Toujours propre à la collection " Ponts des Arts" qui détournent ou réinterprètent l'iconographie des oeuvres célèbres, une histoire qui nous fera redécouvrir le grand "portrait en pied" à l'huile sur toile : " Louis XIV, roi de France ", de
Hyacinthe Rigaud (1701).
Un album sous le son de la parade et de la fanfaronade. Comme une fable, l'histoire chutera en silence, peut-être d'une pirouette, sur sa morale implacable et religieusement, nous méditerons sur l'aventure bien drôle et bien fausse du moucheron qui voulait être roi.
Rapportée à l'époque du roi "Soleil", de Jean de la Fontaine et du célèbre créateur de jardins extraordinaires, le Nôtre, les auteurs
Cécile Alix et
Sébastien Pelon profiteront du faste, des beautés, mais aussi des jeux d'esprit et du mépris d'époque pour faire rire.
Le moucheron, mouche parmi d'autres mouches, aura cette sensation que ce jour, avec ces gens ci, dégusteurs de crottes sans palais ni culture attroupés sur son chemin, il y aura une carte à jouer pour s'amuser et profiter un peu.
Comment remettre en question ce que l'on ignore?
Les jeux de naïfs sont-ils tous "diners de cons" d'abrutis?
Le moucheron pensera que oui, à priori, jouant des apparences à Versailles et autour, faisant croire aux autres mouches à son écoute et à sa suite que les humains qui bâtissent de grandes choses qui brillent ici, eux-mêmes le saluent ou se prosternent devant sa magnificence.
Se prenant pour le roi Soleil, le moucheron parlera bien, avec évidemment d'aucun il y aura autour pour remettre en question chacun de ses arguments.
Une belle mouche hésitera, intriguée, scandalisée devant autant d'arrogance mais pourtant aussi aussi choquée que séduite ( c'est vrai quand même qu'il est séduisant ce moucheron, non ).
Si les hommes eux aussi s'inclinent, c'est qu'il est forcément digne de quelque chose de grand, n'est-ce pas?
L'arnaque, le jeu des apparences et des opportunités pour convaincre ceux qui chercheront des preuves de sa légende feront rire les jeunes lecteurs.
Le moucheron est sans nul doute amusant, intelligent, mais bien plus pour abuser des facilités ou des faiblesses, on ne pourra que le reconnaitre.
Mais à Malin, malin et demi, n'est ce pas? Car sinon ces histoires ne seraient pas très morales, pas vrai et les petits lecteurs doivent rêver de justice, rire de facéties qui retomberont sur le bon côté de la biscotte beurrée, celui du bien qui triomphe toujours, hum?