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EAN : 9782070298037
272 pages
Gallimard (14/09/1978)
3.5/5   2 notes
Résumé :
bon état d'occasion - broché - -
Voici le troisième et dernier livre des odes. Le grand poète chilien y chante les objets les plus humbles de la vie quotidienne – bicyclette et boîte à thé, camion rouge chargé de tonneaux, coq, dent de cachalot, prune, orange ou citron – comme les thèmes éternels qui obsèdent l'homme : l'âge, les étoiles, la lumière marine, les nuées, les temps à venir...
Dans Odes de tout le monde, il proclame son intention : «Je vend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
un recueil de poèmes assez beau même si j'avoue avoir préféré d'autres oeuvres de Pablo Neruda
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ode à la maison endormie


Nous sommes entrés
dans
la
maison nocturne,
vaste, blanche, entrouverte,
entourée,
comme une île,
par la profondeur des feuillages
et les vagues
claires
de la lune.
Nos souliers dans les escaliers
réveillaient
d'autres pas
anciens,
l'eau en frappant
le lavabo
voulait
dire quelque chose.

À peine
éteintes les lumières,
les draps
s'unirent en palpitant
à nos sommeils.
Tout
avait tournoyé
au centre
de la maison dans les ténèbres
subitement réveillée
par de brutaux
voyageurs.


Alentour
sauterelles,
vaste lune,
ombre,
espace, solitude
pleine d'êtres,
et silence
sonore…

Alors la maison
a éteint ses yeux,
refermé toutes
ses ailes,
et nous avons dormi.
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Ode à la pomme



extrait 1

Pomme, je veux
te célébrer,
en m’emplissant
la bouche
de ton nom
en te mangeant.

Toujours
tu es nouvelle comme rien
ni personne,
toujours
juste bombée
du Paradis :
pleine
et pure
joue émue
de l’aurore !

Qu’ils sont malaisés,
comparés
à toi,
les fruits de la terre,
les raisins cellulaires,
les mangues
ténébreuses,
les osseuses
prunes, les figues
sous-marines :
tu es pure pommée,
pain embaumé,
fromage
de la végétation.
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Ode à la pomme



extrait 2

Quand nous mordons
dans ta ronde innocence
à nouveau
pour un instant
nous sommes
aussi des enfants nouveau-nés :
nous avons quelque chose de la pomme.
Je veux
une abondance
totale, la multiplication
de ta famille,
je veux
une cité,
une république,
un Mississippi de pommes,
et sur ses rives
je veux voir
toute
la population
du monde
unie, réunie,
dans l’acte le plus simple de la terre :
mordre dans une pomme.
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Je ne crois pas à l'âge
Tous les vieux
portent
dans les yeux
un enfant,
et tous les enfants
parfois
nous observent
comme des vieillards profonds.
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A l'amour, à sa boîte
de colombes,
à l'âme et à la bouche
de celle que j'aime
j'ai consacré
chaque mot, chaque
murmure, chaque pays
chaque flambée de mon chant,
car je soutiens
l'amour,
il me soutient
et je mourrai en t'aimant,
mon amour
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Vidéo de Pablo Neruda
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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