Un petit résumé
En cette année 1336, Philippe, tailleur de pierre, s'est installé à Avignon et travaille à la construction du palais du pape. le pape Benoît XII, qui n'a de cesse de pourchasser les Cathares, ou "Parfaits" comme ils se font également appeler, et de les mener jusqu'au bûcher. Un jour, alors qu'il se trouve dans une taverne, il fait la rencontre de Yolande, la serveuse, une femme séduisante et mystérieuse. Et d'autant plus mystérieuse qu'elle se prénomme en fait Aude... Elle lui apprend qu'une rumeur court dans la ville, une rumeur selon laquelle il serait lié aux Cathares. le pape, responsable de la mort de son père alors qu'il était l'évêque de Pamiers, hésite à l'emprisonner, à le torturer et à le mener au bûcher, car il s'agit du meilleur des ouvriers du chantier de son nouveau palais. Pierre Poisson, l'architecte du palais, tente de l'en dissuader, mais le pape décide dans un premier temps d'interdire à Philippe de quitter son logis. Prévenu par Pierre, Philippe décide de prendre la fuite... avec Aude, dont il est tombé fou amoureux. Sur la route, il leur faudra faire face aux divers seigneurs liés à l'Inquisition et aux hommes d'armes, appelés exploratores, chargés de trahir moyennant finances d'honnêtes gens finissant sur le bûcher, tous étant au service du pape. Une chasse à l'homme débute ; Philippe peut-il faire confiance à Aude ? Est-elle du côté du pape – une espionne –, ou de celui des Cathares ?
Un sujet intéressant mais un contexte historique quasi inexistant
Ne connaissant pas grand-chose à l'histoire des Cathares, qui me semble assez complexe – comme souvent en ce qui concerne la religion, car il s'agit de discussions autour de dogmes, de la théologie, bref de choses abstraites ! –, je me disais que l'aborder par le biais d'un roman historique serait une bonne entrée en matière. Hélas, le contexte historique est peu décrit, voire inexistant, ce qui donne un roman sans aucun relief, à l'aspect quelque peu artificiel.
Pas d'intrigue
Ayant lu la quatrième de couverture, je m'attendais à un roman passionnant, plein de mystères et d'aventures ... grosse déception ! Je cherche encore ce qu'a voulu dire l'éditeur par "intrigue aussi policière qu'historique", car il n'y a rien de policier dans ce roman, aucune enquête, pas d'énigme, pas de recherche de meurtrier ! Je sais que certains mots ou expressions sont vendeurs et c'est le cas de tout ce qui tourne autour du "polar historique", mais il ne faut pas tout mélanger. Alors, peut-on parler d'intrigue historique ? Non plus, car l'histoire n'engage pas la survie du royaume ou d'un peuple, mais juste celle d'un tailleur de pierre.
Des personnages sans relief, un décor artificiel et une écriture aseptisée
Cette lecture s'est révélée laborieuse, pénible et j'ai vraiment eu du mal à finir ce livre. Pour moi, il ne s'agit pas d'un roman historique, mais d'une sorte de récit sans intérêt et mal conduit. L'auteur a mis en place une série de personnages sans relief, sans saveur, qui défilent à la queue leu leu dans un décor qui semble artificiel tant il est peu et mal décrit. L'écriture est sans saveur, artificielle, plate, aseptisée ; en revanche, je dois reconnaître qu'il manie parfaitement l'emploi du subjonctif imparfait et c'est suffisamment rare de nos jours pour le faire remarquer.
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