Nick la galère (Par amitié)

Nick Stefanos dit le Grec, est un privé qui ne crache pas sur la bouteille. Lassé des histoires d'adultères, il passe le temps et surtout paie ses factures en jouant au barman au Spot, un bouge miteux de D.C.
Un soir, Billy Goodrich, un de ses vieux copains de lycée, pousse la porte du bar et lui demande d'enquêter sur la disparition de sa femme, April. En souvenir du bon vieux temps, Nick accepte de mener l'enquête...
Si l'intrigue est plus que correcte, ce roman se distingue surtout par l'ambiance particulière qui s'en dégage. Tous les ingrédients des vieux romans noirs sont réunis dans cette succession d'instantanés aux personnages attachants, rythmée par des références musicales omniprésentes, qui fleure bon le bourbon et les rades enfumés.
Un livre sur l'amitié et la confiance, ou la douceur de la nostalgie laisse peu à peu place à l'amertume des lendemains de bitures.
En bref, un très bon moment de lecture, mon premier Pelecanos et certainement pas le dernier.

Quand la carrière de détective privé ne marche pas fort, vaut mieux avoir un plan B, tenir le bar au Spot en l'occurrence. Lorsque soudainement un vieil ami refait surface pour demander de l'aide et qu'un autre est assassiné, deux affaires s'amorcent. Débute alors une enfilade de virée très alcoolisées avec son ancien pote; l'enquête peine à progresser à travers ce délire éthylique, à un point tel qu'on se croirait dans un Bukowski . . . Finalement ça débloque et l'affaire résolue notre enquêteur peut passer à la deuxième qu'il complète beaucoup plus rapidement.

Autant la première partie du livre traine en longueur, autant la deuxième adopte un rythme satisfaisant. L'étude des caractères est intéressante, faut dire que l'auteur y consacre un sacré temps ! Les références musicales sont innombrables, mais je n'en connaissais même pas dix pourcent. Bref une lecture en demi-teinte, l'écriture façonne un univers très parlant, les intrigues, quand elles deviennent l'objet, sont bien montées mais il ne faut pas être pressé dans les débuts. Selon Lemaître, dans son dico amoureux des polars, cet auteur vaut le détour; raison pour laquelle je lui donnerai une seconde chance.