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Enquêtes de Célie (Anne Perry) tome 2 sur 2

Stéphane Carn (Traducteur)
EAN : 9782743609238
83 pages
Payot et Rivages (28/02/2002)
3.21/5   26 notes
Résumé :
Août 1792. Paris tremble sous la Terreur. Dans les trois ans qui ont suivi la chute de la Bastille, les forces économiques se sont épuisés et le pouvoir royal s'écroule sous le poids de son inefficacité. Le peuple est affamé de pain mais également de vengeance. Tout comme Camille. Travaillant aux services de l'illustre Madame de Staël, elle confie son enfant à Sophie, une amie.
Mais, un accident tragique arrive : l'enfant meurt alors que Sophie est dans les b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman est en fait la préquelle d'un autre livre : A l'ombre de la guillotine d'Anne Perry. Elle permet d'expliquer pourquoi Georges de Coigny doit se cacher.

Nous retrouvons dans ce court texte Camille/Celie (dans la version originale) au début de la Révolution Française. Venant de perdre son bébé de façon brutale après l'avoir laissé au soin de son amie Sophie (Amandine dans la version originale), Camille finit par succomber aux médisances de sa collègue Thérèse lui laissant entendre que Sophie aurait ignorer le bébé pour passer du temps avec son amant : Georges de Coigny.
Petit à petit, Camille cède aux sirènes de la vengeance et de faire accuser Georges de Coigny de trahison. Seulement, après avoir vue sa maîtresse Mme de Staël faire acte d'héroïsme, Camille comprend l'horreur de son geste et décider de tout tenter pour l'avertir.


Une nouvelle très courte (moins de 100 pages) reprise de manière résumée dans A l'ombre de la Guillotine. Ce n'est pas tant l'histoire de vengeance / repentance qui est saisissante dans ce livre mais l'aspect historique : le soulèvement de la population parisienne, la mise à sac des Tuilerie, l'arrestation de la famille royale .... et tout ce sang versé. le livre en est imprégné tout le long.


Un roman qui est assez atypique de l'environnement habituel offert par Anne Perry avec ces histoires mettant en scène l'Angleterre à diverses époques. Une intrigue non pas policière mais historique que nous retrouverons de manière plus travaillée dans A l'ombre de la guillotine.
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Ce roman est très court, et a pour héroïne Camille, une jeune femme qui travaille pour Madame de Staël. Selon une autre édition, anglaise celle-ci, l'héroïne se prénomme Célie - oui, comme celle de A l'ombre de la guillotine, intrigue qui se déroule après celle-ci. En effet, si la capitale est témoin d'événements sanglants, si la violence va crescendo, sans discernement aucun, il n'est pas encore question que le roi soit emprisonné ou jugé.
Veuve, Camille a vécu une seconde tragédie : la mort de son fils Jean-Baptiste. Elle tente de surmonter sa douleur, cependant Thérèse, qui travaille elle aussi pour madame De Staël, attise celle-ci. Elle entretient même savamment sa rancune contre Sophie, la jeune femme qui devait garder le nourrisson, et contre Georges, l'amant de celle-ci, au point de pousser Camille à se venger.
C'était vraiment très simple de le faire, à cette époque - presque trop simple eut égard à la brièveté de l'intrigue, alors qu'il est si difficile, si complexe de venir en aide aux personnes que l'on aime ou que l'on estime, comme Madame de Staël le fera à plusieurs reprises, en dépit de son état (elle est enceinte de son troisième enfant, Albert). Plus qu'un roman policier, ce roman se rapproche des contes de Noël qu'écrit Anne Perry tous les ans : c'est en effet la morale de l'histoire qui compte, plus que l'histoire elle-même. J'ai vraiment eu l'impression d'une fin trop abrupte, de personnages rapidement abandonnés, dont j'aurai pourtant aimé connaître le devenir, savoir pourquoi, par exemple, Sophie ne parle jamais avec Camille de son fils défunt. Pudeur face à la douleur de la jeune mère ou indifférence ?
Un plat qui se mange froid n'est pas vraiment une histoire de vengeance, plutôt une histoire de rédemption et une peinture sanglante de la Révolution française.
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Nous sommes en août 1792 et Paris est à feu et à sang. La violence de la Terreur se déchaine dans toutes les rues.
Camille travaille chez Madame de Staël, ce qui lui permet de manger à sa faim, mais pas de garder son fils avec elle. Elle le confie donc à une nourrice, Sophie, mais un matin, elle le retrouve mort dans son berceau. Accablée de chagrin, Camille commence petit à petit à douter du sérieux de Sophie, la rendant responsable de la mort de Jean-Baptiste, jusqu'à vouloir se venger.
Un petit roman agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Plat qui se Mange Froid ?
"Curieuse de tout ce qu'écrit Anne Perry, cela fait longtemps que j'attends la réédition de cette nouvelle. Ne la voyant toujours pas arriver, j'ai fini par craquer lorsque j'ai croisé cette version d'occasion."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Août 1792 à Paris, alors que se déroule les pires actes de la Terreur, le bébé de Camille meurt soudainement. Mais son amie Sophie, qui avait la garde de l'enfant, ne lui cache-t-elle pas quelque chose ?"

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"C'est une histoire courte mais qui nous accroche assez facilement et même s'il n'y a pas de véritable enquête, la tension croissante accentuée par les évènements historiques nous entraîne et nous pousse à tourner les pages à toute allure. Je dois dire que j'ai pris plaisir à découvrir une fois encore Anne Perry dans une ville et une époque différentes même si j'aurais aimé qu'elle s'abstienne de mettre sans cesse tous les actes de violence sur le dos des Marseillais."

Et comment cela s'est-il fini?
"Comme toutes les nouvelles ou presque, la fin arrive trop vite et j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le destin des personnages mais je ne regrette pas du tout ma lecture."

Lien : http://booksaremywonderland...
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Cette nouvelle assez consistante (environ 80 pages) d'Anne Perry est une jolie découverte. Une belle histoire de rédemption dont la morale fait du bien. Et aussi un récit historique sur la Terreur. Même si la romancière n'a pas des connaissances aussi solides que sur l'époque victorienne et cède à certains clichés, l'ensemble est plaisant et instructif. Un récit qui vaut le détour.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les Marseillais se firent ouvrir les portes des prisons et y assassinèrent plus de treize mille prisonniers, parfois avec une inimaginable sauvagerie. Leurs victimes étaient pour la plupart des vieillards, des femmes et des enfants, dont le seul tort était de se trouver en prison pour dette ou vagabondage. Le corps de la princesse de Lamballe, l’une des proches de la reine, fut dépecé et la populace dévora ses entrailles, tandis que l’on promenait sa tête au bout d’une pique. Cette nuit-là, les caniveaux de Paris charrièrent du sang.
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Une semaine s’écoula. La chaleur restait suffocante mais, au fil des jours, les cendres de l’incendie s’étaient déposées, et les cadavres avaient été ramassés. La ville avait pris un nouveau rythme. La presse était muselée, mais à chaque coin de rue, on pouvait acheter L’ Ami du Peuple, dans les colonnes duquel Marat exhortait la nation à laver dans le sang la corruption des siècles révolus. Quant au Père Duchesne, sous la plume de Hébert, il amusait la populace en brocardant la famille royale dans des pamphlets à la fois féroces et bouffons. Madame de Staël se rendait parfois chez ses amis pour pleurer avec eux les disparus, tirer des plans sur l’avenir et, à son habitude, discuter et confronter leurs idées.
Le 19 tomba une nouvelle qui acheva de l’ébranler. Le marquis de La Fayette, héros de la lutte pour l’indépendance de l’Amérique et ardent défenseur des libertés sur le sol national, était passé à l’ennemi. Il avait rejoint les troupes autrichiennes qui menaçaient plus que jamais d’envahir la France !
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— Comment un tel pantin a-t-il pu toucher le cœur de Sophie… ? murmura Camille, écœuré e . — Oh ! il sait s’y prendre avec les femmes. Il peut être très drôle, et se faire aimer. Il lui dit ce qu’elle veut entendre, et au lit, je te parie qu’il sait se montrer très persuasif, fit Thérèse, avec aigreur. Tu n’es donc jamais tombée amoureuse – d’un homme qui savait te rendre heureuse, j’entends ! Lui aurait-il été si difficile de te faire croire tout ce qu’il te disait ?  » Camille se souvint de Charles, son défunt mari. Leur vie commune lui laissait le souvenir d’une agréable sécurité, mais elle ne se rappelait pas qu’il l’ ait jamais fait rire, ou qu’il ait su trouver les mots que son cœur aurait voulu entendre. Non… Mais c’était un homme honnête, sincère et bon. Brave, à sa façon. « Georges a l’art de plaire à tous, enchaîna Thérèse. Le plus précieux des talents, par les temps qui courent – et il le sait, le bougre !  »
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Que faisons-nous dans ce monde si nous n'avons même plus l'énergie d'espérer, de vouloir, de lutter ?
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Elle avait vengé la mort solitaire de ce cher petit être qui, sans elle, n’aurait jamais eu l’occasion d’obtenir réparation. Mais ce ne fut pas le cœur léger qu’elle regagna l’hôtel de Madame. La satisfaction du devoir accompli n’eut pas l’effet libérateur qu’elle escomptait. Au contraire, il lui semblait qu’un nœud bien serré et bien dur s’était formé dans sa gorge…
Évidemment, rien n’était encore scellé… peut-être les tribunaux populaires ne se donneraient-ils même pas la peine d’examiner le cas de Georges Coigny. Le peuple ne manquait pas d’ennemis, ces temps-ci. Ils se comptaient par centaines – tel cet ancien amant de Madame, un certain Louis de Narbonne…
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