L'amour, toujours l'amour

Quatre romans réunis dans un seul volume , balaient la vie d'une famille anglaise des années 1930 aux années 1940.
Je ne sais pas pourquoi, le mot "amour" revient aussi souvent dans les titres , ça fait nunuche et laisse entendre que ces romans ne parlent que de ça , alors que pas du tout.

A travers les yeux de Fanny , ( quatorze ans au début de la narration) et de sa cousine Linda ,( chez qui elle passe toutes ses vacances dans la maison d' Alconleigh) , nous suivrons la vie de toute une famille d'aristocrates .
La mère de Fanny (baptisée "la trotteuse" , parce que c'est une coureuse d'hommes…), l'a laissée aux bons soins de ses soeurs. On a donc tante Emily qui l'a adoptée et qui se mariera avec un homme très sympathique mais légèrement hypocondriaque (quand ça l'arrange surtout…). Et la tante Sadie mariée au terrible oncle Mathew, propriétaire de cette grande maison dans laquelle tout le monde finira par se retrouver pendant la guerre .
Fanny suivra le modèle bourgeois familial , tandis que sa cousine Linda , ainsi que sa fratrie , aura un destin plus libre…


Cette grande fresque , dont je n'ai amorcé que les grandes lignes du début, connaitra un grand succès en son temps. Qualifiée de spirituelle, drôle, gaie , la plume de Nancy Milford a séduit même des écrivaines telle que Evelyn Waugh.
Pour ma part et avec mon oeïl de lectrice du 21 ième siècle, j'ai trouvé que cela vieillissait très mal...Beaucoup de bavardages, de superficialité.. . J'ai eu l'impression d' assister à un cocktail mondain, où les conversations parlent de tout et de rien. Des bulles, des bulles et rien de croustillant à se mettre sous la dent !
Que Nancy Mitford parle d'amour, de la guerre, des restrictions, de la mort d'un être cher, des bombardement… : tout glisse sur elle , comme sur les plumes d'un canard. On apprend de temps en temps , au détour d'une phrase , des choses sur l'époque ; on réussit parfaitement à se faire une idée de la vie dans ces années - là. Il parait évident que l'auteur a puisé dans sa propre vie de la substance pour ses romans.
J'aurai aimé être séduite, j'ai été légèrement amusée ...