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EAN : 9782706709425
448 pages
Salvator (13/09/2012)
4/5   12 notes
Résumé :
Ce nouveau roman de Michael O'Brien, auteur de Père Elijah, offre au lecteur une plongée troublante et puissante au coeur de l'Empire romain des premières décennies du christianisme, faisant défiler magistralement des personnages familiers au lecteur du Nouveau Testament dont il vient renouveler la lecture. Qui sont ces disciples de Yeshua, de doux rêveurs séduits par ce nouveau mythe ou les témoins éclairés d'une réalité qui échappe à l'oeil de la raison ?
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La Rome antique au cours du premier siècle de l'ère chrétienne. le personnage principal, Théophilos, est un médecin grec, féru de philosophie gréco-latine auquel l'auteur attribue le rôle de père adoptif du futur évangéliste Loukas. C'est donc un roman historique très sérieusement documenté, d'un style agréable et soigné, presque entièrement conçu sous la forme d'un journal. Les différentes régions sont habilement évoquées et les échanges respectent la didactique de l'époque avec des rencontres et des portraits bien évoqués. Je classe les romans historiques en plusieurs catégories : il y a les romans « purs » où un personnage, un événement, issus directement de l'étude historienne, sont mis à l'honneur, « enrobés » pour permettre de mieux les appréhender ; les romans d'aventure, où l'histoire est là pour fournir un cadre picaresque à l'intérieur duquel se développe l'intrigue (dixit ce cher Alexandre Dumas : « Il est permis de violer l'histoire, à condition de lui faire un enfant ») ; les récits dont la valeur historique n'est qu'un prétexte pour permettre à l'auteur d'exposer ses idées, ses convictions ou ses états d'âme, parfois ses critiques reportées du monde contemporain ; enfin, de ces romans incroyables dont la symbiose avec l'époque est telle qu'en faisant oublier l'idée de fiction, elle permet de s'immerger totalement dans l'époque concernée, mieux que ne pourrait le faire une savante analyse (et les ouvrages qui m'ont le plus transportée dans ce genre sont ceux de Zoé Oldenbourg). Bien sûr, certains romans peuvent relever de plusieurs de ces catégories et je dirais que Théophilos a presque atteint la dernière catégorie tant son auteur se révèle fasciné par ce début du christianisme, alors qu'en fait, il serait plutôt adepte de l'avant-dernière car tout, dès le début, amène à la conversion finale du personnage principal. Ce long cheminement vers la foi, avec ces oppositions de la logique latine, n'est là que pour mieux expliquer le bonheur qu'il peut y avoir à y renoncer et on sent que c'est la conviction profonde de l'auteur. Sur ce sujet, j'ai préféré les ouvrages de Mika Waltari, mais Théophilos est un bel ouvrage, à conseiller à ceux qui s'intéressent aux balbutiements du christianisme et à la destiné des premiers convertis.
Merci à Babelio, dans le cadre de Masse critique, et aux éditions Salvator pour m'avoir procuré ce roman : il y a quelque chose de magique de recevoir un livre, comme ça... dans son courrier.
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Une lecture faite dans le cadre de l'Opération Masse critique (merci à Babelio et aux éditions Salvator), dans un genre dont je ne suis pas coutumière et sans doute un peu éloignée.

Ecrit par un auteur chrétien et publié par un éditeur dont la «mission est donc de faire connaître en quoi la Révélation de Dieu dans notre histoire change radicalement le goût et la finalité de la vie entière », ce roman historique raconte l'histoire de Théophilos, dédicataire de l'Evangile de Saint-Luc. L' auteur imagine que Théophilos est le père adoptif de Luc, médecin en Crète, nourri à la philosophie gréco-romaine, féru de raison, et confronté à la conversion de son fils à une religion qui ne s'appelle pas encore le christianisme.

Le livre se divise en trois parties, assez radicalement différentes. La première, qui m'a beaucoup plu, est le portrait assez réussi d'un médecin humaniste de l'Antiquité, généreux, ouvert, adorant sa famille, qui s'interroge dans un journal intime sur la personnalité de son fils adoptif et cherche à comprendre le pourquoi de son adhésion à un culte étrange. le personnage aimant, cultivé, attentif est extrêmement attachant et crédible, j'ai particulièrement apprécié son rapport au vieillissement. le lecteur francophone ne peut manquer, à mon avis, de faire le rapprochement avec les Mémoires d'Hadrien. Même si l'auteur n'a pas la profonde érudition et l'élégance d'écriture de Marguerite Yourcenar, les deux personnages sont assez proches, dans le temps et dans les références.

Dans la seconde partie, Théophilos rejoint son fils en Palestine, et part sur les traces de Jésus, pour apprécier par lui-même la véracité des témoignages sur la vie du Christ, en s'appuyant sur la raison. le ton devient alors très différent, on quitte l'intimité d'un homme pour une réécriture de certains passages des évangiles, du point de vue de quelques témoins. Quelques portraits sont très réussis, l'auteur parvient sans mal à recréer l'ambiance de l'époque, mais dans l'ensemble, il m'a semblé que le texte n'ajoutait rien à des épisodes déjà très connus... Par contre, la sincérité et la conviction de l'auteur sont tout à fait perceptibles, et fort sympathiques, mais elles discréditent quelque peu le discours de Théophilos, qui, lui, refuse d'adhérer à quelque chose qui est du domaine de la foi...

La dernière partie, dans laquelle Théophilos se convertit suite à des rêves plus ou moins miraculeux m'est restée étrangère, je ne suis pas sûre d'avoir saisi la portée de toutes les idées évoquées... Sans doute faut-il être croyant pour réellement comprendre.

Bref, un roman à recommander aux croyants qui veulent comprendre l'époque des premiers chrétiens, et aux non-croyants qui cherchent une approche facile du « mystère de la foi ». Quoique ce livre soit assez dense !
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Théophilos, sage médecin crétois s'inquiète pour celui qu'il a élevé comme un fils, son bien-aimé Loukas. le jeune-homme voyage à travers le monde, il a mis en réserve son métier de médecin et s'intéresse à la vie d'un certain Yeshoua dont il a entrepris d'écrire l'histoire.
Le vieil homme voit d'un mauvais oeil, l'attachement de Loukas à cette nouvelle secte.
Il entreprend un voyage pour le retrouver et enquête à son tour sur ce Yeshouas en interrogeant ceux qui l'ont connu et cotoyé.

La première partie, un peu longue (j'ai été tentée d'abandonner) pose le "paysage", l'empire romain, la vie dans les terres conquises, ce que c'est d'être un letttré en ces temps reculés et pose la sagesse et la justesse de raisonnement du narrateur, Théophilos, les pré-requis pour que les recherches de celui-ci soient prises au sérieux.
Une deuxième partie, plus rapide et très intéressante, avec sa galerie de personnages pittoresques et de témoignages.
De la fin je ne dirai rien....

Instructif et bigrement intéressant!
Ne pas se laisser décourager par la première partie.
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J'ai aimé :
1- la dimension historique : autour de l'an 63 après JC, plongée dans cette Méditerranée bouillonnante (Grèce, Proche-Orient...) de manière crédible. "On y est"...
2- la dimension religieuse : un regard sur les premières communautés chrétiennes - leur mode de vie et d'organisation, le vécu et la foi de ces personnes. Une liberté face aux discrétions du Nouveau Testament : l'auteur se permet d'inventer autour de figures rencontrées dans l'Ecriture. J'ai trouvé ça fabuleux de plonger dans la manière dont il se les représente.
3- la dimension spirituelle : ce livre m'a permis un cheminement intérieur autour des premiers chrétiens. J'avais l'impression de les fréquenter et cela m'a porté. Même les suggestions faites sur la jeunesse de Jésus m'ont parlé -voire ému-, sans me choquer.
4- la dimension philosophique avec un questionnement sur le monde de l'époque, ses tensions politiques (rapports entre Israël et Rome...) et, en filigrane, sur notre monde (la place de la raison, son lien avec la foi, le désespoir, l'engagement...).
5- la dimension narrative : l'histoire est bien menée (rebondissements...), les personnages sont attachants.

Je n'ai pas aimé:
- Parfois cela m'a semblé léger ou incorrect au niveau historique ou théologique, bien que je n'aie pas les compétences pour juger (ex: ils parlent de la Trinité en 63).
- Une vision des 1ers Chrétiens parfois un peu hiératique.
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Résumé : alors on suit Théophilos auquel Luc adresse son évangile ainsi que le récit qu'il fait des Actes des apôtres.
Théophilos médecin grec très éduqué écrit un journal pour savoir si yeshua que certaines personnes affirment qu'il a ressuscité et qui vous le comprendrez autre que Jésus de Nazareth.
Loukas autrement dit Luc retrace le début du christianisme.
Théophile os en grec bien éduqué a du mal à croire à cette histoire mais il le fait pour Loukas son neveu mais qu'il a élevé et qu'il aime un comme un fils.
J'ai beaucoup aimé et c'est beaucoup sur la réflexion c'est très intelligent l'an 65 en même temps c'est très posé très bien mené.

Je m'y connais pas assez en religion donc je vais pas m'attarder sur le sujet et l'auteur lui-même dit que tout n'est pas réel, c'est aussi romancé.
Pour résumer j'ai bien aimé c'était pas un livre que j'ai demandé c'est une erreur de recyclivre mais il est très bon très bien écrit les personnages sont vraiment éduqué intéressant je recommande.
Pour la fin par contre je suis dubitatif quelqu'un comme Théophilos je le vois mal se diriger comme ça dans cette direction, après l'auteur est très porté sur la religion ce qui explique cela.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Alexandrie m'a appris qu'un homme peut passer une vie entière dans des bibliothèques et des écoles à ne faire qu'effleurer la surface du savoir qu'elles renferment.
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