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EAN : 9782743641283
350 pages
Payot et Rivages (25/10/2017)
2.63/5   27 notes
Résumé :
Séoul, aujourd'hui. Adolescent à l'allure androgyne, Tokki fuit le foyer sentimental en raison de la violence de son père, médecin. Seul et abandonné à son sort, ce garçon séduisant fréquente alors les rues mal famées et tombe dans la drogue, nouant une relation ambiguë avec un dealer, Min. Mais la vie décadente de Tokki est un jour bouleversée par l'irruption d'un véritable ange gardien, Han. L'amitié entre les deux jeunes hommes tournera à la passion... Jusqu'à ce... >Voir plus
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Je n'irai pas par quatre chemins : j'ai été vraiment déçue par ce roman.

L'histoire me semblait pourtant intéressante : Tokki, lycéen battu par son père, ignoré par son frère et déçu par sa mère, finit par fuir sa famille. Il atterrit alors dans les quartiers mal famés de la ville, où il rencontre Kat, une prostituée qui loge dans le même hôtel que lui, et Min, un dealer avec lequel il va nouer une relation ambiguë. Tokki, perdu dans cet univers et influencé par Min, se met à se droguer et à dealer. Un jour, une vente se déroule mal, et Tokki est aidé par Han, un homme respectable qui deviendra son meilleur ami et n'aura de cesse d'essayer de l'aider.
C'est mon résumé personnel, car je trouve que celui de la 4e de couverture contient quelques erreurs : l'amitié qui tourne à la passion... je reviendrai là-dessus plus tard, mais pour moi la passion est au niveau zéro dans ce roman ; et ce n'est pas Han qui resurgit, mais plutôt Tokki qui retourne dans les jupons de Min après s'être disputé avec Han.

Bref, passons à la critique...
Cette histoire est censée se dérouler à Séoul, en Corée du Sud, et faire hommage au yaoi (pour ceux qui ne savent pas ce dont il s'agit, voici la définition wikipedia : "désigne dans la culture populaire japonaise un genre d'oeuvres de fiction centré sur les relations sentimentales et/ou sexuelles entre personnages de sexe masculin"), l'auteur étant apparemment fan de mangas. Je me suis dit que ça allait être sympa et changer un peu des romances américaines et françaises si nombreuses. Alors premièrement, l'histoire pourrait se dérouler en France ou aux Etats-Unis, cela ne changerait rien. Nous ne trouvons aucune information qui nous situe vraiment (à part le nom de la ville et les prénoms des personnages) : pas de références aux coutumes du pays (alors oui la famille de Tokki est très à cheval sur les apparences, mais cela ne s'attache pas uniquement à la société coréenne) ; pas de descriptions des lieux, qui auraient pourtant pu nous faire un minimum voyager... Rien. Donc quand la couverture vous présente le livre comme une "chronique sociale", vous avez le droit de rire.

Deuxièmement, l'hommage au yaoi, la romance, la passion, etc. : belle déception. le yaoi n'est pas mon genre de manga préféré, mais j'ai bien aimé certaines histoires. Dans ce roman, nous retrouvons quelques codes du genre, notamment dans la relation Tokki/Min (le jeune soumis qui suit son aîné comme un toutou / l'homme ténébreux qui passe son temps à le rejeter ou à le considérer de haut, etc.). Et cette relation-là m'a plutôt intéressée, bien qu'elle ait été un peu survolée à mon goût (comme beaucoup de choses dans ce roman, d'ailleurs). Et c'est là où je veux en venir... J'aime les romances, qu'elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, ce qui m'importe étant qu'elles me fassent m'attacher aux personnages et ressentir ce qu'ils ressentent.
[Deux auteurs qui y parviennent très bien : Colleen Hoover et Lily Haime, qui créent en général des personnages attachants, touchants, dont on partage les émotions, que l'on aime suivre à chaque page et que l'on déteste devoir quitter. Toutes deux ont réussi à me faire pleurer au moins une fois, pourtant ce n'est pas évident.]
Donc les personnages sont très importants pour moi, mais là j'ai vraiment eu du mal à m'y attacher, surtout en ce qui concerne Tokki. D'une part, parce que l'auteur les décrit très peu (je sais bien que dans les mangas on n'a pas besoin de décrire les personnages parce qu'ils sont dessinés, mais justement, lorsque l'on passe au roman, la description est l'une des étapes les plus importantes). J'ai eu beaucoup de mal à les visualiser, et ai donc dû inventer moi-même la majorité de leurs caractéristiques physiques. D'autre part, nous passons au final très peu de temps avec eux : Min et Han (surtout lui, en fait) sont survolés ; nous voyons surtout Tokki (heureusement étant donné qu'il est le personnage principal), et pourtant j'ai l'impression de ne pas avoir appris à le connaître. Il est sans arrêt dans la contradiction, sauf qu'il ne s'agit pas de contradictions intéressantes (par exemple : je pense que se suicider c'est lâche et je blâme les gens qui le font, mais je me sens perdu tout seul et Min ne veut pas me chouchouter alors tient je vais faire une tentative de suicide), ce qui est assez perturbant (mais peut-être est-ce là l'intérêt du personnage, même si pour ma part il ne m'a guère intéressée). La relation entre Han et Tokki est racontée en express : ils se rencontrent, quelques lignes sur le début de leur amitié, puis ils sont amis, et là d'un coup, sorti de nulle part : Han propose une nuit intime ensemble. On ne voit rien venir, tout simplement parce qu'il n'y a pas eu assez d'éléments concernant leur relation, ou tout simplement concernant les pensées des deux personnages.

Ainsi j'arrive à mon troisième point : l'alternance des points de vue. C'était une bonne idée d'alterner entre le point de vue interne de Tokki (on a ainsi accès à ses pensées) et le point de vue externe (on peut ainsi voir ce que les autres personnages ont fait quand Tokki n'est pas là, ou bien savoir ce qu'ils pensent). Pour ne pas s'embrouiller, le point de vue externe est écrit en gras, et les pensées de Tokki non. Malheureusement, même cette si bonne idée est mal exploitée. D'une, parce que parfois quand elle passe du point de vue externe à celui de Tokki, l'auteur raconte exactement la même chose, mais à la première personne et avec une ou deux lignes qui décrivent les sentiments du personnages. Donc ça devient vite redondant, pour au final avoir très peu d'informations sur les sentiments de Tokki. Ensuite parce qu'il y a des erreurs dans la mise en page, où parfois le point de vue de Tokki est en gras, et inversement (bravo à l'éditeur qui ne sait pas relire et corriger ses auteurs). du coup cela n'aide pas pour la compréhension de l'histoire.

J'embraye sur le dernier point négatif, qui est celui qui m'a le plus attristée et le plus dérangée : le temps. Je n'ai jamais vu un roman utiliser tous les temps de la conjugaison française en si peu de lignes : présent, passé composé, passé simple, imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur, futur... La majorité de l'histoire est racontée au plus-que-parfait, ce qui rend déjà la lecture assez lourde. Mais à cela viennent s'ajouter les autres temps cités précédemment, sans aucune logique. J'ai retrouvé dans une même phrase du passé antérieur avec du passé composé ("quand il eut fini son petit manège, je l'ai vu descendre sa main") : est-ce que ça a l'air français ? Tout ce mélange des temps (si au moins ils avaient été utilisés correctement, ça aurait été) a rendu ma lecture particulièrement laborieuse et désagréable.
[Encore bravo au merveilleux travail de relecture et de correction de l'éditeur, car oui, un auteur peut très bien avoir du mal avec les conjugaisons, et l'éditeur est justement censé être là pour l'aider à créer un travail au minimum correct, du moins sans fautes énormes de ce genre.]
Je crois que c'est ce point-là qui m'a décidée à placer ce roman dans la catégorie "Je n'ai pas apprécié" (0 à 1/5) plutôt que de le classer comme une simple lecture sans intérêt (1,5 à 2/5).

Comme j'ai horreur d'écrire des critiques négatives (désolée pour l'auteur, Sky Muglach), je note quelques petites choses positives, même si j'en ai cité au moins une ou deux (si si, j'en suis sûre) quelque part au-dessus. [Petit rappel pour les sceptiques, j'ai expliqué que les idées étaient bonnes : l'inspiration du yaoi, la base de l'histoire, l'alternance des points de vue, etc.]
J'ai tenu à aller au bout de l'histoire plutôt que de jouer ma lâche et d'abandonner au milieu de ma lecture. Et j'ai bien fait, car j'ai bien aimé la fin. Ce n'est pas la fin que j'espérais, mais c'est justement cela qui m'a plu : ça change de certaines romances où les bad boys, une fois tombés amoureux, deviennent guimauves et changent pour leur copine ; et des copines qui, elles, restent collées à leur mec et font tout pour qu'il devienne quelqu'un de bien. [Petit clin d'oeil d'ailleurs à la série "Bad", de Jay Crownover, où les bad boys restent de vrais bad boys, et ça c'est bon.] Dans K-Love, les personnages sont plus réalistes quant à leur situation et les relations qu'ils peuvent avoir les uns avec les autres, selon la vie qu'ils veulent ou peuvent mener, etc. (certains le sont dès le début, d'autres ne le deviennent qu'à la toute fin).

Pour moi, K-Love n'est pas une romance (les relations entre les personnages étant beaucoup trop survolées pour le considérer comme tel), mais plutôt un roman réaliste et initiatique, même s'il manque cruellement de consistance. L'auteur a eu de bonnes idées, hélas j'ai l'impression que son éditeur ne l'a pas du tout aidée à améliorer son roman. Ou alors si, et du coup ça fait peur rien que d'essayer d'imaginer ce que devait être la première version... Dans tout les cas le travail de correction a été bâclé, ce qui est malheureusement de plus en plus le cas (et cela se voit davantage dans certains romans que dans d'autres).
Détestant finir sur une pointe négative, j'ajoute ceci : K-Love étant son premier roman, j'espère que les critiques (positives et négatives) reçues motiveront l'auteur à s'améliorer et écrire encore et encore pour nous offrir des histoires qui, cette fois-ci, parviendront à toucher ceux que ne l'ont pas été par celui-ci.
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Tokki, 16 ans, battu quotidiennement par son père, ignoré par sa mère et son frère quitte le foyer familial pour enfin vivre. Cependant, emménageant dans un quartier malfamé de Séoul et étant à la dérive lui-même, il tombe vite dans la drogue et ses travers...

Comment dire ... Ma lecture a été ... ou plutôt, n'a pas été satisfaisante. J'avais vu passer ce roman qui ne m'avait pas particulièrement sauté aux yeux. Il m'avait cependant interpellé avec ses thèmes (Corée du sud, homosexualité "toutça toutça"...). Ensuite j'avais lu la petite présentation de l'auteure vendue comme une fan de mangas, et son livre comme un "hommage" au yaoi.... Enfin, je me suis décidée lorsqu'une collègue m'a poussé à lire le dît livre pour avoir un second avis.... Bon, je ne m'attendais à rien mais comment dire que ma lecture n'a pas été particulièrement positive ?
Entendons-nous bien : l'histoire dans son ensemble partait plutôt bien. Un gamin battu qui part de chez lui et se retrouve seul et désœuvré et qui en plus se découvre homosexuel, il n'y a pas grande originalité mais il y a de quoi être intéressée (en tout cas pour moi).
Là où j'ai beaucoup moins accroché ça a été dans la forme, le traitement de cette histoire et ce qui est annoncé pour ce roman.

Tout d'abord, l'hommage au yaoi. Alors oui, il y a une relation entre hommes, mais j'ai un peu du mal vraiment voir les codes du yaoi. Oui, bon, ok, ils y sont un peu, mais sans plus. Malheureusement, Sky Muglach a tellement peu développé ses personnages, son univers et son atmosphère que le yaoi m'est complètement passé au dessus de la tête. Alors oui, ce roman rappelle la construction d'un yaoi, et plus précisément, d'un manga. Cependant, ce qui sont des points positifs pour les mangas ne le sont pas forcément pour les romans. Ici, l'auteure a gardé la construction d'un manga qu'elle a retranscrit en roman et non adapté.... et le résultat est, à mon avis, loupé (je suis navrée). L'atmosphère d'un manga est instaurée par son dessin et la psychologie du personnage principale est donnée par les pensées et les répliques de ce dernier. Cependant dans ce roman, évidemment, pas de dessin donc pas d'atmosphère et le lecteur a gagné en prime les pensées de Tokki qui sont, il faut l'avouer, d'aucune utilité si ce n'est d'enfoncer des portes ouvertes ou de ne laisser aucune place à l'imagination du lecteur. Trop expansif, trop indécis, trop contemplatif sur son propre mal-être ... .

J'en viens du coup à la construction du roman. 3 points de vues sont exposés par l'auteure. 3 points de vues signifiés par des mises en pages différentes (2 polices différentes et un texte en gras). J'avoue me pas avoir adhéré à l'alternance des 3 types de narrateur possibles. J'ai trouvé ça déstabilisant au début puis carrément agaçant parce que chaque point de vue reprend des informations données dans le paragraphe précédent. En fait, il faudrait presque à chaque fois sauter les quelques lignes débutant le nouveau paragraphe pour ne pas avoir les redondance ou en avoir moins. De plus, sauf erreur de ma part, ce mode de fonctionnement a eu l'air de perturber l'auteure elle-même (mais pas l'éditeur car il n'a pas l'air de s'en être aperçu) car sur la fin le narrateur a inversé la mise en page des points de vue.
Bref, pour moi ça n'était pas un choix de structure judicieux car avec celle-ci j'ai eu l'impression que les scènes étaient enchaînées sans lien, sans évolution, sans tension.

Ensuite, j'ai également trouvé la rédaction de ce roman quelque peu maladroite, pour ne pas dire affreusement lourde, peu fluide et manquant de maturité. Alors oui, l'auteure est jeune et c'est son premier roman et je serais incapable d'écrire moi-même un roman. Cependant j'ai trouvé à plusieurs reprises les phrases trop longues, le vocabulaire mal choisi, parfois même alambiqué et les tournures de phrases... même combat. L'éditeur aurait peut être dû d'avantage se pencher sur le manuscrit et donner plus (ou en donner tout cours) de conseils à son auteure toute jeune. Par exemple, j'ai un peu eu l'impression d'être prise pour une nouille à chaque dialogue pour que l'auteure mette le nom du personnage qui prend la parole entre parenthèse après les répliques. C'était très agaçant plus qu'utile. En y réfléchissant, peut-être était-ce la version roman d'une bulle ? De même, le style un peu (beaucoup) lourd de l'auteure a rendu le rythme de ce court roman assez lent (trop de monologues intérieur, trop de détails sur les pensées de Tokki, en bref, trop de blabla pour pas grand chose qui serve à l'histoire. Ici, l'auteure s'en serait mieux sorti si l'éditeur l'avait peut-être plus accompagnée, plus guidée.

Je n'ai même pas apprécié les personnages car peu développés sauf Tokki dont les pensées assomment le lecteur avec ses sautes d'humeur, son indécision, sa puérilité, son manque de crédibilité et de cohérence. (Il a été assez chiant en fait le petit, tantôt appelé "gamin", "cadet", "adolescent", ou "jeune adulte".... Mais pourquoi ??) Les personnages vieillissent mais n'évoluent pas ou du moins que durant un très bref instant. Même l'intrigue n'évolue pas.

Enfin, le roman est sensé se passer en Corée .... mais où est-elle passée cette Corée ? Alors oui, il est fait mention une ou deux fois de Séoul et très vaguement, je crois, de l'image de la famille type coréenne mais c'est tout. Pas d'élément culturel, pas de lieux pour situer l'action et l'ancrer en Corée.... Même les noms des personnages n'ont, pour moi, rien de coréen ! (Min et Han seraient plutôt chinois, Kat sonnerait plus américain ou chinoise, voir thaï avec leurs noms européanisés et Tokki serait plutôt japonais). Pas de plats coréens, pas de lieux emblématiques etc... si bien que j'ai plutôt situé ma lecture aux USA (pas vraiment proche culturellement parlant) et ça n'a pas dénoté du tout.

En conclusion, ma lecture sera vite oubliée car je n'ai pas réussi à m'accrocher ni au style de l'auteure, ni aux personnages, si à son univers. J'ai noté une lourdeur de style, des maladresses et des incohérences et illisibilités/confusions.

J'espère cependant que Sky Muglach aura l'occasion de s'améliorer et que j'aurai l'occasion de la lire pour une meilleure expérience !
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Ici, nous rencontrons Tokki, un jeune adolescent d'une quinzaine d'années, qui se prends souvent, tous les jours des coups, son père étant un homme violent (qu'avec lui). Son frère est le préféré de la famille, celui qui a de bonnes notes, des coupes, qui fait différents sports, qui est vu comme le fils parfait. Et sa mère... Elle ne réagit pas vraiment face à la violence de son mari, il y a peut-être une raison, qu'on apprends au fil du récit, mais quand même. Tokki se retrouve donc seul contre tous, et décide de fuir, de fuguer, mais en les prévenant. Ils n'ont pas leur mot à dire, puisqu'un médecin ne voudrait pas que la ville soit au courant qu'il frappe son enfant, n'est-ce pas ? On suit ensuite Tokki dans ses péripéties, ce dernier tombant dans le cercle vicieux de la drogue, grâce à sa voisine de pallier. On le voit devenir accro, à la drogue, à son dealer. On le voit tomber de plus en plus bas, se relever, retomber encore plus bas. C'est un personnage très fort, qui a un certain caractère, enfin, il se le forge au fur et à mesure des années, de sa vie en tant qu'oiseau libre. Ses rencontres l'aident aussi à avancer, ou plutôt à tomber, mais on le voit grandir. Je l'ai trouvé assez égoïste parfois, à la limite du supportable, mais il reste malgré tout un personnage coup de coeur, grâce à sa force.

Il y a aussi Min, le dealer. C'est un jeune homme à peine plus âgé que Tokki, qui fait le gros dur mais qui prends malgré tout Tokki sous son aile, à sa façon. Au tout début, j'ai détesté ce personnage, puisque je l'ai vu comme un gros cliché sur pattes et que je déteste cela. Mais nous apprenons à le connaître au fil de l'histoire, et j'ai l'impression que plus je tournais les pages et plus je l'appréciais. Il a une histoire compliquée, un passé dur, et on comprends pourquoi il est assez froid et distant avec tout le monde. Il a frôlé lui aussi le coup de coeur, mais Tokki reste le premier dans mon coeur. C'est un personnage loin des clichés, je trouve, même si, bon, le caractère... C'est un peu le caractère de tous les dealers dans les films. Il peut être très mignon aussi, et il a tout mon respect pour... quelque chose dont je ne peux pas parler. Il est incroyable et même s'il ne le montre pas, il est attaché à Tokki, et pas comme un frère.

Et puis, il y a Han. Il est décrit comme l'ange gardien sur la quatrième de couverture, mais je n'ai pas accroché à ce personnage. C'est une bonne personne, qui aide Tokki, qui le sort des embrouilles, de ses pensées malsaines aussi, qui l'aide à avancer, mais j'ai eu l'impression qu'il profitait de lui. Enfin, Tokki est du genre profiteur aussi, et puis, c'est un métier (haha il faut lire le livre pour comprendre) mais... quand on est décrit comme un ange, on se doit d'être irréprochable. Il méritait parfois quelques claques aussi, parce qu'il ne voit pas le mal qui peut faire à Tokki, en se faisant passer pour une victime. Tokki étant déjà bien assez mal dans sa peau, dans sa tête. Il reste quand même un personnage bien travaillé, qui peut être attachant, je suppose.

Il y a bien évidemment d'autres personnages, par exemple les parents de Tokki, son frère, sa voisine de pallier, Lydo, mais je vous laisse les découvrir en lisant ce livre.

C'est une histoire très particulière, à ne pas mettre entre toutes les mains. Il y a de la violence, des pensées suicidaires, de la prostitution aussi, du sang... Mais ça reste très beau, je trouve. Ce n'est clairement pas un livre doudou, c'est plutôt un livre dur, mais il y a quand même un certain sentiment d'espoir qui se dégage lorsqu'on referme ce livre. C'est un hommage au Yaoi, mais... Je n'ai jamais lu de Yaoi aussi intense et je me suis vite éloigné de cette idée du Yaoi du coup. Je suis d'accord pour dire qu'il y a tous les codes, mais c'est tellement bien écrit que je me suis détachée de cette idée. Je ne dis pas que les Yaoi sont mal écrit, loin de là, mais je n'en ai jamais lu d'aussi dur, beau, poétique, intense.

La plume de l'auteure est incroyable. J'en suis tombée amoureuse pour être honnête. C'est très poétique, les émotions sont tellement bien décrites que je les ai ressenti, le triangle amoureux, ce que je déteste le plus dans la littérature habituellement, ne m'a pas insupporté puisque je n'ai même pas compris que c'était un triangle amoureux, les relations sont très ambiguës, grâce à son écriture. J'ai tout simplement adoré et je veux lire d'autres ouvrages de l'auteure !

En bref, c'est un livre incroyable, une histoire très originale, qui fait vivre un tas d'émotions, on s'attache rapidement au personnage principal, on aime le détester parfois, j'ai adoré l'engueuler mentalement. La plume de l'auteure est un plus pour le livre, c'est agréable, addictif, je n'avais pas envie de poser ce bouquin, et en même temps, je souhaitais le savourer. Comme je l'ai dis plus haut, ce n'est pas un livre à mettre dans les mains de jeunes adolescents (12-14 ans) mais je le recommande aux autres. Préparez vous à plonger dans quelque chose d'addictif et qu'on ne voit pas souvent, et préparez vous à tomber en amour pour la plume de l'auteure !
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K-love conclut une année de lecture 2017 à moitié appréciée et assez pauvre à cause des nombreux échecs rencontrés. Trop de livres médiocres voire pire n'ont pas su entretenir ma passion bien malgré moi. K-love fait partie de ceux-là... J'avais craqué en rayon pour sa couverture et son genre inhabituel. Lectrice de manga, j'étais tout naturellement intéressée par K-love, "hommage sincère au yaoi" dont la couverture paraissait tout droit sortie de l'un d'entre eux. A l'intérieur de la sur-couverture, on pouvait lire la brève description de l'auteure, son âge et sa photo. Aucun doute, la très jeune Sky Muglach baigne dans la culture asiatique. Et ses clichés. On les rencontre en effet malheureusement rapidement dans le roman et c'est un problème auquel j'ai fait face avec difficulté à chaque détour de page. Les yaoi ne sont pas réputés pour leur richesse scénaristique, la pauvreté de la trame et de la personnalité des héros servant surtout de prétexte à dessiner des scènes de sexe crues et répétitives. K-love contient alors tout ce qu'il faut d'un "bon" yaoi, le trop de scènes érotiques en moins. En effet, Tokki, le personnage principal du roman, est un jeune adolescent battu par son père qui le déteste. Rebelle, il finit par quitter le domicile familial aux allures de famille aisée parfaite et heureuse pour sombrer dans la drogue et la prostitution. A mes yeux, Tokki est un personnage qui manque cruellement de profondeur, comme chacun des protagonistes qui va croiser sa route d'ailleurs, comme la totalité du roman finalement. Plein de rage, indécis, malmené par ses propres sentiments confus et ses rencontres tantôt manipulatrices, tantôt faussement bienveillantes, le jeune homme se plaint, tout au long du roman, comme s'il se complaisait dans son malheur, à travers une narration à la première personne dans certains paragraphes distincts des autres en gras qui ont, eux, une narration standard à la troisième personne. Ceci peut d'ailleurs être compliqué à saisir ou difficilement justifié et on rencontre même parfois des erreurs dans l'alternance de ces mises en page.

Finalement, Tokki est chiant (pardon)... Tokki fait des allers-retours. Tokki ne sait pas ce qu'il veut et nous ballotte de page en page en nous donnant cette impression de vouloir nous faire part de son histoire en tout égocentrisme sans même parvenir à nous entraîner avec lui dans ses aventures. Tokki est tellement lisse à mes yeux que l'action glisse sur lui comme les pages glissent entre nos doigts sans réussir une seule fois à nous captiver. le destin de Tokki se déroule sous nos yeux avec toute la prévisibilité qu'un yaoi traditionnel peut offrir puisque K-love reprend malheureusement brillamment les codes des romances asiatiques homosexuelles. Ils ont pour effet qu'ils s'entassent et deviennent lourds à supporter. J'aime les yaoi qui ne sont pas forcément explicites mais qui vont surtout laisser place aux sentiments et à la timidité des protagonistes à travers un récit intelligent et bien mené. K-love n'a rien de tout ça. Dommage, car les quelques premières lignes laissaient présager quelque chose de qualité, notamment grâce à la jolie écriture qui finit par s'effacer rapidement derrière une succession d'événements répétitifs et inconsistants.

J'accorde ★ ☆ ☆ ☆ ☆ à K-love. Si l'auteure avait vu plus loin que les manga, les groupes et la culture asiatique que les médias et surtout Internet veulent bien nous communiquer, K-love aurait été une fable sociale moderne et enrichissante autour d'un personnage intrigant, un récit de qualité dans un pays qui ne manque pas de passionner. En revanche, toutes les amatrices de yaoi purs sauront prendre plaisir à lire ce yaoi asiatique déguisé en livre sans image.
Lien : https://lirecestboireetmange..
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Les principaux écueils du Yaoi sont des intrigues souvent bâclées et des personnages très superficiels, le but étant d'arriver aux scènes de cul le plus vite possible.

Ici heureusement, l'auteur nous épargne ces mauvais points. Comme dans la plupart des Yaoi, les personnages sont tourmentés et en pleine recherche d'eux-mêmes, on suit leur cheminement de vie et leur évolution psychologique.
Les relations qui se nouent sont plus approfondies et complexes que le simple rapport sexuel dominé-dominant. Même si parfois leurs rapports sont crus, voir violents, tout ne tourne pas autour de ça ce qui permet de donner un réalisme et une spontanéité de la relation qui hélas manque trop souvent dans les Yaoi.

Je ne connais pas la société sud-coréenne suffisamment pour juger de la véracité des points de société qui sont abordés, ni de la pertinence de la critique sous jacente. Cependant cette critique de la performance, du moule de la réussite sociale peut aussi s'appliquer à la société française, ce qui permet de se projeter un peu et de réfléchir, même en étant français!

Pour ce qui est de l'aspect général du livre, je trouve très appréciable cette couverture originale qui rappelle les manga, dont le roman s'inspire et auxquels il rend hommage!!

Le seul point négatif à mon goût: le changement de police entre dialogues et récit. Mais ça ne gâche absolument pas la lecture!

Pour les fans de Yaoi, ou pour celles et ceux qui souhaiterai s'y tenter, c'est donc un roman que je conseille!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Découvrir l'inconnu du monde devait forcément être plus doux que l'ennui de son quotidien. Malgré ses émotions et son caractère affirmé, Tokki avait su garder un visage impassible, un air respectueux, et une mine docile. Il se faisait toujours discret, restant silencieux le plus possible, ne donnant jamais son avis, encore moins le fond de sa pensée.
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Au fond, pourquoi ne pas essayer d'apprendre à aimer plutôt que de prouver au monde que nous pouvons haïr ?
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