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Inspecteur Rebus tome 16 sur 24

Daniel Lemoine (Traducteur)
EAN : 9782253134046
640 pages
Le Livre de Poche (29/09/2010)
3.76/5   91 notes
Résumé :
À huit jours du G8 de juillet 2005, Edimbourg est en état de siège : des forces de police considérables sont déployées pour contenir les milliers de manifestants "pour la fin de la pauvreté" attendus. On prévoit aussi des troubles à l'occasion du concert Live 8 . Lors d'un dîner de personnalités politiques au château d'Edimbourg, un député, qui est aussi le bras droit du ministre des Affaires étrangères, tombe des remparts. Accident, suicide, meurtre ? Quoi qu'il en... >Voir plus
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Ian Rankin OBE, né en 1960 à Cardenden, village minier à quelques dizaines de kilomètres au nord d'Edinbourg, est un auteur écossais de romans policiers, de nouvelles, de romans d'espionnage et de critiques littéraires. A l'Université d'Edimbourg il étudie la langue et la littérature anglaise, et obtient en 1982 son Master of Arts, spécialité littérature américaine. Entre 1982 et 1986, il travaille à sa thèse de doctorat sur la fiction moderne écossaise, tout en s'investissant de plus en plus dans sa propre écriture. Après l'université, et avant son succès comme romancier, Rankin exerça un certain nombre de métiers, comme vendangeur, porcher, percepteur, chercheur en alcoologie, journaliste hi-fi, secrétaire de collège et musicien punk. S'il a publié trois ouvrages sous le pseudonyme de Jack Harvey, Ian Rankin est surtout connu pour ses (18) polars ayant l'inspecteur Rebus comme héros, dont L'Appel des morts, paru en France en 2009.
A huit jours du sommet du G8 de juillet 2005, Edimbourg est en état de siège. Des forces de police considérables sont déployées pour contenir les milliers de manifestants attendus. On prévoit aussi des troubles à l'occasion du concert Live 8. Lors d'un dîner de personnalités politiques au château d'Edimbourg, un député, qui est aussi le bras droit du ministre des Affaires étrangères, tombe des remparts. Accident, suicide, meurtre ? Quoi qu'il en soit, la Special Branch, qui entend régner sur les lieux, entrave le travail de la police pour étouffer l'affaire, le G8 devant être une réussite. Bien entendu, l'inspecteur Rebus ne l'entend pas de cette oreille. Parallèlement, trois meurtres viennent d'être commis, dont les victimes sont des violeurs condamnés, mais récemment sortis de prison. Rebus et sa collègue Siobhan mènent l'enquête ensemble, bien qu'on leur demande de la mettre entre parenthèses le temps du sommet.
Que voilà un bon polar ! Je ne connaissais pas Rebus, aussi ne puis-je comparer cette enquête à ses autres aventures, toujours est-il que je referme ce bouquin très satisfait. Si l'inspecteur, à l'approche de la retraite, est assez classique dans le genre bourru, dur et porté sur le whisky, amateur de rock des années 60/70 et pas très respectueux de la hiérarchie, il a tout pour plaire au lecteur. Epaulé par sa jeune collègue Siobhan, ils forment un tandem sympathique, travaillant à leur manière et contre les ordres supérieurs pour faire triompher la justice. Vous me direz avoir déjà vu ça ailleurs, certes, mais l'amateur de polars aime justement cela ! Des repères de base avant d'en venir à l'intrigue proprement dite.
Et là, nous sommes servis. le roman est dense, les intrigues multiples avec un député passant par-dessus le parapet d'un château, trois cadavres présentant les caractéristiques d'un tueur en série, la mère de Siobhan blessée lors d'une manifestation et dont on cherchera l'agresseur, un politicien local et un caïd du milieu qui jouent leurs cartes dans la confusion générale, un éventuel trafic d'armes international impliquant un gros industriel sur fond de G8 et de contremanifestations… Et si tout semble s'intriquer, l'épilogue révèlera que de fausses pistes sont venues brouiller un paysage déjà obscurci par un nuage de fumée volontairement répandu par le criminel.
J'ai dit que le roman était dense, il est aussi épais, mais jamais on ne s'ennuie, non pas que le rythme soit endiablé mais parce que Ian Rankin oblige le lecteur à rester attentif par des ellipses, des personnages nombreux, un sac de noeuds et d'embrouilles dans les enquêtes mêlées. Aucune page n'est en trop, impossible d'en lire une seule en travers – comme c'est souvent le cas, même chez les meilleurs de ce genre de roman – et cette attention soutenue par l'obligation, procure un vif plaisir de lecture.
Me voilà condamné à lire toute la série des enquêtes de Rebus… mais où vais-je trouver le temps de caser tous ces bouquins dans mon planning prévisionnel ?
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John Rebus est à un an de la retraite. Mais on le connaît bien et on sait que, forcément, quand on lui mettra une enquête sous le nez, il ira la ronger jusqu'à l'os.
Edimbourg est en pleine effervescence : le monde entier y a rendez-vous, avec le G8. Entre les politiques et les manifestants, la police a fort à faire.
A côté de ça, un mystérieux tueur s'en prend à des violeurs sortis de prison, répertoriés sur un site internet qui vient en aide aux victimes. N'oublions pas non plus qu'un député est précipité en bas des remparts du château.
Rebus et Siobbhan vont commencer à tirer une ficelle et vite s'apercevoir que beaucoup de choses sont liées...

On n'est jamais déçu avec Rebus : on a toujours sa dose de flic déjanté et irrévérencieux, porté sur la bouteille, insomniaque et halluciné.
Siobbhan s'installe ici comme personnage féminin principal et pendant de Rebus.
On retrouve aussi Cafferty, l'ennemi juré de Rebus, plus infect et retors que jamais.

C'est dense, documenté et bien emmené, même si les complots politiques ne sont pas ce que je préfère en matière de polar. Rien n'est laissé au hasard, Rankin orchestre son petit monde avec une main de maître.
Il va faire quoi Rebus à la retraite ?
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J'apprécie habituellement les enquêtes de John Rebus, écossais opiniâtre, flic flirtant avec la bouteille de whisky, doté d'une conscience sociale aiguë, viscéralement ancré dans l'Edinbourg des quartiers populaires voire difficiles.
Mais cette fois je ne me suis pas projeté dans l'intrigue : complexifiée à souhait, mais sans réelle maîtrise, l'on a l'impression que même l'auteur s'y perd...
De sordides meurtres de crapules, un G8 se déroulant à Edinbourg au cours duquel un personnage politiquement important défuncte violemment, des barbouzes, des services secrets, une hiérarchie policière obsequieuse, des affairistes internationaux trop proches du pouvoir, des parents de la coéquipière de Rebus malmenés lors de manifestations anti G8, un truand ennemi de longue date de Rebus coopérant, un politique local arriviste...bref un vrai inventaire à la Prévert, et bien que le shaker soit fortement secoué pour tout mélanger le cocktail ne prend pas : trop d'intrigues de niveaux trop différents et artificiellement reliées pour rester crédibles, et l'indifference fini par prendre le pas...heureusement les personnages et l'écriture de Rankin sont là pour relever le tout.
Pas le meilleur épisode de Rebus, ce qui n'enlève rien à la qualité de la série, mais pour ceux ne la connaissant pas, ce n'est pas l'ouvrage conseillé pour la découvrir.

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C'est toujours un plaisir de retrouver les héros de Rankin. Et ce livre n'échappe pas à la règle.Alors que les préparatifs du G8 affole la capitale et qu'Edimbourg est devenue une forteresse, la tension est palpable en prévision de l'arrivée de manifestants intermondialistes. D'autant plus, qu'un député proche du ministre des Affaires étrangères chute des ramparts du château d'Edimbourg. Rébus et Shiobban sont bien décidés à faire éclater la vérité au grand dam des responsables de la sécurité du G8.
Rankin, une nouvelle fois même son enquête avec un savoir diabolique. de plus en mettant en toile de fond, un évènement politique planétaire, il donne encore plus de crédibilité à son récit et ses personnages. Rébus est toujours aussi incontrôlable et épatant, le personnage de Shiobban s'étoffe et l'on prend un vrai plaisir à suivre leur enquête. Une nouvelle affaire richement menée.
Y a pas à dire, il est vrai doué ce Rankin.

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Ian Rankin est un formidable écrivain écossais. Auteur de nombreux policiers, il a créé un personnage récurrent, l'inspecteur John Rebus, bourru, largement porté sur le "slainte" - porter un toast au whisky -, les pintes et la cigarette.
Divorcé - sa femme Rhona l'a quitté parce qu'il ne pensait qu'à son travail -, Rebus voit peu sa fille, Samantha. Il a pour collègue, le sergent Siobhan Clarke, une jeune femme dynamique et pour viscéral ennemi, la crapule "Big Ger" Cafferty, qu'il a réussi à mettre une fois en prison.
Toutes les enquêtes de Rebus se déroulent à Edimbourg et Rankin restitue fidèlement l'ambiance et les préoccupations actuelles des Ecossais.

L'appel des morts est l'avant-dernière enquête de Rebus - on espère que ce n'est qu'un argument de vente.
A Edimbourg, à 8 jours du G8, un député se défenestre. Accident, suicide ou meurtre ? Rebus et Siobhan héritent par hasard de cette affaire mais le Special Branch, service "policier" en charge de la sécurité du G8 veut étouffer et classer l'affaire et il entrave l'enquête de Rebus et Siobhan.
Ceux-ci ont pourtant de quoi faire, l'homme de main de Cafferty a été assassiné à sa sortie de prison, il avait été emprisonné pour viol. de plus, deux autres hommes ont été assassinés dans des conditions similaires.
Le frère de Rebus, Michael vient de mourir et tout se gâte lorsque Cafferty propose son aide à Rebus.

Ian Rankin mêle magnifiquement la réalité contemporaine à la fiction. Par exemple, les parents de Siobhan participent aux manifestations pacifiques anti G8 à Edimbourg. Par exemple, les problèmes de vie et d'espoir dans les quartiers difficiles d'Edimbourg. Par exemple, les rapports difficiles entre Londoniens et Ecossais mais aussi entre Edimbourg et Glasgow....

Son écriture est splendide, il y a un désenchantement, avec un profond amour de la vie malgré les morts et les enquêtes sordides, une ironie mordante et un humour vraiment écossais.
Le tout avec une économie juste des mots et des phrases qui tapent comme des battements de coeur.

Les romans de Rankin se dévorent plus qu'ils ne se lisent et il serait temps qu'en France, on se décide à lui réserver un gros succès.

Vous l'avez compris, je tiens Rankin pour l'un des grands maîtres actuels du roman policier.

Après m'avoir lu, courez acheter les aventures de John Rebus, vous ne serez pas déçu.

Lien : http://livrespourvous.center..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il [Cafferty, ennemi juré de Rebus] eut à nouveau un long rire bas, le tableau de bord éclairant son visage par-dessous. Il ne semblait être qu'ombres et taches, un croquis préparatoire de gargouille.
Je suis en enfer, pensa Rebus. C'est ce qui arrive quand on meurt et qu'on y est précipité. On a son démon attitré...
- Le salut nous attend ! s'écria soudain Cafferty en tournant brutalement le volant.
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Le docteur Gilreagh leur avait dit de se méfier des faux semblants et elle avait eu raison. L’affaire toute entière n’était pratiquement composée que de trucs de magicien destinés à détourner l’attention. Rebus s’assit sur une table de travail. Elle ne protesta que d’un faible grincement. Il balança légèrement les jambes, ses pieds ne touchant pas le plancher. Ses paumes reposaient sur le plateau de chaque côté de lui. Il se pencha légèrement, regarda ce qui était écrit sur le mur, les flèches, les soulignements, les points d’interrogation. Il commença à entrevoir le moyen de résoudre ces quelques questions. Il commença à voir l’ensemble, ce que le meurtrier s’était efforcer de déguiser.
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- Je vous ai dit de mettre l'enquête en attente ! Au lieu de cela, elle fait la première page des journaux et vous campez à Gleneagles ! Quand je vous dis que vous n'êtes plus sur l'affaire, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Fin de la partie. Sayonara. Finito.

- Vous avez appris quelques mots, pendant le diner, hein, monsieur le directeur ? fit Rebus avec un clin d’œil.

Les yeux de Corbin lui sortirent de la tête. Ç’aurait été leur chance s'il avait succombé à une rupture d'anévrisme.
Mais il sortit de la pièce au pas de charge, renversa presque Siobhan et une étagère au passage.
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Rebus continua de fixer Cafferty pendant le reste du trajet silencieux qui les ramena en ville. L'homme avait tué sans avoir été inquiété... probablement beaucoup plus souvent que ce que Rebus imaginait.
Il avait fait dévorer des victimes par les porcs affamés d'une ferme des Borders. Il avait détruit d'innombrables vies, purgés quatre peines de prison.
C'était un sauvage depuis l'adolescence, qui avait commencé sa carrière comme homme de main au sein de la pègre londonienne...
Alors pourquoi, bon sang, Rebus avait-il pitié de lui ?
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- Lundi, j'aurais donné ma démission, dit Steelforth d'un ton las. La Special Branch aurait pu aller en enfer.

- On pourrait dire qu'elle y est déjà, affirma Rebus, quand un de ses agents est autorisé à tuer à droite, à gauche...
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Vidéo de Ian Rankin
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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