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Moi qui suis habituellement bavarde pour donner mon point de vue sur mes lectures, peu importe ce point de vue, celle-ci me donne du fil à retordre. En effet, ma première pioche pour le théâtre du mois n'a pas forcément été une bonne pioche puisque je suis restée totalement de marbre face au travail dramaturgique d'Arthur Miller avec ses Sorcières de Salem.

Certes, par le choix de raconter cet épisode sombre de l'histoire américaine des procès de Salem, ayant eu lieu au XVIIème siècle, qui accusait sans fondement des citoyens de sorcellerie, ce qui a mené certains à leur exécution, l'auteur dénonce la chasse aux sorcières qui a cours à son époque pour les communistes, en plein maccarthysme. Pour cela il insiste notamment sur les mécanismes mis en scène par ceux qui accusent sans preuves formelles, qui affirment des faits immédiatement crus, même par les organes de justice, car ce sont ces faits-ci que l'on veut bien croire, ceux qui, finalement, nous arrangent pour parfaire notre vision du monde souvent partiale. Les personnages, foncièrement manichéens, excepté Hale, l'homme d'église qui viendra à la rescousse de la ville après les premières accusations de présence du Diable en son sein, représentent les deux camps, chacun essayant d'apporter la preuve de sa bonne foi, religieuse bien évidemment, mais aussi juridique ou morale pour ceux qui sont accusés à tort – ce qui n'aura malheureusement aucune incidence sur les procès, montrant toute leur injustice -.

Je conçois, de fait, que la dénonciation d'Arthur Miller soit juste, pertinente, mais je n'ai trouvé à sa pièce, aucun autre intérêt, dramaturgique, narratif, tout simplement littéraire. Je conçois, bien sûr, que cette dénonciation ait été son principal but, mais cela ne m'a, personnellement, pas suffi.

Cela ne m'empêchera de m'atteler sous peu à une part plus romanesque de l'auteur avec Les désaxés qui, j'espère, me conviendra davantage.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Magnifique pièce de théâtre que l'on peut lire en 2 heures.

Miller y fait la parfaite démonstration de la bêtise humaine au service de la justice et de la religion obscurantiste du 17ème siècle.

Les temps ont bien changé aujourd'hui, mais le terreau propice à une telle chasse aux sorcières modernes reste bien présent!

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Cette pièce de théâtre qui relate le procès intenté en 1692 dans la ville de Salem contre des habitants accusés de sorcellerie a été ecrite en 1953 durant la période dite de "peur rouge"qui a vu une commission américaine se livrer à une véritable "chasse aux sorcières" contre des millions de ses concitoyens accusés ou suspectés d'être des sympathisants communistes. L'histoire met en lumière comment le jugement populaire guidé par de sombres intentions peut tourner au fanatisme aveugle et tourner le dos à la justice. Apres une sombre mais simple affaire d'adultère, une jeune servante, chassée par sa maitresse trompée, va monter une véritable machination pour se venger d'elle et de son clan. En les accusant de pratiques de sorcellerie, elle va reveiller l'animal puritain qui sommeille dans l'esprit de ses semblables. Faux témoignages, rumeurs et autres incantations vont alors se répandre face à un tribunal qui abandonne ses valeurs de justice à la vindicte et à la folie populaires. Ou comment l'opportunisme en jouant sur l'aveuglement, ici religieux, et les peurs "surnaturels" du troupeau, peut conduire à la potence et au bûcher des âmes innocentes des maux qu'on leur prête. Edifiant et intemporel.
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Je ne savais pas avant de débuter qu'il s'agissait d'une pièce de théâtre et comme le théâtre et moi ça fait 2, ça commençait mal ... cependant le thème m'intéressant beaucoup et le peu de pages (239 dans mon édition) m'ont permis de découvrir la plume d'Arthur Miller.

Alors je reste septique, on ressent bien les travers de la société, la jalousie, l'adultère, le "paraître" social très important mais finalement la sorcellerie n'est que peu, voire, pas présente.
Il s'agit surtout d'un texte moralisateur sur l'effet d'une paranoïa commune à une petite ville qui mène plusieurs personnes innocentes à la mort par pendaison sur jugement quelque peu douteux de la justice fortement appuyée par l'église. Nous sommes en 1692 donc l'un ne va pas sans l'autre dans une Amérique esclavagiste et très puritaine.
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Entre Tennessee et Arthur, mon coeur balance. Je pense avoir une préférence pour la décadence du premier, mais cela reste tout personnel. Quoique après avoir lu « Les sorcières de Salem », le choix est difficile. Je n'ai lu que deux livres d'Arthur Miller « Les Misfits » que j'ai particulièrement aimé, puis « Mort d'un commis voyageur », qui même s'il est un livre culte, n'en reste pas moins dur.

Suite à un esclandre concernant des jeunes filles aperçues une nuit, dansant nues dans la forêt, toute la bonne société crie au scandale. Rapidement, un procès s'ouvre pour sorcellerie. Abigaïl, l'une des jeunes femmes, est le personnage central de cette intrigue. Belle et intelligente, elle est prête à tout pour sauver sa peau, mais également obtenir ce qu'elle désire. Est-elle la proie du démon ou seulement un catalyseur ?

Après avoir lu, il y a peu « Sorcières » de Mona Chollet, il est clair que l'impact de cette pièce n'a pas les mêmes répercussions aujourd'hui, qu'elle aurait pu en avoir hier. Au moment où cette pièce culte sort, les États-Unis sont en pleine répression dirigée le sénateur Joseph Mc Carthy. Arthur Miller est un esprit brillant qui aime taper là où il sait que l'opinion va réagir. Sa pièce est basée sur le procès qui eut lieu en 1692 dans la petite ville de Salem. La peur est le vecteur majeur de cette histoire, elle déclenche un fanatisme féroce dans la population qui conduira à la mort de nombreux innocents. Il y eu quelques épisodes de ce type tout au long de l'Histoire, mais il ne fait pas bon s'en souvenir.

L'engrenage écrase tout sur son passage. Entre manipulation, fanatisme religieux, puritanisme et peur de l'inconnu, les femmes, ces êtres dépravés sont les premières victimes. Cette lecture n'est pas sans rappeler « Les graciées » de Kiran Millwood Hargrave qui traite d'un sujet très similaire. Là aussi, la peur et l'inconnu pousse les hommes à se réfugier dans une religion fanatique. Saisissant !
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Voici un classique, parlant des malheureuses personnes qui ont été tuées en 1692 à Salem. Plusieurs femmes vont être accusé par une jeune femme, Abigaïl Williams, tout ça a cause d'un amour interdit.

Dans cette pièce on découvre la fourberie dont le personnage d'Abigaïl fait par mais aussi, à quel point les hommes ont pu se faire avoir et ont préféré croire une enfant que tout un village. Quelle triste histoire.

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Waou ! Lu dans le cadre de mon bookclub pour le thème "ambiance Halloween" (octobre 2021) : j'ai trouvé cette pièce de théâtre très forte, puissante, avec une vraie tension narrative.
L'auteur a su montrer la puissance de la frustration, des fantasmes, de l'ignorance, de l'orgueil, du fanatisme religieux et ce que cela engendre : la perte d'esprit critique, l'égoïsme, le mensonge, l'hystérie et finalement l'injustice et la mort.
Les accusés en viennent à désigner d'autres victimes pour détourner les soupçons de leurs bourreaux ou simplement pouvoir prouver leur innocence.
Les accusateurs eux sont persuadés d'avoir raison et interprètent les signes seulement dans le sens qui les intéresse.
Ces ressorts sont les mêmes à Salem en 1692, comme dans l'Amérique de la "chasse aux sorcières" de McCarthy au moment où Miller écrit.
en bref : une lecture magnifique !
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En 1692, la terreur règne sur la ville de Salem. Un groupe de jeunes filles affirme que le diable leur ait apparu et que des femmes de la ville sont des sorcières. Abigail est la première à l'affirmer et les autres filles la suivent. Elle est la nièce du révérend M.Parris et a été mise à la porte par Mme Proctor parce qu'elle était devenue la maîtresse de son mari. Alors que toutes les femmes tremblent, Abigail donne les noms des sorcières. M.Hale, le révérend d'une autre ville, vient aider M.Parris à vaincre le diable et les juges arrivent à Salem. La ville perd la tête et les premiers procès ont lieu. Les femmes sont pendues. Abigail finit par affirmer que Mme Proctor est une sorcière. M.Proctor défend bec et ongle sa femme et n'hésite pas à accuser de meurtres Abigail et toutes les autres jeunes femmes qui ne pensent qu'à se venger. Catastrophé par les événements et par les procès bâclés, M.Hale s'oppose à son confrère et prend partie pour les Proctor et pour tous les innocents accusés de sorcellerie.


En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et organise sa chasse aux sorcières, Arthur Miller utilise cette histoire vraie de 1692 pour nous montrer la folie des hommes. Cette pièce nous interroge sur la justice, le fanatisme, la religion et les superstitions. Ce qu'il nous dit de l'hystérie des foules est effrayant parce que cette folie contagieuse est toujours véridique aujourd'hui. Je vous conseille cette lecture qui ne vous laissera pas de marbre. J'aimerais beaucoup voir cette pièce mise en scène mais pour le moment je vais me contenter de l'adaptation cinématographique avec Simone Signoret et Yves Montand.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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Il est peut-être utile (en tout cas jamais inutile) de préciser que cette pièce d'Arthur Miller date du début des années cinquante. Les mentalités n'étaient pas les mêmes, les croyances non plus. D'autant que nous nous ici des États d'Amérique. Certaines pratiques et croyantes y étaient très ancrées (ont-elles complètement disparu ?)
Ma première m'a déçu. Pourquoi ? J'étais jeune ado lorsque j'ai vu l'adaptation cinématographique de Raymond Rouleau datée de 1957 avec Yves Montand et Simone Signoret. J'avais dû être très impressionné pour en avoir gardé le souvenir d'un film terrifiant.
(Je l'ai revu récemment ; je comprend mieux).
La pièce est un bijoux d'audace : la sorcellerie est un sujet audacieux. Est-ce vraiment de sorcellerie dont on veut parler ? Ne serait-ce pas plutôt de la manipulation. Manipulation à grande échelle. Celle d'une ville : Salem. Hormis la politique; la religion est un terrain idéal nourri de la crainte de Satan.
Une excellente pièce et un grand film porté par une distribution de qualité.
Faites-vous plaisir !
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Petite entorse à mes lectures, j'ai lu une pièce de théâtre, car oui, ce petit objet en est bien une 😉 J'ai tout d'abord été réticente puis quelques retours m'ont fait changer d'avis.

Avec cette histoire, l'auteur nous fait comprendre à quel point tout n'est que faux semblant et que parole d'homme n'est pas forcément parole d'évangile. Pour preuve, le nombre de personnes accusés et condamnés pour sorcellerie sur le oui-dire d'un voisin, par pure vengeance d'une femme ou simplement par pure crise puritaine..... un épisode tragique totalement bien retranscrit dans cette pièce.
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