Note
Les parties du texte encadrées seront projetées sur l'écran. Tout le reste devra s'exprimer par le jeu des acteurs et les ressources de la mise en scène.
Sauf indication particulière, dans le texte même, les scènes devront se dérouler sur le rythme ordinaire des événements de la vie. On se gardera surtout de cette précipitation uniforme et pénible que trop de gens semblent tenir pour une des conventions essentielles de l'art cinématographique.
Lorsqu'il y aura quelque doute sur ce point – dans les scènes, par exemple, où les seuls événements qui défilent sont les pensées des personnages – il vaudra mieux pécher par un excès de lenteur et par un soin trop scrupuleux à dégager toutes les intentions et les nuances.
A Paris, dans le port de la Vilette, le sommet du pont de la Moselle, en plein ciel, avec son horloge.
Bénin et Lamendin, qui ont monté à la rencontre l'un de l'autre, sans se voir, se trouvent nez à nez, tout à coup.
Bénin fait cent démonstrations d'amitié. Lamendin y répond; mais son maintien demeure languissant et presque lugubre.
Qu'ils auraient des choses à se dire! Lamendin ne se félicite pas de sa santé, tant morale que physique. Il a maigri.
Dans l'Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu'une école d'art. C'est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l'idée de l'Homme nouveau.
En 1926, l'école s'installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d'acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim.
À Berlin, toute proche, le temps s'assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d'une vie. Ce sont aussi, entre rêves d'Amérique et désirs de Russie, d'autres raisons et déraisons.
Lorsque l'école sera prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants feront leurs propres choix.
À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu'il faut continuer ?
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