Au XXI ème siècle, le temps de non-travail devient dominant dans notre société où les pratiques modernes et la durée d'espérance de vie incitent aux loisirs … et là s'imbriquent les notions de voyages, de rencontres culturelles, de découvertes. La Pandémie a provoqué un arrêt brutal ? C'est pour mieux rebondir, mais cette fois en réfléchissant, car le changement climatique et la crise économique sont des freins puissants à la pratique touristique actuelle.
Les classes moyennes fournissent le gros des flux de voyageurs et font vivre le tourisme de masse, chose néfaste autant pour le visiteur que pour l'accueillant (exemple désastreux de ces villes-bateaux qui déversent des foules à Venise pour deux heures mal vécues, en plus! Autre exemple frappant du Maroc, trop dépendant de l'économie touristique et fragilisé en 2020 : les propriétaires de calèches ruinés, et ne pouvant acheter de l'avoine déjà trop chère, n'ont eu d'autre choix que de tuer leurs chevaux pour les manger.)
Malgré tout, le tourisme bien géré. Les rencontres des peuples créent des liens, ce qui peut éviter des guerres, ou du moins inciter à l'humanisme. Les échanges économiques datent depuis les Croisades et même depuis l'antiquité.
La réflexion des auteurs est éclairante sur le fait de « repenser notre façon de voyager ». La question des logements est primordiale. Nous connaissons l'image dégradée des grandes villes comme Lisbonne et Barcelone avant la Pandémie. Ils auraient dû également aborder le sujet « agrotourisme » en associant le travail saisonnier, en grande difficulté cette année, et en associant le « woofing » plus pratiqué à l'étranger (utile pour étaler les flux, ainsi que ses dates de voyage).
Enfin, faut-il pointer du doigt les auteurs qui parlent de l'avenir du tourisme avec des avions fonctionnant au biocarburant ? En effet, tout « homme de bon sens » sait que cette énergie est un non-sens ! le maïs et le fourrage sont faits pour nourrir les humains et leurs animaux, s'ils veulent vivre décemment ! le transport aérien est donc problématique.
Si l'envie de voyage reste une idée fixe chez les classes moyennes et supérieures, il va falloir s'adapter au « nouveau monde », et plus vite qu'on pense. Par exemple en pratiquant le tourisme de proximité, un peu dans l'air du temps, en cet été 2022.
Merci à
Jean Viard et à
David Medioni pour leur éclairage.
Merci ensuite à BABELIO de m'avoir livré ce document très pertinent.