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EAN : 9782020292399
256 pages
Seuil (06/06/1996)
5/5   1 notes
Résumé :
Orphelin, Rafaël a été recueilli par sa tante et son oncle Padilla. Il travaille dans leur magasin de meubles, où il s’ennuie à mourir. Il décide de partir et s’engage comme ouvrier sur un barrage. On est en Espagne, entre Malaga et Linares. Rude apprentissage pour ce jeune homme qui a le sang chaud mais ne connaît rien à la vie.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Roblès frappe fort dans son roman trop peu connu Travail d'homme. Tout au long de l'histoire, je n'ai pu m'empêcher de me demander s'il ne racontait pas là un peu l'image rêvée de son père qu'il n'a jamais connu mais tant admiré. On y suit un jeune homme plein de fougue et de volonté d'être meilleur qu'il n'est, qui se trouve confronté aux difficultés aussi bien physiques et morale que la vie recèle. le cas de conscience qui constitue la pierre angulaire de cette histoire est extrêmement bien amené, avec une construction en longueur des personnages qui fixe un cadre complexe dans lequel chacun peut se retrouver. L'histoire est un prétexte pour sonder et découvrir la complexité tapie au fond de l'être humain.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Mais chaque escapade avivait en lui une révolte.
Ainsi, il continuerait, son existence entière, lui, qui se sentait les muscles gonflés d’une force inemployée et un cœur bouillonnant de jeune corsaire barbaresque, à vendre des armoires à glace et des buffets, à se dandiner comme un ours derrière la vitrine, à se morfondre là ? N’apprendrait-il donc jamais un véritable métier d’homme ? Un métier viril, d’aventures et de risques, un métier exigeant et dur dans lequel il engagerait le meilleur de son être ?
N’y avait-il pas des navires ? des pays lointains ? des tâches de marin, de colonial, de soldat, n’importe ! Quelque chose qui méritât un sacrifice entier, absolu, enivrant ! N’y avait-il pas de causes à défendre, une œuvre grandiose et belle à soutenir, à exalter, à faire triompher quel que fût le prix ?
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Pour eux, il n’était qu’un fils de famille en rupture de pension paternelle. Ses manières, son aspect, son maintien, tout le situait à l’antipode de ces êtres, dans une catégorie spéciale. Ils avaient dû prendre sa colère précédente pour une crise d’enfant gâté dont on entrave la volonté. Ils ne se doutaient pas que ces cent pesetas représentaient deux années d’économie sordide. Rafaël les avaient amassées centime à centime jusqu’à les transformer en un unique billet. Et sa colère avait jailli surtout de son désappointement et de son inquiétude. Si le départ tardait trop, sa situation deviendrait des plus angoissantes.
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Pourtant, ce qui dominait, c’était une odeur plus tenace d’urine. Il y en avait partout : par flaques, en ruisseaux, en traînées, en filets, contre les murs, entre les pavés, sous les portes. Cela suintait, dégoulinait, bavotait, serpentait partout à croire qu’ils avaient une vessie spéciale, dans ce coin-là. On ne pouvait passer sous certains balcons, sans recevoir quelques gouttes tièdes sur le nez. Partout il fallait respirer cette puanteur ammoniacale de vespasienne mal tenue.
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Le marin n’avait connu que de basses aventures d’escale et pour la première fois il voyait une femme, une « vraie femme » le regarder avec intérêt. Il lui parla, lui avoua son désir. Mais elle se gardait bien. D’autres jeunes hommes papillonnaient autour d’elle sans rien obtenir. Elle était habituée à ces hommages triviaux, à ces compliments rudes et « salés », à ces visages tendus qui lui soufflaient des supplications, des promesses et parfois même des obscénités et des menaces.
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Si elle vous offrait par exemple une grappe de raisin elle ne tendait jamais complètement le bras. Elle le gardait à demi plié, en vous fixant avec une attention presque douloureuse, comme si elle espérait vous entendre refuser.
En cas d’acceptation, neuf fois sur dix, elle s’empressait avec un mince sourire de couper la grappe en deux en disant : – C’est assez comme ça… Trop, ça peut faire du mal.
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Video de Emmanuel Roblès (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Roblès
Émission complète : http://www.web-tv-culture.com/seules-les-montagnes-dessinent-des-nuages-de-marc-lepape-1277.html
C?est en 2008 que nous avions découvert Marc Lepape. Son roman « Vasilsca », alors salué par la critique, avait notamment remporté le prix Emmanuel Roblès du premier roman. Depuis, ce professeur de lettres avait quitté les écrans radar. Marc Lepape était parti vers d?autres univers. Tout en gardant un goût prononcé pour la littérature, il s?est réorienté vers le théâtre et la mise en scène, donnant lui-même des cours et s?est essayé à la peinture pour éprouver d?autres sensations de création. Mais l?envie de l?écriture était toujours là. C?est finalement une histoire sur laquelle il s?était déjà penché qu?il ressort d?un tiroir et retravaille. Et voilà ce nouvel opus « Seules les montagnes dessinent des nuages », formidable roman qui, sous couvert d?aventures, d?intrigues sur une île lointaine à la fin du XIXème siècle, cache en fait une véritable interrogation sur la place de l?homme sur la planète, sur notre vision du bien et du mal et notre relation à l?autre et à la nature. Sur une petite île d?un royaume imaginaire, Erraink Rurem débarque d?un voilier en provenance du continent européen. Sur ces terres lointaines de Sélébie, le jeune ingénieur hydrolicien doit amener l?eau dans les contrées reculées de l?île où vivent des communautés qui ne connaissent ni la violence, ni la jalousie. Mais un crime est commis et les habitants de la vallée de l?Onk apprennent la peur. Erraink, aidé de la jeune et jolie Ilnah, va devoir comprendre ce nouveau monde qu?il découvre, entre mythes et légendes, et lever la malédiction qui semble peser sur ces terres à la fois fascinantes et hostiles. Porté une écriture flamboyante mais maitrisée, un rythme soutenu en courts chapitres, et des personnages attachants dans leur complexité et leur fragilité, le nouveau roman de Marc Lepape, qui n?est pas sans rappeler le plaisir de lecture de Jules Verne, est un formidable voyage initiatique, une quête intemporelle sur l?accomplissement et une interrogation renouvelée sur le sens de la vie. « Seules les montagnes dessinent des nuages » de Marc Lepape est publié aux éditions Emmanuelle Collas.
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