difficile d'être libre, de s'émanciper, de se réaliser. de vivre, tout simplement.

La fuite en héritage est un roman polyphonique dont une des voix flirte presque avec le roman-feuilleton, j'ai aimé. L'histoire est très dure par moments, violente même, et à d'autres c'est un pur bien-être. Un petit côté Million Dollar Baby à l'irlandaise, que j'ai adoré. Un autre passage glaçant (je ne dirai pas de quel ordre pour ne rien dévoiler), sur une thématique déjà lue ailleurs, mais que j'ai trouvée ici abordée d'une manière admirable. « C'était l'époque, se justifient les gens, mais moi je dis que l'époque est faite par ceux qui la vivent. Parce que je ne suis pas prête à pardonner, pas même après tout ce temps. » Je suis tellement d'accord.

Pour être absolument honnête, à un tiers du livre, j'étais un peu mitigée. Un style pas assez affûté à mon goût, certains personnages aux visages devenus flous dans certains virages… Et puis soudain, ce fut là : le souffle, l'émotion, et les pages se sont mises à tourner toutes seules.

J'ai refermé le roman, emballée. Paula McGrath défend un féminisme intelligent – à chacune ses propres ambitions – et interroge la transmission et l'impact des non-dits dans une vie, qui peuvent fissurer les générations à venir. A découvrir ! (et merci aux éditions La Table Ronde)

« Je ne savais pas vraiment qui je pleurais, ils étaient si nombreux »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Une mini chronique ici, parce que j'ai lu trois bouquins à la suite, tous les trois aussi foisonnants les uns que les autres. Voici le premier, choisi bien évidemment parce que c'est Irlandais, écrit par une Dublinoise (Hello Roddy Doyle, au passage ♥️♥️♥️)

Voici le résumé éditeur, situé dans le rabat intérieur de la couverture souple cartonnée :

2012. Une gynécologue hésite à accepter un emploi à Londres qui lui permettrait d'échapper à l'atmosphère de plus en plus tendue qui règne à l'hôpital dublinois où elle exerce. Mais qu'adviendra-t-il de sa mère, coincée dans une maison de retraite ?
1982. Jasmine veut faire de la boxe, mais dans l'Irlande des années 1980, c'est un sport interdit aux filles.
2012. Dans le Maryland, Ali dont la mère vient de mourir, traîne avec un gang de bikers pour échapper à des grands-parents dont elle ignorait jusque-là l'existence.

Les trois femmes qui habitent ce roman sont liées par leur désir ou leur besoin de fuir, au-delà des frontières et des générations, des années 1980 à aujourd'hui, et de Dublin à Baltimore en passant par Londres.

Avant que la loi sur l'avortement, votée par référendum en 2018, ne fasse sauter la dernière digue qui retenait l'Irlande dans le conservatisme, d'innombrables femmes ont été contraintes d'abandonner leur enfant à la naissance, ou bien de s'exiler pour avorter. le deuxième roman de Paula McGrath, porté par une écriture polyphonique, fait émerger des enjeux très contemporains et s'inscrit dans une longue histoire de fuite et d'exil, qui pourrait s'appliquer à tant d'autres existences irlandaises.

Voilà l'histoire. Seulement, mon problême, c'est que je me suis souvent perdue entre les personnages et les époques, et on suit surtout le parcours de Jasmine, c'est donc à elle qu'on s'attache le plus. La misère, puis les agressions, sa force pour trouver un minuscule logement, pour s'investir dans la boxe, à même pas 17 ans, dans une Irlande où les femmes n'ont pas le droit de boxer, ni de dire quoi que ce soit : église, mariage, soumission, c'est tout ce qu'elles ont le droit d'avoir. le devoir. L'émancipation des femmes est l'un des sujets qui sous-tendent ce roman, la violence sexuelle et la mort de nombreuses femmes car l'avortement était interdit jusqu'à l'an dernier.

Un sujet a été évoqué à la fin, d'une façon brouillonne : les institutions des Magdalene Sisters, où les "filles délurées" étaient envoyées, les filles enceintes, enfermées, mises en esclavage pendant que leur bébé était vendu sans leur consentement. Ce scandale Irlandais est malheureusement encore un peu tabou, on dirait..

En résumé : passionnant mais embrouillé, pour moi.

La fuite en héritage - Paula McGrath, ed Quai Voltaire, août 2019, 330 pages, 21€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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critiques presse (2)
LeMonde
12 novembre 2019
C’est d’abord le déséquilibre de sa construction [...] qui frappe et intrigue dans La Fuite en héritage. Avant de séduire définitivement le lecteur, lequel renonce avec une facilité surprenante à comprendre les liens entre les femmes et les lieux dont on lui relate les histoires mouvementées.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
27 septembre 2019
Un roman autour de trois femmes dont la vie a été marquée par la question de l’avortement. [...] Dans ce magnifique roman, deux de ses trois personnages sont irlandais. Et, chacun à sa manière, souffrent de leur condition de femme.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dublin, 2012
She is beginning to think this meeting will never end. Round and round they go, though they must know they won’t reach any conclusions. How could they? The law is the law, and unless it changes, all they can do is what they’ve always done: their best. God, would Sean ever shut up. He doesn’t have the details; no one does. It’s all speculation. Would have, could have, should have. So much for his scientific training.
She tunes him out. The strips of sky between the vertical blinds have darkened as rainclouds gather in the late afternoon. It’s looking unlikely that it will hold off until tonight, as forecast. If they would only finish up here, she might manage to get her run in before it starts. But it is her professional experience that meetings are not about coming to conclusions. Rather, they act as safety valves, where frustrations can be expressed to prevent them being expressed in less appropriate circumstances. Unfortunately, a lot of hot air gets released in the process. It’s always the same one or two, the ones who love to hear themselves speak. She’s never understood it herself. When her opinion is sought, or when she has one to express, she states it succinctly, so much so that her contributions to the minutes have become a standing joke: a page from Sean, followed by one line from her.
—It could be our turn tomorrow. Then what? We’re still none the wiser on where we stand. We don’t want to get caught up in a scenario like that, dragged through the legal system. If the legal system itself doesn’t know what it wants, how are we supposed to know?
On and on. This latest medical scandal is a very real concern, and it has her on edge as much as the rest of her colleagues. Morale is low, and more and more staff are requesting time off for anxiety-related illness. But more than worry, what she is feeling is guilt. NMP, one of her patients told her yesterday, when her breakfast tray slipped accidentally, dousing the bedclothes in tea and cornflakes. She had to ask what it meant: Not My Problem, the new mother told her – as, in fact, propped up in her bed feeding her infant, it was not. And increasingly it looks as if this current debate will not be her problem for much longer: Ken’s email arrived this morning.

A heads-up to let you know the job is yours. Offer in the post. Hoping you will be leading the team very soon, K.

Ken, Jeffrey’s protégé. She doesn’t appreciate his little insider’s heads-up. Even the term grates.
—We do need clarity, she agrees, when she realises Sean is looking at her. But her attempt to show support backfires, and he launches into lengthy agreement with his own argument. She sits back in resignation, maintaining the neutral expression she has perfected over decades of dealing with the same topic, behind which she hides her impatience with the futility of his tirade, and her urgent desire to walk out on the whole pointless debate. But she hasn’t made up her mind if she can go as far as to leave the country.
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L'orage éclatera sans doute avant ce soir, contrairement aux prévisions. S'ils voulaient bien en finir, elle réussirait peut-être à aller courir avant la pluie. Mais les réunions, elle le sait d'expérience, n'ont pas pour but d'aboutir à des conclusions. Elles font office de soupapes de sécurité, où s'expriment des frustrations qui sans elles risqueraient de se révéler dans des circonstances moins propices.
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Je me recule et il enfourche la moto.Il aimerait que je me colle contre lui, que j'enroule les bras autour de sa taille et lui serve de bouillotte pour le dos, comme il me l'a dit la première fois que je suis montée. Je lui ai répondu que je n'étais la bouillotte de personne.
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Quand elle courait, elle avait le sentiment que personne ne pouvait lui faire de mal, parce qu'elle n'était plus constituée de chair ferme. Les cellules de sa peau, cette frontière entre ce qui est vous et qui n'est pas vous, se desserraient, de sorte que l'air pouvait entrer, circuler et les laisser respirer.
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Qu'est-ce qu'ils avaient tous, à vouloir la raccompagner ? Elle souhaitait juste rentrer seule à pied sans craindre d'être agressée, ou traquée par un cousin. Une fille n'avait-elle pas le droit d'avoir la paix?
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