Je découvre ce tome sans avoir lu les précédents car je cherchais des ouvrages spécifiquement sur les gueules cassées.
Je n'ai rien à redire aux dessins.
Par contre côté scenario j'ai tout de même été surprise.
Nous avons un chirurgien Louis Bouteloup qui a été gravement blessé par une grenade allemande. Touché au visage, il fait désormais partie des gueules cassées. Une jeune femme Emilie, une vraie artiste lui confectionne un masque qui ressemble beaucoup à son visage d'avant.
Bouteloup repart rapidement au front pour soigner les blessés. C'est cette partie que je n'ai pas trouvée très crédible. Après avoir lu au revoir là haut, la chambre des officiers, les blessés de la face de la grande guerre, j'ai un peu du mal à imaginer notre bon soldat se relever après quelques semaines, ne pas être au 36ème dessous, même s'il n' a subi aucune opération réparatrice et repartir de bon pied au front.
Commenter  J’apprécie         150
A la fin de l'épisode 5 de cette grande série BD sur la première guerre mondiale, on laissait le lieutenant Bouteloup visé par une grenade allemande.
Il est désormais défiguré, et ce sont ses amis de combat et la jeune artiste Émilie, qui vont essayer de le faire revivre. Émilie lui confectionne un masque qui lui redonne un peu sa tête d'avant (et même beaucoup par la grâce du dessin de Mounier). Mais Bouteloup ne peut s'empêcher de repartir au front soigner ses semblables. Il va encore se heurter à la haine que lui voue son supérieur le colonel Garnier.
Ce tome reprend des couleurs (si on peut dire) par rapport au précédents. Bouteloup est entouré de ceux à qui il a sauvé la vie ou montré son humanité. Il découvre aussi ce qu'Émilie lui apporte. Même à Paris la guerre est désormais proche avec les canons géants que l'aciérie Krups a livré au Kaiser.
Ce tome est le retour à la guerre vue par de simples gens, plus ou moins impliqués, et qui en sont victimes. Cette série est décidément à conseiller.
Commenter  J’apprécie         150
Grièvement blessé le lieutenant Bouteloup se retrouve désormais dans la peau d'une gueule cassée. Mais pas question d'abandonner ses fonctions militaires.
Un sixième tome dans la lignée des précédents. Excellent.
Commenter  J’apprécie         180
Louis Bouteloup a été blessé lors de son dernier combat aux cotés des Cheyennes envoyé au massacre. Il a la vie sauve in extremis mais le voilà défiguré, faisant partie de ses terribles "gueules cassées" de la première guerre mondiale. Emilie va mettre tout son art et son amour pour lui redonner visage humain et confiance en lui.
Cette série est une belle mise en avant des services de santé et des blessures du front de 14-18. Sans que ça fasse documentaire, les auteurs nous livrent une belle fiction aux accents de réalité. Les explications sur ce qui se faisait comme soins est très bien amené et dosé. de ce coté c'est une franche réussite.
Les auteurs savent aussi construire une belle histoire. le destin brisé de bien des poilus qui doivent se reconstruire avec un visage qu'ils ne reconnaissent plus... Tous n'ont pas la chance d'avoir une Emilie à leur chevet. le déni et le refus qu'à le lieutenant Bouteloup à ce qu'on le voit ainsi est poignant.
J'aime beaucoup cette série pleine d'humanité, de témoignage, d'histoire avec un grand H et sans grand H.
Le tout servi par un dessin réussi bien que plusieurs personnages se ressemblent un peu trop pour pourvoir les identifier facilement.
Commenter  J’apprécie         70
La série continue son entreprise de sabordage débutée depuis au moins trois tomes maintenant, et achève de perdre toute crédibilité en cherchant à se faire le catalogue quasi exhaustif de tous les évènements connus de la première guerre mondiale, tellement connus que devenus des clichés pour certains d'entre eux : l'offensive allemande de Mars, la grosse Bertha, le bombardement de l'église Saint-Gervais, les gueules cassées... Car voilà t'y pas que notre Bouteloup se fait ravager la tronche par une grenade. Allons, haut les coeurs, c'est quand même pas ça qui va l'arrêter, quand même ! Une opération, quelques semaines d'hosto, et le voilà prêt à rempiler à la Légion Étrangère. Bon, ses supérieurs voulaient le réformer, quand même (Dieu merci), mais c'était juste pour l'emmerder.
Alors pour info, les gueules cassées, c'était des mois d'hospitalisation, des années de souffrances, d'opérations de réparation multiples, plus ou moins réussies, de rééducation pénible, et c'était la réforme obligatoire dans 100 % des cas... surtout avec un oeil crevé ! Remonter en ligne avec un postiche en cire sur la moitié du visage qui tient par un crochet derrière l'oreille, faut vraiment pas beaucoup se soucier de crédibilité pour oser un truc pareil.
Bon, et je ne m'étendrai pas sur le fait que les 4 survivants de l'Ambulance 13 se retrouvent comme par hasard tous les quatre dans la même compagnie du régiment de marche de la Légion Étrangère après avoir été séparés aux quatre vents. C'est pas comme si y avait 5 millions d'hommes mobilisés avec des centaines d'unités différentes, hein.
Seule petite éclaircie au milieu de toute cette misère : deux ennemis jurés de Bouteloup, Bicornet et Favre, comprennent enfin qu'ils n'ont aucune raison de lui en vouloir. On a envie de dire : il était temps.
J'ai vu que le massacre continue pendant encore plusieurs tomes... sur le front d'Orient. Ah ben oui, on l'avait encore pas fait celui-là.
Ben non merci, ce sera sans moi.
Rarement vu une série aussi bien commencée et aussi mal continuée.
Commenter  J’apprécie         20
Une fin de cycle brutale, à l’image de la Grande Guerre, et un album toujours aussi bien documenté.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Un très bon récit, une bande dessinée de grande qualité à côté de laquelle il ne faut pas passer, pour mieux comprendre la Première Guerre Mondiale et le rôle primordial de ces personnels de Santé.
Lire la critique sur le site : Sceneario
"La guerre, c'est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas... "
Paul Valéry
- Foch veut sortir des tranchées, reprendre l'offensive à outrance. Je crois que cela sera le dernier choc. Celui qui pliera perdra la guerre. Redites le à Clémenceau, même s'il le sait déjà.
Mes amis, séparons nous avec la prière du poilu : « A ceux qui sont couchés sur la glaise ou le sable… »
« Donnez le repos ineffable, Seigneur, ils l’ont bien mérité. » Ite missa est… Amen.
- Gardes, arrêtez ce défaitiste qui mendie sur la voie publique !
- Fichez la paix à ce poilu, capitaine. Il n'a pas perdu sa jambe dans une salle des cartes d'état-major !
- Ça fait des jours que les boches nous foutent la paix. Je n'aime pas cela. On ne leur fait pas peur à ce point.
Bande annonce de la BD "Box" d'Alain Mounier, publiée chez Grand Angle.