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EAN : 9782264070869
480 pages
10-18 (19/10/2017)
3.49/5   35 notes
Résumé :
L’hiver 1951 est le plus rude que Boston ait jamais connu. Un an après le braquage de la Brinks, des stalactites de glace se forment sur les escaliers de secours de Scollay Square et des clochards sont couchés sur des bancs du Boston Common. Et, à Dorchester, où une grande plaque de verglas s’étend dans la baie, le corps nu d’une femme est retrouvé ; la dernière victime suspectée d’un serial killer surnommé le Boucher de Boston.
À l'image de leur ville envah... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est noir, très noir ; il y fait froid, très froid ; et les personnages sont paumés, bien paumés. Mais qu'est-ce que c'est bon !

Les morsures du froid est une superbe plongée dans le Boston de l'après-guerre, où les alliances politico-mafieuses règnent en maître sur la ville pour s'en partager la lucrative rénovation, quitte à laisser sur le côté des tas de pauvres gens, sans le sou, alcooliques, drogués, qui n'ont souvent d'autre espoir que de trouver dans la journée les quelques cents nécessaires pour se nourrir, les quelques dollars nécessaires pour leur dose quotidienne. Et quitte à trucider - avec la manière SVP - toute personne ayant en tête d'entraver ces projets. Notamment les femmes quand elles décident de ne plus se taire...

Les meurtres se succèdent, rapidement attribués au Boucher de Boston. Mais Cal O'Brien et son pote d'enfance Dante Cooper, touchés de près par l'un d'entre eux, n'en croient rien et se lancent dans leur propre enquête dans une ville qu'ils connaissent si bien à tel point qu'ils ne la reconnaissent parfois plus. Et jusqu'au moment où ils décident de ne plus être passifs...

Thomas O'Malley - un aristochat bien sombre - et Douglas Graham Purdy réussissent bien plus qu'un bon polar très noir : ils nous livrent au passage deux superbes portraits et un beau cri d'amour.

Les portraits sont ceux de Cal et de Dante, personnages appelés à devenir récurrents dans les prochains opus des auteurs. Potes d'enfance, ayant grandi dans le même quartier populaire, leurs trajectoires ont dévié lors de la guerre, l'un partant combattre en Europe pour en revenir effroyablement marqué, l'autre pas. Mais même sans guerre, son infernale plongée dans la drogue le marquera de séquelles similaires, bien que différentes. Leur seul moyen de ne pas sombrer réside dans leur amitié, indéfectible. C'est bien décrit, parfois profond et ils deviennent rapidement attachants.

Le cri d'amour est adressé à Boston, une ville qu'on rêve de visiter après une telle lecture. Boston, le personnage principal des Morsures du froid, que tout le monde veut s'accaparer, mais qui ne se donne pas aussi facilement que les filles de ses trottoirs. Boston, congélo de l'Amérique, qui se chauffe à l'âme de ses vrais habitants, de ceux qui la servent avant de s'en servir.

Vivement la suite !
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RESUME:
L'hiver 1951 est le plus rude que Boston ait jamais connu. Et, à Dorchester, où une grande plaque de verglas s'étend dans la baie, le corps nu d'une femme est retrouvé ; la dernière victime suspectée d'un serial killer surnommé le Boucher de Boston.
Deux amis d'enfance, Cal O'Brien et Dante Cooper, luttent pour oublier les fantômes du passé. Cal, ancien soldat, essaie de faire marcher sa nouvelle entreprise de sécurité sans sombrer dans l'alcoolisme qui lui a coûté son poste dans la police. Dante, lui, est un héroïnomane qui tente désespérément de rester clean. Lorsqu'ils apprennent que le cadavre découvert n'est autre que la soeur de la défunte femme de Dante, ils comprennent qu'il est temps de faire quelque chose de bien, pour une fois dans leur vie.
Les deux hommes se lancent alors à la recherche du tueur, se frayant un passage dans le monde sombre des chefs mafieux jusqu'aux coulisses du pouvoir.

Ce livre nous plonge au coeur d'un Boston gangrené par la pauvreté, les magouilles mafieuses, et les règlements de compte où même la police évite de trop chercher.
Au milieu de tout ce noir, et dans un froid qui paralyse les êtres et les choses, Cal et Dante n'ont plus rien à perdre et les deux auteurs, Thomas O' Malley et Douglas Graham Purdy, savent admirablement nous les rendre attachants, justement parce qu'ils sont tous les deux désespérés.

L"ambiance est sombre, glauque, le présent peu enviable et l'avenir incertain. Malgré cela, brille une petite lumière d'espoir parmi tous ces êtres à la dérive, justement parce qu'ils s'accrochent, ils luttent envers et contre tout.

Une atmosphère glaçante pour ce premier roman qui est le début d'une série. Et je suis curieuse de connaitre la suite.
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Nous sommes à Boston pendant le particulièrement rude hiver de 1951. Il fait un froid de loup et un prédateur rôde depuis quelques temps dans les rues, laissant dans son sillage quelques cadavres de femmes. La police et la presse, en manque d'imagination, l'ont appelé le Boucher. Un matin de février, c'est le corps mutilé de Sheila Anderson qui est retrouvé dans le port de Norfolk, à Dorchester. Sheila, fille légère, attiré par la lumière, les clubs de jazz et les hommes aisés, n'est pas vraiment une priorité pour la police de Boston, pas plus d'ailleurs que les autres femmes trucidées. C'est donc Dante Cooper, le beau-frère de Sheila, ancien pianiste de jazz et héroïnomane, et son ami d'enfance Cal O'Brien, ancien flic et soldat revenu d'Europe avec de sérieux traumatismes et un goût un peu trop affirmé pour la bouteille, qui vont se lancer à la recherche de l'assassin de la jeune femme. Ce faisant, ils vont toutefois perturber le fragile équilibre de South Boston, des gangs irlandais qui s'y font la guerre et des politiciens qui s'y agitent avec l'espoir d'accéder au pouvoir et de s'enrichir au passage.
Dit comme ça, on a évidemment l'impression d'avoir déjà lu mille fois cette histoire. Et de fait O'Malley et Purdy ne cherchent pas à s'affranchir des archétypes du genre. Tout y est : héros fatigués au bord de la rupture à la recherche d'une impossible rédemption, policiers incompétents quand ils ne sont pas pourris, gangsters psychopathes, politiciens corrompus et femmes divisées entre celles qui subissent la violence des hommes et celles qui essaient de garder la tête hors de l'eau et de d'y maintenir vaille que vaille celles de leurs frères ou compagnons.
Mais là où O'Malley et Purdy sont forts, c'est que non seulement ils utilisent tout cela extrêmement bien mais qu'en plus ils incarnent avec une grande force le Boston ouvrier et ses bas-fonds, ses clubs plus ou moins miteux et les réseaux politiques et criminels qui s'y forment, le tout dans une atmosphère glaciale et crasseuse particulièrement bien rendue. C'est cette manière de rendre réaliste ce portrait du Boston des années 1950 qui donne au roman une solide assise sur laquelle vient se greffer la chair de personnages certes archétypaux mais bien campés. Si on y ajoute quelques scènes d'anthologie et un final dans la grande tradition des règlements de comptes aussi violents que définitifs, on a là un excellent polar qui annonce une belle série.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Tout d'abord merci aux éditions du Masque de m'avoir fait découvrir ce roman. Boston, hiver 1951. Une vague de froid paralyse la ville. Cal, d'origine irlandaise, revenu blessé des champs de bataille européens, et ancien flic devenu alcoolique, mène une enquête sur la mort de la belle-soeur de son ami d'enfance Dante, ancien pianiste de talent mais qui a basculé dans la drogue depuis qu'il a perdu l'usage d'une de ses mains. Tout semble désigner un tueur en série qui sévit cette année-là à Boston, mais Cal et Dante subodorent que les choses sont un peu plus compliquées et les deux amis soupçonnent le milieu du crime sur lequel règne Blackie Foley, avec lequel ils ont grandi dans le Westend de Boston, d'être mêlé au meurtre de Sheila. . Ce roman, grâce notamment à une écriture précise et suggestive, nous transporte véritablement dans le Boston de l'époque , en proie donc à une vague de froid, à un meurtrier en série, mais aussi à des spéculations immobilières douteuses. L'atmosphère est glaçante à souhait. le duo formé par les deux personnages masculins enquêteurs fonctionne très bien, ils sont touchants tant leurs blessures passées et présentes les affranchit de toute prudence et de toute retenue. Mais que cela est noir.....notamment pour les personnages féminins. Seule surnage dans un monde sans espoir l'amitié entre Dante et Cal, indéfectible.
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Lecture pas forcément facile que celle de ce roman. Il s'agit de la première enquête qui réunit ce nouveau duo, et pourtant, à sa lecture, j'ai cru qu'il existait un tome précédent tant il est fait référence au passé des deux enquêteurs. Je ne suis même pas sure que le terme « enquêteur » convienne. Cole, ancien soldat qui ne s'est jamais réellement remis de ce qu'il a vécu pendant la guerre, dirige une société de sécurité qui vivote, sa femme est infirmière et souhaite qu'il change de vie, de lieu de vie aussi. Dante est son meilleur ami, il est accro à l'héroïne, comme l'était sa femme, morte un an plus tôt d'une surdose. Et aujourd'hui, c'est Sheila, la jeune soeur de sa femme, qui a été assassinée. Elle n'est pas la seule femme qui a été tuée avec ce mode opératoire, et la police peine à trouver le tueur. le fait que ce soit des prostituées qui disparaissent les uns après les autres expliquent aussi la lenteur de l'enquête. Et le temps ! L'hiver est rude, très rude à Boston. Dante et Cole sont des anti-héros, qui cherchent à savoir ce qui est vraiment arrivé à Sheila.
Sauf que… Dante n'avait pas vu sa belle-soeur depuis un an. Elle et Margo avaient été abandonnées par leur mère, et leur enfance très difficile avait fait d'elles les femmes qu'elles étaient devenues. Ce qu'il découvre sur Sheila est glauque, très glauque. D'ailleurs « glauque » est vraiment l'adjectif qui peut caractériser le livre tout entier, tant nous découvrons des personnes que l'on n'a pas l'habitude de croiser (prostituées, drogués, prostituées se droguant, clients en recherche de drogue…) et tant la violence est omniprésente. Bagarres, fusillades, tortures…rien ne nous est épargné, Dante et Cole sont plusieurs mis en fâcheuses postures, quand ils ne se retrouvent pas très grièvement blessés, que ce soit au physique ou au moral.
Ce n'est pas que la lecture est éprouvante, c'est qu'elle n'est pas franchement agréable. Je suis allée au bout du livre, parce que je voulais savoir, après toutes ses épreuves, ce qu'il allait advenir de Dante, de Cole, et du peu de proches qui leur restaient. Il existe un second tome, qui se déroule trois ans plus tard, je ne suis pas certaine d'avoir envie de le lire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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critiques presse (1)
Lexpress
26 décembre 2016
C'est infernalement bon.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Alors, d'une voix larmoyante, pareille à celle qui s'élèverait d'un vieux disque rayé, il lui répéta encore et encore combien il l'aimait, jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus en lui que le désir de la réchauffer, de la serrer contre lui - si fort que, même s'il prononçait les mots dans un chuchotement à peine audible, elle pouvait entendre qu'il l'avait toujours aimée et qu'il l'aimerait toujours.
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Oh ! arrête, Cal. Laisse tomber. C'est ce que tu apprends quand tu te lances dans la politique : pardonne, mais n'oublie jamais. Les ennemis que tu te fais aujourd'hui seront peut-être tes amis de demain.
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Si Cal avait le visage marqué par le froid et l'alcool, il y avait toujours quelque chose de juvénile et d'insolent dans son attitude, comme à l'époque où, avant la guerre, il boxait à la Barthouse de L Street. Dante, en revanche, faisait peur à voir. les joues mangées par une barbe naissante, en tenue élimée d'un noir passé, il aurait pu figurer sur une publicité pour une soupe populaire communiste : Dante le prolétaire, silhouette taillée dans l'étoffe d'une nuit sans lune....
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Foley, qui marchait entre Cal et Dante, percevait sur eux l'odeur de leur ancien quartier : tabac froid, bière et Whiskey, pomme de terre et chou, bonbons à la réglisse achetés au bazar, essence et musc bas de gamme, vendu en bidons métalliques comme de l'huile....Autant de senteurs typiques de Dorchester Avenue.
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Il apercut les deux hommes de loin: deux silhouettes noires qui se découpaient sur fond de champ enneigé et de ciel couleur de pierre mouillée, dans lequel les nuages poussés par le vent s' effilochaient en un mouvement fluide.
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