Du
Florian Pigé aux crayons, cela se reconnait, un nouvel imaginaire faisant intervenir les dinosaures aussi (voir "
Extraordinaire" chez Sarbacane).
C'est amusant cet univers-ci et tellement à contre-courant de ce qu'il symbolise dans la littérature imaginaire.
L'auteur
Vincent Mondiot tournera le verre à moitié vide en verre à moitié plein avec un univers urbain post-apocalyptique un peu déserté par les hommes et la technologie mais récupéré par la nature (et même les dinosaures disparus).
Et là dedans, justement, une machine égarée. " Protéger le Blibulle", c'est une histoire d'amitié. le robot devient automatiquement relique et même ironiquement "l'espèce en voie de disparition".
La loi naturelle nécéssitera aussi aux hommes de s'adapter. La jeune Vila et ces derniers hommes reviendront à une vie tribale, pieu à la main
L'inversion des situations sera amusante et la relation entre Vila et le Blibulle tendre.
La machine deviendra alors une chose fragile à protéger.
Avec pareille 1ère de couverture, nous pourrions nous attendre d'emblée à une aventure écologique, c'est le cas mais l'amitié des personnages sera le plus central.
L'auteur ne se montrera pas démonstratif, il n'évoquera pas de catastrophes, pas de conséquences, ni des conditions spartiates pour les hommes qui doivent chasser, la scène se suffira pour inspirer l'essentiel: un autre monde et l'imaginaire.
On le notera, la force de nature sera telle, qu'elle reproposera son programme mais autrement, une espèce disparue avec une mise à jour: l'abominable Lyonodile, proche du Ptéranodon n'a pas existé.
Vila sera presque à l'identique d'une enfant qui trouve un animal perdu et voudra le protéger, être son ami.
Un sentiment de l'enfance très particulier, l'envie de protéger à son tour comme on l'a été par les adultes.
C'est simple mais plein d'idées, frais, on aime bien.