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Louis Joos (Autre)
EAN : 9782211325042
40 pages
L'Ecole des loisirs (13/09/2023)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Dans chaque vie, il y a des moments de grâce.

En 1884, j’avais 20 ans et je travaillais comme taxidermiste dans un grand musée. On me dépêcha de ramener des cornes et des peaux de bisons avant que ceux-ci ne disparaissent à jamais.

Je n’imaginais pas ce qui m’attendait et, surtout, que ce voyage resterait gravé en moi toute ma vie et qu’il changerait mon nom…


***
en 4ème de couverture:

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
États-Unis, 1884. Les bisons sont en voie d'extinction. Un grand musée d'histoire naturelle dépêche un jeune taxidermiste pour ramener des cornes, des sabots et des peaux avant que l'espèce ne disparaisse. Ce dernier ne se doute pas qu'il va vivre un moment de grâce, l'une de ces expériences qui marquent à jamais et donnent un sens à notre existence…

Rascal et Louis Joos s'inspirent de faits historiques terribles – le massacre de millions de bisons par les colons venus d'Europe – mais ce contexte n'infuse que subtilement ces pages qui ne donnent que des repères spatio-temporels assez généraux et n'entrent pas dans le détail des tenants et aboutissants de l'extermination des bisons (il y a une brève note explicative à la fin mais qui n'explique pas pourquoi on s'en est pris à ces animaux). Pour avoir partagé la lecture du roman le dernier sur la plaine, de Nathalie Bernard, mon moussaillon de douze ans et moi avons immédiatement su de quoi il s'agissait mais les plus jeunes (l'éditeur conseille cet album aux enfants à partir de six ans) pourront lire cet album sans savoir.

En effet, le choix est d'aborder ce drame sous l'angle lumineux de l'initiation d'un homme qui trouve bonheur et sens au contact de la nature. le texte lyrique et les illustrations à l'encre et à l'aquarelle (extraits via le lien ci-dessous) subliment la beauté des grandes plaines, du soleil couchant et de la nuit qui s'empare de la forêt, où les humains et leurs machines industrielles semblent des intrus. Et pourtant, on assiste dans cet album à une communion bouleversante entre l'homme et la nature.

Nous avons aimé retrouver des saveurs qui nous avaient transportées dans le voyage d'Oregon : celle du voyage (ici de New-York vers le Kansas puis le Canada) et surtout celle de la liberté.

Un immense bol d'air, cet album !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Un très bel album de Rascal et Louis Joos: magnifique.

En ouvrant ses pages, une vraie émotion artistique m'a saisie: sa découverte m'a rappellé le voyage d'Orégon : un récit qui parlait de la traversée des Etats-Unis par un clown et un ours amis: le clown ramenait l'ours Orégon dans sa contrée natale, dans un album empreint de beauté et de douce mélancolie -.

Cet album, Buffalo Kid, prend pour objet les buffalos, ces bisons américains que l'illustrateur, Louis Joos, dessine avec talent.
L'auteur, Rascal, raconte l'histoire d'un homme travaillant dans un musée: Jack Bonham. A la fin du 19e siècle, il est demandé à ce jeune homme idéaliste de recueillir les dernières traces des bisons: cornes, sabots et peaux de bisons, avant la disparition totale de ces grands animaux.
Il restait encore quelques-uns d'entre eux au Kansas...
Jack Bonham prit donc le train: le cheval de fer qui l'a emporté dans les plaines.

Louis Joos, l'illustrateur, dessine une superbe locomotive qui emporte le voyageur dans les plaines des Etats-Unis: dans un nuage noir de fumée, d'abord de face, puis de profil sur fonds de soleil couchant.
Toute la fumée n'est pas sans rappeler la gare Saint-Lazare, la série de tableaux de Monet, avec la venue du train à la même époque (vers la fin du XIXe siècle) - liée à la venue de la révolution industrielle-. Modernité et pollution sont liées ... Ce n'est certes pas encore la ville d'aujourd'hui ...
Mais, avec un grand pont qui surplombe un fleuve immense, l 'album évoque les mêmes paysages américains que dans l'album du Voyage d'Orégon: des illustrations qui inaugurent la venue du monde moderne.

Des paysages urbains qui ne sont pas sans beauté d'ailleurs...
Cependant, la nature offre une plus grande beauté au regard du lecfeur.

Le voyage prend des jours et des jours... le voyageur s'arrête dans un môtel: le Tatanka Hotel, du nom amérindien des bisons.

La traversée de paysages changeants m'évoque aussi d'autres lectures :
Je pense bien sûr au champ de blé du Voyage d'Orégon - et aussi au road trip d'un autre album des mêmes auteur et illustrateur (Marilyn rouge).

La quasi-disparition des bisons est retracée aussi dans plusieurs ouvrages, notamment lorsque des hommes blancs s'amusaient à tirer sur ces animaux pour le simple plaisir de les tuer - comme dans le roman Mille femmes blanches.
Le tas d'ossements montre ces morts inutiles et choquantes - ce massacre des buffalos était alors encouragé par le gouvernement qui souhaitait éradiquer tous les indiens d'Amérique ... comme nous l'apprend par exemple la bande dessinée classique Red Road (créé par Derib).

Le voyageur décide ainsi qu'il doit en être autrement...
Il continue son voyage à cheval. Cheval à qui il donne le nom de Tatanka - ce qui sonne bien, je trouve ... -
Il croise un amérindien, Anoki, avec qui il échange:
"Si tu vois ce qu'il faut faire, fais-le !" lui dit Anoki.

Ensuite, le récit raconte la rencontre avec les bisons, leur force et leur puissance ... qui sont bien représentées dans les images de Louis Joos.

Le voyageur à cheval traverse les plaines en compagnie des buffalos.
Les mois passent, les saisons aussi. Lors de l'été indien, le héros croise des animaux sauvages : oiseaux et chiens de prairie. Les paysages défilent : plaines, montagnes lointaines... Les buffalos traversent un fleuve, des montagnes s'élèvent au loin.
Le nuage de poussière est désormais celui levé par les sabots du troupeau.
Les plaines défilent encore. Puis surviennent les montagnes et les forêts du Canada.
Car le héros conduit les buffalos de l'autre côté de la frontière, cela par tous les temps, : vers la liberté.

J'aime beaucoup ce moment où le voyageur se trouve à mi-chemin, à la lueur d'un feu de camps. Il prend son café, tout comme les héros de l'album de Rascal et de Louis Joos précédemment cité: l'une de mes pages préférées de cet auteur et cet illustrateur talentueux.: Là où il est écrit:
"Dans le matin blanc,
je partirai, le coeur léger et la tête libre".

Avec, encore, cet idéal de liberté qui traverse tout l'album.
Un album magnifique et d'une grande beauté. Un album qui saisit d'un choc esthétique. Superbe, unique ...


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: Un texte plus beau qu'alarmiste et signé à la fin de la sagesse d'un grand chef indien, Sitting Bull : " Quand le dernier arbre sera abattu
la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez
que l'argent ne se mange pas."

Un conseil dont la teneur sera vraie pour toutes choses. La prudence et l'économie, car la nature aura son rythme pour se renouveler, il faudra l'observer.
Et considérer aussi les autres, les animaux qui auront à se ravitailler.
Sans doute qu'au 19ème siècle, la conscience écologique était largement moins aigue pour les colons, qui à défaut de trouver de l'or, pouvaient songer à s'installer. le drapeau planté puisqu'aucune loi humaine américaine n'avait établie d'acte de propriété, ils étaient libres de creuser, de bâtir, de découvrir, de répertorier ce qui pouvait se vendre et faire leur fortune, créer de nouveaux marchés et vendre des peaux ou bois d'animaux sauvages.

La disparition et la chasse des bisons au 19ème siècle seront au contre des préoccupations de l'aventure.
Un conservateur américain d'Histoire naturelle, conscient que leur heure est peut-être en train d'arriver, se hâtera d'en récupérer des trâces pour l'exposer dans son musée, pour la mémoire.
L'auteur Rascal n'en fera au départ qu'un observateur passif de la chaine alimentaire puis installera Jack Bonham comme un acteur direct, car il était encore temps de faire quelque chose.
C'est le déclic.
Un indien lui proposera de le suivre pour acheminer l'exode des derniers bisons vers les frontières du Canada.
C'est une grande aventure, le voyage est long, Bonham apprendra à profiter des espèces plus vivantes qu'empaillées, juché sur son cheval comme un garçon fermier.
Avec le texte d'une délicate sensibilité, on s'imaginerait à l'identique pouvant apporter aussi notre petite mission planétaire, quelque part avec des espèces de la flore ou de la faune, des ressources aquatiques, en danger.

" Buffalo Kid" ne s'achèvera pas sur une vilaine note puisqu'un texte de conclusion fera état à la fois d'une extinction puis d'une renaissance, du maintien, grâce à des hommes de bonnes volontés.

Les lecteurs se demanderont certainement si Jack Bonham est un personnage de fiction ou bien un personnage illustre de la grande histoire écologique.
Un dossier fourni par l'éditeur École des Loisirs permettra de déterminer ce qui est vrai dans cette histoire.
https://media.ecoledesloisirs.fr/fichiers/DP-BuffaloKid.pdf

De jolis effets d'esquisses avec le style graphique de l'illustrateur Louis Joos.
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Dans cet ouvrage situé entre l'album et le texte illustré, Rascal nous raconte l'histoire d'un jeune taxidermiste, envoyé pour son travail "dans les plaines du Midwest pour rapporter quelques belles cornes, paires de sabots et peaux de bisons avant que ceux-ci ne disparaissent à jamais". Ce voyage sera finalement celui d'un homme confronté à la nature, aux espaces sauvages, à la barbarie des chasseurs. C'est ainsi qu'une décision est prise : il sauvera un troupeau de bisons, en les accompagnant, tel un berger, jusqu'au Canada, afin de les mettre à l'abri. À la fin, une petite note rappelle les faits historiques : plus de 30 millions de bisons qui ont été exterminés, réduits à quelques centaines vers 1880, au point de menacer la survie de l'espèce. À cette histoire intéressante et bien racontée de Rascal, les illustrations dynamiques de Louis Joos, effectuées au crayon et à la gouache, ajoutent un vrai plus. Un western atypique, poétique, qui nous fait voyager à travers le temps et l'espace et parle de préservation de la vie.
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critiques presse (1)
CNLJ
08 mars 2024
Après le magnifique Voyage d?Oregon en 1993 et Marilyn Rouge en 2004, le duo revient avec ce Buffalo Kid dont de nombreux motifs font écho à ses prédécesseurs : les grands espaces américains, le récit de voyage, la simplicité de Jack Bonham, le personnage principal. Ce taxidermiste entreprend ici de raconter une aventure vécue dans sa jeunesse, à la fin du xixe siècle, et qui le conduisit au plus profond des grandes plaines de l'Ouest au contact des troupeaux de bisons. Profondément romanesque
Lire la critique sur le site : CNLJ
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée,
le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas.

Sitting Bull
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