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Chroniques de la place carrée tome 4 sur 4
EAN : 9782896986941
368 pages
Le Quartanier (02/02/2024)
4.62/5   17 notes
Résumé :
Le quotidien de Sabrina, c’est deux enfants, une mère, deux ex-maris et les quinze élèves de la classe de maternelle, petite section, où elle travaille comme ATSEM. Alors quand Iryna, qui a fui l’Ukraine et les bombes russes, fait irruption dans sa vie, elle n’imagine pas à quel point son petit monde sera bouleversé. Car la jeune femme n’arrive pas seule ; deux hommes inquiétants, à l’accent de l’Est, sont apparus dans le quartier et posent des questions aux habitan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman est le quatrième d'une série : Chroniques de la place carrée. On peut parfaitement le lire (c'est mon cas) sans avoir lu les précédents, même si je pense que connaitre le passé de certains des personnages aurait encore ajouté à l'intérêt de ce livre.

Pourquoi ai-je autant aimé ce livre, moi qui ne suis pas ATSEM dans une école maternelle, moi qui ne vis pas dans une banlieue où les ruptures de jeune du Ramadan animent parfois un peu trop vigoureusement les soirées, moi qui ai pensé parfois que l'histoire contée était un peu invraisemblable...
Parce que j'ai été envoûtée, subjuguée, par les personnages, qui m'ont touchée, des femmes principalement, des femmes qui ne renoncent pas, qui ne se laissent pas faire, qui foncent dans l'inconnu parce qu'elles veulent pouvoir encore se regarder dans la glace, par l'écriture simple (ce n'est pas un reproche) et terriblement efficace de Tristan Saule, parce que j'ai partagé pendant quelques jours la vie de ces femmes et que même si leurs problèmes ne sont pas les miens, j'ai aimé suivre leur chemin pendant ces quelques heure de lecture, et puis j'aurai vu la mer avec elles, en plus c'est celle que je vois tous les jours de chez moi.

Un roman très attachant, peuplé de ces gens ordinaires qui n'ont pas souvent l'occasion d'être mis en avant, un roman où les dialogues sonnent incroyablement justes, un roman qui est aussi un roman de société, qui décrit avec beaucoup de réalisme la vie ordinaire dans une banlieue, où il n'est pas toujours simple pour chacun de trouver sa voie.

J'avais demandé il y a quelque temps "Mathilde ne dit rien" à une autre masse critique. Je n'avais pas eu la chance de le recevoir. Celui-ci, c'est d'abord le titre qui m'a attirée. Et cet dernier opus de la série me donne d'autant plus envie de lire les autres.
Je suis ravie d'avoir été sélectionnée pour ce roman lors de la MC de Novembre. Un grand Merci à Babelio et aux éditions le Quartanier pour ce partage.
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Avant de recevoir ce livre, gagné lors de la MC du mois de novembre, j'ignorais qu'il faisait partie d'une série ayant pour cadre un quartier de banlieue. Ce qui se trouve être le quatrième tome est pourtant tout à fait compréhensible pour ceux et celles qui n'ont pas lus les trois premiers tomes.

L'histoire, qui est très bien résumée ci-dessus, nous fait rencontrer Sabrina qui est ATSEM (un terme plutôt barbare que je ne connaissais pas du tout, vivant en Belgique où il n'est pas utilisé), qui aime son métier, qui aime ses enfants, qui galère pour boucler ses fins de mois, qui doit se farcir un ex-mari quémandeur d'argent.
Pas très gaie la vie de Sabrina.
Pas facile la vie pour ces jeunes de banlieue, souvent oubliés.

Pas facile la vie non plus pour les Ukrainiens obligés de fuir leur pays. Parmi eux, Iryna.

La rencontre entre Sabrina et cette jeune fille mutique et blessée va changer le quotidien de Sabrina qui va vouloir aider et qui va se trouver embarquée dans une "aventure" avec deux de ses amies.

Au-delà de l'histoire un peu sombre mais fort bien décrite, c'est toute une part de la réalité sociale française que l'auteur dénonce : les injustices sociales et professionnelles, les différences de traitements entre réfugiés ukrainiens et d'autres, l'intégration compromise des jeunes de quartiers, le port du voile, ....

Alors oui, parfois ça fait grincer des dents, parfois c'est un peu trop politisé mais le fond n'est pas faux.

Et au final, elles auront vu la mer.


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« Et puis on aura vu la mer », la vie et des belles personnes.
La Place Carrée, entre le soleil et le bitume, les rires et les larmes.
Une marelle entre ciel et terre, cases d'un roman, le quatrième, après « Mathilde ne dit rien », « Héroïne », « Jour encore, nuit à nouveau ». le cycle d'une littérature filmique. Les chroniques vivantes, palpitantes, profondément humaines, indépassables, si près de nous et de la réalité.
On aime plus que tout savoir ce livre en vie, prêt à la lecture. On sait l'heure palpitante, de sens, et de haute contemporanéité.
Sociétal, politique, serré comme un café fort, il est l'intransigeance d'une réussite. Un livre éperdument pétri d'humanité, de sentiments et de ténacité.
Retrouver la place carrée, c'est à l'instar d'un rendez-vous d'ouverture, de compassion, de complicité et d'amitié. Les affres d'un monde qui frappent aussi à la vitre des résidences, jusqu'au coeur de chacun (e).
« Et puis on aura vu la mer », le voile noir de l'Ukraine en guerre, Iryna prise au piège, proie vulnérable, kidnappée par deux hommes : prostitution et morsures sur le coeur.
Nous sombrons dans un thriller, l'évènementiel véritable de notre monde en faillite.
« D'un côté la police, de l'autre la gare. Elle réfléchit à peine et s'élance. »
L'écriture est frénétique, souveraine. La lumière perce sur les lignes. Ici, il est question de fraternité, d'entraide. Nous sommes en plongée dans un récit magnétique, où déambulent les emblèmes du monde d'en bas. le miroir d'une société qui tremble sous le poids de la misère humaine, à mille mille des clichés.
Mais être ATSEM, c'est galérer pour s'en sortir. Travailler pour du pain et de l'eau, un quotidien nourri au compte-goutte. Des caresses pour les petits en maternelle, et des jeux pour les éblouir de joie. Donner les soins, comme un baume sur le corps d'enfant douillet et confiant. Répondre aux colères et aux pleurs, aux rires et à sa propre fatigue. C'est la parabole du monde d'en haut.
Nous sommes dans l'aube électorale. Certains collent des affiches pour Z. Se trompent de direction et deviennent la caricature des incompréhensions, de ceux qui espèrent une meilleure vue depuis la place carrée. Les signaux vifs des idiosyncrasies floutées. Ce roman est la cartographie de la France véritable.
La place carrée, et Sabrina et Mathilde dont on devine l'aura des altruistes et la tendresse infinie pour les faibles et ceux et celles qui espèrent voir la mer.
« Quatre petites vagues s'échouent sur le rivage. - On est tous condamnés, dit enfin Mathilde. Les semaines passent. Macron est réélu. La guerre continue. »
« Et puis son aura vu la mer », le bruit du monde et une trame qui nous prend par la main. Croire en sa chance, comme une réponse au courage. La mer, un emblème qui apaise le sacrifice. Redore comme une consolation, le regard de quête et d'épreuves. le rythme effréné d'une place carrée qui donne le pouvoir aux siens, aux habitants sans antidote, face aux désillusions, d'une époque trouble, injuste et sournoise, qui trahit ce que d'aucuns espèrent en vérité.
« Et puis on aura vu la mer » l'éminente littérature qui excelle de sentiments.
Irradiant, sombre et splendide, c'est un futur classique cinématographique qui sera un jour certain sur grand écran. On aime les fiançailles pavloviennes avec Mathilde revenue d'entre les vagues.
Magistral, lucide, le fronton des Républiques du coeur.
Tristan Saule est le pseudonyme de Grégoire Courtois. Son écriture constante et tirée au cordeau est d'une justesse sans faille et surdouée.
Lisez les quatre romans. Piochez au hasard et sachez que tous peuvent se lire indépendamment.
« Et puis on aura vu la mer » est le sacre et la marée-haute d'une littérature de renom.
Publié par les majeures Éditions le Quartanier éditeur.


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C'est pas mon quartier mais ça y ressemble drôlement, mise à part le nom de mes voisins qui sont différents, l'ambiance est la même et en plus ma fille est ATSEM maintenant alors raison de plus pour poursuivre les chroniques de la place carrée. 


Tristan Saule, fin observateur rends hommage une fois encore aux petites gens comme certains disent,à travers les habitants de ce quartier (pas méconnus pour certains lecteurs fidèles) tout en pointant sa plume vers les travers de la société et ce qui fait son actualité. Et cette fois il s'attarde notamment sur une ATSEM ( agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et c'est pas un métier facile, et par cette histoire il leur rend un bel hommage aux ATSEM, tout comme à Irina une réfugiée ukrainienne ( dont un témoignage lui a été confié). 

Certains parleront de fictions et c'est pourtant très représentatif de certains quartiers où la violence grimpe les échelons bien plus vite que le smic ou le RSA. 

Alors comme je vous l'ai déjà dis par ici, laissez tomber les infos, la vraie vie c'est bien plus passionnant par ici, et elle  est racontée à travers ce roman qui ne manque ni de suspense ni de piquant avec une belle dose d'humanité à travers des personnages authentiques, de manière percutante et tout en remettant les pendules à l'heure, elle touchera peut-être le coeur des plus endurcis, mais surtout vous ouvrira grand les yeux sur ce monde qui est aussi le vôtre. 

Chronique complète sur mon blog
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J'attendais ce livre avec impatience, car je savais que j'allais passer un excellent moment. Depuis Mathilde ne dit rien, je suis la vie des habitants du quartier de la Place carrée à Monzelle. C'est donc avec un immense plaisir que j'ai retrouvé entre autre Mathilde, Zineb, Idriss et Lounès.
Dans celui-ci, j'ai fait la connaissance de Sabrina, maman de 2 enfants et Atsem dans l'école du quartier. Lorsque le destin place sur sa route Iryna, ukrainienne arrivée en France pour fuir son pays en guerre, elle est loin d'imaginer que sa vie va se trouver bouleversée.
J'aime suivre l'évolution de la vie de ce quartier populaire et la vie des personnages en fonction de l'actualité récente (ici les dernières élections présidentielle et la guerre en Ukraine), j'aime reconnaitre les lieux que je connais dans les descriptions de la ville de Monzelle et j'ai surtout beaucoup aimé le personnage de Sabrina, femme courageuse, volontaire et foncièrement humaine.
J'adore la plume de cet auteur de romans noirs que je vous conseille vivement.
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critiques presse (3)
LaPresse
11 mars 2024
Sur fond de guerre en Ukraine et d’élection présidentielle en France se dessinent les contours d’un roman noir, certes, mais surtout social et généreusement connecté à l’actualité. Une œuvre à la fois enlevante et éclairante qui met de l’avant les héroïnes du travail invisible.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
08 mars 2024
Dans “Et puis on aura vu la mer,” quatrième volume de ses “Chroniques de la place carrée”, le romancier se penche sur le quotidien d’une “Atsem”, ce métier invisibilisé des écoles maternelles, en la confrontant à la tragédie des réfugiés ukrainiens.
Lire la critique sur le site : Telerama
Liberation
14 février 2024
Le romancier signe le quatrième volume d'une formidable saga noire dont le point de départ est une simple place dans une de ces villes périphériques qui nourrissent les crises sociales.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y a une agrafeuse sur le bureau. C’est bien, une agrafeuse. Ça peut faire mal. Pas les agrafes, bien sûr. On s'en fout, des agrafes. Non, c'est l'agrafeuse elle-même qui est intéressante. Un bel objet en métal, petit et lourd, si on la jetait assez fort, au milieu de son front, ça ferait une bonne entrée en matière.

Incipit
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Il ne l'embrasse plus. Il ne se blottit plus contre elle. C'est un grand garçon. Les grands garçons sont trop fiers pour faire des câlins à leur maman.
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Videos de Tristan Saule (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tristan Saule
6 oct. 2021 Cette fois c’est Tristan Saule qui se prête au jeu et répond à nos questions. Nous l’avons interviewé à Quais du Polar 2021. Romancier français, Tristan Saule est l’auteur de "Mathilde ne dit rien", un polar sombre qui met en scène la vie de Mathilde, une travailleuse sociale.
Au cours de cet entretien il nous raconte son parcours d’auteur, le travail avec l’éditeur et revient sur les deux méthodes qu’il utilise pour écrire ses romans. L’une dans le temps long où il s’autorise tout et l’autre qui doit aboutir sur une publication tous les ans. Un rythme rapide et très demandeur qui nécessite de travailler de façon complètement différente.
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