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Henri Robillot (Autre)
EAN : 9782070378500
Gallimard (15/06/1987)
3.99/5   71 notes
Résumé :
Gerardo reprit son sérieux. Les autres malfrats cessèrent de rire. Whitey se demandait: "Qu'est-ce que j'ai bien pu raconter de si drôle?" Puis il entendit Gerardo déclarer:
- Pas mal, ton histoire, mon pote. Y a du vrai là-dedans. Mais y en a pas assez. Pas assez de vrai. Il s'en faut même de beaucoup. Whitey retint sa respiration, cependant que Gerardo poursuivait, sans se presser:
- C'est pas toi qui as tué le flic, parce que je sais, moi, qui l'a f... >Voir plus
Que lire après Sans espoir de retourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une descente aux enfers, ou plutôt à "l'Enfer", surnom de ce "quartier misérable et mal famé" dans lequel on retrouve toute la misère humaine. Servi par une mise en scène théâtrale, on suit le cheminement de Whitey dans les entrailles de la violence et la pauvreté : émeutes raciales, guerre des gangs, flics pourris, mafia. Des personnages hauts-en-couleur qui ont pour dénominateur commun l'alcool, plus ou moins raffiné selon le niveau social, mais qui les écrase tous. C'est sans espoir, comme l'indique le titre français.
Excepté une traduction datée, qui donne des dialogues fleuris d'un argot des années 50, c'est un roman noir magistral à la fois social et psychologique. David Goodis est décidément un grand auteur trop méconnu.

Lu en septembre 2017.
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Une plongée dans les bas-fonds de New York. Tous les ingrédients d'un roman noir sont là. La déchéance, la vengeance, la femme fatale... celle à laquelle on se brûle les yeux... mais même déchu, larvaire, l'homme n'a pas dit son dernier mot. Les vengeances désespérées, celles que l'on sait mortelles pour soi, sont les plus dures et les plus belles pour Goodis.

Et l'auteur s'y entend pour développer une atmosphère. Que l'on pense à La Lune dans le Caniveau. Goodis aime la nuit, et c'est réciproque. Il met pas loin de 100 pages pour livrer le début de l'intrigue. Il nous balade de ruelles en commissariat, de SDF en ratonnade... puis nous apprend que Whitey, clodo à la voix cassée et à la recherche de gnôle, est un ancien chanteur hors pair... à partir de là, Goodis déroule lentement son filet et nous montre combien la chute est dure et la rédemption impossible...

Au final, Goodi éussit un bel exploit... celui de tout raconter en une nuit. Mais quelle nuit! Une nuit qui devrait tout changer... Mais sera-ce vraiment le cas? La nuit est impitoyable chez Goodis et les créatures qui la dominent encore plus cruelles.
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Le choix de Jérôme pour Collectif Polar
L'un des maîtres du roman noir, l'un de ceux qui en ont fait un genre à prendre en considération, dont on ne peut contester la valeur littéraire.
Avec Sans espoir de retour, il ne offre le portrait d'un de ces personnages qui peuplent ses romans. Un homme qui a renoncé à tout, qui a cherché à se cacher, en devenant un marginal, un sans-grade. Un personnage qui va devoir sortir de l'oubli le temps d'un roman, s'approchant d'une certaine rédemption qu'il ne veut pourtant pas, quand son passé revient le hanter.
Goodis est un maître qu'il faut lire si l'on aime le roman noir. Un romancier qui, comme ses personnages, s'est mis en marge pour pouvoir écrire et vivre de ce qu'il écrivait. Il n'a pas voulu la reconnaissance mais a commis quelques romans particulièrement recommandables.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Quand on se dirige vers "l'enfer", on y croise des pochards sacrément pochés, des portoricains qui n'aiment pas trop les ricains et qui te plantent, ben Tout simplement parce que t'es un putain de ricain, un capitaine de police qui castagne sacrément et te refait le visage pour pas un rond, un cocu qui n'aime pas trop que sa femme s'envoie avec un autre garenne...
Une belle descente aux enfers avec Goodis où le seul espoir que j'y ai trouvé c'est une réelle envie d'en lire un autre... avec un bon picon...
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Un polar qui se lit facilement, pas compliqué, pas non plus bouleversant. On est loin de la noirceur des personnages des romans durs de Simenon, loin aussi de l'écriture brillante et des déchéances qui prennent aux tripes d'un Jim Thompson.
Un bon moment de lecture quand même qui occupera une ou deux soirées mais David Goodis, que je connais mal par ailleurs (je crois en avoir lu un autre mais impossible de me rappeler le titre), n'a pas besoin à mon humble avis d'une célébrité supérieure à celle qu'il a - et encore, surtout par le biais des adaptations françaises cinématographiques.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le convoi s'éloignait. Il essaya de se persuader qu'il y aurait un autre train, qu'il y en aurait bientôt un autre et qu'ils se retrouveraient tous les deux dedans. Mais le bruit du train qui prenait de la vitesse était comme un signal d'adieu, comme une musique qui s'estompait en chantant: "Jamais plus; jamais plus." (p.121)
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Tout homme a des ennemis, affirma le vieil homme. Qu'il le sache ou non.

Page 77, Folio policier, 1999
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Ils étaient, tous les trois, assis sur le trottoir, adossés au mur de l'asile de nuit, serrés les uns contre les autres, pour se protéger du froid mordant de la nuit de novembre. Venue du fleuve, la bise humide qui balayait la rue leur lacérait la figure et les pénétrait jusqu'à la moelle, mais ils ne semblaient pas s'en soucier.
Ils débattaient un problème sans aucun rapport avec la température. C'était une question sérieuse et, dans la discussion, leurs regards se faisaient graves et calculateurs.
Ils se creusaient la cervelle pour trouver un moyen de se procurer de l'alcool.
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Gerardo reprit son sérieux. Les autres malfrats cessèrent de rire. Whitey se demandait : «Qu'est-ce que j'ai bien pu raconter de si drôle ?» Puis il entendit Gerardo déclarer :
- Pas mal, ton histoire, mon pote. Y a du vrai là-dedans. Mais y en a pas assez. Pas assez de vrai. Il s'en faut même de beaucoup.
Whitey retint sa respiration, cependant que Gerardo poursuivait, sans se presser :
- C'est pas toi qui as tué le flic, parce que je sais, moi, qui l'a fait. Tu veux savoir son nom, à l'assassin ? Il s'appelle Gerardo.
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"Un soir où il crevait de soif, il avait bu avec délices une longue rasade de vernis à chaussure."
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Video de David Goodis (2) Voir plusAjouter une vidéo

La Collection Cinéma Cinémas : épisode 7
Sommaire : - Ferreri tourne "I love you"- Fragments d'un scénario : Eurstache- Cassavetes : "Loves streams"- Trois camarades- Apparitions : le ciel est à eux- Rencontre : Ben Gazzara- Petits papier : Pascale Ogier- Sur les traces de... David Goodis1. Ferreri tourne I love youà 22:30:43:00 - 00:01:57:00Reportage consacré au tournage du film "I love you" de Marco FERRERI dans les studios...
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