L'argent du diable

Dans une des résidence du Vatican, un jésuite est retrouvé décapité dans sa chambre. La pièce a été fouillée.
Le Père Général fiat effacer toute trace de l'agression pour que l'affaire ne s'ébruite pas. Il demande à son secrétaire de faire venir le Père Gonzaga un détective de la Compagnie de Jésus.
Gonzaga apprend que le jésuite faisait des recherches dans les Archives Secrètes. Juste après son passage à la bibliothèque réservée c'est le bibliothécaire qui est assassiné à son tour.

Hormis les recherches dans les archives sur le passé on ne peut pas dire que l'enquête soit travaillée. En effet on est plus sur un thriller action avec les meurtres qui s'enchaînent et les tentatives pour supprimer Gonzaga. Une partie du récit très dynamique sans presque aucun temps mort.

En parallèle du travail de l'enquêteur l'on suit ce qui s'est passé au Vatican pendant les quelques années qui ont précédé la seconde guerre mondiale. Une période qui a vu la montée du fascisme en Italie et celle du national-socialisme en Allemagne. C'est surtout le futur Pie XII, le Cardinal Pacelli qui intrigue pour parvenir au pouvoir suprême, ne reculant devant rien.

On aurait pu espérer avec le Vatican au centre du récit se trouver dans un thriller ésotérique mais ce n'est pas le cas et l'on est un peu déçu.
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Un père jésuite légèrement incontrôlable est appelé de toute urgence à Rome pour élucider un meurtre. Les premiers indices semblent indiquer la renaissance du fameux Ordre noir, le service de contre-espionnage du pape, pourtant dissout depuis plusieurs siècles. Ce polar mexicain se déroule au Vatican de nos jours et durant la montée du fascisme. Il tente de prendre la mesure de l'étendue des compromissions entre la papauté, représentée par le cardinal Pacelli, secrétaire d'état de Pie XI, puis pape sous le nom de Pie XII, et les menées d'Hitler à la tête du parti national-socialiste. J'avais déjà un peu étudié la question de l'organisation du St Siège et du Vatican en cours d'italien. Pour ceux qui sont ignorants de la superposition d'un Etat avec la gouvernance de l'Eglise, je pense que certaines particularités doivent compliquer la compréhension. Sinon Pedro Angel Palou livre un très bon roman, avec même un brin de romance.

Palou est un auteur mexicain qui fait partie du groupe du "Crack" mexicain depuis 1996; c'est un groupe de cinq écrivains du XXème, très unis et qui ont publié un manifeste commun qui vise à s'éloigner d'une littérature "facile" et locale. Jorge Volpi en fait partie.
Ce livre se lit très facilement, c'est un thriller historique mené tambour battant par le beau jésuite, Ignace Gonzaga qui ressemble plus à 007 que à un soldat de Dieu.
L'intrigue est ambitieuse puisque le bel Ignace investigue une série de meurtres qui viseraient à cacher des écrits accusant de meurtre feu le Pape Pie XII sur son prédécesseur, le vieux et malade Pie XI. Ce dernier avait conclu un pacte avec Hitler, mais il s'est rendu compte de la diabolisation du Führer, d'abord envers les catholiques allemands et ensuite, bien sûr, envers les juifs.
Le hic est que le troisième Reich alimentait le Vatican en argent, beaucoup d'argent...
D'où le titre explicite de l'argent du diable.
Thriller assez intéressant par les points de vue qu'il charrie.
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Aucune originalité, et une double machination à prétention historique totalement farfelue.