Etrange ballade moyenâgeuse, j'avoue ne pas avoir accroché...
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Reiten, reiten, reiten, durch den Tag, durch
die Nacht, durch den Tag.
Reiten, reiten, reiten.
Und der Mut ist so müde geworden und die
Sehnsucht so groß. Es gibt keine Berge mehr,
kaum einen Baum. Nichts wagt aufzustehen.
Fremde Hütten hocken durstig an versumpften
Brunnen. Nirgends ein Turm. Und immer
das gleiche Bild. Man hat zwei Augen zuviel.
Nur in der Nacht manchmal glaubt man den
Weg zu kennen. Vielleicht kehren wir nächtens
immer wieder das Stück zurück, das wir in der
fremden Sonne mühsam gewonnen haben? Es
kann sein. Die Sonne ist schwer, wie bei uns
tief im Sommer. Aber wir haben im Sommer
Abschied genommen. Die Kleider der Frauen
leuchteten lang aus dem Grün. Und nun reiten
wir lang. Es muß also Herbst sein. Wenigstens
dort, wo traurige Frauen von uns wissen.
Chevaucher, chevaucher, chevaucher, le jour,
la nuit, le jour.
Chevaucher, chevaucher, chevaucher.
Et la vaillance est maintenant si lasse et
la nostalgie si grande. Il n’y a plus de montagnes,
à peine un arbre. Rien n’ose se lever.
Des cahutes étrangères sont accroupies assoiffées
près de puits envasés. Nulle part une tour.
Et toujours le même tableau. On a deux yeux
en trop. La nuit seulement, on croit parfois
connaître le chemin. Peut-être que nous refaisons
sans cesse la nuit le trajet que nous avons
péniblement gagné sous un soleil étranger?
C’est possible. Le soleil est pesant, comme
chez nous en plein été. Mais nous avons fait nos
adieux en été. Les robes des femmes brillèrent
longtemps sur la verdure. Et nous chevauchons
maintenant depuis longtemps. On ne
peut donc qu’être en automne. Du moins là où
des femmes tristes nous connaissent.
Chevaucher, chevaucher, chevaucher; traverser le jour, traverser la nuit ... .
« Chevaucher, chevaucher, chevaucher, le jour, la nuit, le jour. »
« du vin sombre et de mille roses, l’heure s’écroule, bruissante, dans le rêve de la nuit »
Man hat zwei Augen zuviel.
On a toujours deux yeux de trop.
inmal, am Morgen, ist ein Reiter da, und dann ein zweiter, vier, zehn. Ganz in Eisen, groß. Dann tausend dahinter: Das Heer.
Man muß sich trennen.
"L"heure grave"
Poème de Rainer Maria Rilke, chanté par Colette Magny