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Cécile Arnaud (Traducteur)
EAN : 9791037110862
240 pages
La Table ronde (04/01/2024)
3.74/5   19 notes
Résumé :
En 1973, Michael Miller, jeune diplomate timide, se retrouve en poste à Saigon alors que les États-Unis s'apprêtent à quitter le Viêt Nam. Travaillant comme gratte-papier dans une des multiples agences de renseignement présentes dans une ville sur le point de tomber aux mains du Viêt-cong, il donne l'impression d'évoluer dans une dimension parallèle, loin de la panique et de la violence ambiantes, jusqu'au moment où Ignatius Donovan le recrute officieusement pour le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Quand j'ai vu le nom de David Park dans la liste de la Masse Critique de Janvier, je n'ai pas hésité à cocher son livre, tant j'ai aimé son premier roman traduit en français : Voyage en territoire inconnu.
Et je remercie Babelio et les éditions La Table Ronde pour cet envoi.

À lire le résumé, les deux livres semblent assez éloignés. Pays, histoire, cadre, lieux, contexte, tout est différent. Et pourtant, les deux hommes, héros de chacun des romans, presque seuls même si leurs situations ne sont pas identiques, se rejoignent. Tous deux revisitent le passé, tous deux culpabilisent, tous deux pensent qu'ils doivent expier. Trouveront-ils la rédemption ? Je vous laisse découvrir la prose magnifique de l'auteur pour avoir la réponse.

Michael Miller est en poste à Saïgon en 1973. C'est le début de la fin pour les Américains. Simple gratte-papier dans une agence de renseignement, il est recruté par la CIA et va devoir accomplir certains actes qui le marqueront. Quarante ans plus tard, remis en contact mystérieusement avec celui qui l'avait recruté, Donovan, il va replonger dans ce passé et tenter d'en extraire la vérité, avant une ultime rencontre qui espère-t-il lui apportera les réponses qui lui manquent.
Un sujet, résumé ainsi, qui ne semble pas très original, mais dont la lecture m'a envoutée.

Envoutée d'abord par l'écriture splendide de David Park, toute aussi capable de faire jaillir des images sous mes yeux par ses descriptions de paysages du désert, des derniers jours de Saïgon avant le départ des américains, que d'analyser avec finesse les états d'âme de son personnage principal. Une écriture qui sait rester sobre, pas de violence exagérée, qui de mélancolique devient de plus en plus désenchantée au cours du roman. David Park ne cache pas ses sentiments vis-à-vis d'un certain occupant de la Maison Blanche.

Envoutée par les personnages, et d'abord ce Michaël, jeune gratte-papier sans beaucoup d'expérience, marqué par son éducation religieuse, pour qui le bien et le mal sont des valeurs importantes, pour qui rectitude n'est pas qu'un mot, qui va se retrouver dans cet endroit unique qu'a été Saïgon dans les derniers mois de l'occupation américaine. Il va être confronté à des situations difficiles à vivre, il subit beaucoup, se convainc qu'il n'a pas le choix, mais va aussi participer à certaines actions qu'il juge répréhensibles. Il erre dans cet environnement, très seul, malgré un ami par défaut, malgré la sympathie de quelques vietnamiens qui seront lâchement abandonnés au moment du départ, malgré la belle Tuyen qu'il n'oubliera jamais.
Si j'ai aimé ce jeune Michaël, j'ai encore plus apprécié celui qu'il est devenu quarante ans plus tard, après une belle carrière au Foreign Office et un mariage heureux mais malheureusement écourté. Il est à nouveau seul et un DVD reçu de son ancien ami au Vietnam le pousse à re replonger dans ses souvenirs et à partir dans le désert mexicain, pour peut-être obtenir certaines vérités. Il a vieilli, il a appris beaucoup de choses, il a bien vécu, mais il n'a pas tellement changé. Il est toujours celui qui se comporte bien, celui dont les valeurs sont importantes. Il ne croit plus, mais les notions de bien de de mal sont toujours aussi importantes. Et il va plus évoluer pendant ces deux jours de voyage que dans sa vie entière.

Envoutée aussi par la richesse des références qui se mêlent harmonieusement au récit. La référence biblique présente dès le titre, cette terre promise ce Canaan, cette terre où Moïse envoie ses espions, deux seulement étaient bons, lesquels sont-ils aujourd'hui ?
Et puis les références nombreuses à la littérature, et entre autres, au colonel Kurtz de Joseph Conrad, dont la relation avec Marlow rappelle celle qui s'établit entre Michaël et Donovan ; et celles qui reviennent par-ci, par-là, Michaël ayant gardé de son enfance dans les grandes plaines le goût de la lecture, seul moyen pour lui à cette époque d'échapper à cet horizon si large physiquement et pourtant si limité.

Un roman fascinant, une analyse très poussée et d'une grande justesse du caractère de cet homme, de l'évolution qui va se produire en lui, une réflexion passionnante sur ce qui nous façonne dans l'enfance et comment cela influe sur nos actes toute notre vie, un regard très juste sur le rôle de l'État et les mensonges qui y sont trop souvent attachés.
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En découvrant un DVD envoyé par un ami qu'il n'a pas revu depuis quarante ans, Michael Miller pressent qu'il n'en a tout pas tout à fait terminé avec les sombres parfums de Saïgon, et qu'il est encore temps de lever le voile sur le mystère tragique qui le tourmente depuis la fin de la guerre du Vietnam.

Veuf et retraité, le narrateur a quitté Londres et vit seul dans la grande demeure au bord de l'Atlantique dont rêvait sa défunte femme. Cet enfant d'une bourgade des grandes plaines, jeune diplomate timide et cultivé, se retrouve en poste à Saïgon en 1973, au moment où les États-Unis s'apprêtent à quitter le Vietnam. Simple gratte-papier dans une agence de renseignement, il ne se doute pas encore qu'il vit les dernières heures de la présence américaine dans une ville sur le point de tomber aux mains du Viêt-cong.

Sa vie bascule lorsqu'il est recruté officieusement par Ignatus Donovan, un agent de la CIA. le narrateur a grandi chez les presbytériens pour qui la rectitude morale n'est pas un vain mot. Frais diplômé de l'université, féru de littérature, il va découvrir l'odieuse réalité du conflit finissant. Propagande éhontée qui prétend qu'une victoire américaine est toujours possible, massacres de civils vietnamiens commis par une armée qui a perdu ses repères, torture cruelle d'un agent Viêt-cong, rien ne sera épargné au jeune homme.

Si Ignatus Donovan n'est pas tout à fait le colonel Kurtz, il conduira pourtant Michael Millerau coeur des ténèbres. L'agent d'origine irlandaise est un loup solitaire qui a tissé sa toile à Saïgon, et tente de dissiper le nuage de mensonges que répand l'ambassade américaine. C'est aussi un homme au bord de la rupture qui est prêt à tout pour faire connaître l'imminence de la défaite à Washington.

Michael accompagne fréquemment « Iggy » à la Porte Bleue, un restaurant tenu par un couple d'informateurs vietnamiens. Il y découvre la jeune Tuyen, une beauté surgie au creux de la nuit, une rencontre qui le hante encore quarante ans plus tard, lorsqu'il comprend que le passé l'a rattrapé, et qu'une ultime mission au service de Donovan l'attend dans le désert mexicain.

---

« Douze espions sont partis en Canaan
Dix étaient méchants et deux étaient bons
Les uns ont vu se dresser des géants
Et des grappes de raisin tomber des sarments
D'autres ont vu Dieu partout présent
Dix étaient méchants et deux étaient bons »

C'est par cette chanson issue des souvenirs de l'enfance presbytérienne de Michael que débute le roman. Une chanson qui fait référence au Livre des Nombres où Moïse envoie douze espions pour explorer le pays de Canaan. Seuls Caleb et Josué assureront au prophète que la conquête de la terre promise aux Israélites par l'Éternel est envisageable.

Une chanson qui apparaît a posteriori comme une parabole ironique du roman de David Park où Michael Miller forme avec Ignatus Dovonan un couple improbable d'espions tentant de faire admettre le caractère inéluctable d'une défaite américaine.

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« Un espion en Canaan » est un roman doux-amer, qui déchire le voile de l'hypocrisie de la guerre du Vietnam finissante à travers le regard d'un jeune homme pétri de certitudes morales, emporté dans le jeu de dupes que mène son mentor tourmenté.

« J'ai essayé de me dédouaner en invoquant cette clause de sortie vieille comme le monde - j'agissais pour le bien commun. Je sais à présent que c'est le concept le plus vague et malléable qui soit, et qu'il nous autorise souvent à agir en présence de vérités plus précises quoique désagréables. »

Le roman de Joseph Park rend hommage à Joseph Conrad en abordant l'impossible quête de rédemption de son héros désenchanté qui se retourne sur son passé trouble, avant d'affronter le dernier acte d'une vie marquée au fer rouge par ces quelques mois passés dans les dédales obscurs de Saïgon.

Le récit introspectif de Michael Miller examine sans concessions les mensonges et les faux-semblants inhérents à la mission qui lui a été confiée auprès d'un agent de la CIA sans scrupules. Il nous propose surtout un regard d'une acuité saisissante sur la fin peu glorieuse de la présence américaine dans ce lieu de perdition qui portait le nom de Saïgon.

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De tout temps, les Etats-Unis ont eu une politique hégémonique, égrenant espions et services de renseignements aux quatre-coins du monde, principalement dans les pays en conflit afin d'analyser et pouvoir tirer partie de la situation.
Mickaël (Mickey) Miller, le héros du livre de David Park dans un espion en Canaan, passe son enfance américaine avec sa famille dans les Grandes Plaines (partie médiane du pays), de souche irlandaise il a une éducation presbytérienne très stricte et un attrait pour la littérature française.
De sa jeunesse, il se rappelle cette chanson récitée lors d'une cérémonie religieuse du dimanche :
Douze espions sont partis en Canaan*
Dix étaient méchants et deux étaient bons
Les Uns ont vu se dresser des géants
Et des grains de raisin tomber des sarments
D'autres ont vu Dieu partout présent
Dix étaient méchants et deux étaient bon
*Terre promise, située le long de la rive orientale de la Méditerranée
Sans aucun doute, il veut être l'un des deux bons. Rien, pourtant, ne prédestinait Mickey à devenir espion, hormis peut-être le fait qu'il soit polyglotte. En 1973, il se retrouve en poste dans un Saïgon en ébullition juste avant le repli des américains.
Petit intermède historique : la fin de la guerre d'Indochine, opposant l'Union française au Viet Minh (soutenu par le bloc de l'est communiste), se ponctue par la défaite de Diên Biên Phu (1954) et la partition du territoire vietnamien en deux états la république démocratique du Vietnam (Nord Vietnam soutenue par la Chine et les Soviétiques) et le Sud Vietnam. S'en suit une situation insurrectionnelle latente au Sud Vietnam poussant les Etats-Unis à créer un groupe de conseillers et d'envoyer des troupes militaires pour gérer la situation et voir son évolution. le Nord Vietnam engage des manoeuvres pour réunifier le pays et s'appuie sur le FNL (Front de libération du Sud Vietnam également appelé Viêt-Cong).
Le Saïgon, capitale du Sud Vietnam (aujourd'hui Ho Chi Minh Ville), de notre héros en cette année 1973 se trouve, donc, particulièrement agité. Mickey est un rouage de second ordre, il reçoit des documents de diverses sources, les analyse et les transmet aux autorités compétentes. Il fait la connaissance de Corley Rodgers sorte d'écrivain propagandiste louant les bienfaits de la présence américaine, arrivé deux ans auparavant, présence qui le rassure. Et bientôt, il est recruté par Ignatius Donovan, analyste sénior pour la C.I.A. d'origine irlandaise comme Mickey. Lors d'une de ses missions, il fait la connaissance d'une famille de collaborateurs Vien et Quyen tenanciers d'un restaurant et de Tuyen, leur fille, qui ne laisse pas indifférent Mickey.
Le temps passe à diverses petites missions, mais la panique et la violence montent. Il faut évacuer Saïgon, c'est un peu chacun pour soi, les documents sont brûlés, des avions, des hélicoptères sont affrétés pour exfiltrer les ressortissants américains mais rien n'est prévu pour les locaux qui se sont ralliés à leur cause.
Quarante ans plus tard, nous retrouvons Mickey dans sa vaste maison sur la côte ouest des Etats-Unis. Recontacté par Corley, Mickey sera poussé à retrouver Ignatius reclus dans un ranch du désert de Sonora à la frontière avec le Mexique pour une dernière mission, sorte de rédemption.
J'ai bien aimé ce roman particulièrement bien écrit, ce questionnement incessant de Mickey sur sa place dans le monde, sur ce qui est bien, ce qui est mal. Au départ fier de servir sa nation, il s'aperçoit que l'Etat est une machine à broyer l'existence du particulier, qu'il conditionne ses actions au détriment de sa foi dans le droit chemin. Cette dernière mission sera une revanche sur leurs destins, une transgression pour sauver leurs âmes.
Remerciements aux Editions de la Table Ronde qui m'ont permis cette lecture.
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David Park s'attarde une nouvelle fois sur la frontière entre le bien et le mal, sur la résilience de l'âme humaine et sur la morale. Son narrateur se souvient et réévalue ses actes à l'aune de ce qu'il sait désormais, porte un regard sans concession sur la colonisation. Entre une Saïgon bouillonnante avant sa prise et un désert américain où s'égarent les migrants, le héros erre et se perd dans des réflexions souvent empesées (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/01/16/un-espion-en-canaan-david-park/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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L'ombre de Graham Greene plane au-dessus du roman de David Park. Son "Américain bien tranquille" à lui est un jeune et inexpérimenté gratte-papier au sein des services administratifs multiples que les Etats-Unis ont installés à Saïgon durant la guerre du Viêt Nam. Année 1973, les tentatives de l'Oncle Sam pour se sortir du bourbier semblent vouées à l'échec.
Michaël, l'anti-héros, après avoir remué de la paperasse, est appelé à franchir un cap à la demande d'un membre de la CIA, le rigide et cynique Donovan qui a besoin de lui pour des tâches sur le terrain. Peu préparé à l'exercice, Michaël se prend de plein fouet la réalité sordide d'une guerre sale qui bouleverse ses valeurs. Rude épreuve que de trouver sa place dans le milieu de l'espionnage, "ce monde fragmenté d'intérêts divergents et de luttes de pouvoir".
Il s'avère bientôt que la déroute est proche et David Park nous restitue avec un sens aigu de la mise en scène la chute de Saïgon, le chaos en résultant marqué par une pagaïe indescriptible et l'abandon des Sud-Vietnamiens livrés aux représailles de l'armée viêt-cong. Précisément Donovan et Michaël sont au coeur de cette débandade, incapables de répondre à l'appel de la jolie Tuyen, maîtresse du premier et amie du second.
Le roman change alors d'époque. Quarante ans plus tard, Michaël, veuf et retraité après une carrière complète dans la diplomatie, reçoit un appel soudain qui le conduit dans une ferme à la frontière mexicaine. Il y retrouve un Donovan crépusculaire qui accueille des migrants et veut charger Michaël d'une ultime mission.
Il est évidemment question d'expiation, de repentance et de rédemption dans ce livre émouvant qui pose de multiples questions. Au niveau des protagonistes, celle de l'obéissance (ou non) à des ordres qu'on sait être contraires à l'éthique; celle de la possibilité (ou non) de rectifier une trajectoire jugée moralement répréhensible. Au niveau d'une nation, en l'occurrence les Etats-Unis, celle de la fin et des moyens : était-il juste d'"étendre les frontières de la liberté" à coup de napalm et de roquettes ? Est-il humain de dresser des murs et des barbelés pour empêcher l'Autre d'entrer ?
Les réponses de David Park ne font pas le moindre doute.
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critiques presse (2)
LeFigaro
08 mars 2024
Le héros de ce roman tourmenté se souvient des mois qu'il a passés à Saïgon à la fin de la guerre du Vietnam.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
22 février 2024
Le roman saisit cette reconfiguration de l’être où le renseignement devient une façon de s’espionner soi-même.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Voilà une des plus grandes bizarreries de la vieillesse – on s’imagine que tout le bouillonnement et les désordres de nos jeunes années devraient, avec le temps, laisser place à une sécurité intérieure, une solidité propre à nous préserver des grandes marées de la vie, alors que ce qui demeure en réalité est un autre courant d’incertitudes troublantes. Et s’il ne se déplace pas avec l’énergie printanière de la jeunesse et qu’on se croit protégé par l’argent et le statut qu’on s’est assurés, on ne peut jamais jurer qu’en un instant – face au sourire fugace d’une serveuse ou à une mémoire hésitante – ces défenses ne vont pas s’éroder irrémédiablement.
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Ce qu’il nous livre, c’est le visage d’un vieil homme attristé et fatigué par les tourbillons incompréhensibles de la vie qui l’ont mené jusque-là. Vêtu de noir, il détourne les yeux de l’obscurité occupant un côté du tableau, mais on a l’impression qu’elle avance lentement vers son visage et s’infiltre déjà dans sa peau.

[Le narrateur évoque un autoportrait de Rembrandt]
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- Quand on a regardé les types se poser sur la lune, mon vieux était assis en maillot de corps, une bière à la main, et vous savez ce qu'il a dit ?
J'ai secoué la tête.
"Pas la peine d'aller si loin pour savoir ce que c'est que la solitude." Vous vous rendez compte Mickey? "Pas la peine d'aller si loin pour savoir ce que c'est que la solitude." Ce sont ses mots exacts.
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Un ciel sans nuages s’étire, tendu et sans limites, sous lequel je nous vois tels que nous sommes : de petits hommes brindilles, dont les quelques pas de vie ne laisseront aucune empreinte sur la suprématie torride du paysage.
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Jamais je ne me suis senti aussi proche de mon père, parce que c’est la seule fois, avant sa lente déchéance, où les forces dont le bardait une vie entière de foi avaient cédé : nous étions côte à côte, tels des égaux, sans que rien ne nous sépare dans ce moment de terreur partagée.
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