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EAN : 9782072958212
112 pages
Gallimard (07/10/2021)
3.95/5   11 notes
Résumé :
« Pourquoi les humains sont-ils si bêtes ? Pourquoi se laissent-ils traîner par le bout du nez ? Les ânes ont de longues oreilles ridicules par lesquelles ils se font bêtement attraper, mais quand ils ne veulent pas avancer, rien ne peut les forcer à obéir. »

Boualem Sansal adresse aux peuples et aux nations de la terre un manifeste athée, plein d’un humour féroce et rageur, pour les appeler à sortir de l’âge des dieux et à entrer dans celui des homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai a-do-ré. L'auteur nous propose une constitution universelle, faisant table rase du passé et des Gouvernements actuels. Après s'être présenté et présenté une courte histoire de son pays (l'Algérie), il décrit de sa plume acérée, corrosive, intelligente, les Destructeurs séculaires des peuples : la religion ou les jeux d'arène, la politique et la finance, mais aussi la malbouffe par exemple. Mais voilà la question : a qui envoyer ce livre révolutionnaire ? le publier ? L'adresser à l'ONU ? L'envoyer aux médias. Il en profite pour les tacler superbement aussi. Tu veux réfléchir sur le monde moderne et le changer ? Lis ce livre.
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Quelle heureuse surprise, je découvre un auteur, une pensée qui me permet de nourrir ma réflexion sur le monde dans lequel nous vivons. Je vois Boualem Sansal comme un lanceur d'alerte, un intellectuel qui nous invite à ne pas chausser nos pantoufles mais à se relever.
Ce livre est une lettre imaginaire au secrétaire général des Nations Unies.

Tout part d'une rencontre avec une vieille indienne dans le Dakota qui répète cette phrase : « Nous avons une demeure dans la mort mais aucune dans cette vie ». L'auteur se demande comment nous en sommes arrivés là et, à la manière de Stéphane Hessel, il nous demande de résister face aux destructeurs que sont l'argent, la religion, la malbouffe et les jeux.

La presse indépendante n'existe quasiment plus, les journaux appartiennent à des hommes d'affaires, des banquiers,
les vrais derniers journalistes sont partis à la campagne élever des poules et des chevaux. L'amazonie et les banquises polaires ne seront bientôt que des souvenirs, les GAFAM accomplissent leur oeuvre de nivèlement par le bas, partout les conditions de travail se dégradent. le constat est sans appel.

Certes, nous aurions de bonnes raisons de céder au découragement. Mais il nous dit : «  Il est interdit de désespérer, car c'est lorsque tout est perdu qu'un jour noir comme les autres une petite lueur apparaît et que des bouts de choses commencent à frémir dans le corps social en putréfaction avancée ». Et plus loin : « C'est ça la force du miracle : soulever des montagnes et les envoyer valdinguer par-dessus bord ».

Le livre se termine par une constitution universelle où l'on nage en pleine utopie mais que ça fait du bien !

Challenge Multi-Défis 2024
Challenge Riquiqui 2024.
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Voix majeure sans aucun doute, né en Algérie y vivant toujours, sous menaces.
Je m'interroge sur notre époque où tant de belles voix justes par leur réflexion, leur engagement, se questionnent sur leur légitimité alors que tant d'idiots foncent tête baissée pour nous haranguer et nous contraindre à leur vision d'un monde qui tourne autour de leur ego et de leur portefeuille.
« Très honnêtement, j'ignore ce que je suis, un homme de bonne volonté sûrement, mais je ne sais trop si je sais ou pas, si je suis légitime ou pas, je me livre au jugement de qui voudra me lire. »
La première partie est donc bâtie sur cette réflexion.
Ensuite, Boualem Sansal aborde ce qui a remplacé dans les faits la vision du Big Brother d'Orwell.
Il les nomme les Destructeurs, à savoir : l'Argent, la Religion, le Fast-food et les Jeux d'arène.
Ici l'Islamisme est un cumulard : la religion et la politique.
Ce dernier ronge le monde mais avec l'assentiment d'un grand nombre si l'on en croit les attitudes qui consistent à croire en un phénomène nouveau.
Visiblement les dirigeants du monde ne veulent pas voir ni prendre les mesures qui devraient être prises.
Quand on suit l'analyse de l'auteur les quatre grands maux de notre siècle ne sont ni plus ni moins que des manières de vivre qui isolent chacun dans un invidualisme forcené.
Et l'on sait que l'individualité ne fait que renforcer les pouvoirs en place.
Pas d'entraide, pas de mouvements de foule, pas de soulèvement, pas de cohésion pour tous.
Ces Destructeurs sont des armes massives contre la culture et la politique au sens premier Politeia.
Boualem Sansal analyse ces phénomènes comme des éléments qui contraignent et annihilent l'individu et dissolvent la notion de groupe.
Par exemple la mal-bouffe, c'est plus que le poison qui détruit la santé, au-delà elle détruit l'espace-temps, les repères c'est à cire la convivialité, la famille et l'échange. En un mot destruction de la culture.
La Culture comme outil d'expression, d'émancipation et de réflexion.
Cela ne semble pas une priorité pour les gouvernants du monde qui dirigent contre le peuple même en Démocratie.
Bel hommage aux voix littéraires algériennes, lanceurs d'alerte.
« Et ainsi en septembre 1999, tremblant de peur, j'ai lancé ma première alerte dans le monde avec le serment des barbares, une somme certes lourdingue je le reconnais mais qui ma foi pouvait se laisser lire et susciter des envies de bagarre chez les lecteurs ayant la fibre révolutionnaire à fleur de peau. Je me suis amélioré au fil de la plume mais hélas, je ne suis plus en odeur de sainteté au pays, je suis rejeté — je veux dire carrément banni. »
Boualem Sansal termine par une proposition de constitution universelle en toute simplicité.
Car lorsque le lecteur a terminé sa lecture il se dit que c'est simple comme solution pour que le monde retrouve un bon sens salutaire, et il revient au point de départ les grands Destructeurs.
Un cercle vicieux à n'en pas douter, alors gens de bonne volonté …
« Avec seulement 1 % des sept milliards d'habitants de la planète de notre côté, ce sont soixante-dix millions de combattants qui monteront à l'assaut des Destructeurs. Imagine-t-on spectacle plus grandiose ? »
Allez, debout, la route est longue !
Boualem Sansal est lauréat du prix international de la laïcité 2018 remis par le Comité Laïcité République.
Sa trilogie pour réfléchir sur l'islamisme et la mondialisation :
Gouverner au nom d'Allah
2084 la fin du monde
Le train d'Erlingen
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Il se lit aisément: l'écriture est belle, fluide, les mots s'écoulent précis et précieux, mais sans fatuité, et surtout, sans concessions aux néologismes et autres anglicismes qui ne masquent (mal) que le vide d'une pensée creuse...
Voilà pour la forme. le fond m'a malheureusement laissée sur ma faim. Boualem Sansal dénonce les destructeurs de nos civilisations: argent, religion, fast-food et jeux politiques. Et comme bien souvent, ce genre de livre s'adresse à ceux qui ne le liront pas, les autres étant déjà convertis depuis longtemps.
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Un livre très apprécié, mais que j'aurai volontiers aimé davantage un peu plus développé. La religion, l'argent, le milieu politique et bien d'autres, y sont évoquées comme les destructeurs de notre société, et futurs responsables de notre perte. Une dénonciation des maux en cours et à venir très claire et sensée, merci à Boualem Sansal pour cet ouvrage !

Un livre que je recommande !
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Vidéo de Boualem Sansal
Le prix Constantinople récompense depuis 2022 des oeuvres littéraires qui font le pont entre les cultures et les civilisations d'Occident et d'Orient.
Cette année ont été récompensés l'écrivain algérien Boualem Sansal et Delphine Minoui, grand reporter, correspondante à Istanbul pour Le Figaro. Ils sont les invités de Guillaume Erner.
#orient #occident #littérature ____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins
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