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Pierre-Paul Durastanti (Traducteur)
EAN : 9782277228745
541 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.65/5   55 notes
Résumé :
Michael Crawford a tout pour être heureux : il adore son métier, il aime Julia, sa fiancée. Ce soir, le vin coule à flots, il enterre sa vie de garçon. Presque aussi ivre que ses amis, il passe l'anneau au doigt d'une statue... Dès lors, sa vie bascule.

Entre l'amour de la lamie (et quel amour ! Inhumain, vampirique !) et la passion de Joséphine (la jumelle — le double ? — de Julia), Michael trouvera-t-il le salut ? Saura-t-il se libérer de l'emprise ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile depuis quelque temps de ne pas relever la volonté des éditions Bragelonne de miser beaucoup sur Tim Powers, auteur américain de renom considéré comme le père fondateur du mouvement steampunk et récompensé par une multitude de prix. Sont ainsi parus successivement en cette année 2013 « Les voies d'Anubis » (version collector), « Parmi les tombes », et enfin « Le poids de son regard » qui m'a fort généreusement été offert par la maison d'édition via Babélio. Et je ne peux que les en remercier tous deux, car ma lecture fut de bout en bout absolument passionnante. Vampires, lamies, fantômes, sirènes, Muses..., autant de créatures à la fois terrifiantes et attirantes que Tim Powers regroupe ici sous l'appellation de « nephilims », à la fois tout cela et bien plus encore. Car si l'auteur reprend bien quelques éléments appartenant au mythe classique du vampire (la répugnance pour l'ail et l'argent, les incisives allongées, la nécessité de se nourrir du sang d'autrui...), ces êtres surnaturelles se révèlent être bien plus que de simples suceurs de sang, et c'est justement la complexité de leur nature qui fait tout l'intérêt de ce roman.

Tim Powers nous offre avec « Le poids de son regard » une intrigue parfaitement maîtrisée mais aussi très labyrinthique et par laquelle il est donc aisé de se laisser égarer, de petits détails au premier abord sans importance (voire un peu incongrus) se révélant finalement cruciaux pour la compréhension de l'histoire. le récit demande ainsi un certain effort de concentration qui se verra toutefois récompensé à la fin du roman qui répond à toutes nos interrogations et nous offre un final très satisfaisant. Cette complexité de l'intrigue s'explique en grande partie par l'impressionnante culture de Tim Powers qui ne cesse au fil du récit de multiplier les références historiques, littéraires, bibliques et mythologiques, à tel point qu'il est parfois difficile de tout relever. Un choix dont certains trouveront certainement à redire mais qui a au moins le mérite de titiller et solliciter sans cesse l'intelligence et l'attention du lecteur. La qualité du roman tient également à son ambiance très glauque, perturbante parfois, mais toujours très immersive. Les personnages, pour leur part, sont tous remarquablement complexes à défaut de véritablement attachants, à l'exception des deux protagonistes composés du duo très convaincant formé par Michael Crowford et Joséphine.

On peut également saluer la présence de certains personnages historiques, procédé récurrent dans les romans de Tim Powers (on se souvient par exemple de Barbe Noire dans « Sur des mers plus ignorées »). Cette fois, ce sont les poètes anglais du début du XIXe siècle qui se voient honorés de l'attention de l'auteur : John Keats, poète romantique parmi les plus importants de sa génération ; Percy Shelley, grand écrivain britannique dont la réputation fut entachée de bien des scandales ; et bien évidemment Lord Byron, déjà présent dans « Les voies d'Anubis » et considéré comme l'un des plus grands auteurs que l'Angleterre ait jamais connu. Tous dotés d'un génie hors du commun et tous maudits par l'attention que leur porte leur « épouse » nephilim, à la fois muse et bourreau. A travers cette Europe du XIXe siècle, de l'Angleterre à la France en passant par la Suisse et l'Italie, alors déchirée par le conflit opposant les Autrichiens aux Carbonari, société secrète luttant pour l'indépendance de la péninsule, le lecteur découvre avec fascination l'histoire de ces hommes et femmes exceptionnels qui se sont attirés, volontairement ou non, l'attention de ces redoutables et jalouses créatures surnaturelles.

Avec « Le poids de son regard », Tim Powers se rapproprie avec talent le mythe du vampire pour nous offrir un roman original et complexe qui donnera parfois du fil à retordre à son lecteur qui ne manquera cependant pas de se laisser séduire par le récit de ces créatures envoutantes et des malheurs de ceux qu'elles décident « d'honorer » de leur attention. Enfin, sachez que si l'ouvrage vous a plu, « Parmi les tombes », autre roman de l'auteur publié chez Bragelonne, fait directement suite à ce récit en se focalisant cette fois sur le fils du héros, à son tour confronté aux nephilims.
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Le début du « Poids de son regard » n'est pas sans rappeler « La Vénus d'Ille » de Mérimée : un soir d'orage, le médecin Michael Crawford glisse accidentellement sa bague de mariage au doigt d'une statue avant de l'oublier là. Quand il vient la rechercher au milieu de la nuit, la main de la statue s'est refermée sur l'alliance… Au matin, plus de statue, ni de bague, envolées toutes deux comme si les rayons du soleil avaient suffi à les vaporiser. Crawford se persuade qu'il a rêvé et épouse tout de même sa fiancée. Erreur fatale ! Car Crawford a convolé sans le savoir avec une lamie, l'un de ses êtres ancestraux qui peuplaient la terre bien avant que ne s'y multiplient les humains. Quand il se réveille le lendemain de ses noces, c'est pour découvrir le cadavre de sa fiancée réduit à l'état de bouillie sanglante dans leur lit. Parents et amis sont persuadés de la culpabilité de Crawford, ce qui ne lui laisse qu'une solution : prendre la fuite et quitter l'Angleterre le plus rapidement possible. Hélas, si les mortels sont relativement faciles à égarer, les immortels le sont beaucoup moins et la monstrueuse amante de Crawford n'a nullement l'intention de le laisser s'échapper. de la Suisse à l'Italie, des cimes des Alpes aux canaux de Venise, le malheureux damné devra errer à la recherche d'un moyen de se débarrasser de cet amour empoisonné. Si moyen il y a, bien entendu…

Moins picaresque et aventureux que l'excellent « Les Voies d'Anubis » du même auteur, « le Poids de son regard » est un roman qui n'en vaut pas moins largement le détour. L'intrigue n'est certes pas menée à un rythme foudroyant, mais elle est habilement tournée et d'une richesse presque excessive – les petits détails et subtilités narratives y sont légion et il est facile de passer à côté de certains d'entre eux. L'aspect historique du récit est remarquablement maîtrisé, Tim Powers faisant preuve d'un grand érudisme et d'une compétence certaine à partager sa science avec ses lecteurs par petites touches adroites. Je suis particulièrement épatée par la façon dont il a mis en scène les personnages historiques de Lord Byron, de Percy Shelley et de John Keats – poètes hantés comme Crawford par d'immortelles et tyranniques maitresses – nouant étroitement leurs histoires personnelles avec celle de son roman. Powers a su à merveille retranscrire leurs personnalités complexes, fantasques et tourmentées et ils volent presque la vedette aux personnages fictifs, pourtant également traités avec nuance et subtilité. le tout baigne dans une ambiance oppressante et onirique très réussie, ambiance rehaussée par les superbes décors de la Toscane où se déroule une grande partie du récit.

Original, complexe, fourmillant de références mythologiques, historiques et poétiques, « le Poids de son regard » est un roman fort réussi, parfois un peu difficile à suivre mais doté d'un charme sombre et venimeux tout à fait délicieux à savourer. Powers n'a décidément pas volé sa place au panthéon de la littérature fantastique ! Je suis très curieuse de découvrir la suite de sa bibliographie.

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Malgré le parallèle que l'on pourrait voir avec la Venus d'Ille de Mérimée, un homme qui plus ou moins par erreur s'attire les faveurs d'une statue, ici on comprend vite que la vérité est plus profonde que cela et les mystères plus importants. Nous tombons donc sur des créatures toutes plus mystérieuses et redoutables les unes que les autres, vampires, sirènes, Sphinx, fantômes,… s'entichant d'êtres humains qui soit les recherches, soit les fuit. C'est ainsi que Michael Crawford se fait poursuivre par l'une de ces créatures et croise sur son chemin d'autres personnes dans le même cas que lui. Et plus, il en apprend plus il semble difficile de se débarrasser d'elles, sans risquer sa vie et celle des êtres qu'il aime.

Si l'histoire en elle même peut paraître basique, l'auteur arrive à instiller une atmosphère de malaise permanent et de dualité (Shelley et sa jumelle, Joséphine et Julia,…), Michael veut fuir mais se découvre un intérêt malsain envers sa poursuivante. Les personnages sont tous recherchés, psychologiquement instables et ne sont nullement manichéens, ainsi ils cherchent à faire de bonnes choses tout en culpabilisant sur leurs sentiments et leurs défiances passées ou actuelles.

C'est également un bonheur de croiser au fil du roman des personnages historiques, des écrivains de talents à la vie torturée et aux oeuvres magistrales tel que Byron ou encore Shelley (et bien entendu sa femme Mary Shelley qui écrit dans le même temps Frankenstein et qui donne une explication particulière à ce récit), chacun apportant un élément de réponse face aux événements étranges qui se produisent.

Cependant, je dois bien avouer ne pas avoir réussi à rentrer dans le récit, celui ci se trouvant trop sombre par bien des aspects mais également un peu brouillon lors des scènes d'action. Je ne sais si cela était de mon fait ou celui de l'auteur mais je me suis souvent retrouvée obligée à lire plusieurs fois les mêmes passages afin de bien comprendre quel protagoniste faisait quoi, ce qui ralentit grandement la lecture bien entendu.

Bref, si l'histoire est intéressante, les personnages tout autant, l'aspect oppressant de l'ensemble peut parfois mettre mal à l'aise et ne pas permettre au lecteur de rentrer réellement dans le récit.
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Cela faisait très longtemps que je n'avais pas mis autant de temps pour terminer un roman. Vraiment je ne sais pas comment vous exprimer mon ressenti face à ce livre qui me laisse tout simplement pantoise, légèrement énervée et déprimée. Ce roman avait tout pour plaire: une magnifique, que dis-je, une sublime couverture, et un résumé plus qu'alléchant laissant présager d'une histoire géniale. Seulement voilà, le contenu s'est avéré beaucoup moins bon que prévu et ma relation avec ce roman est devenue chaotique et semée d'embûches.

Il est clair que ce livre n'était pas fait pour moi. Je n'ai pas réussi à entrer dans le récit alors que les personnages sont attirants et intéressants à découvrir. Simplement la façon dont l'auteur déroule son récit et nous présente les événements s'est avéré répulsif pour moi. Je ne saurais vraiment vous dire pourquoi, car le style en lui-même est loin d'être mauvais. Mais les pages défilent, tournent, et l'histoire avance peu ou pas... L'ennui s'installe rapidement malgré quelques rebondissements très intéressants qui réveillent notre intérêt, et la lecture se transforme en un calvaire sans fin au cours des 500 pages qui composent le roman.

Alors que l'auteur s'étend en long et en large à bien des moments pour notre plus grand désarroi face à leur manque d'intérêt, il survole à peine les faits plus importants et utiles à la compréhension de l'histoire. Aussi un côté brouillon s'en dégage petit à petit, augmentant le malaise ressenti et la difficulté à suivre le récit. Je ne vais pas épiloguer davantage, je crois que vous avez bien compris que je n'ai pas réussi à apprécier ce livre à sa juste valeur. Toutefois, je ne le déconseille pas, bien au contraire, car je pense que son style et la façon dont le récit est traité réussira à plaire à d'autres lecteurs.

En bref, voilà un livre qui ne m'a pas convaincue, mais qui devrait trouver son public. Alors si pensez qu'il est fait pour vous, n'hésitez pas à le tester, peut-être bien qu'il sera une belle découverte pour vous.
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Lorsqu'on lit la quatrième de couverture, on pense tout de suite à la Vénus d'Ille de Prosper Mérimée. Un homme, la veille de son mariage, glisse l'anneau au doigt d'une statue et se retrouve marié à une créature impensable... J'ai été très intriguée par ce résumé et me voilà partie dans une nouvelle aventure avec Tim Powers qui, jusqu'ici, ne m'a jamais déçue.

Et une fois de plus, Tim Powers est égal à lui-même et offre un roman incroyablement riche - riche en aventures, en références culturelles, en méandres obscures, en intrigues... Tellement riche qu'il vaut mieux être bien accroché au roman pour arriver à suivre le labyrinthe des idées de l'auteur...

Le roman plonge dans le mythe du vampire, mais lui offre un visage "nouveau", et une ambiance qui se rapproche plus, selon moi, du Dracula de Bram Stoker. A l'image des Voies d'Anubis, Tim Powers n'hésite pas à mêler des personnages "réels", de grandes figures de la littérature britannique, aux fils de son intrigue complexe et à ses personnages fictifs...

Dès les premières pages, le lecteur est embarqué dans une histoire qui, jusqu'à la dernière page, ne lui laissera pas un seul moment de répit. Les événements s'enchaînent, notre attention est sollicitée à tout moment. Je dois avouer que l'intrigue est tellement complexe que je m'y suis un peu perdue par moments. Certains aspects m'auront encore échappé à la fin de ma lecture, même si j'ai compris l'idée générale...

Le tout servi par une écriture toute aussi riche que son univers et son histoire, Tim Powers livre un roman parfaitement maîtrisé et construit.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les pierres... commencèrent à perdre leur inflexible dureté, à s'amollir peu à peu, et, une fois amollies, à prendre forme. Bientôt, quand elles eurent grandi et qu'elles eurent reçu en partage une nature plus douce, on pu voir apparaître, bien qu'encore vague, comme une forme humaine, comparable aux ébauches taillées dans le marbre et toute semblable aux statues encore inachevées et brutes.

Ovide, Les métamorphoses, Deucalion et Pyrrha
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Je le rendrai sec comme du foin : le sommeil, ni jour ni nuit, ne pendra à l'auvent de sa paupière ; il vivra comme un excommunié. Neuf fois neuf accablantes semaines le rendront malingre, hâve, languissant, et, si sa barque ne peut se perdre, elle sera au moins battue des tempêtes.

William Shakespeare, Macbeth
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– Ma bague, souffla-t-il. L’alliance que je… dois donner à ma promise demain… elle est dans la poche de mon manteau. Excusez-moi. (Il glissa la main dans la poche, tâtonna, et la ressortit, tenant l’anneau entre le pouce et l’index.) C’est tout.
À la lueur de la lanterne qu’elle tenait, il vit ses traits se durcir sous l’insulte tacite mais il se détourna et repartit sous la pluie, d’un pas résolu, vers Boyd qui hurlait dans le noir.
– J’arrive, grand imbécile, lança-t-il, essayant de circonvenir la nuit de sa voix confiante.
Il tenait l’alliance dans sa main crispée, il la serrait aussi fort que les marins, à bord, mordaient une balle de fusil pour ne pas crier quand il les opérait. Ce n’était pas très malin d’avoir repris la bague – s’il la laissait tomber, avec toute cette boue, on ne la retrouverait pas avant des années.
Par-dessus le bruit de la pluie, il entendait rugir Boyd.
Les pantalons étroits de Crawford ne comportaient pas de poches, et il redoutait que l’anneau trop petit ne tombe de son doigt s’il devait se battre avec Boyd pour le maîtriser ; au désespoir, il chercha du regard une fine branche d’arbre dressée, quelque objet où accrocher l’anneau, et c’est alors qu’il remarqua la statue blanche près du mur de l’écurie.
C’était une sculpture grandeur nature d’une femme nue, la main gauche levée dans un signe d’invite, et comme Boyd rugissait de plus belle, Crawford pataugea dans la boue jusqu’à la statue, glissa l’anneau sur l’annulaire de la main de pierre, puis courut vers les carrosses.
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Toute la journée, il avait sué sous le soleil ou frissonné dans le vent marin alors qu’il tirait la carriole le long des ornières, et au déjeuner son passager et lui avaient chacun bu une bouteille de bordeaux pour accompagner le pain, le fromage et le chou que des Loges avait apportés ; avant de reprendre le voyage, des Loges avait ménagé à coups de dents des trous pour les yeux dans le sac de toile, l’avait mis sur sa tête comme le capuchon d’un bourreau, et Crawford l’avait imité en utilisant comme chapeau quelques feuilles de chou.
Quand ils atteignirent enfin Auray quelques heures plus tard, le chou était flétri mais tenait toujours sur la tête de Crawford, qui entonnait en somnambule le refrain d’une chanson que des Loges s’était mis à chanter quelques heures plus tôt ; et la mélodie, ou les battements d’ailes que le vieillard dans la carriole avait choisi de mimer pour l’accompagner, avaient attiré une procession de chiens qui aboyaient. Des enfants coururent se réfugier dans les maisons et plusieurs vieilles femmes se signèrent avec crainte.
Des Loges cessa de chanter le temps de dire à Crawford où tourner et devant quel bâtiment du XVe siècle s’arrêter ; et quand la carriole s’immobilisa et qu’il put enfin retirer le harnais, Crawford regarda en clignant des yeux les rues toutes de raidillons et les vieilles demeures, et se demanda ce qu’il faisait là, épuisé, fiévreux et coiffé d’un chou.
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Pise, sur la côte nord-ouest de l’Italie, près de Livourne, était à l’évidence la relique d’un passé plus glorieux. Sur les maisons romaines classiques, la peinture des volets s’écaillait et la pureté des lignes se brouillait sous les crevasses et les moisissures, tandis que certaines rues étaient abandonnées à la vigne vierge et aux herbes folles qui partaient à l’assaut des immeubles en ruine.
L’Arno jaunâtre coulait toujours avec majesté sous les ponts antiques mais les alluvions du delta avaient triplé la distance qui séparait Pise de la mer au temps où Strabo la proclamait la plus valeureuse des cités étrusques. Brûleurs de charbon de bois et peleurs de liège travaillaient dur dans la maremma, le marais salant qui entourait désormais la ville, mais le commerce local vivait pour l’essentiel des touristes européens.
On venait surtout voir la cathédrale et la fameuse tour mais aussi soumettre ses maux à la Faculté – où un docteur anglophone constituait un don du ciel – ou essayer d’entrevoir les deux poètes maudits qui, exilés d’Angleterre, s’étaient établis en ville depuis peu et voulaient lancer une sorte de journal ; on recommandait toutefois aux amateurs de lettres de se hâter car, les poètes rencontrant des problèmes avec le gouvernement local, l’on s’attendait à les voir partir bientôt.
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