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Inspecteur Wexford tome 6 sur 25

Marie-Louise Navarro (Traducteur)
EAN : 9782702434505
251 pages
Le Masque (13/05/2009)
3.45/5   30 notes
Résumé :
Dans la ville tranquille de Kingsmarkham, un après-midi d'automne, un petit garçon de cinq ans, John Lawrence, ne rentre pas pour le goûter. Aussitôt, l'inspecteur Wexford et son adjoint Burden font le rapprochement avec la disparition, huit mois plus tôt, de la jeune Stella Rivers. Les policiers espèrent qu'il s'agit d'une fugue.

Pourtant, très vite, divers témoins affirment avoir vu un homme rôder près du terrain de jeux. Malheureusement, l'enquête... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
No More Dying Then
Traduction : Marie-Louise Navarro

ISBN : 9782702422540

Ce roman appartient à la série des Wexford mais, pour être juste, c'est surtout l'adjoint de ce dernier, l'inspecteur Michael Burden, qu'il met en quelque sorte en vedette. Veuf depuis le Noël dernier, Burden a dû faire appel à sa belle-soeur, Grace, pour qu'elle vienne s'occuper de la maison et de ses deux enfants, Pat et John. Bien que, au physique, elle soit une réplique quasi parfaite de la défunte Jane, Grace, elle, a fait carrière dans les soins infirmiers et c'est uniquement pour tirer son beau-frère d'une situation que les exigences de son métier rendent encore plus difficile qu'elle a accepté. Bref, elle ne l'a fait qu'à titre provisoire et, au début en tous cas, c'est bien comme cela que Burden l'entendait. le problème, c'est que le malheureux ne parvient absolument pas à "faire son deuil" et s'abrite de plus en plus derrière ses obligations professionnelles pour éviter ses pénates. Quant à ses frustrations sexuelles, mieux vaut jeter sur elles un voile pudique. Il essaie d'ailleurs de n'y penser qu'un minimum car, tous les lecteurs de Ruth Rendell vous le diront, Mike Burden est un sacré puritain. En tout cas, officiellement.

A cette époque de l'année, s'annonce ce que, à Kingsmarkham, on a l'habitude d'appeler "le petit été de la Saint-Luke", un mini-été indien local que tout le monde voit avec plaisir, surtout si l'été officiel s'est montré plus grognon. Tout est donc doux, mou et confortable comme un nuage, agréable, plaisant, lorsque tombe la nouvelle qui va glacer tout le village : le petit John Lawrence, un gamin de cinq ans, qui vivait avec sa mère, Gemma Lawrence, une bohème londonienne venue se réfugier, après son divorce, dans la la maison que lui avait léguée sa tante, n'est pas rentré d'un après-midi de jeux avec ses copains. Une battue est organisée mais ne donne rien. L'enfant semble s'être volatilisé ...

Volatilisé ... le mot rappelle aux policiers locaux une affaire qui, elle, s'est passée à la fin de l'hiver précédent et qui n'a jamais été résolue puisqu'on n'a jamais retrouvé l'enfant, morte ou vivante : l'affaire Stella Rivers. le contexte était cependant différent : d'abord, le sexe de l'enfant et puis son âge : Stella avait douze ans. Après avoir vainement attendu son beau-père, qui devait venir la chercher à la fin de son cours d'équitation, elle s'est mise en route toute seule ... et a disparu.

Curieusement, le premier choc passé, la mère de Stella, Rosalind, s'est consolée plutôt vite. Il faut dire que, chez elle, le sentiment maternel - s'il existait - venait en second derrière l'adoration passionnée qu'elle vouait à son époux, Ivor Swan, une espèce de Ken ayant bien vieilli, narcissique et velléitaire comme il n'est pas permis et, de manière générale, assez déplaisant en dépit d'une amabilité naturelle. Bien sûr, on a pensé à lui comme coupable possible. Mais il s'entendait plutôt bien avec Stella et celle-ci aurait eu même un vague béguin pour lui, mais rien de bien grave. En plus, son alibi a été vérifié et revérifié.

Bien évidemment, l'affaire Lawrence fait renaître tout le passé et Burden, ressassant ses chagrins et ses désirs inapaisés dans une promenade en des lieux où il fut heureux avec Jane, a le plaisir, plutôt douteux, de découvrir le corps de la petite Stella, morte étranglée. Mais par qui ? La question demeure.

Et, si elle est morte, John Lawrence, lui, est-il également passé de vie à trépas ? Rien n'est moins sûr ... D'ailleurs, le commissariat reçoit trois lettres successives d'un maniaque assurant qu'il a enlevé l'enfant mais qu'il ne lui fera pas de mal. La première est accompagnée d'une mèche de cheveux mais aucun rapport avec ceux de John ...

Wexford nage plus ou moins. Il a pour habitude de discuter des affaires traitées avec Burden, pour qui il éprouve une réelle sympathie en dépit de cette raideur qui le rend parfois si désagréable à vivre. Mais Burden est aux abonnés absents. Faisant fi de toute éthique, emporté par ses pulsions et apitoyé par la tragédie qu'elle vit, il est devenu l'amant de Gemma Lawrence et ne songe plus qu'à en faire la seconde Mrs Burden. A dire vrai, Wexford redoute le moment où il se verra contraint de le rappeler à l'ordre. Alors, patiemment, il prend un temps maximum pour défaire la partie de l'écheveau qui lui revient. Et, ô miracle, le voilà qui tombe sur une vieille histoire qui, une vingtaine d'années plus tôt, mettait encore en relation un Ivor Swan alors âgée de dix-neuf ans et une adolescente de l'âge de Stella. Mais là, il n'y a pas eu étranglement : la petite s'est noyée.

Wexford remonte une piste bien refroidie. Seul appât : le coroner avait passé un fameux savon au jeune Ivor et lui avait dit que, même s'il n'avait pas tué physiquement la petite, il était responsable de sa mort puisque c'était "parce qu'ils le dérangeaient" (sic), qu'il s'était refusé, dans la barque où il pêchait, à entendre ses appels au secours.

En ce qui concerne l'anonyme qui prétend retenir le petit John dans sa ferme, on finit par le coincer : un respectable père de famille, par ailleurs complètement cinglé .

Et toujours pas de John Lawrence ...

Un bon Rendell et un bon Wexford, avec ces petites touches précises, minutieuses, qui, peu à peu, à la manière incomparable de l'auteur, nous brossent un décor tout d'abord joyeux et qui s'assombrit très, très vite. Les fils de l'écheveau s'emmêlent à plaisir, certains n'ont pas leur place là-dedans, d'autres, que l'on croit de peu d'importance, en ont bien plus qu'on ne le croit et, comme toujours, tout à la fin, le miracle s'accomplit et le puzzle se met en place. A ne pas manquer. A mon avis. Mais ce n'est qu'un avis. ;o)
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La Saint Luc, c'est le 18 Octobre et quelquefois il fait particulièrement doux à cette époque de l'année....
Cela tombe bien parce qu'il faut organiser des recherches : le petit John Lawrence a disparu. il jouait avec ses copains sur l'aire de jeux au milieu du village, mais il n'est plus là. Les enfants se sont disputés et il est parti...Parti où ? Ou peut être avec qui ? Parce que depuis quelques temps des parents croient avoir remarqué un jeune homme qui semblait observer les enfants.
On réunit des équipes, il faut le retrouver mais ceux qui se regroupent ne peuvent s'empêcher de penser qu'il y a quelques mois ils étaient déjà là pour rechercher Stella Rivers.
L'inspecteur Wexford et son adjoint Burden savent bien que les pervers qui s'intéressent aux grandes filles ne regardent même pas les petits garçons mais deux enfants disparus en moins d'un an, quand même...
C'est Burden, surtout, qui va mener l'enquête. Il vient de perdre sa femme, morte brutalement d'un cancer. Il ne peut pas s'habituer à son absence et prend tous les prétextes pour déserter sa maison. il oublie que ses enfants qui ont perdu leur mère ont peut être besoin de leur père.. Chez lui, il y a sa belle soeur, restée pour quelques jours pour qu'il puisse organiser sa vie. Mais cela fait maintenant quelques mois qu'elle est là et elle aimerait bien reprendre sa vie à elle, Comment faire pour en parler avec son beau frère qui n'est jamais là ?
La maman du petit garçon disparu vient de s'installer et elle n'a pas encore d'amis qui pourraient la soutenir dans le quartier.Elle est très isolée et Burden va tomber éperdument amoureux d'elle. Une femme complétement à l'opposée de son idéal féminin. Elle lit et écoute de la musique au lieu de faire son ménage et ses carreaux. Et parce que le beau père de Stella Rivers s'appelle Swan, elle lui parle de Proust. Parler de Proust à Burden qui peut ne même pas reconnaître une citation de Shakespeare...
Deux enfants disparus, deux familles différentes, deux histoires différentes et bien sûr deux enquêtes différentes qui vont être menées à bien dans ce livre...
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Ecrit en 1971 par Ruth Rendell, mais traduit en 1992 en français, ce roman de la série des Wexford se situe à la mi-octobre, quand l'été se prolonge quelque peu, jusqu'à la Saint-Luc.

Tout démarre par la disparition d'un enfant, John. Une battue est organisée. Pas de trace. Mike Burden, collègue de Reginal Wexford va se rapprocher de Gemma Lawrence, femme divorcée, et mère de l'enfant disparu. Des lettres anonymes commencent à arriver. L'enfant serait en sécurité... Mais Wexford est sceptique. Et Mike Burden est à l'ouest, dans les bras de Gemma qui toruve là une force pour affronter le vide.

Wexford va relier cette disparition, en partant du postulat que John est mort, à la disparition de Stella Swan, quelques mois auparavant. Puis le corps de Stella est retrouvé dans une citerne, dans le jardin d'une maison abandonnée. Et pendant que Burden s'envoie en l'air et déconnecte de l'enquête, Wexford, patiemment, opiniâtrement, s'attache à résoudre le meurtre de Stella.

Ruth Rendell produit une étude de moeurs à l'atmosphère lourde et pesante. Deux disparitions d'enfants, avec meurtres présumés, c'est toujours très lourd. Malsain, malaisant.Ruth Rendell renforce ce malaise par un contraste entre Wexford qui prend le tout fort à coeur et l'ensemble des autres protagonistes qui semblent plutôt bien s'accommoder d'un environnement sans enfant, éléments perturbateurs accaparant l'attention comme un trou noir qui avalerait tout ce qui l'entoure. En creux, mais sans jugement de valeur, Rendell va opposer la vision de Wexford et celle de Swan, le père de Stella, hédoniste que l'absence de sa fille ne semble pas gêner. La campagne anglaise n'est décidément pas un long fleuve tranquille.
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No more dying then starts in a simple way: a five-year old boy simply vanishes while he is playing outside. This is an ordinary beginning for such a book. However, what first seems to be a straightforward disappearance soon turns out to be far more complicated than expected. The inhabitants of Kingsmarkham are inevitably reminded of Stella Rivers' case, which took place only a few months before. Although there is no proof that there is a link between these two cases, Inspector Wexford has to examine every possibility.
The story is extremely well organised. Everything starts with John Lawrence's disappearance but the reader is then led to discover Stella's case little by little. The investigation is clearly the main interest of the story but the characters have an important role as well. So we also get to know the disappeared children's parents and Inspector Burden's family.
Ruth Rendell cleverly alternates suspense, moving scenes and moments of expectation all through the story. Going from John's case to Stella's, we discover how their parents react to their disappearance. The relationships between the characters are well developed and we have two completely different reactions to compare: Mrs Lawrence refuses to let go of her hope to see her son alive again, while Stella's parents decided that life went on, even without her.
Inspector Burden's life is unveiled little by little. As he is one of the most experimented investigators in Wexford's team, he has an important role in the story but the scenes of his family life are extremely moving as well. Ruth Rendell uses him to show how difficult it may be for a policeman to set the limit between his job and his private life.
The reader can explore the relations between the police and the media, especially in the scenes with reporter Harry Wild. Wexford's team needs to work in collaboration with various people to solve the mystery: the people living in Kingsmarkham, the press, and even disreputable individuals. The author guides us through a sea of faces and characters. We are never lost in it though, because we are just given the right amount of information to know who is who without being confused by too many details.
By meeting so many different characters, we do not only follow the police's investigations. We discover everybody's hypotheses, which give us different clues to solve the mystery… still, the suspense is kept all the way through the book and the end is unexpected.
No more dying then is a great book to read for those who want a little more than just a thrilling detective story.
Lien : http://iletaitun-livre.blogs..
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Je n'avais jamais lu encore de roman de cette série policière de Ruth Rendell mais j'ai bien aimé l'ambiance. Une seule chose m'a chagrinée, je n'ai pas réussi à situer l'histoire dans le temps... Aucune indication de date, d'année à laquelle cette histoire aurait pu se dérouler. On est très ancré encore dans les principes anglais, toutefois la mère de John est habillée d'un jean ce qui "choque" un peu l'inspecteur Burden car on voit encore peu de femmes habillées de la sorte. Voilà c'est la seule indication qui a pu me permettre de situer un peu l'histoire dans la chronologie historique.
L'important dans cette histoire est principalement les personnages, leur façon de travailler, et les problèmes personnels qui surviennent et qui vont peut-être avoir une incidence sur la résolution de l'affaire. Je ne vous ai rien dévoilé à ce sujet d'ailleurs, mais je ne souhaite pas spoiler.
Lien : http://shereadsabook.blogspo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[...] ...- "Ce fut une erreur d'aller dans cet hôtel. Mais cela faisait tellement plaisir à mon mari ! Bien que nous en ayons eu les moyens, je me suis sentie mal à l'aise avec les autres clients. Etudiants d'Oxford, avocats et même un Lord. Naturellement Bridget ne voyait pas la différence et elle s'enticha de ce Swan. Ah ! combien j'aurais souhaité qu'elle n'ait jamais posé les yeux sur lui !

" Un jour, nous étions au salon et elle tournait autour de lui sans que je puisse l'en empêcher. Il la repoussa avec une telle brutalité, sans dire un mot, qu'elle tomba et se fit mal au bras. Mon mari se leva pour lui demander pour qui il se prenait et pour lui dire qu'il n'était qu'un snob et que Bridget valait mieux que lui. Jamais je n'oublierai sa réponse : "Peu m'importe de qui elle est la fille. Son père peut être un duc ou un chiffonnier? je ne veux pas la voir autour de moi. Elle me gêne." Mais cela n'a pas arrêté Bridget. Elle continua à le poursuivre. J'ai souvent pensé depuis que si elle était allée nager jusqu'au bateau ce matin-là, c'était pour être seule avec lui."

Mrs Scott prit le plateau, fit une pause et dit :

- "Elle ne pouvait nager très loin. Nous lui avions recommandé bien des fois de ne pas s'éloigner du bord. Swan le savait. Il nous avait entendus. Il l'a laissée se noyer parce qu'il ne s'en souciait pas, et si cela est tuer, il l'a tuée. (...)" [...]
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[...] ... - "A quoi pensez-vous, Mike ?

- Je songeais à Stella Rivers.

- N'y pensons-nous pas tous ?

- Cela s'est également passé au cours des vacances scolaires. Elle était fille unique de parents divorcés et elle a aussi disparu dans Mill Lane. Cela fait beaucoup de similitudes.

- Il y a beaucoup de dissemblances. D'abord c'était une fillette et elle était plus âgée. Vous ne connaissez pas bien l'affaire Rivers. A l'époque vous étiez en congé de maladie."

On pensait que Burden allait avoir une dépression nerveuse. C'était en février où le chagrin provoqué par la mort de sa femme était le plus fort. Il avait dû garder le lit, ne pouvant dormir que s'il était assommé par les somnifères administrés par le Dr Crocker. Dès qu'il était conscient, il ne cessait de crier qu'il n'avait qu'une mauvaise grippe et qu'il voulait aller travailler. Mais il avait dû garder la chambre trois semaines et quand finalement, il s'était senti mieux, il avait perdu dix kilos. Cependant il était encore en vie alors que Stella Rivers était probablement morte.

- "Elle vivait avec sa mère et son beau-père," reprit Wexford. "Le jeudi 25 février, elle est allée prendre une leçon d'équitation au club Equita, dans Mill Lane, près de Forby. Son beau-père, Ivor Swan, l'a accompagnée en voiture mais il y eut un malentendu sur la façon dont elle devait rentrer chez elle à Hall Farm, à Kingsmarkham.

- Que voulez-vous dire ?

- Après sa disparition, Ivor et Rosalind Swand ont prétendu que Stella les avait assurés qu'elle rentrerait à la maison avec une amie, comme elle le faisait parfois, mais il semblerait que Stella attendait que Swan revint la chercher. A six heures du soir, la leçon se terminant à quatre heures et quart, Rosalind Swan nous a téléphoné ... (...) [...]
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John Lawrence is safe and well with me. He is happy playing with my rabbits on the farm. To show you this is not a hoax, I am enclosing a lock of his hair.
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