Karim est agent d'entretien.
Depuis plusieurs mois, il nettoie le bâtiment d'une petite boîte d'ingénierie chimique, dans laquelle il n'est pas beaucoup considéré.
Lors d'un accident biochimique, il se retrouve enfermé et oublié dans les locaux. Il parvient à en sortir plus affamé que jamais. Il va ensuite à son second boulot, employé dans le kebab de son cousin…
Grrrrr
Il se rend compte assez rapidement que créer une armée de zombies c'est quand même plus fun que récurer des chiottes.
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Une écriture très parlée, énergique, tout à fait le style que j'aime. La collection Pulp de Walrus donne de la visibilité aux "petits" auteurs mais surtout offre une sélection de qualité dans un genre peu connu.
L'histoire se pose rapidement, sans pour autant être baclée, je n'ai pas trop envie de trop vous en raconter sur l'histoire, le livre fait un peu moins de 200 pages, mais si vous aimez les zombies, l'humour, le gore et les kebabs ce bouquin a toute les chances de vous plaire.
Hakim, le personnage principal, a côté zombie sauveur, quand il décide de transformer ceux qui nuisent au quartier en les transformant… pas autant que ça vu que c'est pour que à leur tour ils transforment d'autres personnes en zombies, où comment perdre le contrôle en moins de 5 morsures.
Vraiment les kebab c'est plus ce que c'était, t'en prend un tu fini en zombie avec une dalle monstrueuse, c'est pour ça que je préfère les pizzas.
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L'auteur devait en vouloir a son Kebab de quartier quand il a écrit ce roman ! C'était parfait, drôle, cruel, réaliste (si on peut dire cela de zombie?^^)
J'ai toujours un peu peur des textes courts, j'ai souvent besoin de développement, de m'attacher aux personnages et de ne plus avoir envie de les quitter. Ici c'est tout l'inverse ! Notre protagoniste va se retrouver patient zéro d'une épidémie mais va garder ses capacités intellectuelles ! Cruel dilemne, lui qui n'avait qu'une vie de misère et beaucoup de rancoeurs : doit il mettre fin à l'humanité en répandant l'épidémie?
On se retrouve à se demander nous même ce qu'on ferait, à trouver ça drôle et même a ne pas avoir pitié pour certains personnages ! Ça ne fait pas peur et ce n'est pas le but recherché. On est plus dans une sortes de satyre très trash et familière car le roman est raconté du point de vue du protagoniste.
C'était une Lecture qui donne faim. Vivement le prochain Kebab ! ^^
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Pas mal de micros-trottoirs, aussi. Tiens, je connais ce petit vieux, du quartier Montbel. J’ai pas besoin du bandeau « sans domicile fixe » pour savoir qu’il vit dans la misère. Depuis des années. Je trouve assez indécent que ce soit lui qu’on interroge sur les dangers de la rue.
Je me marre intérieurement de ces petits jeux de pouvoirs, de lutte des classes, de domination. L’avantage, quand on est tout en bas de l’échelle, c’est qu’on a une perspective imprenable sur tous les trous du cul du dessus.
Le voisins s'acharne toujours sur son clebs, qui morfle, qui pleure, qui couine.
je bouffe peut-être des gens, mais je me sens plus humain que ce sale type.
on défonce pas gratuitement les animaux, merde.
Des étincelles crépitent dans un coin. Un putain de câble dénudé que je n’avais pas vu pendouille au ras du sol. Je vois la vaguelette de liquide sale s’en approcher, comme au ralenti. J’esquisse un geste, mais je suis bien trop lent. Je me prends un méchant coup de jus, décolle vers l’arrière et me réceptionne sur les fesses.
J’suis devenu quoi, alors ? Un ogre ? Une sorte de goule ? Au vu de ma sale gueule, je tiendrais plutôt du zombie.