L'auteur explore la relation entre le monde aquatique et le monde humain, dans un style que j'ai trouvé opaque et suffocant.
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Trois chemins séparés d’un étonnant pèlerinage aux sources où l’auteure se met en quête de la relation sensible que nous entretenons avec l’eau. Celle qui s’échappe, qui déborde. Celle qui stagne, s’épaissit. La douce, la salée, la saumâtre. Une eau qui charrie notre mémoire, nos espoirs, nos doutes. Et où l’on s’engloutit.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Une magnifique enquête romanesque sur le paysage des eaux qui raconte l'amitié hors norme de deux hommes que tout sépare, car issus de milieux sociaux complètement opposés.
Lire la critique sur le site : Culturebox
D’une écriture opaque et suffocante, ce dernier opus de la Trilogie des rives explore la relation entre les mondes aquatique et humain.
Lire la critique sur le site : Telerama
Alphonse est venu tous les jours, et la dernière semaine plusieurs fois par jour, surveiller ses repères.
Apparus peu à peu dans le paysage intérieur de la Caspienne, des anses de plus en plus nombreuses, des bandes de terre émergentes, d’abord îles ou presqu’îles puis plages, des langues mouillées, des vasières s’épaississant, des dénivelés découverts : tout ce que cache l’eau et qu’il connaît par cœur, retrouvé chaque année.
"Les étangs, si grands qu'ils ne semblaient pas pouvoir être contenus dans les forêts les enveloppant d'obscurité, ces étangs aux rives desquels tous les chemins butaient, ruinaient l'allant de quiconque se perdait. Rien ne permettait de comprendre si les arbres bordaient les eaux, s'alanguissant comme des clairières ternies, ou si c'était l'inverse, si c'étaient les eaux, qui entouraient et embrunissaient les vastes forêts, déjà si sombres."
Tout ce qui était caché semblait ne pouvoir échapper aux observations paysannes. Et les secrets des grandes familles étaient les mieux partagés. Seul les membres de ces familles eux-mêmes semblaient les ignorer.
Tout le monde collectionne des traces : journaux de bords, journaux intimes, cahiers de souvenirs, classeurs administratifs, album photos. Pour tous, c'est un moyen de conjurer la mort, l'oubli.
Emmanuelle Salasc - Ni de lait ni de laine - éditions P.O.L
Où Emmanuelle Salasc - qui s'est appelée Emmanuelle Pagano - tente de dire de quoi et comment est composé son recueil de nouvelles "Ni de lait ni de laine" et où il est notamment question de l'écriture de textes courts, du je et du nous, du il et du elle, de familles dysfonctionnelles et d'autobiographie, d'identification aux personnages et de non fiction, de la parution en "formatpoche de '"Nouons nous", -et où Emmanuelle Salasc lit la nouvelle "A trottinette"-, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "Ni de lait ni de laine", à Paris le 17 avril 2024
"La famille, tout le monde en a une, même ceux qui n'en ont pas, même ceux qui en ont plusieurs.
La famille, c'est l'endroit au monde où on est le plus aimé, le plus haï, le plus protégé, le plus violenté, le plus soutenu, le plus abandonné, le plus nié, le plus encouragé, le plus cajolé, le plus admiré, le plus dénigré, le plus compris, le plus incompris. La famille est un superlatif. On y est seul, on y est nombreux."
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