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EAN : 9791022600224
113 pages
Editions Métailié (17/10/2013)
3.5/5   14 notes
Résumé :
Un boa géant prend la tête de la révolte des animaux, un homme au fonds d'un puits contemple, fasciné, les étincelles d'une mèche de dynamite qui grésille à ses pieds, un général brésilien en haillons surgit un beau jour de la jungle, les deux derniers clients du bar savourent en silence l'alcool à brûler de la lampe, un paysan heureux se repose au soleil, une machette plantée dans le ventre, un juge de paix meurt mystérieusement au bord du fleuve, un manchot fabriq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'étais très curieux de découvrir Horacio Quiroga, auteur dont j'avais entendu dire qu'il était un précurseur de Garcia Marquez ; j'ai donc jeté mon dévolu sur ce recueil de nouvelles.
Et ce fut une découverte agréable-même si je n'ai pas perçu de lien avec Garcia Marquez.
J'ai bien aimé ce recueil de nouvelles, un peu fantastiques, un peu sombre également ; et extrêmement bien racontées, toutes autant qu'elles sont.
J'y ai trouvé un art du conte, une maîtrise artistique, une certaine amertume, aussi.
Un recueil intéressant.
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Dans l'ensemble ces nouvelles ne sont guère rassurantes et se finissent souvent par la mort du personnage principal. Les animaux semblent avoir de nombreuses vertus : dans la toute première nouvelle, ils font même la révolution bien que fort désunis. Il arrive à la nature de presque prendre le dessus, les hommes meurent de maladies bien et sont victimes des intempéries diverses. le vice est une autre manière de prendre le dessus, du fait de la prolifération de l'alcool qui s'avère un redoutable meurtrier.
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, notamment car il me permet d'avancer dans le challenge ABC. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en le commençant car je n'ai fait que parcourir très brièvement le résumé de la quatrième de couverture.

Ce livre contient plusieurs nouvelles : le retour d'Anaconda, Les exilés, van Houten, Tacuara-Mansion, L'homme mort, le toit d'encens, La chambre noire, et Les distillateurs d'oranges. Des nouvelles courtes qui nous racontent des histoires d'animaux (avec la première nouvelle) et des histoires d'hommes qui ont vécu dans la forêt amazonienne. Des nouvelles qui ont le goût de la mort, car chacune d'elles en sont empruntes.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui conte avec une certaine poésie le récit de toutes ses vies, j'ai été entraîné au coeur de ses vies, et j'ai été intéressée par chacune de ses histoires. Je n'ai pas pu m'empêcher au cours de ma lecture de penser au poème de Baudelaire Les Charognes, je ne serais trop dire pourquoi. Ce livre est une expérience intéressante, mais je ne suis pas sûr qu'il laisse sur moi un souvenir impérissable.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Recueil de nouvelles assez courtes, ce livre nous raconte des anecdotes sur des hommes venus se perdre, finir leur vie sous la chaleur de Misiones en Argentine.
Empreintes d'une certaine poésie dans les descriptions, les nouvelles sont assez tristes. Les personnages en sont des hommes d'origine étrangère (les exilés) souvent ravagés par l'alcool, dont l'auteur nous conte un morceau de vie, parfois le dernier. La mort y est très souvent présente.
La première nouvelle, est un peu en marge : c'est une sorte de conte où les animaux sont les personnages principaux.
Peu de joie, peu de bonheur à Misiones.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce fonctionnaire s'appelait Malaquias Sotelo. C'était un Indien de petite taille , au cou très court, qui semblait devoir vaincre une résistance de sa nuque pour redresser la tête. Il avait une forte mâchoire et le front si bas que ses cheveux, courts et raides comme du fil de fer, prenaient naissance en une ligne bleue à deux doigts de ses épais sourcils, sous lesquels deux petits yeux enfouis regardaient avec méfiance, surtout quand l'asthme les baignait d'angoisse.
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Les coutumes, en effet, la population et l'aspect même du paysage étaient trop loin, comme le souvenir d'un rêve, des premiers temps héroïques, lorsqu'il n'y avait pas de limite à l'extension des terres en friche, et que chacun travaillait pour tous, dans un système coopératif. Alors, on ne connaissait pas la monnaie, ni le Code Rural, ni les barrières cadenassées, ni les breeches des notables. Du Pequirí au Paraná tout était brésilien, de la langue jusqu'aux franceis de Posadas.
La région était différente, nouvelle, étrange, rude.
Tirafogo et João Pedro étaient désormais trop vieux pour se reconnaître en elle.
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À cette époque les registres demeuraient dans les officines locales, où ils étaient contrôlés tous les ans. Du moins était-ce la règle. Car dans la pratique, des années s’écoulaient avant qu’une inspection eût lieu – parfois jusqu’à quatre ans, comme dans le cas présent. De sorte que l’inspecteur se retrouva devant vingt-quatre registres d’État civil, douze desquels étaient remplis d’actes non signés et les douze autres totalement vierges.
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Il va mourir. Froidement, inéluctablement, il va mourir.
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Video de Horacio Quiroga (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Horacio Quiroga
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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