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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire est toute simple, elle a la saveur d'un conte ancien, transmis de génération en génération. Pourtant le récit se passe un peu avant la seconde guerre mondiale.
Nous sommes dans un village adossé à la montagne, précisément dans un hameau du valais suisse. Ici les habitants sont habitués à voir le soleil disparaître derrière les crêtes, à compter d'octobre pour ne reparaître qu'en avril. C'est une absence de l'astre solaire durant près de six mois mais à laquelle les habitants de la montagne sont habitués. Cette disparition, puis réapparition, rythment ainsi le temps qui passe et la vie pastorale dans cette vallée des Alpes suisses depuis des lustres, que dis-je, depuis des millénaires.
Il faut dire que, pour eux, chaque année, vers le 25 octobre, le soleil se montre pour la dernière fois, s'éteignant comme une traînée de feu et il ne reparaît pour eux que le 13 avril, surgissant comme une étincelle prête à embraser le ciel encore pâle. Entre ces deux dates, la vie pour autant ne s'arrête pas, elle est simplement différente, plus lente.
Cet hiver-là, Anzevui, le vieux guérisseur, un peu sorcier, un peu sage, un peu fou aussi, consulte un vieux livre, puis se met à faire des calculs savants, griffonnant des pages de chiffres. Il n'y a aucun doute selon lui. Il annonce alors à la cantonade que le soleil s'éteindra au printemps. Plus précisément, alors que le 13 avril de chaque année le soleil s'apprête normalement à revenir, c'est bien ce jour-là qui scellera sa disparition définitive, en ne se hissant pas comme les autres années, sur la cime des crêtes. La prédiction du vieux guérisseur s'accompagne aussi d'une autre mauvaise nouvelle : sa propre mort qui viendra ce jour-là...
Les signes sont là d'ailleurs. La guerre est toute proche qui s'apprête à embraser le monde. Et si justement le soleil en profitait pour se faire la belle, pour ne plus jamais revenir... Et si Anzevui avait raison ?
La menace de ce cataclysme est comme une déflagration. Elle va alors bouleverser la petite communauté et le comportement de ses membres. Chacun y va de sa petite musique. Certains cèdent à la panique, d'autres font des réserves, hé hé ! ça ne vous rappelle rien, et les plus jeunes se moquent du vieux guérisseur et de la superstition des plus anciens.
Et si le soleil ne revenait pas... Chacun lance cette sentence et brode à sa manière sa représentation de ce que pourrait être l'existence qui devient brusquement et définitivement obscure à jamais. Autant dire que la vie ne durerait pas très longtemps...
Chacun s'exprime sur le sujet, même la belle et sensuelle Isabelle, qui elle aussi a bien une idée derrière la tête, - si toutefois il faut parler de la tête à cet endroit, oui elle a bien une idée de ce qu'elle ferait avec Augustin son mari, si le soleil ne revenait pas...
Ah ! Comme j'ai aimé ce personnage attachant qui est peut être un astre incandescent à elle seule, traversant l'histoire de ce village, de cette communauté pastorale, de ses certitudes et de ses croyances, se dressant contre la fatalité des choses dans ce désastre annoncé !
Il est vrai qu'on a là à portée du regard, dans ce microcosme ramassé comme dans un huis-clos montagnard, toute la palette du genre humain que la menace d'un événement qui leur échappe va exacerber dans les traits de caractère et les comportements de chacun.
J'ai retrouvé avec jubilation l'écriture de Charles Ferdinand Ramuz, sa manière de raconter un récit, son phrasé inégalable, empli de fraîcheur et de poésie. Tour à tour, le récit, d'une richesse incroyable, visite tous les styles sans forcément s'enfermer dans un seul : fable métaphysique, conte onirique, récit effleurant le fantastique, chronique pastorale... Ce soleil qui menace de ne plus revenir, n'est-ce pas aussi un thème qui vient chatouiller notre imaginaire actuel ?
Il y a aussi une tension palpable comme un compte à rebours jusqu'à la dernière page, jusqu'au dénouement et on se laisse emporter par les pages du récit qui nous happe, pris dans la farandole des personnages, pris dans la nasse d'un texte qui sème en nous le trouble, le doute et l'enchantement aussi...
Et vous, si le soleil ne revenait pas, que feriez-vous donc ?
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Encore une merveille due à la plume ensorcelée de Ramuz!

Une grande tension, une plongée crépusculaire dans une attente terrifiée: celle d'un petit village du Valais, Saint Martin d'en-haut, si encadré de sévères montagnes que le soleil y disparaît quasiment pendant cinq mois.

Alors, quand Anzévui, le vieux sage, prédit sa disparition définitive, c'est l'effroi.

Le compte à rebours commence.
Patiemment, douloureusement, ironiquement, Ramuz scrute les coeurs et les corps face à cette disparition annoncée.

Il y a les prudents qui amassent, entassent, prévoient, thésaurisent. Les désespérés qui se noient dans leur chagrin et dans l'alcool. Les malins qui profitent du désarroi général pour tirer leur épingle du jeu. Les courageux qui risquent leur vie pour se forger une opinion. Les généreux qui tentent de redonner l'espoir aux autres. Les pessimistes qui se résignent et font leurs adieux. Les optimistes qui les rabrouent. Les amoureux de la vie pleins de sève, de rire et de déni.

Peu à peu, le lecteur, magnétisé par ce huis-clos hivernal et montagnard, en vient à douter, à redouter, à vaciller.

Fable politique d'une apocalypse réelle- la seconde guerre menace? Fable métaphysique sur la force ou la fragilité de notre foi dans la vie?

Peu importe : le roman de Ramuz, une fois encore, tire sa puissance de conviction de sa langue- ces étranges formes semi - passives qui présentent les personnages comme à distance, comme s'ils étaient épiés par une instance narrative mystérieuse, voilée, et oppressante - "ils étaient vus" , "on l'a aperçue ".

Ou encore cette fausse maladresse dans le tâtonnement des images - " elles ont été comme quand la rosée, à la pointe de l'herbe, brille dans le jour"- , qui sort les mots de leur gangue pour les faire soudain étinceler dans la lumière!

Ou ces temps verbaux baladeurs, tantôt présent, tantôt passé, qui secouent le sablier rituel de bien étrange manière..

J'ajoute des descriptions magnifiques, des descriptions de mouvement comme si elles étaient d'un chorégraphe, de paysages comme si elles étaient d'un peintre, de bruits comme si elles étaient d'un musicien...

Ramuz est une sorte de magicien qui s'empare d'un sujet tout simple-une prédiction jette le trouble dans un village perdu- et en fait une symphonie majestueuse, avec prélude, mouvements, motifs, et final éclatant.

Un bijou, tour à tour ténébreux et solaire!
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Que feriez-vous si l'on vous annonçait que tout allait disparaître ?
Imaginez un peu : le soleil ne va plus jamais revenir, et la Terre va rester plongée dans une éternelle obscurité incompatible avec toute forme de vie.
Alors, que feriez-vous ?

La nouvelle secoue le petit monde tranquille de Saint-Martin d'En Haut, petit village haut perché des Alpes suisses.
Les fatalistes attendent la fin ; les prévoyants, tels les fourmis de la fable, entassent ; les braves essaient de faire quelque chose ; les profiteurs profitent...
Chacun agit selon sa nature, et l'imminence du désastre annoncé exacerbe les traits de caractère.

Et vous, que feriez-vous ?

Le livre de Ramuz constitue une excellente étude du genre humain.
Je me suis régalée avec cette lecture d'un auteur qui est un classique dans son pays, à tel point que pendant plus de vingt ans, la banque nationale suisse a mis son portrait sur les billets de deux cents francs.
Dès le départ, il installe une atmosphère unique dans ce huis clos montagnard. Il rend la tension palpable, et le lecteur vit avec les villageois l'angoisse suscitée par la terrible prédiction. Tension et angoisse qui montent au fil des pages.

Si le soleil ne revenait pas est un ouvrage inclassable. Mi-fable, mi-roman, c'est un texte surprenant et envoûtant. Il possède à la fois le charme de l'ancien temps, et la beauté d'un style original et résolument moderne.
Ramuz maîtrise merveilleusement le rythme, et plus précisément les changements de rythme, qui apportent force et poésie au récit.
Le fond, la forme : tout est bon comme du bon pain dans ce livre qui se dévore avec un immense plaisir.

Et vous, que feriez-vous ?
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Une nouvelle étape dans mon voyage en Ramuzie .

Un roman fort qui m'a fait sentir la vie rude de ces périodes de l'hiver dans ces villages de montagne d'une autre époque, mais surtout la variété des sentiments humains face à la prédiction d'un malheur définitif.

Ce village, c'est Saint Martin d'en Haut, un village haut perché et qui, placé du côté de ce que l'on nous apprenait à l'école être l'ubac, le versant non exposé au soleil, vit sans lumière solaire durant les cinq mois d'hiver.
Un vieil homme, Anzévui, un peu étrange, un peu sorcier, qui soigne les gens du village avec des herbes récoltées dans la montagne, annonce à Revaz, un villageois venu pour soigner son genou gonflé, que le soleil ne reviendra pas en avril, qu'il s'éteindra et qu'en même temps, lui, Anzévui mourra. La terre ainsi plongée dans l'obscurité, va progressivement se refroidir de façon inéluctable.
Cette annonce d'une catastrophe à venir, faite aussi à d'autres villageoises et villageois, telle Brigitte qui vient lui faire son ménage, entraîne de multiples réactions chez les habitants de Saint Martin d'en Haut.

C'est cette cascade de réactions que le roman nous livre, avec toute la palette des inquiétudes et turpitudes humaines, de celui qui se noie dans l'alcool et de celui qui profite du malheur de son voisin, de tous ceux qui font provision de bois et d'huile pour les mois à venir, du jeune qui part dans le brouillard en montagne pour trouver le soleil, sans succès, du père qui se décide à léguer ses biens à ses enfants et de ce fils qui ne croit pas à cette prédiction, mais qui est tout heureux de découvrir que ses parents n'étaient pas si pauvres et de pouvoir envisager de se marier avec sa fiancée, etc….
Le temps passe et voilà qu'arrive le 13 avril (le chiffre 13, un signe?), l'échéance fatidique. Et l'on voit la jeune et belle Isabelle, persuadée que le soleil va bientôt revenir, entrainer à l'aube tous les jeunes, sauf son pessimiste Augustin de mari, dans une marche vers les sommets; et toutes et tous voient le magnifique soleil leur apparaître et annoncent au village son retour par des sons de corne de berger et des salves de fusil.

Une histoire très régionaliste, très «rustique », me direz vous.
Oui et non, car Ramuz en fait, je trouve, une histoire symbolique des comportements humains face à une catastrophe annoncée, et sur l'espoir qu'il faut conserver (et la confiance en la jeunesse!). Il faut d'ailleurs noter que, dans le récit, la radio donne des nouvelles de la guerre civile espagnole, et donc, ce roman, qui date de 1937, est peut-être marqué par la seconde guerre mondiale qui s'annonce.

Et puis il y a l'écriture, toujours magnifique, dans laquelle le choix des mots, la répétition des phrases donnent au texte cette respiration poétique si belle.
A propos du style de Ramuz, j'ai lu avec étonnement que des écrivains français (dont un académicien français des « Grosses Têtes ») lui reprochaient de mal écrire, et même de le faire exprès!
Je me dis que, sans doute aussi, n'aimaient-ils pas Duras, trouvaient-ils les Illuminations de Rimbaud incompréhensibles, et auraient-ils détesté les romans de Damasio.
Tant pis! Comme le disait il y a quelques années une publicité pour une célèbre marque de rillettes, «Nous n'avons pas les mêmes valeurs! ».
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Anzévui, le vieux fou du village... Isabelle, la belle, lumineuse Isabelle... Revaz et les autres, tous ces noms d'humains et de lieux enfouis dans la neige étouffante du Valais ! Oui, et "Si le soleil ne revenait pas" ? La petite apocalypse quotidienne de tous ces maigres jours d'hiver, de soleil invisible et de ciel blanc, puis gris, puis noir. Une magie de tous les instants dans ce nouveau "roman-poème" de C.F. RAMUZ... qui annonce l'orage d'acier qui éclata autour de la petite Suisse.
L'année 1938 : ou quand la Littérature savait être encore plus grande que l'horreur qui s'annonce...

Roman magnifique, avec toujours cette langue étrange — inimitable — du conteur Vaudois qui intrigue et séduit...
Evoquons encore cette étrange parenté (ou ce lien de filiation ?) de "Si le soleil..." (1938) avec "Le Désert de Tartares" [1940] de de Dino BUZZATI et "Le Rivage des Syrtes" [1951] de Julien GRACQ, deux autres chefs d'oeuvre — métaphoriques et rêveurs — qui surgiront aussi "autour" de ce nouveau bouleversement planétaire.

On songera également à sa quasi-contemporanéité avec "La pitié dangereuse" de Stefan ZWEIG [1939]...

P.S. 1 : signalons que "Si le soleil ne revenait pas" fait partie de la "seconde période" de C.F. RAMUZ, avec une écriture "expérimentale" mais profondément belle et originale qui peut déconcerter certains... Roman découvert lorsque nous avions 20 ans : alors simplement avide de "romans relevant du genre Fantastique", nous trouvâmes que c'était "écrit bizarre"... puis l'avons redécouvert 25 ans plus tard : et c'est une merveille ! :-)

P.S. 2 : ... et que vivent longtemps encore les oeuvres de RAMUZ, SCHULZ & DHÔTEL, nos oubliés, nos "provinciaux", nos Immortels : nos Eschyle, Sophocle et Aristophane d'aujourd'hui... !

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Un village de montagne isolé et privé de soleil en hiver, un bruit qui court, un peu de paranoïa: si le soleil ne revenait pas! Un seul jour (là c'est l'absence de soleil sur plusieurs mois!), un seul lieu, un seul événement. Ramuz a eu le génie de transposer dans une histoire de village de montagne les règles du théâtre le plus classique. La grosse patte d'un maître (clin d'oeil à Vincentf)...

Et dans la foulée, n'oublions pas le film de Claude Goretta, avec Charles Vanel dans son dernier rôle majeur, un hommage à Ramuz très réussi!
Image de la citation:
http://www.notrecinema.com/images/filmsi/si-le-soleil-ne-revenait-pas_341750_42526.jpg
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Sorte de fable de l'apocalypse, Si le soleil ne revenait pas nous transporte dans un hameau isolé au coeur des alpages Suisses. Les habitants de Saint-Martin d'En Haut vivent en quasi autarcie et ne se rendent à Saint-Martin d'En Bas que pour assister la messe.
L'action, qui pourrait être totalement intemporelle, se passe en 1937, pendant la guerre civile espagnole. le poste de TSF que les villageois écoutent dans le café du village est le seul lien de cette communauté avec le monde extérieur.
Dès le début du roman, la fin du monde est annoncée par Anzévui, qui a prédit que le soleil allait disparaître d'ici treize jours ...
Anzévui, vieillard solitaire, sorte de « sorcier », « savant » qui « lit dans les livres ». Guérisseur du village, on a souvent recours à lui car il soigne par les plantes. Ce messager de l'apocalypse est entouré d'une série de personnages qui incarnent tous les penchants de la nature humaine.
... Arlettaz, dont la fille a disparu depuis deux ans, ne supportant pas la vie dans la montagne et attirée par les sirènes de la ville. le vieil homme, désespéré, envisage avec soulagement la disparition annoncée du soleil, comme une fin à ses tourments. Ayant abandonné tout espoir de revoir sa fille vivante, il va accepter de céder ses terres familiales à Follonier ...
… Follonier, l'opportuniste qui profite de la situation d'apocalypse annoncée et du désespoir d'Arlettaz pour acheter les terres de ce dernier à vil prix …
… Isabelle, la coquette, qui veut se faire belle, même si la fin du monde est proche ...
… Brigitte, la superstitieuse qui plante un clou chaque jour pour faire le compte à rebours des jours qu'il reste à vivre avant que le soleil disparaisse …
… Les jeunes du village, qui ne croient pas à cette prévision. L'insouciance et l'invincibilité de le jeunesse ...
… Et puis tous ces personnages qui entassent les réserves de vivres, pour faire face …
Quelle sera l'issue ? le soleil disparaîtra-t-il vraiment ? La vie reprendra-t-elle son cours ?
Ramuz, écrivain fabuleux, amoureux et grand chantre de la nature sauvage de la montagne, analyste très fin de la nature humaine était-il aussi visionnaire que son personnage Anzévui ? Espérons que l'auteur de la Guérison des maladies l'était effectivement, mais chut ...
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Un vieux qui lit dans les livres l'annonce : le soleil ne reviendra plus. Il y a ceux qui y croient, il y a ceux qui n'y croient pas. Histoire simple, gens simples, leurs vies de presque rien, magnifiées par la patte de Ramuz, une grosse patte, une main comme celles de papa, des crevasses, l'appel de la montagne, l'encre qui sèche lentement. Un village d'ici, d'un peu plus haut, prend vie, ses vieux, ses jeunes, ses hommes, ses femmes, un nouveau-né. Il y a celui qui est allé chercher sa fille aux quatre coins du canton, celui dont le fils travaille au bord du lac, là où il y a deux soleils, alors que nous, on ne sais plus si l'on en aura un ce printemps, ceux qui rentrent le bois pour si jamais, ceux qui se moquent. Tous respirent la vie, sortent du papier. Ils ont des noms que l'on connaît : Follonier, Arlettaz, Revaz... Ce sont nos gens d'il y a septante ans, et le génie de Ramuz, c'est de les avoir gardés vivants. le soleil est revenu, je suis allé à la piscine cet après-midi, Ramuz est plus un ami qu'un écrivain.
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Un très beau récit tout empreint de l'écriture poétique de Ramuz qui magnifie le réel.
Il est question de la disparition du soleil ou plutôt du fait qu'il ne se lève plus et laisse ce petit village de montagne dans l'obscurité et la mort, on est dans les années trente. le vieux guérisseur du village Anzévui annonce à l'un des habitants cette nouvelle terrifiante, il coche sur un vieil almanach les jours qui restent. Les habitants sont partagés entre incrédulité et superstition, profit aussi. le village s'engourdit avec l'hiver, s'obscurcit, se fraie un chemin entre les congères de neige pour descendre au village du bas pour la messe, le temps passe et on commence à y croire jusqu'à la splendide et lumineuse révélation finale sous les yeux de jeunes intrépides.
Ces quelques mots en rendent pas justice à la langue si imagée et délicate de Ramuz où les simples gestes du quotidien se remplissent de grâce et de délicatesse sous une menace diffuse et fataliste.
Je me réjouis de tout ce que j'ai encore à découvrir chez cet auteur !
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